Le lys et le lion : le tournoi des 3 sorciers (fleurmione)

Chapitre 3 : Retrouvailles

2466 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 28/11/2024 13:58

Académie Beauxbâtons – France

Fleur Delacour fidèle à elle-même figurait parmi les meilleures élèves de dernière année. Il n'y a pas vraiment eu de suspense le jour de l'annonce des sélectionnés pour le voyage en Écosse. Son nom figurait en première place.

La seule épine dans son pied était comme toujours son cousin François, le Français prétentieux par excellence. Grand blond, aux yeux bleu-vert avec un air supérieur. Il donnait à Fleur l'envie de lui mettre des claques malgré le fait qu'il mesurait une tête de plus qu'elle.

François a toujours été extrêmement jaloux de la future héritière du clan Delacour. François Delacour était le fils de sa tante Mathilde, il en voulait à Fleur d'être née quelques semaines avant lui profitant ainsi du statut d'aînée de la famille. Étant un garçon, il n'aurait bien sûr pas pu diriger le clan, cette tâche étant réservée aux femmes mais aurait pu superviser la gestion des activités extérieures. La famille Delacour possède en effet de nombreux actifs dans différents secteurs économiques en France mais aussi à l'étranger.

Afin de le calmer un peu, leur grand-mère lui avait promis la gestion de la branche luxe de la famille, il pourrait ainsi voyager entre Paris et Milan à sa guise.

Excellent dans toutes les matières scolaires et extrascolaires comme sa cousine, il serait, lui aussi, du voyage et il a promis à Fleur de lui mettre des bâtons dans les roues, essayant de réduire à néant ses espoirs d'être la championne de l'école.

- Ravi de voir que nous serons ensemble chère cousine, je me ferais un plaisir d'afficher ta sale tête quand je serais choisi pour être le champion de Beauxbâtons.

- Ferme la François ! Tu n'es qu'un prétentieux et tu sais très bien que je suis au moins voire plus compétente que toi dans beaucoup de domaines.

- Que le meilleur gagne, mais prépare-toi à ramper à mes pieds à notre retour si je te surpasse. Hors de ma vue !

Fleur était profondément énervée.

Elle le regarda partir avec sa bande d'amis et monta rapidement les escaliers menant à sa chambre. Elle souhaitant se calmer, avant de rédiger une lettre afin d'annoncer la bonne nouvelle à ses parents et sa petite sœur Gabrielle. Même si, selon elle, la nouvelle avait déjà dû arriver jusqu'au manoir au vu de l'influence de sa famille comme l'un des principaux mécènes de l'école.

Son petit hibou d'Artagnan à peine parti, Fleur prit quelques minutes pour rêvasser sur son lit.

Elle était heureuse de découvrir un nouveau pays, et une nouvelle école ainsi que de nouvelles méthodes d'enseignements. Mais elle était aussi angoissée, elle n'a jamais passé beaucoup de temps loin de sa famille, ici à Beauxbâtons elle pouvait rentrer les week-end selon ses envies. L'esprit de famille est quelque chose de très important pour les Vélanes, alors partir des mois sans pouvoir être entourée des siens serait un grand défi pour la jeune fille.

Malgré ses peurs elle finit par s'endormir, la tête pleine de rêves d'une jeune fille brune aux cheveux bouclés.

La semaine suivante, alors qu'elle préparait ses bagages pour le voyage, Amélie sa complice de toujours lui tenait compagnie. Elle aussi ferait partie du contingent de l'école, de quoi tenir tête à François.

- Alors Fleur, qu'est-ce que tu emportes ? Amélie fixait un étrange appareil.

- Ça ? Il s'agit d'un iPod, un outil qu'utilisent les Non-Mages pour pouvoir écouter de la musique n'importe où, mon père me l'a offert hier en apprenant la sélection. Il est enchanté pour jouer n'importe quelle chanson moldue ou magique.

- Toi et ta stupide musique moldue, je ne te comprendrai jamais

- Comment ne peux-tu pas ressentir la beauté de leur musique, les paroles de ces chansons ? Une bonne musique peut exprimer beaucoup de choses tu sais.

- Désolé pour la blague, mais tu es très fleur bleue mon amie, j'ai l'impression que tu vas essayer de butiner une petite anglaise.

- Arrête un peu – elle a frappé le bras de son amie – Tu sais très bien que les rumeurs sont fausses, je n'ai jamais eu de relation sérieuse avec qui que ce soit. Je n'en peux plus d'être vue comme une traînée juste parce que je fais partie du peuple vélane.

- Excuse-moi Fleur, je ne voulais pas t'offenser, mais sérieusement peut être que ce voyage te fera découvrir de nouvelles personnes.

- Je vais juste me concentrer sur le tournoi et en profiter pour améliorer mon anglais pour le reste, on verra, mais ce n'est pas ma priorité. Mes parents comptent sur moi et tu sais très bien que je ne peux pas me permettre de les décevoir.

Même si sa réponse était franche au fond d'elle Fleur repensait sans cesse à la silhouette aux cheveux bouclés qui envahissait ses rêves depuis quelques jours, elle paierait cher pour se souvenir de son visage.

Les deux jeunes filles ont veillé tard ce soir-là en pensant à leur future destination, l'Écosse était réputée pour son humidité et ses grandes demeures froides. De même, les Britanniques font l'objet de pas mal de stéréotypes, qui ont fait spéculer les deux étudiantes. La nuit était déjà bien avancée quand elles ont fini par trouver le sommeil toutes les deux allongées dans le lit de Fleur.

Aux premières heures du matin suivant, la tête quelque peu endormie, Amélie retourna dans sa chambre pour récupérer ses bagages, Fleur s'apprêtait à lancer un sort Reducto, lorsqu'elle remarqua le vieux livre anglais qui dépassait de sa bibliothèque. Elle s'approcha pour le remettre en place, mais une fois en main, elle commença à le feuilleter et finit par le mettre dans son sac à dos sans vraiment savoir pourquoi.

Amélie est réapparue quelques minutes plus tard et ensemble elles ont rejoint leurs camarades afin de prendre place dans un élégant carrosse bleu pastel tiré par une douzaine de chevaux ailés géants.

Une fois installée à l'intérieur, Fleur regardait le château s'éloigner à mesure que le carrosse prenait de l'altitude. Elle se demandait à quoi ressemblerait son année dans ce nouveau pays inconnu, après quelques minutes elle a sorti de son sac le vieux livre vert et a commencé à le lire.


Château de Poudlard – Écosse

De l'autre côté de la Manche, c'était l'effervescence à l'école de sorcellerie.

À l'heure du petit déjeuner, le château était prêt à accueillir les nouveaux élèves. La Grande Salle était maintenant décorée aux couleurs des trois écoles, les fanions des différentes maisons de Poudlard ont laissé la place à deux autres magnifiques blasons.

Celui de l'école française a attiré l'attention d'Hermione, la couleur bleu pastel lui rappelait la couleur de la Méditerranée. Elle était aussi intriguée par les deux baguettes magiques se croisant au milieu, elle en a déduit que Beauxbâtons devait être une traduction métaphorique des baguettes magiques. Harry et Ron étaient plus fascinés par le blason rouge de Durmstrang représentant deux phénix dos à dos.

Les spéculations étaient nombreuses, après l'annonce durant le déjeuner de l'arrivée imminente des élèves des écoles Beauxbâtons et Durmstrang.

Hermione fidèle à elle-même avait fait un détour par la bibliothèque pour en apprendre le plus possible sur les établissement des futurs nouveaux pensionnaires de Poudlard. Restant sur sa faim, vu la faiblesse des informations trouvées. Elle espérait pouvoir sympathiser avec les nouveaux étudiants afin d'assouvir sa soif de connaissances.

La nuit était tombée dans le froid d'octobre, à la lumière des braseros installés dans la cour intérieure du château se trouvaient l'ensemble des élèves regroupés par maisons sur les marches du grand hall d'entrée, Hermione dans son rôle d'intello de la bande fit part de ses quelques découvertes à ses meilleurs amis.

- Beauxbâtons se trouve en France, je comprends mieux les allusions du directeur Dumbledore maintenant.

- Oh ! Des jolies Françaises – Ron était perdu dans ses pensées – Harry tu crois qu'on aura nos chances ?

- Arrête un peu espèce d'idiot . Il frappa le bras de son ami.

- Quant à Durmstrang il semblerait que ce soit en Scandinavie ou un truc du genre, j'espère juste qu'ils seront aimables et pas froid comme la glace qui recouvre leur pays.

Les trois Gryffondor furent stoppés dans leur conversation par le jeune Dennis Crivey qui s'écria

- Là ! Dans le ciel, une maison volante.

Le Gryffondor de première année n'avait pas tout à fait tort puisqu'il s'agissait du carrosse géant de l'école Beauxbâtons.

A l'intérieur, les élèves amassés aux fenêtres admiraient le paysage et, malgré l'obscurité, ils pouvaient se rendre compte de la grandeur du château illuminé de centaines de torches et de braseros.

L'atterrissage fut mouvementé au point de faire tomber une bonne partie des élèves, après avoir repris leurs esprits et ajusté leurs tenues, la porte s'ouvrit. Madame Maxime s'avança pour saluer Dumbledore sous le regard émerveillé des étudiants britanniques.

- Regarde Harry, elle est plus grande que notre bon vieil Hagrid, lança Ron, complètement choqué par la taille de la directrice française.

- Ouais regarde sa tête, on dirait qu'il en pince pour elle. Les deux garçons regardèrent le demi-géant complètement envoûté par la nouvelle venue.

La directrice fit un signe de la main vers ses élèves, et un par un ils sortirent du carrosse se confrontant instantanément au froid écossais. Leur uniforme en soie était vraiment très fin et aucun d'eux n'avait pensé à emporter sa cape. Fleur et Amélie invoquèrent chacune une grosse écharpe bleue pour se protéger du mieux qu'elles le pouvaient.

- C'est quoi ce pays, il fait aussi froid qu'au Pôle Nord !

Amélie cria un peu trop fort et reçut un regard assassin de sa directrice et de certains élèves britanniques.

Présentations faites, les Français se sont divisés en deux parfaites colonnes avant de prendre la direction de la grande salle, les élèves de Poudlard s'écartant pour leur laisser le passage.

Fleur, cachée par son écharpe tourna légèrement la tête pour remarquer Hermione qui se trouvait à sa gauche, leurs regards se croisèrent pendant quelques secondes.

Quelle drôle de sensation pensa Hermione, repensant au regard bleu azur qui venait de la fixer avec insistance.

Dans la foulée, les élèves de Durmstrang firent leur apparition à bord d'un immense bateau qui surgit des profondeurs du Lac Noir. Le directeur Karkaroff salua Dumbledore et dans une marche qu si militaire les Nordiques rejoignirent eux aussi la Grande Salle suivis de près par les élèves hôtes.

Harry et Ron étaient toujours sous le choc de la présence de Viktor Krum, le célèbre joueur de Quidditch professionnel, ils ne remarquèrent pas Hermione, complètement perdue dans ses pensées, le regard fixé sur la table des Serdaigle où se trouvaient les Français.

Fleur remarqua la brune et quelque chose en elle n'allait pas, dès qu'elle a croisé son regard, elle a eu une drôle de sensation comme un sentiment de déjà-vu.

Amélie interrompit ses pensées au moment où le dîner apparut sur la table

- De la bouillabaisse ! Fleur, regarde, ils ont pensé à nous.

- Heu, oui oui génial.

- Elle t'a fait quoi la brune chez les rouge et jaune, tu as l'air complètement piquée par elle.

- Rien, mais j'ai l'impression qu'elle n'arrête pas de me regarder.

- Qu'est-ce que tu attends ? Va lui parler, regarde on n'aura pas assez de bouillabaisse et ils n'ont pas touché à la leur, c'est une bonne excuse.

- Je ne sais pas trop, on vient à peine d'arriver.

- Lamentable, trouve un peu de ton courage français et va lui parler.

Hermione regardait la scène du coin de l'oeil, elle était presque sûre que les deux Françaises parlaient d'elle.

- Hermione, tu sais ce que c'est qu'ce truc ? Ron lui montra la grande soupière devant lui.

- De la bouillabaisse.

- Bouilla quoi ?

- De la bouillabaisse, c'est un plat français, ça doit être pour plaire à nos invités.

- Effectivement – dit une troisième voix qui fit sursauter les deux Gryffondor – Je peux la prendre ?

- Heu oui bien sur ! Hermione prit la soupière pour lui donner, mais s'arrêta net en voyant le visage maintenant découvert de la sorcière française

Elle resta bloquée une éternité, appréciant les yeux azuréens de la blonde debout devant elle, Hermione connaissait ses yeux, elle en était certaine.

- Oh Hermione ! Tu veux bien lâcher pour qu'elle puisse rejoindre sa table. Harry la sortit de sa rêverie.

Merci ! lança Fleur retournant à sa table déboussolée en faisant presque tomber la soupière, tellement elle était devenue nerveuse.

Hermione, elle connaissait ce nom, mais c'était impossible pour elle que ce soit cette petite fille moldue. Et en même temps, ce n'est pas un prénom très courant. Fleur se mit en tête de découvrir qui se cachait derrière Hermione l'élève des rouge et jaune.

- Hermione, je crois que tu es tombée sous le charme d'une Vélane.

- Arrête tes bêtises, je ne suis pas un homme néandertalien comme toi !

- Mione je pense que pour une fois Ron a raison, acquiesça Harry en se joignant à la conversation.

- On parie si tu veux.

- Tenu ! Hermione attrapa la main de son ami roux.

Ce soir-là Hermione s'endormit en pensant à la blonde dont elle ne connaissait même pas le prénom. Pourtant elle lui était étrangement familière.

Fleur de retour dans le carrosse essayait de se rappeler son enfance et les moments passés avec la petite brune aux yeux chocolat. Elle fixa le livre sur sa table de chevet. Et si le destin les avait finalement rassemblés ?


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