SS ou le mensonge des fondateurs

Chapitre 17 : Peter Pettigrow

4572 mots, Catégorie: T

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Dès ce soir Harry sortit de l’infirmerie. Il aperçut Neville en tournant le couloir qui conduisait au salon de la Maison Gryffondor. Neville supplia le chevalier Cadogan de le laisser passer, mais celui-ci refusa fermement.

-         Je les ai notés sur un morceau de papier. Et je l'avais laissé tomber quelque part ! Neville fut presque en larmes.

-         Je ne crois pas à ce conte ! Tonna Le chevalier.

En voyant Harry, il sourit gracieusement :

-         Salutations, mon jeune yeoman ! Dépêchez-vous et mettez ce fainéant aux fers. Il veut pénétrer de force dans le château !

-         "Un poignard aiguisé", dit Harry au Chevalier Cadogan, qui à ces mots, avec déception et une grande réticence pivota le tableau en les laissant entrer dans le salon.

Les têtes des personnes présentes se tournèrent immédiatement vers eux et des murmures excités remplirent le salon.

-         Harry, quelqu'un t'a laissé un cadeau ici ! Écoute, c'est "L'Eclaire de Feu", dit Ron avec admiration.

-         Ron, si c'était un cadeau pour moi, alors pourquoi l'as-tu touché ? Harry grimaça de mécontentement

-         Oh, après tout, il était immédiatement clair qu’il s’agissait d’un balai ! Et nous l’avons seulement déballé. Tu vois, rien de cassé, sourit Ron et tendit le balai.

-         Et il aurait pu être cassé ? Dit Harry en montant dans le dortoir.

Du coin de l'œil, il remarqua que les autres étudiants étaient visiblement mal à l'aise et que seul Ron s'en fichait. Déjà au sommet de l'escalier, Harry entendit la voix indignée de Weasley :

-         Qu'est-ce que ça peut faire ? Je l'avais seulement déballé pour voir. Eh bien, si tu n'en veux pas, je le monte dans le dortoir moi-même ! Je donnerai les médicaments à Croutard en même temps.

Ayant récupéré son cartable, Harry redescendit au salon et croisa Ron dans les escaliers, qui portait l'Éclair de Feu à l'étage comme si le balai était fait de cristal.

S'asseyant à côté d'Hermione, Harry observa que la table fut jonchée des livres et des essais.

-         Comment arrives-tu d'avoir le temps pour tout faire ? Demanda Harry.

-         Je n'y arrive pas, répondit Hermione. J'ai dû abandonner les études des moldues et la divination, et je ne vais presque plus au Soins des créatures magiques à cause de la numérologie.

-         La numérologie te plaît ? Demanda Harry en prenant une carte avec des colonnes de chiffres.

-         C’est mon cours préféré, je pense qu’il n’y a rien de plus intéressant, dit Hermione avec émotion.

À ce moment précis, un cri déchirant se fit entendre dans les escaliers menant au dortoir des garçons. Dans le salon tout le monde se tut d’horreur, les yeux tournés vers le haut de l’escalier. Immédiatement, un bruit de pas rapides se fit entendre et Ron déboula dans le salon, tenant un drap blanc froissé.

- REGARDES ! Cria-t-il en se précipitant vers le bureau d'Hermione.

Ron secoua le drap devant les yeux de la jeune fille.

- Ron, que s'est-il passé...

- CROUTARD ! PAUVRE CROUTARD !

Hermione, ne comprenant rien, s'écarta de Ron. Harry contempla le drap, taché de quelque chose de rouge, qui ressemblait beaucoup à… du sang.

- C’est du sang, Croûtard a disparu ! C’est la faute à Pattenrond ! Cria Ron dans le salon silencieux.

Et l’amitié entre Ron et Hermione prit fin pour toujours. Ils se disputèrent et Harry n’essaya même pas de les réconcilier. Il secoua simplement la tête, ramassa son sac et quitta la pièce.

Il porta son sac jusqu’aux sous-sols, en le serrant fermement contre sa poitrine. Harry le serra encore plus fort et frappa avec confiance au bureau du professeur Rogue. Seulement personne ne lui ouvrit. Quand Crabbe, Goyle et Malefoy sortirent à sa rencontre, Harry avait déjà maudit vingt fois son impulsion qui le poussa à voler Croûtard et erra dans le couloir, en se demandant où le caser.

-         Héritier Potter, qu’avez-vous oublié dans nos sous-sols ? Demanda Malefoy avec malice, en étirant les mots.

-         Drago, arrête ça, je n’ai pas le temps de faire les politesses. J’ai besoin de Maître Rogue de toute urgence !

-         Il est chez Papa, et je ne crois pas qu'il revienne avant la tombée de nuit, répondit Drago sans minauderies.

-         Oh, Mordred !

-         Peut-être moi, je peux t'aider ?

-         Je dois cacher un rat. Seulement il est magique et peut s’enfuir. Je comptais sur l’aide du Maître.

-         Pourquoi, toute la Maison Gryffondor ne peut-elle pas s’occuper d’un seul rat ? Hennit Goyle.

-         Tais-toi, Gregory, ordonna Draco très calmement, mais avec une intonation impérieuse indescriptible.

Goyle étouffa immédiatement le rire et regarda Malfoy avec perplexité.

-         Viens, donc, chez nous, j’ai une idée, suggéra Draco à Harry.

La salle commune des Serpentard fit une impression agréable. Lors de la première visite, occupé par son travail, Harry n’eut pas le temps de l’examiner vraiment : la Cheminée luxueuse et les canapés moelleux autour, les tables confortables pour étudier et les étagères avec des livres. Mais plus que par le confort, Harry fut surpris, par le calme qui y régnait, pas de bruit, pas de cri, pas de remue-ménage.

-         McMillan, appela Drago un élève un peu plus âgé. Vous avez dit un jour, que vous aviez une cage enchantée, prêtez-la moi pour quelques jours.

-         Pourquoi en as-tu besoin, Malefoy ?

-         Ce n’est pas pour moi, c'est pour Potter.

Harry, qui observait attentivement, put remarquer des étranges échanges de signes. McMillan haussa un sourcil et Drago haussa l'épaule en réponse.

-         D'accord, prends-le, je vais l'apporter.

-         Eh bien, tu peux le laisser ici ou le prendre avec toi, dit Drago en mettant Croûtard dans la cage.

-         Je ferais mieux de le laisser. Cela ne sert à rien de le faire circuler dans les couloirs. Es-tu sûr qu'il ne s'enfuira pas ?

-         Je garantis la sécurité ! Promis Drago. Dois-je te raccompagner ?

-         Non, non, j'y vais moi-même. Et merci Drago !

-         Parfait, et fais-moi savoir s'il t'arrive quelque chose.

Dès que Potter fut parti, tout le monde dans la salle commune des Serpentard regarda Malefoy avec curiosité.

-         Drago, que s'est-il passé à l'instant ? Mes oreilles m'ont-elles trompé, ou Malefoy a rendu un service et a assumé les responsabilités pour un simple « merci » ? Demanda prudemment Steve McMillan.

-         C'est, Steve, la manifestation de notre don familial : toujours être au courant des événements et les tourner à notre avantage.

-         Et plus précisément ? Je te rappelle que la cage m'appartient.

-         D'accord, qu'il en soit ainsi, je vais partager ce secret avec vous, les « imprévoyants ».

Soupira Drago en réalisant, qu'il ne pouvait pas cacher éternellement "une aiguille dans le sac"…

***

Et samedi, alors que la plupart des étudiants se rendirent à Pré-au-lard, Rogue vint trouver Harry.

-         Potter, venez, j'ai quelque chose à vous dire.

Professeur le conduisit à son bureau.

-         Harry, la semaine prochaine se tiendra la réunion du Magenmagot pour traiter l'affaire Dumbledore. Je veux savoir : êtes-vous prêt à y aller ?

-         Est-ce que c'est nécessaire ?

-         Oui. Vous avez ressenti le pouvoir des lois de la magie. Mais si vous ne faites rien, rien ne changera. Il y a beaucoup de nés-moldus à Poudlard, comme Miss Granger par exemple, qui ne comprennent pas ces lois et, pire que tout, ne cherchent même pas à les comprendre. Le directeur Dumbledore a cultivé cette ignorance et vous devez maintenant décider vous-même si vous voulez que les nés-moldus fassent partie du monde magique ou qu'ils continuent d'être un fardeau pour celui-ci.

-         Et que devrai-je dire là-bas ?

-         La vérité, Potter. Rien de plus ne vous sera demandé.

-         D'accord, Maître, je vais y aller.

-         Et puis, maintenant, la deuxième question se pose. Lors de la même réunion, le cas de Sirius Black sera examiné. Il a aussi quelque chose à dire. En tant que suzerain, vous devez le soutenir. C'est peut-être une branche coupée, mais il est toujours un Black. Je vous conseillerais, avant que son affaire ne commence, de proposer au Magenmagot que vous soyez confirmé comme garant de la Famille Black. Cela augmentera les chances d'acquittement de Sirius.

-         Mais ne devrait-il pas être acquitté tout de suite ? Nous avons trouvé Pettigrew, n'est-ce pas ?

-         Et le meurtre des Moldus ? L'avez-vous oublié ?

-         C’est clair, Maître. Oui, je ferai tout ce qu'on attend de moi. Mais le Magenmagot acceptera-t-il ma candidature ? Je suis mineur, non ?

-         Vous, Potter, vous êtes l’héritier légitime. Ce titre fait automatiquement de vous un majeur. N’avez-vous pas lu le Code des Clans ?

-         Je n'ai pas fini de le lire. J'ai commencé par le Code des vassaux.

-         C'est aussi bien. Au moins maintenant, vous saurez comment se comporter avec Black.

-         Monsieur, je voulais vous demander, hier j'ai reçu un balai en cadeau, vous ne savez pas, par hasard, qui me l'a envoyé ?

-         Sirius. Par l'intermédiaire d'un avocat de Gringotts, il a vendu la maison qu'il avait héritée de son grand-père et a décidé de vous faire plaisir ! Alors, êtes-vous prêt à admirer la rencontre épique entre Black et Pettigrew ?

-         Oh, c'est vrai le rat ! Je l'ai attrapé, mais comme vous n'étiez pas là hier et j'ai dû le laisser à Drago ! Il vous l'a transmis ?

-         Potter, en voilà une étrange question ! Drago m'a parlé du rat. Mais il est toujours en sa possession.

-         Pourquoi ?

-         Potter ! Grogna Rogue. Dois-je recommencer à vous traiter d'idiot ! Qu'est-ce que Drago vous a promis hier ? !

-         Le garder. Désolé Maître, je suis vraiment un idiot. Malefoy a donné sa parole, ce qui signifie qu'il ne donnera le rat à personne d'autre que moi. Mais Drago est à Pré-au-lard en ce moment...

-         Non, Potter. Sachant que nous aurions besoin de Pettigrew, je lui ai demandé de rester à l'école aujourd'hui.

-         Il s'avère qu'avec ma demande je l'ai privé de la sortie ? Je devrais probablement lui présenter mes excuses.

-         Pas besoin d'excuses, Potter. Mieux vaut lui rendre service en retour. L'inviter à une conversation avec Black. Après tout, Sirius est son oncle, le frère de sa mère. Et Drago n'est pas étranger pour la famille Black.

-         Oui en effet. Merci pour le conseil, Maître.

-         C'est le rôle du garant de la famille, Potter : Conseiller et aider.

Harry et Maître Rogue entrèrent dans la salle commune des Serpentard. Pourquoi Harry s'imagina-t-il, que Malefoy resterait à s'ennuyer tout seul ? Le salon était plein de monde. Et pas seulement des juniors, il semblait que toute la faculté décida d'annuler la sortie à Pré-au-lard.

-         Héritier Malefoy, cela ne vous dérangerait-il pas de me consacrer quelques minutes pour une conversation en privé ? Demanda Harry d'un ton officiel.

-         À votre service, Héritier Potter. Suivez-moi, s'il vous plaît.

Drago l'amena dans sa chambre et Harry fut surpris, par le fait qu’à Serpentard, tout le monde avait droit à une chambre individuelle. Avec un lit, une armoire, une table et quelques fauteuils confortables. Rien de semblable aux dortoirs des Gryffondor. Drago occupa un des fauteuils en montrant l'autre à Harry.

-         Je t'écoute, Harry.

-         Drago, je suis venu récupérer le rat et, en remerciement pour ton aide, je t'invite à assister à un petit spectacle.

-         Quel spectacle ? Malefoy haussa un sourcil, imitant clairement Rogue.

-         La transformation de cet animal en homme et la rencontre épique de Sirius Black avec feu Peter Pettigrow.

-         Oh ! Quel retournement ! Est-ce que ce rat, est Pettigrow ? Et Black se trouve à l’école ? Héritier Potter, j’accepte votre invitation. Cela va être un spectacle inoubliable ! Dit Drago avec enthousiasme.

Drago sortit la cage avec Croûtard du placard et la tendit à Harry. Maître Rogue les attendit dans le salon et, tous les trois, ou plutôt tous les quatre, retournèrent de nouveau au bureau du doyen. Maître Rogue les conduisit aux appartements de Serpentard, où Black les attendait dans une pièce séparée.

Harry n'avait pas vu Sirius Black depuis le jour où Salazar Serpentard avait accompli le rituel. Pendant ce temps, le clochard émacié s'était transformé en homme majestueux aux cheveux noirs bouclés et aux yeux bleus perçants. Mais son comportement ne changea pas pour autant. Dès qu'ils entrèrent, Sirius passa immédiatement son bras autour des épaules d'Harry.

-         Harry, mon chiot, tu as tellement grandi ! Dit-il avec un sourire joyeux.

-         Bon après-midi, Monsieur Black, dit Harry en se dégageant. Je suis heureux que votre état est plus adéquat.

-         Harry ! Que dis-tu ? Je suis si content de te voir !

-         Pareillement, Monsieur Black ! Merci pour le cadeau. J’ai reçu le balai de votre part. Je pense juste que vous avez gaspillé beaucoup trop d’argent.

-         Mais Harry, c'est l'Eclair de feu, le meilleur balai qui était en vente ! J’avais pensé que tu seras heureux de le recevoir !

-         C'est ma Faculté qui a été heureuse.

-         Mais Harry ! Ton père…

-         Je ne suis pas mon père ! Moi c'est moi ! Et ne me comparez à personne, Monsieur Black. Plus tôt vous comprendrez cela, meilleure sera notre relation !

-         Je comprends ! C'est Servilus qui t'avait influencé !

Un coup sec de la magie du suzerain fut la seule réponse.

-         Et désormais, Monsieur Black, je vous demande de respecter le Garant de ma famille, en ne vous permettant pas de telles expressions !

-         Alors c'est tout, n’est-ce pas ? Et je pensais que toi et moi nous amuserions !

-         Vos derniers amusements, vous ont conduit pour douze ans à Azkaban.

Drago écouta toute cette conversation debout devant la porte. Il vit Sirius Black pour la première fois et essayait maintenant de comprendre comment se comporter. Il ne fut pas pressé de se joindre à la conversation, tout du moins pas avant d'être présenté. Potter le surprit, Drago ne s'attendit pas à ce qu'Harry, qui venait tout juste d'accepter le titre d'héritier, se comporte aussi durement.

-         Monsieur Black, continua Harry, je ne suis pas venu seul. Permettez-moi de vous présenter votre neveu, Drago Malefoy, l'héritier de Malefoy.

Harry s'écarta pour permettre à Drago de s'avancer.

-         Enchanté de faire votre connaissance, Monsieur Black, Drago baissa poliment la tête.

-         Drago... Le fils de Narci, non ? Je t'ai vu quand tu étais tout petit... Sirius devint soudainement triste et se prit la tête entre les mains. Douze ans ! Et tout cela à cause de ce rat !

-         En parlant du rat. Nous avons amené quelqu'un ici. Voulez-vous lui parler ?

À ces mots, Harry ramassa la cage avec Croûtard sur le sol et la posa sur la table.

-         C'est lui ! Cria Sirius.

-         Assurons-nous-en d'abord, dit Rogue en sortant le rat de la cage.

Il agita sa baguette en jetant le rat en l'air.

-         « Spezi Verto ! » *

Et sur le sol tomba un petit homme tordu. Il renifla à la manière d'un rat, poussa un cri et tenta de s'enfuir. Seulement Sirius fut plus rapide, il attrapa l'ex-rat par le col et immédiatement essaya de l'étrangler. Au tout dernier moment, Rogue réussit à lui arracher Pettigrow.

-         Monsieur Black, je ne vous conseillerais pas de tuer le dernier témoin de votre innocence, dit-il en l'écartant de rat. La semaine prochaine, vous aurez l'occasion de vous justifier auprès du Magenmagot. En attendant, je vous suggère d’avoir une conversation avec le « regretté » Monsieur Pettigrow.

La conversation ne fut en rien normale : le rat gémissait, devint hystérique, mais réussit quand même à raconter comment il avait conduit Voldemort dans la maison de ses amis, comment il s'était caché en tremblant sous les escaliers, parce que Lord lui interdit de partir sans lui. Il confia sa peur, lorsque Rogue fit l'irruption dans la maison et sa tentative de lui échapper. Dans sa fuite Pettigrow se retrouva face à Sirius, duquel il essayait de se cacher dans le Londres moldu. Mais le Rat nia catégoriquement être l'auteur du sortilège qui avait tué treize personnes.

-         Non, je ne pouvais pas lancer ce sort dans la foule ! Gémi Sirius en se tirant les cheveux. Non, ou bien je l’aurais pu ? Non, ou peut-être… ? Je ne comprenais presque rien en ce moment-là. Dumbledore m’a seulement ordonné d’attraper Peter.

-         Dumbledore ? ! Demandèrent Rogue et Potter à l'unisson.

-         Eh bien, oui, il était là. Et quand j’ai vu Peter, il m’a dit de l’attraper, et puis Dumbledore est monté à l’étage.

-         Je n’avais pas aperçu Dumbledore, dit Rogue en fronçant les sourcils.

-         Eh bien, oui, il portait la cape, celle qui appartenait à James. Il l'avait emprunté deux jours auparavant pour l'étudier.

-         Il portait la cape d'invisibilité ! Harry haleta sous le choc. Voilà comment il a su ce que s'était passé là-bas ! Il était présent, tout simplement ! Et moi, je me demandais comment il avait eu connaissance des derniers mots de ma mère et du fait que c’était Avada qui m’avait laissé la cicatrice !

-         Harry, attends, dit Rogue, ça ne colle pas. À mon arrivée, Lily était déjà morte. Et Black et Dumbledore sont venus après moi.

-         Non, Rogue, moi, je suis venu après. Dumbledore était déjà là. Je l'ai rencontré alors qu'il descendait les escaliers.

-         Il s'avère que notre sorcier, le plus illustre, était apparu en même temps que Lord ? Si ce n'est pas plus tôt ? Et il était resté à regarder tranquillement comment on tuait ma famille ?

Un silence et la stupéfaction recouvrirent la pièce.

-         Je le tuerai ! Cria Black soudainement.

-         Si tu le retrouves ! Cela fait maintenant trois jours que toute l'Angleterre magique le cherche ! Maître Rogue rit jaune. Et laissons ça au Magenmagot. Par contre toi, Black, tu dois quitter l'école.

-         Et où vais-je aller ? Je suis toujours recherché. Et je ne veux plus me cacher dans les décharges.

-         Retourne à Grimmaurd !

-         Je ne retournerai pas dans cette maison !

-         Comme tu veux. Les vacances de Noël, je pensais qu'Harry les passerait avec toi. Mais si tu ne veux pas...

-         Bien sûr que je veux !

-         Alors mets de l'ordre dans cette maison ! Dit Rogue durement. Je ne laisserai pas l'héritier de la famille vivre dans un capharnaüm.

-         On ne te le demandera pas, n’est-ce pas, Harry ?

-         Moi, je vais le lui demander, Monsieur Black ! Répondit Potter fermement. Maître a raison, si vous voulez que je passe les vacances avec vous, offrez-moi conditions normales, ou je resterai à l'école !

***

La préparation à la réunion du Magenmagot fut une véritable torture pour Harry. La famille Malefoy le harcela deux jours durant par les règles de l'étiquette, de l'apparence et du comportement. Lucius avait même écrit le discours pour Harry. Ce dont Harry fut finalement reconnaissant. Parce qu’au Magenmagot il avait affaire à des magiciens adultes, qui voyaient en lui un héritier à part entière et non un enfant.

Mais ça en valait la peine ! Dumbledore fut démis de ses fonctions de président et privé de toutes distinctions par contumace. Black fut acquitté pour l’affaire concernant la mort des Potter, mais condamné à douze ans de prison à Azkaban pour le meurtre des Moldus. Certes, ces douze ans avaient déjà été effectués.

Harry soupçonna que les douze ans avaient été imposés pour ne pas avoir à payer de compensation pour l’emprisonnement suite à une fausse accusation. L'essentiel fut que Black était libre, même s’il fut limité dans ses droits. Le Magenmagot approuva la candidature de Potter comme Garant de la famille Black avec l'obligation de trouver un régent d'ici dix ans.

Certes, Dumbledore resta le directeur de Poudlard, mais Lord Malefoy promit, que ce ne serait pas pour longtemps. Et dès la nouvelle année, un autre directeur serait nommé.

Noël et les vacances approchèrent et Harry accepta de les passer au 12 place Grimmaurd.

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* Spezi Verto – sortilège pour la transformation inverse de l’animagus

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