Le lys et le lion : le tournoi des 3 sorciers (fleurmione)
Les deux jeunes filles sont restées enlacées quelques minutes, perdues dans leur bulle. Elles venaient de s'avouer à demi-mot leurs sentiments. Même si ce n'était pas les trois que Fleur aurait voulu entendre, elle attendait cet instant depuis des semaines. Elle l'avait espéré et imaginé un millier de fois. Hermione ne le savait pas, mais elle venait de lui faire un cadeau inestimable.
Mais bientôt, l'appel d'Harry dans l'arène les ramena à la réalité. Hermione lâcha son étreinte, regardant Fleur dans les yeux. Nul besoin de parole, la Française comprit rapidement.
- Va le rejoindre et encourage-le pour moi.
- Je le ferai, attends-moi ici, je reviens vite.
Hermione quitta le lit de la blonde, embrassant la joue de la championne.
La Gryffondor remonta en tribune pour reprendre sa place aux côtés de Ginny, qui, pour une fois, ne fit preuve d'aucune curiosité, laissant un peu de temps à son amie avant de lui demander des explications.
Harry finit par entrer dans l'arène. Sa stratégie fonctionna plutôt bien, montrant aux spectateurs ses talents de voltige sur un balai. Après une jolie course-poursuite et pas mal de dégâts sur le château, au grand désarroi de Dumbledore et McGonagall, il souleva lui aussi son œuf d'or.
Les deux filles Gryffondor descendirent rapidement des gradins pour rejoindre leur ami. Il était épuisé mais tellement heureux de les voir.
- Mione, Ginny, j'ai réussi !
- Félicitations Harry, nous sommes très fières de toi !
Hermione le serra très fort dans ses bras.
Ginny lui adressa un simple baiser sur la joue, ce qui le fit légèrement rougir.
- Tu devrais m'accompagner à la tente médicale, on dirait que tu as quelques brûlures à soigner.
- Hé, ne t'en fais pas Mione, je peux y aller seul.
- J'insiste.
Harry était un peu perplexe mais se laissa accompagner par sa meilleure amie. Pendant ce temps, Ginny remarqua Fred et George qui lui faisaient de grands signes.
Une fois dans la tente, Madame Pomfresh prit soin des blessures d'Harry. Hermione en profita pour s'éclipser jusqu'au lit de Fleur.
Elle tomba malheureusement sur un lit vide, enfin presque : un petit oiseau en papier reposait sur la table de chevet.
"Hermione, retrouve-moi au carrosse plus tard si tu le peux. Je t'embrasse."
Bien sûr qu'elle irait la rejoindre, mais comment ? Elle laissa son esprit brillant réfléchir quelques minutes avant d'avoir une idée.
Elle passa un moment avec Harry, le raccompagnant jusqu'à la salle commune de Gryffondor, où une petite fête improvisée était en cours. Les jumeaux Weasley avaient tout prévu, même quelques boissons alcoolisées. La brune remarqua quelques élèves de Serdaigle comme Luna et Padma.
Profitant de l'attention portée au champion, Hermione s'éclipsa dans les couloirs du château, faisant un détour par l'infirmerie pour discuter avec l'infirmière avant de descendre dans le parc en direction du carrosse de Beauxbâtons.
Une fois devant le carrosse, le courage de la Gryffondor lui fit défaut. Reprenant ses esprits, elle finit par frapper à la porte. Une jeune femme brune, très élégante, l'accueillit avec un air hautain, examinant l'Anglaise de haut en bas.
- Comment puis-je vous aider ?
Hermione remercia Merlin pour les heures passées à apprendre le français.
- Je viens de la part de l'infirmière de l'école, j'ai des potions à remettre à Mademoiselle Delacour. Elle est partie de la tente médicale avant la fin des soins.
L'Anglaise parlait dans sa langue afin de provoquer la Française qui se dressait devant elle.
- Je vais m'en charger. Vous n'avez qu'à me les remettre et je ferai le nécessaire.
La Française passa finalement à la langue de Shakespeare.
- Permettez-moi d'insister, j'ai des consignes à respecter.
Hermione commençait à perdre patience. Elle serra le panier de potions pour garder son calme.
- Très bien, entrez, je vais vous conduire à ses appartements.
Hermione entra dans le carrosse qui, comme on pouvait l'imaginer, était beaucoup plus grand que son aspect extérieur. Le hall d'entrée était immense, avec un lustre géant au plafond et deux escaliers en colimaçon de chaque côté de la pièce.
- Prends celui de gauche et tu trouveras les appartements de Fleur au bout du couloir. Le nom est sur la porte, tu ne peux pas te tromper.
- Merci beaucoup ...
Hermione regarda la Française inconnue.
- Camille, je m'appelle Camille, quelque chose me dit que nous allons beaucoup nous revoir.
La jeune fille se retira dans une autre pièce laissant seule la jeune Anglaise. Hermione pouvait sentir la magie de l'étudiante française se répandre dans le hall sans pour autant l'affecter. Ça ne doit fonctionner que sur les hommes, pensa-t-elle avant qu'une autre question ne lui vienne à l'esprit : combien y a-t-il de Vélanes dans cette école ?
La Gryffondor reprit ses esprits afin de mener à bien sa mission : retrouver Fleur. Elle grimpa aussi vite que possible les escaliers et traversa le couloir doucement afin de ne pas attirer l'attention. Arrivée devant la porte de la championne, elle se figea. Celle-ci était légèrement entrouverte et une douce musique en sortait. Hermione passa une courte tête pour essayer d'apercevoir l'origine de la mélodie.
La chambre de Fleur était immense et ressemblait plus à une suite qu'à une chambre d'étudiante. Privilège d'être la championne, pensa-t-elle. Hermione pouvait apercevoir depuis son poste d'observation le petit salon dans lequel se trouvait un piano à queue sur lequel la belle blonde jouait. La jeune Britannique ne connaissait pas la mélodie ; la musique classique n'a jamais été sa tasse de thé, elle savait juste que ce n'était ni du Mozart, ni du Beethoven. Son père étant fan, elle l'aurait reconnu.
Toujours cachée par la porte, Hermione se délectait de la magnifique vue devant elle. Fleur, concentrée sur sa musique, portait un simple débardeur et un short aux couleurs de son école. Ses cheveux habituellement attachés étaient cette fois complètement libres, descendant telle une cascade dorée sur son dos. Hermione resta bloquée jusqu'à ce que la musique ralentisse et finisse par s'arrêter.
- Vous pouvez sortir de votre cachette, Mademoiselle Granger.
Comment a-t-elle deviné que j'étais là ? se demanda Hermione en sortant timidement de sa cachette.
Quelques heures plus tôt
Fleur était de retour dans sa suite après avoir faussé compagnie à l'infirmière Pomfresh ; rester à l'infirmerie n'était pas vraiment pour elle. La Vélane, après avoir longuement discuté avec Charlie Weasley, passa chez Hagrid pour y déposer Asgard. Pour le plus grand bonheur du demi-géant, le dragon avait eu l'autorisation spéciale de rester à Poudlard quelques jours, le temps nécessaire à la grand-mère de Fleur pour venir le chercher et le conduire en sécurité dans les terres sacrées du clan en France.
Elle avait laissé un message à Hermione avant de quitter la tente médicale, celle-ci ne devait arriver que bien plus tard. La Française en profita pour prendre une douche et enlever tous ses affreux pansements. L'eau chaude lui fit un bien fou. Après avoir enfilé des vêtements plus confortables, elle décida de profiter du calme du carrosse pour faire une sieste ; la rencontre avec Asgard avait été énergivore en magie. Après deux heures de repos bien mérité, la Française attendait impatiemment la Gryffondor de son cœur. Elle s'installa au piano et commença à jouer plusieurs morceaux.
Arrivée au "Clair de Lune"de Debussy, la championne sentit son cœur battre un peu plus fort. Elle savait que son amour était en approche ; son côté Vélane commençait à s'agiter
Fleur continua à jouer le morceau, attendant un signe d'Hermione qui n'arriva pas. Pourtant, elle savait que la Gryffondor l'observait ; même de dos, elle pouvait sentir son parfum et son aura magique. Une fois la musique terminée, elle lança la conversation :
- Vous pouvez sortir de votre cachette, Mademoiselle Granger.
Une Hermione surprise sortit de derrière la porte.
- Comment as-tu su que j'étais là ?
- J'ai un sixième sens. Allez, approche.
Elle tapota le banc du piano pour inviter la Britannique à s'asseoir.
- Tu joues magnifiquement bien, même si je ne connais pas le morceau que tu viens de jouer.
- C'est "Clair de Lune" de Debussy. Est-ce que tu joues d'un instrument, ma belle ?
- Oh non, la musique est un domaine que je n'ai jamais réussi à dompter malgré l'insistance de mes parents. Mon père joue de la guitare. Il a essayé de m'apprendre à en jouer, sans succès.
- Par Merlin, nous avons mis le doigt sur quelque chose. Un domaine résiste aux connaissances de la grande Hermione Granger.
- Arrête tes conneries, Fleur, ce n'est que de la musique.
- Ma chérie, ce n'est pas que de la musique. Les notes qui se combinent entre elles permettent d'exprimer bien plus que des mots. Laisse-moi te montrer. Si je devais exprimer ce que je ressens pour toi là tout de suite, je choisirais ça.
Les doigts de Fleur dansèrent sur le clavier, plongeant la pièce dans une douce mélodie. Hermione connaissait cette chanson, c'était français, elle l'avait déjà entendue. Elle n'avait cependant pas prévu ce qui allait suivre. Soudain, la Française se mit à chanter d'une voix douce et angélique.
La mélodie était l'Hymne à l'Amour d'Édith Piaf, une chanson qu' Hermione avait entendue plusieurs fois, mais jamais interprétée de manière aussi poignante. La voix de Fleur, douce et pleine d'émotions, remplit la pièce et fit battre le cœur d'Hermione un peu plus vite. Elle sentit ses yeux se remplir de larmes de joie et d'émotion.
Le ciel bleu sur nous peut s'effondrer
Et la Terre peut bien s'écrouler
Peu m'importe si tu m'aimes
Je me fous du monde entier
Écoutant la voix de Fleur, Hermione ferma les yeux, appréciant la douceur des paroles. Son français n'était pas parfait, mais l'Anglaise savait que c'était une déclaration d'amour.
Tant qu'l'amour inondera mes matins
Tant qu'mon corps frémira sous tes mains
Peu m'importe les problèmes
Mon amour, puisque tu m'aimes
Elle comprenait maintenant ce que Fleur voulait dire par ressentir la musique. Son cœur battait un peu plus fort à mesure que la mélodie avançait.
Si un jour, la vie t'arrache à-moi
Si tu meurs, que tu sois loin de moi
Peu m'importe si tu m'aimes
Car moi je mourrais aussi
Fleur lâcha une larme en chantant ce couplet ; les paroles étaient tellement en accord avec sa situation de Vélane. Hermione le remarqua et l'essuya tendrement avec le pouce.
Nous aurons pour nous l'éternité
Dans le bleu de toute l'immensité
Dans le ciel, plus de problème
Mon amour, crois-tu qu'on s'aime?
Dieu réunit ceux qui s'aiment
La chanson se termina, et Fleur posa doucement ses mains sur le clavier du piano. Elle resta immobile, la tête baissée et les yeux fermés. Hermione s'approcha, plaçant ses mains sur les épaules de la Française, qui se retourna et observa le regard de l'Anglaise avant de la serrer dans ses bras. Malgré la surprise, Hermione fit de même, et elles restèrent dans cette position, chacune savourant la présence de l'autre, mémorisant leurs parfums respectifs.
Hermione en voulait plus ; son cœur battait la chamade. Elle pouvait sentir que Fleur avait baissé ses barrières, l'aura magique de la Vélane lui chatouillant la peau. Pour une fois dans sa vie, le petit génie ne réfléchit pas et s'approcha de la Française qui la fixait avec ses orbes azur. Bientôt, leurs lèvres n'étaient plus qu'à quelques millimètres l'une de l'autre. Hermione le savait, son premier baiser serait avec Fleur, elle n'en avait plus aucun doute.
Mais elle fut stoppée dans son élan.
- Hermione, on ne peut pas.
La Française avait soudainement reculé.
- Je t'aime beaucoup et j'aimerais pouvoir t'embrasser, crois-moi, j'en ai très envie, mais on ne peut pas pour l'instant.
- Fleur, nous avons des sentiments l'une pour l'autre. Comme je te l'ai dit plus tôt, je te vois bien plus qu'une amie.
- Regarde-moi, c'est pour cette raison que je voulais que tu viennes ici. Nous devons en discuter, laisse-moi t'expliquer certaines choses sur ma vie.
Hermione hocha la tête, sentant l'importance du moment. Elle s'assit à côté de Fleur, prête à écouter tout ce que la Française avait à dire. Fleur prit une profonde inspiration avant de commencer. Elle se leva du banc et alla jusqu'à son bureau de l'autre côté de la pièce, pour en revenir avec un gros livre à l'aspect ancien.
- Hermione, que sais-tu sur les Vélanes ?
- Peu de choses. Vous êtes un peuple très secret. J'ai voulu faire des recherches lorsque tu m'en as parlé, mais je n'ai trouvé qu'un seul livre dans la bibliothèque, et il était très incomplet.
- Voici de quoi étancher ta soif de connaissances. Ce livre appartient à ma famille. Ma grand-mère te fait une faveur en te donnant l'autorisation de le lire, à la seule condition que tu gardes pour toi tout ce qui s'y trouve. Il est enchanté afin que tu sois la seule à pouvoir le lire, au cas où il tomberait entre de mauvaises mains.
Fleur tendit le livre à Hermione. Elle l'attrapa avec précaution, sentant le poids de l'histoire et des secrets qu'il renfermait.
- J'en prendrai grand soin, merci à ta famille pour sa confiance.
Elle caressa doucement la couverture, intriguée de n'y voir aucun titre.
- Je veux qu'une fois que tu l'auras lu, tu viennes me voir et que tu me poses toutes les questions que tu veux, et j'y répondrai autant que possible, car certaines choses sont confidentielles. Ensuite, je renverrai le livre à ma grand-mère pour qu'elle le remette en sécurité.
- J'espère comprendre ton peuple et tes traditions.
- Je ne doute pas une seconde de toi. Maintenant, j'aimerais savoir comment tu as fait pour entrer ici sans passer par la fenêtre ?
- J'ai rendu visite à l'infirmière pour discuter, et elle avait des potions à te remettre. J'en ai donc profité. La fille à l'entrée, Camille, était réticente, mais je lui ai assuré que j'avais des ordres précis pour les soins, et elle a acquiescé sans broncher. Je suis presque sûre qu'elle a essayé son emprise sur moi, mais je ne ressentais pas de chatouillement comme avec toi, c'était plutôt une légère brise.
Hermione changea le ton de sa voix afin de paraître plus menaçante.
- Maintenant, tu vas m'écouter, espèce de Vélane têtue et inconsciente. Si tu refais faux bond à Madame Pomfresh lors des prochaines épreuves, tu auras affaire à la colère d'une Gryffondor, et tu ne voudrais pas savoir ce que c'est. Si tu as des doutes là-dessus, je te conseille de parler à Harry. Est-ce que je me suis bien faite comprendre ?
- J'aime te voir en colère, ma chérie - elle lui embrassa le front - et promis, je serai sage et obéissante.
- Et moi, je n'aime pas voir ces blessures sans pansement.
Hermione regarda les jambes de la Française.
- Alors laisse-moi les refaire correctement, mais avant bois ça, je suis sûre que tu caches ta douleur depuis que je suis arrivée.
Fleur sourit doucement, prenant la potion que lui tendait Hermione
- Espèce de Gryffondor futée, viens, ma chambre est dans l'autre pièce. On sera plus à l'aise pour que tu puisses jouer à l'infirmière avec moi.
Le ton de sa voix ne laissait aucun doute sur son double sens, ce qui fit rougir l'Anglaise.
- Ne t'en fais pas, je ne vais rien tenter, Hermione, nous avons le temps avant d'arriver à ce stade.
Elle fit un clin d'œil à l'Anglaise, restée sans voix.
Fleur s'installa sur le lit, et Hermione commença par soigner sa jambe. Toucher le corps de la Française lui faisait ressentir de drôles de sensations. Elle examina minutieusement le corps athlétique de Fleur, comme elle le ferait pour une œuvre d'art.
- Vous aimez ce que vous voyez, Mademoiselle Granger ?
- Je serais aveugle de ne pas remarquer que tu es très belle, Fleur. Même enfant, tu étais déjà jolie.
- Pas aussi belle que toi, chérie. Est-ce que tu veux que je demande à Amélie de venir pour s'occuper du haut ?
Elle désigna les blessures sur ses côtes.
- Non, je devrais m'en sortir. Tu n'as rien que je n'ai pas déjà vu sur moi, et n'oublie pas qu'ici nous partageons nos chambres et nos salles de bains. Il n'y a pas une semaine où je ne vois pas Lavande se promener en tenue d'Ève.
Malgré ces affirmations, elle était rouge écarlate. Fleur lui prit les mains.
- Hermione, c'est bon. On vient à peine de se dire ce que l'on ressent vraiment l'une pour l'autre. Je comprendrais si tu n'es pas à l'aise de me voir à moitié nue.
Hermione prit conscience que la Française ne portait rien sous son débardeur.
- Ne t'inquiète pas, remonte juste un peu ton haut et cela devrait aller.
Fleur remonta juste ce qu'il fallait de son débardeur, laissant sa poitrine à peine visible. Les mains d'Hermione se mirent directement au travail pour panser l'immense blessure sur son côté droit.
- Ça va, Fleur ? Je ne te fais pas mal ?
- Non, tout va bien, tu es très douce, Hermione.
Hermione prit soin de chaque plaie, appliquant des onguents et des pansements avec précision. La proximité de Fleur et l'intensité de l'instant faisaient battre son cœur un peu plus vite. Fleur, sentant son agitation, lui murmura doucement
- Tu sais, tu es vraiment incroyable. Merci de t'occuper de moi comme ça.
- C'est normal, Fleur. Je tiens à toi, et je veux que tu sois en pleine forme pour les prochaines épreuves.
- Et moi, je veux que tu sois toujours à mes côtés.
Hermione sourit timidement, ses joues rougissant encore plus. Elle termina de panser la dernière plaie et leva les yeux vers Fleur, sentant une connexion profonde et sincère entre elles.
- Voilà, c'est terminé. Comment tu te sens ?
- Je me sens beaucoup mieux, grâce à toi. Merci, Hermione.
Elles restèrent un moment à se regarder, un silence complice s'installant entre elles, rempli de promesses pour l'avenir.
Après quelques minutes, et après avoir vérifié une dernière fois que les blessures étaient toutes soignées, Hermione se prépara à rejoindre son dortoir avant le couvre-feu.
- N'oublie pas de prendre cette potion à ton réveil. Les plaies sont déjà presque toutes refermées, donc pas besoin de refaire les bandages demain.
- Oui, infirmière Granger.
- Arrête de faire le pitre, je suis sérieuse. Bonne nuit, Fleur.
Elle déposa un baiser sur sa joue.
- Ce serait trop demander que tu restes ici cette nuit ?
- Je ne dirais pas non, mais tu as besoin de repos et je risque d'avoir des ennuis. Une autre fois, promis.
- Laisse-moi au moins te faire un dernier câlin.
Elle lança un regard suppliant à Hermione.
- Comment te le refuser avec des yeux pareils ?
- Bonne nuit, ma belle. Sois prudente jusqu'au château.
- Je t'aime, Fleur.
Les mots lui échappèrent, elle devint rouge écarlate.
- Et je t'aime encore plus, ma lionne.
Intérieurement, l'Anglaise explosait de joie, entendre Fleur parler français lui faisait toujours de l'effet.
Hermione reprit le chemin du château, laissant Fleur seule dans sa chambre. Une fois dans son dortoir, les autres filles dormaient déjà. Elle tira les rideaux de son lit à baldaquin et sortit le livre offert par la Vélane.
À la première lecture, les pages étaient blanches, mais à mesure qu'Hermione examinait le livre, le texte finit par apparaître, d'abord dans une langue étrange avant de se traduire automatiquement en anglais.
Le rat de bibliothèque était émerveillé par la magie qui s'échappait de l'ouvrage. Elle n'avait jamais été témoin d'un pareil sortilège. La grand-mère de Fleur devait posséder de grandes connaissances magiques.
La nuit de la Gryffondor promettait d'être courte, plongée dans les récits du peuple secret des Vélanes.