L’ULTIME ESPOIR DE L’HUMANITE traduit de Russe. Auteur Isra

Chapitre 31 : Tome III Le Plus effrayant des cauchemars. Partie 7

2794 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 05/08/2024 18:26

« Gregston tira une longue bouffée de sa cigarette et s’installa confortablement en appuyant la tête sur le ventre d'Hélène et semblait apprécier chaque instant passé avec elle :

-         Tu es une femme exceptionnelle, la meilleure que j'aie jamais eue !

-         Et tu en avais eu beaucoup ? Demanda-t-elle avec une expression de jalousie feinte.

-         Oui, beaucoup ! Gregston rit. J’ai toujours aimé le sexe… Plus précisément, beaucoup de bon sexe ! Mais pas une seule de mes ex ne partageait mes passions. Elles étaient ouvertes aux menottes et aux sex-toys, mais le rapport anal était pour elles comme un chiffon rouge pour un taureau... C'est peut-être pour cela qu'aucune d'entre elles n'est jamais devenue Mme Gregston.

-         Et à moi, veux-tu me faire cet honneur ? Demanda Hélène en retirant coquettement une boucle blonde de son visage.

-         Pas avant que tu rompes définitivement avec votre Ministre ! Répondit fermement Gregston. – Je n’ai pas l’intention de te partager avec un autre homme, et surtout pas avec un homme de couleur !

-         Alors nous devrons attendre assez longtemps, mon cœur, soupira Hélène. - Je ne pourrai pas quitter Kingsley tant que nos camps ne seront pas entièrement dotés en volontaires et en personnel.

-         Et combien de « volontaires » comptez-vous « recruter » ? Questionna Gregston, qui de surprise ne remarqua pas que les cendres de sa cigarette tombaient sur le drap.

-         Je pense que nous pouvons maintenir en obéissance trois cents personnes sans aucun problème. Cinquante dans chaque camp. Donc six camps au total.

-         Comptes-tu kidnapper trois cents cracmols ?

Gregston se redressa brusquement sur le lit pour regarder le visage de sa maîtresse, en essayant de s'assurer qu'elle ne plaisantait pas.

-         Pas tout de suite ni d'un coup, bien sûr ! Répondit-elle tout à fait sérieusement. J'avais prévu de commencer par créer deux camps et de ne pas agrandir notre petite entreprise pendant un an. Et lâche-moi enfin ! Mes seins constituent une trop grosse distraction pour toi !

Hélène attrapa le drap pour se couvrir et continua comme si de rien était :

-         Les statistiques indiquent que près de deux cent cinquante mille personnes disparaissent chaque année en Grande-Bretagne, et vingt mille, d'entre elles restent introuvables. Dans ce contexte, la disparition d'une petite centaine de personnes passera inaperçue. Si tout se déroule comme prévu et que nos invités se comportent de manière appropriée, une fois le premier groupe de bébés vendu, nous construirons deux autres camps, puis nous passerons à l'étape finale du projet, portant ainsi le nombre total de prisonniers à trois cent. De plus, il est judicieux de tirer parti de l'expérience des générations précédentes et d'introduire des tatouages avec des chiffres plutôt que des noms.

-         Par « l’expérience des générations précédentes », entends-tu les nazis et leurs camps de la mort ? Ricana Gregston.

-         Exactement ! Hélène hocha vivement la tête. - Crois-moi, c'est indispensable. Priver nos invités de leur nom contribuera à les dépersonnaliser et, dans une certaine mesure, à les assimiler à un troupeau stupide. En outre, cela facilitera la tâche de sécurité, car il est bien plus facile de mémoriser des numéros que des noms.

-         Et où placeras-tu les tatouages ? Sur les bras ?

Hélène secoua la tête :

-         Non, ce n'est pas commode et peu pratique. Notre but est de maintenir un contrôle total sur les prisonniers dès leur arrivée dans le camp. Il est essentiel qu'ils réalisent que leur corps ne leur appartient plus. Un tatouage sur le front et le rasage des parties génitales réaffirmeront leur position et dissuaderont toute opposition. En outre, je tiens à souligner l'importance d'un examen anal obligatoire. Je ne doute pas que parmi nos clients, il y en aura qui paieront des prix exorbitants pour pouvoir coucher avec un puceau. En plus des gains financiers, cela présente d'autres avantages. Après avoir enduré ces humiliations, toute personne raisonnable comprendra qu'on ne compte pas être indulgent envers lui. La lecture du règlement du camp lui fera admettre qu'il n’a pas beaucoup du choix : soit il boit volontairement la Potion de Grossesse Masculine et écarte ses cuisses, soit le personnel du camp rendra sa vie insupportable. Enfin, j'ai pensé qu'il serait mieux de catégoriser les prisonniers et de leur attribuer des vêtements de couleurs différentes. Les détenus les plus privilégiés, ceux qui attendent un enfant, porteront des combinaisons rouges. Ceux qui se comportent bien en attendant la Cérémonie auront des combinaisons blanches. Les détenus qui ont enfreint les règles au moins une fois, mais qui ne sont pas des cas désespérés, auront des combinaisons brunes, et les récidivistes, les pires contrevenants au régime porteront des combinaisons noires. Il semble que pour l'instant je n'ai plus de suggestions, bâilla-t-elle avec lassitude.

-         Parfois, la puissance de ton intellect me fait presque peur, Gregston alluma une autre cigarette, admets-le, honnêtement, vous les femmes sorcières, êtes-vous toutes si intelligentes ?

-         En voici une connerie ! Hélène renifla avec mépris. Une fille d'une médiocrité absolue, Lavande Brown, a étudié avec moi à Poudlard. Elle avait une cervelle d'un poulet ! Et pourtant, la moitié des garçons de notre Maison étaient fous d'elle. Surtout un... Ron Weasley ! Lui non plus n'était pas un génie. À un certain moment, ils ont même eu une relation. Une pointe d'amertume s'est soudain glissée dans sa voix, - mais finalement il a décidé d'épouser une autre jeune sorcière au talent exceptionnel...

***

-         Alors Hélène a étudié avec Harry, Drago et Ron ? Demanda doucement Shacklebolt. Te souviens-tu de cet élève, Severus ?

Rogue secoua la tête :

-         Non, je suis sûr de ne l'avoir jamais vue auparavant. Mais je me souviens parfaitement de la romance entre Brown et Weasley. Granger me rendait ses essais tachés de larmes, pendant que ces "doux colombes" se bécotaient dans tous les coins de Poudlard. Ils se quittèrent après l'empoisonnement de Weasley dans le bureau de Slughorn.

-         Mais Hélène parle de tous ces événements comme si elle-même y avait participé ! Marmonna Shacklebolt, en pleine confusion.

-         J'ai quelques soupçons sur la véritable identité de cette fille, dit sombrement Rogue, mais je veux d'abord finir de regarder ces souvenirs immondes, et ensuite seulement tirer les conclusions.

***

Pendant ce temps, les souvenirs continuaient de se dérouler et Gregston posa la question :

-         Au fait, tu ne m'as jamais confié comment tu comptes obtenir cette potion ? 

Hélène eut un sourire triomphant :

-         C'est assez simple ! Je soumettrai une demande de la part d'un célèbre hôpital magique, avec un Portoloin réglé sur une heure précise, et voilà ! La potion sera transférée là où nous en avons besoin. Si tu veux, on peut même la faire livrer ici directement.

-         Cela semble, même trop simple, Gregston pinça les lèvres avec scepticisme. – Que se passera-t-il si votre ministère vérifie l'authenticité de la demande, contacte cet hôpital, et découvre qu'aucune commande n'a été passée ?

-         Dans votre monde, c’est probablement exactement ce qui se passerait, car pour un tel contrôle, il vous suffit de décrocher le téléphone. Mais pour les sorciers, tout est bien plus complexe. La magie bloque souvent le fonctionnement des appareils électriques moldus. Et il y a tellement d'émanations magiques dans le bâtiment du Ministère qu'aucun appareil ne peut y fonctionner. Donc, la vérification devra se faire à l'ancienne, en utilisant les hiboux. Ne te moque pas, elle embrassa Gregston sur le bout de nez, dans le monde magique, c'est un moyen de communication commun. Les hiboux mettraient plusieurs jours, voire une semaine, dans les allers-retours pour que le Ministère puisse vérifier la demande, mais je t’assure, personne ne prendrait la peine de le faire ! Après la Seconde Guerre Magique, tout le monde a baissé la garde. Ils ne réalisent pas que la situation actuelle est aussi difficile qu'un état de guerre. Ne t'inquiète pas, le ministère ne songera même pas à faire une supervision. À l'heure convenue, une grande quantité de potion sera entre nos mains, et je veillerai à en commander suffisamment pour au moins deux ou trois ans.

***

Pendant plusieurs instants, seules des images floues défilèrent devant les yeux de Rogue et de Kingsley.

-         Est-ce que c'est normal et devrait être ainsi ?

Shacklebolt s'inquiéta, car il craignait que les multiples sortilèges de confusion lancés sur Gregston ne les empêchent de voir le reste.

-         Oui, j'ai délibérément choisi uniquement les souvenirs qui nous intéressent, toi et moi. Sinon, cela nous prendra plus d'une journée pour tout voir, le rassura Rogue.

Le défilement ralentit enfin et ils se retrouvèrent sur un chantier, où des ouvriers en combinaisons grises identiques s'activaient comme des fourmis. Gregston observa avec évidente satisfaction la construction d'un haut mur entourant un espace défriché assez vaste au cœur d'une forêt.

 

-         Quand pourrez-vous nous remettre les clés de ce chantier ?

Il se tourna vers un militaire d'âge mûr, occupant apparemment le poste d'ingénieur principal.

-         Dans un délai de trois semaines, au plus un mois. Les ouvriers travaillent en trois équipes, à cet endroit et sur l'autre chantier. Nous avons mis en place des projecteurs spéciaux et puissants pour garantir la continuité des travaux, de jour comme de nuit.

Gregston hocha la tête, exprimant sa satisfaction :

-         Je suis vraiment content de vous. Si vous finissez une semaine plus tôt, vous pouvez vous attendre à une promotion. C'est parfait !

-         Je ferai de mon mieux.

***

L'image se transforma à nouveau.

Gregston présentait le camp pratiquement fini à un homme grand et plutôt séduisant. En entrant dans la salle spacieuse, qui dégageait encore une forte odeur de peinture il lui expliqua :

-         L'établissement pourra accueillir ses premiers résidents la semaine prochaine. Voici le dortoir des « combinaisons blanches », et dans l’aile opposée nous placerons nos invités les plus précieux. Je crois toujours qu’il est préférable d'avoir une salle à manger commune pour tout le monde. Laissons-les communiquer. De cette façon, les « combinaisons blanches » auront l'occasion de constater de leurs propres yeux les avantages de la coopération avec le personnel et les clients.

Son interlocuteur répondit de sa voix de baryton, plaisante et affable :

-         Ça ne me dérange pas. Puis il ajouta : - Maintenant, j'aimerais examiner l'unité médicale.

Gregston murmura d'une manière à peine audible :

-         C'est toujours très étrange pour moi de te nommer « inspecteur Winslow » et de te voir sous cette apparence. C'est incroyablement excitant. Ne te dépêche pas de redevenir une femme à notre retour à Londres. J'ai quelques idées intéressantes et j'espère que tu ne refuseras pas de les mettre en pratique.

-         Je crois savoir à quoi tu penses, ronronna « inspecteur Winslow », avec un sourire lubrique, et je serai heureuse de t'aider à réaliser tes phantasmes.

Le regard de Gregston brilla d’impatience.

-         Je t'ai déjà dit que tu étais incroyable ! Changer son apparence, voire son genre, est une mesure très prudente. Hélène ne devrait jamais apparaître ici. Et personne ici ne serait surpris par la visite d’un inspecteur du monde sorcier. J'ai déjà commencé à recruter du personnel. Si tu le souhaites, tu peux assister à des entretiens d'embauche avec les candidats à des postes clés.

-         Es-tu absolument sûr de tous ces gens ? Demanda Hélène avec inquiétude dans la voix. – Ils ne vont pas se précipiter pour faire des déclarations à la presse sur les violations des droits de l’homme, la torture et le viol ?

Gregston sourit pour la rassurer :

-         Non, ils ne se précipiteront pas, je recruterai les soldats et officiers subalternes reconnus coupables de crimes de guerre. Nous avons ça aussi ! Je leur ferai une offre qu'ils ne pourront pas refuser : un service bien rémunéré dans un camp ou une exécution. Selon toi, que feront-ils ?

-          Oui, cela semble assez logique ! Soupira Hélène.

-         Et les postes clés seront occupés par des personnes qui me sont personnellement dévouées. Jusqu'à présent, j'ai sélectionné dix personnes, avec chacune desquelles j'ai l'intention d'avoir un entretien dans un avenir proche. Ceux d’entre eux pour qui manquera la place dans les deux premiers camps devront attendre la construction des suivants.

-         Et quand comptes-tu mener les entretiens ? S’enquit Hélène avec enthousiasme. – Tu sais bien, que je ne peux pas, pour l'instant, venir avec toi plus que deux fois par semaine.

L'humeur de Gregston s'assombrit immédiatement :

-         J’en suis parfaitement conscient, dans ce cas, nous procéderons de cette façon : vendredi je ferai venir ceux qui, à mon avis, sont dignes de travailler dans les deux premiers camps. D’après ce que j’ai compris, tu vas commencer les recrutements dès la semaine prochaine ?

-         Exactement, Hélène acquiesça. – La commande de la Potion a déjà été envoyée. Dans une semaine, si tout va bien, la Potion nous sera livrée directement, et nous pourrons alors commencer à enrôler des « volontaires » conformément à notre liste. Allons visiter le secteur des "combinaisons rouges", la cantine, l'infirmerie et le gymnase. Faisons-le rapidement, même si le vendeur de Polynectar m’a promis un changement d’apparence pour une durée jusqu’à vingt-quatre heures. Je tiens à avoir tout le temps nécessaire pour satisfaire complètement tous tes phantasmes en restant dans la peau Winslow, sans craindre de me transformer en Hélène au moment le plus inopportun.

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