Le lys et le lion : le tournoi des 3 sorciers (fleurmione)

Chapitre 11 : Une longue journée à l'infirmerie

1979 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/01/2025 23:18

Fleur se réveilla un peu dans le brouillard le lendemain matin. Les potions de l’infirmière étaient un peu fortes, mais au moins, malgré l’état de somnolence, sa jambe ne la faisait plus autant souffrir.

Ses pensées étaient déjà tournées vers sa sorcière brune préférée. Elle espérait que la jeune femme pourrait passer la voir, après tout c’était dimanche, et elle trouverait bien un moment pour venir.

 

Pendant ce temps, dans le dortoir des Gryffondor, Hermione se réveilla tôt, bien avant ses colocataires Lavande et Parvati. Elle se faufila dans les couloirs afin d’aller voir la Française de son cœur. Malheureusement, elle tomba sur un Harry complètement perdu dans leur salle commune, regardant désespérément son œuf d’or.

– Mione, tu es déjà réveillée ?

– Heu, oui, comme tu vois, je pensais faire quelques devoirs en avance.

– S'il te plaît, il faut que tu m’aides, je ne comprends rien à ce truc.

– Bon, ok. Viens prendre le petit déjeuner et on ira à la bibliothèque après.

Elle ne pouvait rien refuser à son meilleur ami.

 

Un peu contrariée de devoir abandonner ses projets, elle descendit dans la Grande Salle en compagnie d’Harry pour prendre le petit déjeuner au calme.

 

À l’infirmerie, Fleur s’impatientait. La matinée était déjà bien avancée et toujours pas de signe de sa brune. Elle avait bien essayé de se calmer avec un livre, mais c’était vain. Sa vélane intérieure réclamait la présence de la Britannique avec insistance. Si la Française pouvait marcher, elle serait déjà partie à sa recherche. Malheureusement, elle devait se contenter de rester sagement au lit sous peine de voir débarquer une Madame Pomfresh hors d’elle ou, pire encore, sa directrice.

 

Quand la porte finit par s’ouvrir, elle savait que ce n’était pas Hermione, mais fut ravie de voir ses amies de Beauxbâtons, Amélie et Catherine, prendre place rapidement à ses côtés.

 

– Fleur, comment vas-tu ?

– Je m’en remets doucement.

– On est venues te tenir un peu compagnie. J’ai senti que tu étais un peu agitée.

– Ne t'en fais pas, Catherine, juste un peu contrariée de ne pas pouvoir bouger.

– J'allais oublier, on a pris ça dans ta chambre. 

Amélie lui remit son lecteur de musique et son carnet à dessins.

– Merci, vous êtes des anges, les filles.

Les trois Françaises discutèrent jusqu’au déjeuner. Fleur ayant besoin de nouveaux soins, ses amies en profitèrent pour descendre manger. La championne se retrouva de nouveau prise d’une certaine mélancolie et décida de faire une sieste, une musique douce résonnant dans les écouteurs placés sur ses oreilles.

Dans la bibliothèque, Hermione n’en pouvait plus. Cela faisait des heures qu’elle était plongée dans les livres en compagnie d’Harry. À l’heure du déjeuner, ils convinrent de faire une pause pour le bien de leur santé mentale.

 

En arrivant dans la Grande Salle, Harry s’assit à côté de Ginny, avec Hermione juste en face. À leur grand étonnement, Ron s’approcha pour s’installer à côté d’elle.

 

– Je peux me joindre à vous ?

– Oui, Ron, tu es toujours le bienvenu, tu le sais.

– Tu lui as trop facilement pardonné, Harry. Même si tu es mon frère, tu restes un crétin, Ron.

– Ginny, laisse-le tranquille, s’il te plaît. 

Harry plaça doucement une main sur son avant-bras, ce qui fit rougir la rousse.

– J'ai compris maintenant que tu n’avais pas mis ton nom dans la Coupe. Il faut vraiment être fou pour participer de son plein gré à un truc pareil. Des dragons, putain ! Vous avez dû affronter des dragons !

– J'apprécie que nous ayons pu parler longuement hier. C’est bon de te revoir parmi nous. Essaye de ne plus être aussi con à l’avenir.

– Promis. En vrai, vous m’avez manqué. Seamus et Dean sont sympas, mais ce n’est pas la même chose qu’avec vous.

– Maintenant que tu es de retour, je compte sur toi pour nous aider avec l’œuf. Harry et moi avons passé la matinée dans la bibliothèque sans succès.

– Hermione, sérieusement, tu sais très bien que je déteste Madame Pince. C’est une vieille bique.

– C'est non négociable, Ron. Harry a besoin de nous.

– Bon, OK, je viendrai. 

Il regrettait presque d’avoir passé son samedi en leur compagnie pour faire la paix.

 

Après le repas, Hermione demanda aux garçons de commencer les nouvelles recherches sans elle. Elle devait faire un arrêt à la cuisine, prétextant une réunion pour son organisation de libération des elfes. Ron et Harry n’émirent aucune objection et se dirigèrent vers la bibliothèque.

 

Arrivée dans la cuisine, Hermione chercha Dobby mais tomba seulement sur Winky qui était seule dans un coin.

– Hé, salut Winky, vu que Dobby n’est pas là, est-ce que tu voudrais bien m’aider ?

– Oui, Miss Hermione, Winky fera tout pour la gentille sorcière.

– Tu es adorable. J’aimerais que tu fasses une petite livraison pour moi.

– Considérez que c’est fait. Dites juste à Winky ce qu’elle doit faire.

Hermione passa quelques minutes à expliquer son plan à la petite elfe avant de rejoindre les autres Gryffondor à la bibliothèque.

 

Détendue par la musique, Fleur ne remarqua pas l’agitation près de son lit, jusqu’à ce qu’elle sente une main sur son bras, la faisant sursauter.

 

– Winky, que fais-tu ici ? – Elle retira son casque et prit le temps d’observer la petite elfe.

– Une livraison spéciale pour vous, Miss Fleur.

La petite elfe lui tendit un petit paquet et une lettre.

– Merci beaucoup, Winky.

– Je dois retourner au travail. Bonne après-midi, Miss Fleur.

 

Pas le temps pour la Française de répondre qu’un petit "POP" retentit dans l’infirmerie. Intriguée, elle ouvrit délicatement le paquet. Il contenait des macarons français de différents parfums. Son cœur était en émoi en ouvrant la lettre, l’expéditeur ne faisait plus de doute à l’odeur de cannelle se trouvant sur l’enveloppe.

 

 

Fleur,

 

Je suis retenue en otage à la bibliothèque par Harry. J’espère que tu comprendras que je suis presque obligée de l’aider avec la seconde tâche. 

J'ai quand même trouvé 5 minutes pour demander une faveur à Winky, j’espère que cela te plaira. Je ne sais pas si je pourrai venir avant le couvre-feu, mais sache que tu me manques.

 

Je t’aime, ma Vélane têtue.

Amoureusement,

Hermione

 

La Française reprit son carnet à dessin et remit son casque, se replongeant dans sa musique tout en dégustant l’un des macarons. Dans sa petite bulle de détente, Fleur espérait juste que le temps passe plus vite avant la potentielle visite d’Hermione.

 

Le trio de Gryffondor était tellement absorbé par ses différentes lectures qu’il ne remarqua pas que l’heure du dîner était passée. Ce n’est que lorsque le ventre de Ron commença à faire des siennes qu’Hermione réalisa qu’elle n’aurait plus le temps de voir sa Française.

 

– Hermione, s’il te plaît, arrêtons là. Ron est mort de faim et mes yeux n’en peuvent plus.

– Oui, c’est bientôt l’heure du couvre-feu. Passons par la cuisine et remontons au dortoir.

 

Ils passèrent quelques minutes dans la cuisine pour manger des en-cas préparés par Dobby. Hermione en profita pour remercier Winky et lui demander un dernier service.

Il était quasiment l’heure du couvre-feu lorsque les Gryffondor remontèrent dans leur dortoir. Il fallut une énorme volonté à Hermione pour ne pas bifurquer sur le chemin de l’infirmerie. La raison finit par l’emporter et elle se mit au lit, laissant couler quelques larmes avant de s’assoupir.

 

Fleur finit par se faire une raison : sa Gryffondor ne viendrait pas ce soir. Elle était triste, mais comme pour la sorcière de son cœur, la raison prit le dessus. La Française comprenait qu’Harry passait avant, alors elle prit son fusain pour terminer le dessin commencé plus tôt dans la journée.

Elle était prête à se coucher quand une nouvelle visite de Winky lui fit esquisser un léger sourire.

 

– Pour vous, Miss Fleur. Je crois que Miss Hermione tient beaucoup à vous. 

Fleur attrapa la lettre et un bouquet de lys que lui tendait la petite elfe.

– Merci, Winky. Bonne nuit.

– Bonne nuit, Miss Fleur.

Le parfum des jolies fleurs blanches, symbole de sa famille, remonta le moral de la Vélane. Elle s’empressa de lire la lettre. 

 

Ma Fleur,

 

J’espère que tu me pardonneras de ne pas être venue te retrouver. Nous avons été pris par nos recherches et avons fini bien après l’heure du dîner. Je ne voulais pas risquer de prendre une retenue, ce qui aurait pu nous empêcher de nous voir dans les prochains jours.

 

La journée de demain s’annonce compliquée avec les cours, mais je te promets de passer te voir, même si ce n’est que pour à peine 5 minutes. Ton parfum, tes bras, ton sourire, ta voix, tout en toi me manque cruellement. Je n’ose pas imaginer ce que ce sera lorsque tu seras de retour en France.

 

Sache que je t’aime de chaque fibre de mon être.

Dors bien, mon ange.

 

Amoureusement,

Hermione

 

 

Le cœur de la Française se réchauffa en lisant les mots de la Gryffondor. On dirait que les Anglais savent aussi être romantiques. Je vais devoir montrer à ma lionne que nous, les Français, sommes les champions de cette discipline.

Elle rédigea une petite note pour Hermione et lança le sort pour que celle-ci prenne son envol jusqu’à la tour Gryffondor.

Fleur commença à réfléchir à plusieurs scénarios pour demander officiellement à Hermione d’être sa petite amie. Mais la fatigue devint plus forte, et c’est avec un large sourire et pleine d’amour que Fleur rejoignit les bras de Morphée.

 

Dans le dortoir des Gryffondor, Hermione s’en voulait de ne pas être passée à l’infirmerie malgré la promesse faite à la Française. Un petit coup à la fenêtre lui remonta le moral.

Elle prit l’oiseau de papier et le déplia doucement.

 

 

Ma lionne,

 

S'il te plaît, ne t’en veux pas de ne pas être venue. Tu as raison d’aider ton ami et frère de cœur. Sache que je ne serai jamais jalouse de lui.

Et puis, tu as quand même réussi à être présente, les macarons ont fait énormément de bien à mon moral. Winky a beaucoup de talent ; je me demande si elle voudrait rejoindre les services de ma famille dans le futur.

 

Il me tarde d’être à demain, en espérant te voir. Tu me manques, mon amour.

Fais de beaux rêves.

Je t’embrasse,

 

Ta Vélane préférée

 

Le cœur apaisé, la brune s'installa dans son lit pour une nuit encore pleine de rêves. Sentant une légère tristesse chez sa maîtresse, Pattenrond quitta son propre lit pour se blottir contre la poitrine de la brune.

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