SS ou le mensonge des fondateurs

Chapitre 2 : la Chambre des Secrets

2150 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a plus d’un an

« Hm-oui. Quel genre d’humour étrange faut-il avoir, pour placer l’entrée de la Chambre des Secrets dans les toilettes des femmes ? » Pensai-je en regardant avec dégoût le lavabo qui s'était déplacé sur le côté et le tuyau sale qui en descendait.

-         Je suppose, Potter, que c'est la seule entrée que vous connaissez ? Posai-je une question très pertinente.

-         Mais, monsieur, bêla ce quiproquo humain. C'est la seule entrée.

Je retins ma respiration pendant cinq secondes, j'expirai lentement, tout en réprimant l'envie folle de donner une claque à ce « petit malin ».

-         Potter, si vous prenez la peine de sortir votre cerveau de l'hibernation, ne serait-ce que quelques secondes, alors, même dans votre esprit, peu chargé des pensées, une simple vérité apparaîtra. Ce trou, dis-je en pointant le tuyau du doigt, est destiné au déplacement des reptiles. Pas des humains !

-         Hm, comme c'est intéressant, Dumbledore s'assit près du trou, regarda à l'intérieur, caressa sa barbe et rit de ses propres pensées.  Je suppose que je tenterais le coup !

Ayant ramassé les pans de sa robe lilas à papillons brillants, le sorcier le plus fort de son temps, comme un gamin sauta dans l'embrasure.

-         À votre tour, Potter ! Commandai-je.

 Le garçon ne discuta pas et sauta après le directeur.

« Et ce sont des magiciens ! Le passé magnifique et l'avenir prometteur de l'Angleterre ! Que Merlin, nous protège des idiots ! »

En quelques secondes, je combinai les sorts de manière non verbale : le Locomotor*, impedimenta** et impervius***, pour ne pas remasser le mucus des parois, et je glissai dans l’orifice à mon tour. Voler dans ce tuyau, c'était comme glisser sur une montagne russe sans fin, sombre et couverte de bave. Des embranchements partaient sur les côtés, mais aucun n'était aussi large que le canal principal, qui descendait abruptement.

Je volai hors du tuyau et descendis en douceur sur le sol, avec l'aide des sortilèges. Heureusement que je pris soin de me protéger. Je risquai d’être complétement recouvert de boue, tout comme Potter. Quelque chose craqua désagréablement sous mes pieds.

 « Squelettes de rats », grimaçai-je mentalement.

Pendant ce temps, Dumbledore mit ses vêtements en ordre. Et nous commençâmes le déplacement le long du tunnel à la lumière de lumos maxima, allumé par le directeur. Harry laissait des empreintes sales derrière lui. Eh bien, oui, le directeur mit de l'ordre dans ses propres vêtements, mais ne pensa pas au garçon. Albus et Potter s'avancèrent en parlant de Tom Jedusor. Je n’écoutai pas exprès, mais au fil des années, l’habitude bien ancrée de tout garder sous contrôle, fit des ravages. Ma main se tendit involontairement vers mon avant-bras et ce ne fut que par un effort de volonté que je m’arrêtai.

Je vis par terre la mue de serpent géant, il était vieux et desséché, donc au mieux, pouvant convenir pour les potions à bon marché. Il y aurait, certainement des ingrédients plus précieux plus loin : le basilic en entier, par exemple. « Du poison, du sang, de la peau, des crètes, combien ça peut valoir ?! Et de plus, si on le découpait avec soin, sans abîmer les glandes salivaires et les glandes à venin. !!!!. Hmm, un rêve. »

Le tunnel dans lequel nous marchions tournait encore et encore. Finalement, derrière un dernier tournant, nous vîmes devant nous un mur lisse, sur lequel étaient sculptés deux serpents, enroulés en anneaux avec des têtes relevées, à la place des yeux des énormes émeraudes brillaient.

-         Encore une porte ?  N'as-tu pas eu peur de venir ici Harry, mon garçon ? 

-         Eh bien, Ginny était là ! Je devais la sauver ! s'exclama pathétiquement le garçon.

-         Vous feriez mieux de sauver vos vêtements, Potter.   Excuro !  un mouvement fluide de la baguette, et les vêtements sales de Potter reprennent leur état d’origine.

Potter s'approcha de la porte et se figea, comme s'il n'osait pas l'ouvrir.

-         Sois courageux, mon garçon. Tu n'as plus rien à craindre, l'encouragea Dumbledore d'une voix paternelle et douce.

Potter soupira.

-         Ouvre-toi ! - Ordonna Harry dans un sifflement bas.

Divisant les serpents, une brèche apparut et les moitiés de murs résultantes ont glissé doucement sur les côtés.

Une fois à l’intérieur, nous nous retrouvâmes sur le seuil d’une pièce spacieuse et faiblement éclairée. Entrelacées de serpents de pierre les colonnes s'élevaient jusqu'au plafond, qui se perdait dans l'obscurité, et projetaient de longues ombres noires à travers l'étrange crépuscule verdâtre. La salle était éclairée par deux douzaines de torches magiques. Chacun de nos pas produisait un écho qui résonnait contre les murs, barrés d'ombres dansantes.

Derrière la dernière paire de colonnes, contre le mur du fond, se dressait une immense statue qui s'élevait jusqu'au plafond.

-         Salazar Serpentard, dis-je doucement, presque dans un murmure.

Oui, Potter ne s'était pas trompé. C'était véritablement la Chambre des Secrets du Fondateur. Un vrai miracle, pour ceux qui connaissaient bien le personnage. Potter aurait pu, aussi bien, nous emmener à la décharge de Hagrid, au lieu de refuge de Serpentard.

Juste aux pieds de la statue gisait une gigantesque carcasse de basilic : Des énormes orbites vides, la bouche grande ouverte, d'où dépassait un seul croc venimeux et pas de deuxième en vue.

Potter s'arrêta près de la carcasse. La tête de basilic n’était que d’un pied plus basse que lui.

« Merlin le Grand ! Comment ce « petit malentendu sur pattes » put faire face au roi des serpents ?! Un seul coup de queue et Potter aurait été projeté et étalé sur le mur en couche fine ! L'épée de Gryffondor n’aurait pas suffi à le sauver. Cela demande aussi un sang-froid incroyable et une chance fantastique ! »

-         Nous devons tout examiner ici, dit pensivement Dumbledore, lançant un regard perçant par-dessus les verres en demi-lunes de ses lunettes. Harry, mon garçon, je te demanderai de ne rien toucher ici, jusqu'à ce que le professeur Rogue ou moi-même en donnions la permission. Il pourrait y avoir beaucoup de choses périlleuses ici, et je ne voudrais vraiment pas que tu sois blessé.

 

 « Wow, que d’inquiétude et de préoccupation dans cette voix. Et où était-t-elle cette inquiétude lorsque des enfants étaient attaqués dans votre école, ou lorsque Potter et Lockhart sont venus ici ! Pfft, Lockhart, ou as-t-on trouvé tel professeur de Défense ! Rusard aurait été plus utile ! »

-         D'accord, Monsieur le directeur Dumbledore, Puis-je m'asseoir ici ? 

-         Bien sûr, bien sûr, Harry. Ça ne sera pas bien longue long. Severus, allons-y.

Je compris déjà où se dirigea Albus. La bouche ouverte de la statue marquait des marches assez pratiques pour qu'une personne puisse y grimper. Ils n’étaient pas construits pour le basilic, donc il y avait là quelque chose vers lequel ce chemin était tracé.

Mon intuition fut juste. La bouche de la statue nous conduisit dans un bureau : Une table en bois massive recouverte de tissu vert, une chaise confortable et des étagères. Des étagères Vides ! Seule, une quantité relativement faible de poussière, indiquait que des livres se trouvaient autrefois dessus. La déception sur le visage de Dumbledore fut comme un baume sur mon cœur.

    « Alors, Vieil homme, tu avais l'intention de récupérer les notes personnelles de Salazar Serpentard uniquement pour toi ? » Pensai-je avec jubilation

-         Severus, mon garçon, qu'en pense-tu ? Après tout, c'est un bureau de travail. Mais où sont passés les livres et les écrits ?

-         Tom Jedusor. Il connaissait l’existence cette pièce et visiblement la visita. Après tout, le journal avait conduit Miss Weasley ici. Et Tom se faisait appeler l'héritier de Serpentard. De plus, selon Potter, il contrôlait le basilic. Il y a de la poussière sur les étagères, mais il y en a nettement moins, que sur les autres meubles. Je pense qu'il a emporté les notes avec lui lorsqu'il a quitté Poudlard.

-         C'est bien dommage et triste. Des livres uniques entre si mauvaises mains. Eh bien, malheureusement, nos espoirs ne se sont pas justifiés. Ou peut-être heureusement. La possession d’une telle littérature est extrêmement dangereuse. Allons voir, mon garçon, si on trouve quelque chose d’autre.

Un examen plus approfondi n'eut rien donné de plus. La salle inférieure avec son sol en pierre lisse et une piscine était clairement destinée au serpent. L’eau stagnante et verte de la piscine indiquait qu’il y avait autrefois un écoulement, mais les canalisations s’étaient bouchées et maintenant, seulement une quantité infime s'en écoulait.

Nous passâmes environ une heure à tout explorer, sans rien trouver : ni d'autre entrée, ni d'objets de valeur, à l'exception des émeraudes des yeux des serpents. Hélas, la chose la plus précieuse dans la Chambre des Secrets fut le basilic lui-même.

-         C'est bien dommage, soupira Albus. - Mais au moins, maintenant nous pouvons être sûrs que la Chambre des Secrets n'est pas nuisible. - Fumseck !

 Une seconde plus tard, cet oiseau de malheur vola dans la pièce. Ce volatile avait un caractère aussi ignoble que sa pupille. Oui, le directeur n’était que la Pupille de Fumseck ! Albus pouvait bien essayer « faire prendre des vessies pour des lanternes » aux autres, mais pas à moi. Je savais pertinemment qu’un phénix, qui était une créature magique, ne pouvait pas être un familier. Il appartenait à Poudlard uniquement, et prenais sous son aile chaque directeur pour le temps d’exercice de la fonction. 

           -    Je pense qu'il est temps de rentrer, dit Dumbledore.

           -     Et le basilic ?  demandai-je sarcastiquement. Qui s'en chargera ?

           -    Severus, mon garçon, tu as dit toi-même que c'était un travail très minutieux. Je suis sûr que toi, qui est le maître des potions, géreras au mieux un tel ingrédient.

            -   J’accepte. Mais Potter reste avec moi !

            -    Mais pourquoi, Directeur Dumbledore ? S’indigna le garçon

            -   La Retenue, Potter ! devançai-je Albus.

            -    Pour quoi, monsieur ?! – Potter se leva d’un bond.

            -    Pour la destruction d'une créature magique particulièrement rare appartenant à l'école ! pour le Basilic : Trois jours ! Presque sifflai-je, en regardant avec satisfaction l'expression indignée de la visage de Potter, se transformer en résignation.

Remarques :

* Locomotor - un sort pour déplacer une personne dans les airs.

** Impedimenta est un sort de freinage.

*** Impervius est un sort hydrofuge.

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