SS ou le mensonge des fondateurs
Chapitre 19 : L’inconnu de la grotte
3462 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour il y a plus d’un an
P.O.V SALAZAR SERPENTRD
Pendant deux semaines, je m’occupai de jeune homme trouvé, en oubliant et le médaillon, et le reste des Horcurxes. Je fus complètement obnubilé par ce travail. Je compris immédiatement que la stase avait été produite par mon médaillon. Mais je ne découvris pas pourquoi.
Je n'avais jamais aimé quand on touchait à mes affaires. Par conséquent, beaucoup de mes possessions furent protégées des voleurs et des curieux grâce au sortilège « l’œil du basilic ». Ce sort plongeait l'indiscret dans une stase dès qu'il tendait la main pour toucher l'objet, le figeant ainsi jusqu'à ce que je libère cette personne stupide. Une protection supplémentaire fut placée sur le médaillon avec une activation à la demande.
L’usage de ce médaillon fut essentiellement réservé à l’entraînement. Je le confiais souvent aux étudiants lorsque j’avais besoin de mettre rapidement certaines connaissances dans leurs têtes. Alors, pourquoi la défense se mit-elle en fonctionnement ? Et d’une façon si étrange que même moi, je n’arrivai pas d’enlever la stase du premier coup.
Je regardai attentivement le jeune homme allongé au centre de l’octaèdre noir : La pose tendue, mais pas douloureuse, le corps raidi mais le visage calme, dont seules les lèvres furent pincées avec détermination. Ses vêtements étaient de bonne qualité et coûteux, il porta des artefacts de protection sur le cou et les bras. Le plus probablement que ces artefacts portèrent la responsabilité de l’état de l’inconnu. Quelque chose dans leur fonctionnement entra en conflit avec le médaillon, le mettant en fonctionnement et renforçant même son effet. Eh bien, je vérifierais cette hypothèse.
Obéissant à mon geste, le corps s'éleva au-dessus du sol et se retourna. Avec précaution, en essayant de toucher les artefacts uniquement avec les griffes noires du nécromancien, insensibles à la magie nocive, je commençai à les retirer : deux chaînes avec pendentifs, un bracelet, quatre bagues et une boucle d'oreille.
Les artefacts étaient assez puissants, conçus spécifiquement pour protéger contre les nécroémanations. Seulement ils furent complètement déchargés. Mais je cherchai sur lui autre chose. Donc, je débarrassai le corps des vêtements, et trouvai un tatouage : un crâne et une main tenant l’épée. Le tatouage était parfait et l’emplacement fut choisi correctement, sur l’épaule débordant sur la poitrine. « Un Collègue ! En voilà une bonne nouvelle ! » Il avait activé le médaillon et le médaillon se défendit. Les artefacts ancestraux et la protection familiale avaient retenu son agressivité pendant un certain temps.
C’était pour ça qu’il ne fut pas figé immédiatement. Apparemment, il s’était senti mal et se cacha dans une cavité, tout en transmettant le médaillon à son compagnon. Et là le sortilège l’atteignit. Super, maintenant je sus quoi faire !
Il fut, bien entendu, possible de reporter la tâche à plus tard. Il était resté en stase pendant de nombreuses années et il aurait pu patienter encore un an. Mais je voulus vraiment communiquer avec le seul nécromancien que j'avais trouvé à cette époque, si pauvre en talents. Je le désirai à tel point, que même l’idée des horcruxes fut passée au second plan.
Je sortis l’enfant trouvé de la stase le dixième jour. Pendant cette période, je m’étais donné beaucoup de mal avec la préparation des potions et la réalisation des rituels. Eh bien, maintenant il dormirait une journée et après nous aurons une conversation.
Le sortilège diagnostic que j'avais suspendu au-dessus du lit de ma « trouvaille » m'alerta le lendemain.
En entrant dans la pièce, je le trouvai entièrement habillé.
- Vous vous êtes dépêché pour rien, jeune homme, vous devez encore garder le lit.
- Bon après-midi monsieur ! Désolé, j’ai dû vous causer beaucoup de problèmes. Laissez-moi me présenter. Regulus Black, il baissa poliment la tête, attendant une réponse de ma part.
- Salazar Serpentard.
- Plaît-il ? Il haussa les sourcils de surprise.
- Oui, Monsieur Black, c'est moi, le Fondateur de Poudlard. Attendez, Black ? Dites-moi, vous connaissez certain Sirius Black ?
- Eh bien, oui, c'est mon frère. Qu'a-t-il encore fait ?
- Oh, alors c'est son comportement habituel !
- Hélas, Sirius est une grande déception pour notre famille. Je ne sais pas ce qu’il a fait cette fois-ci, mais ma mère l’avait prévenu à plusieurs reprises qu’un jour ses pitreries le mèneraient à Azkaban. Monsieur Serpentard, puis-je vous poser une question, si vous êtes vraiment l'un des fondateurs, alors comment ça se fait que nous nous parlions aujourd'hui ?
- C'est très simple, Monsieur Black. Je suis une victime du temps, tout comme vous.
- Désolé, j’ai peur de ne pas bien comprendre.
- En quelle année sommes-nous maintenant, M. Black ?
- 1979.
- Vous avez tort, maintenant c'est Yule * 1993.
- C'est impossible ! Regulus se rassit sur le lit sous le choc.
- Hélas, jeune homme. Je comprends combien il est difficile pour vous de croire cela. J’en ai fait l’expérience moi-même. Mais je pense que je sais comment vous convaincre.
Je griffonnai quelques lignes sur le parchemin posé sur la table.
Je n'aimai pas les messages vocaux, car on ne savait jamais qui serait à proximité du destinataire. Un léger clic et le papier disparaît pour apparaître immédiatement sous les yeux de celui à qui il fut destiné.
- Eh bien, en attendant, ayez la gentillesse de répondre à ma question. À qui avez-vous donné mon médaillon ?
- Je vous demande pardon ? Dit Black qui ne comprit pas immédiatement la question.
- Le pendentif que vous avez pris près du lac aux infernaux. Où est-il ?
- Détruit.
- Mensonge. Je le sentirais. À qui l'avez-vous confié ?
À ce moment-là, la porte s'ouvrit et Rogue se précipita dans la pièce, aussi rapidement que d'habitude.
- Maître Serpentard, dans la note vous avez écrit, que vous avez un problème urgent.
- Oui, connaissez-vous ce jeune homme ?
Rogue s'approcha et regarda ma trouvaille avec incrédulité.
- Régue ? Mais comment ! Tu as disparu depuis des nombreuses années !
- Sév ? Severus, que se passe-t-il ?
- Beaucoup de choses, Regue... Maître Serpentard, cela ne vous dérangera-t-il pas, que j'emmène Monsieur Black ?
- Amenez-le. Il doit maintenant réaliser ce qui s'était passé. Mais ce soir, je veux lui parler, et il devra être en mesure de comprendre les réalités actuelles !
- Bien sûr, Maître Serpentard. Régue, allons-y !
FIN DE P.O.V SALAZAR SERPENTRD Maître Rogue reprend le récit.
***
Un appel urgent de Serpentard me trouva dans le laboratoire. Je dus mettre la potion sous stase. Puisque le Maître avait écrit « de toute urgence », cela signifia qu'il fallait y aller de suite. Le sortilège qui montrait la direction, attaché à la note me conduisit dans une pièce ressemblant un peu à une chambre d'hôpital.
- Maître Serpentard, dans la note vous avez écrit, que vous avez un problème urgent.
- Oui, connaissez-vous ce jeune homme ?
Maître Serpentard montra Regulus Black, disparu quatorze ans plus tôt, qui fut assis sur le lit en regardant autour de lui en pleine confusion. C'était lui, ou non ?
- Sév ? Severus, que se passe-t-il ?
« Non, C'était bien lui ! Mais comment ? Eh bien, pourquoi suis-je aussi surpris ? À côté de Maître Serpentard tout devient possible, même les choses les plus incroyables ». Pensai-je avec un certain ébahissement.
- Beaucoup de choses, Regue... Maître Serpentard, cela ne vous dérangera-t-il pas, que j'emmène Monsieur Black ?
- Amenez-le. Il doit maintenant réaliser ce qui s'était passé. Mais ce soir, je veux lui parler, et il devra être en mesure de comprendre les réalités actuelles !
Après avoir traversé les appartements de Serpentard, je conduisis Régulus dans mon bureau.
- Entre, installe-toi.
- Bureau de Doyen ? Et si Slughorn venait d''entrer ?
- Il ne viendra pas
- Pourquoi ?
- Parce que j'occupe cette fonction depuis douze ans maintenant.
- Combien de temps ? !
- Douze ans, Regue. Je suis le doyen de Serpentard depuis 1981.
- Alors, tu as trente-trois ans maintenant ? Waouh ! Et tu as meilleure mine qu'à tes dix-sept, rigola nerveusement Regulus.
- Ne me le rappelle pas ! Grommelai-je.
- Que je ne te rappelle pas quoi ?
- Mon apparence ! J'en ai assez d'en entendre parler ! Excuse-moi c'est la nervosité ! Tu ferais mieux de me raconter où étais-tu tout ce temps ?
- Je ne le sais pas moi-même. J'ai perdu connaissance lorsque j'ai décidé de remplacer le médaillon, que Lord avait caché, par un faux, et je me suis réveillé ici... Severus, est-ce que cela fait vraiment tant d'années ? Ma pauvre mère, elle a dû me chercher tout ce temps ! Je dois la voir !
- Désolé, Regue, Lady Walburga est morte.
- Comment, pourquoi ?
- Toi disparu, Sirius à Azkaban. Elle a essayé longtemps de faire au moins quelque chose... C’étaient des moments difficiles, Regulus. Veux-tu un café ? Ou quelque chose de plus fort ? Ce sera une bien longue conversation.
En deux heures, nous eûmes consommé un gallon de café, une assiette de sandwichs et trois bouteilles de sédatifs. À la fin de l'histoire, Regulus se contenta de soupirer.
- Alors, Lord a été détruit, et la majorité de ses disciples est à Azkaban ? Tu sais, je pense que ce n’est que justice. Les Malefoy s’en sont tirés, comme d’habitude. Et toi, comment es-tu sorti de ce « marécage » ? Alors, que tu étais déjà le porteur de la marque ?
- C’était dur, mais je m’en suis sorti. C’est déjà du passé. Mais toi, tu n’as pas eu le temps d’accepter la marque. Tu n’as même pas terminé tes études à Poudlard, tu étais en cours de septième, l’année de ta disparition.
- Oui, il ne me restait que quelques mois avant les examens.
- Nous devons te faire réintégrer à Poudlard... Je vais te reprendre en septième année, le deuxième semestre commence bientôt.
- Est-ce que tu plaisantes ? Avec tous ce que se passe ici, tu parles de retourner à l'école ?
- C'est bien pour ça que je te le propose. Regulus, beaucoup de choses ont changé au fil des ans. Tu ne possèdes même pas une part infime de l'information. Et ta formation n'est pas terminée. Si tu ne reprends pas tes études, que vas-tu faire de ton temps ?
- Je rentrerai chez moi et m’occuperai des affaires familiales. Au fait, qui est le chef de clan maintenant ? Sirius ?
- Le clan Black, n'a pas de chef. Il n'en restait que les branches coupées.
- Et Siri ?
- Pareil. Lady Walburga a brûlé son nom sur la tapisserie familiale.
- Mais, alors, qui s'occupe des affaires de la famille ?
- Personne, Regue. Certes, il y a un Garant de famille, mais Potter a pris ce titre uniquement pour faire sortir Sirius d'Azkaban.
- James est le Garant de la famille Black ? ! Ce n'est même pas drôle !
- Non, pas James. Il est mort. Harry, son fils.
- Quelle M.... !
- C’est bien pour ça, que je te dis, retourne à Poudlard. Tu perdras six mois, mais à la fin tu auras un diplôme et une nouvelle vie. N'oublie pas que tu devras également te légaliser. Après tout, tu es officiellement déclaré mort.
- Qui me permettra de rester ici ?
- Regue, tu as un bon ami, qui est le doyen de Serpentard. Tu as étudié dans ma faculté dans le temps.
- Pfft, Severus, je suis désolé, mais je ne peux, tout simplement, pas t'imaginer doyen. Et Dumbledore ? Penses-tu pouvoir le convaincre ?
- Dumbledore est en fuite. McGonagall a pris temporairement la relève en tant que directeur. Mais cela ne durera pas longtemps. Le conseil d'administration n'est pas du tout satisfait par sa candidature. Ainsi, pendant que l'incertitude règne, personne ne trouvera rien à redire à une telle bagatelle, que la présence d'un nouvel étudiant.
- Eh bien, eh bien... J'en ai la tête qui tourne. Severus, je veux rentrer à la maison. Parler à ma mère, ou du moins à son portrait. Voir Sirius.
- Faisons-le demain. Il se fait tard, l’heure du dîner approche et Maître Serpentard souhaitait te voir. Et demain matin, je t’accompagnerai. Et en plus, je te présenterai le Garant de ta famille. Alors, restes-tu pour terminer tes études ?
- On dirait que je n’ai pas le choix. Tu as raison, je dois obtenir un diplôme.
- Viens, je vais te présenter aux étudiants. Mais je te supplie, Regulus, ne parle pas trop.
- À qui fais-tu cet avertissement ? Je suis un Serpentard tout comme toi !
Pendant les vacances, seulement sept étudiants restèrent dans la maison Serpentard. Mais qu'un seul m'intéressa actuellement.
- Flint ! J'appelai, en entrant rapidement dans le salon.
Marcus releva la tête et claqua avec enthousiasme le livre qu’il lisait. Son enthousiasme me parut suspect à la lumière de fait que Marcus Flint ne souffrit pas d’un grand amour pour la lecture. Et l'inhabituel fut souvent le synonyme des ennuis.
- Monsieur Flint, commençai-je sur mon ton coutumier, permettez-moi de vous demander, que lisez-vous avec une telle attention ?
- Euh, le livre sur les potions, Doyen Rogue.
- Est-ce vrai ? Laissez-moi regarder.
Mais Flint ne se pressa pas de montrer le livre. Au lieu de cela, il le repoussa un peu plus loin.
- Il n'est pas à moi, je dois le rendre....
- Vous le rendrez ! Et maintenant montrez le moi et vite !
Il me tendit le livre en baissant la tête. La couverture provenait bien des Potions Avancées. Mais le contenu... Après l'avoir ouvert au milieu, j'eus l'occasion de voir un magazine pour adultes de très grande qualité.
- Monsieur Flint, dis-je en fermant le livre. Je vous avais prévenu, que je ne voulais pas voir de tels ouvrages dans la salle commune !
- Oui, Monsieur…
Je jetai le magazine par terre et sortis ma baguette.
- Evanesco ! **Si, encore une fois je vois quelque chose de cette sorte, vous, Monsieur Flint, remplacerez Potter dans le nettoyage des chaudrons ! C’est assez clair pour vous ?
- Oui, Monsieur.
- Bon, passons, je vous présente un nouvel étudiant, Regulus Black. Il suivra les cours avec notre faculté pendant les six prochains mois. Attribuez-lui une chambre et mettez Monsieur Black au courant ! Monsieur Black, voici Marcus Flint, capitaine de l'équipe de Quidditch. Jusqu'à l'arrivée des préfets, il est responsable de vous. Regulus, installe-toi, je t'attendrai chez moi après le dîner.
Alors que je quittais le salon, j'entendis Regue rire.
- Flint ! On t'a clairement dit qu'il ne devait pas y avoir de tels ouvrages dans la SALLE COMMUNE.....
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*Yule - fête païenne du solstice d'hiver, fêtée par les sorciers à la place de Noël
** Evanesco – Sortilège pour éliminer les saletés