SS ou le mensonge des fondateurs
- Severus, mon garçon, ce n’est vraiment pas le bon moment, commença Albus Percival Wulfric Brian Dumbledore d'une voix douce, en installant plus confortablement ses fesses osseuses sur le trône élaboré qui était appelé, à tort, « fauteuil du directeur ».
- Albus, soufflai-je, réprimant à peine l'envie de me cogner la tête contre le mur ou autre chose pareillement dur. Les vacances commencent dans deux semaines !
- Bien ! Un bonbon, Severus ? Ils sont merveilleusement parfumés aujourd'hui ! Les vacances vont commencer et tu pourras vaquer sereinement à tes occupations.
- Donc vous voulez ouvrir la Chambre des Secrets ? Et qui va le faire, si Potter ira rejoindre ses proches pour tout l’été ? Vous peut-être ? Dis-je, et en ajoutant un peu de sarcasme et de poison dans ma voix.
Dumbledore se mâchouilla les lèvres comme un vieil homme, but une gorgée de thé, s'agita sur son trône et, faisant une grimace pensive, sembla partir sur le plan astral.
« Encore une idée « géniale », vieil idiot ? Ce n'est pas pour rien que vous faites semblant d'oublier la chambre des Secrets ? Et ces satanées mandragores ! Combien de fois vous ai-je proposé de les acheter ? Dès cet hiver, les enfants auraient été debout ! Mais non. « Severus, mon garçon, nous devons être sûrs de la qualité de la racine. Attendons quelques mois, pour que la mandragore mûrisse dans nos serres. » Pourquoi, merde de dragon, avez-vous eu besoin de ça ? »
- Severus, tu as raison, sourit Dumbledore avec bonhomie. Harry a dû déjà récupérer et je pense qu'il sera capable de nous guider. J’en parlerai au garçon. Un peu de thé Severus ?
- Non merci. J'y vais, j'ai encore les épreuves à préparer pour les examens.
- Pas besoin, mon garçon. Il n’y aura pas d’examens cette année, une voix malicieusement attentionnée me rattrapa à la porte
Je faillis trébucher. Tournant brusquement sur mes talons, de sorte que l'ourlet de ma robe s'envola comme les ailes d'un corbeau, je fixai de mes yeux plissés les verres brillantes des lunettes de directeur.
- Pourquoi ?
- Eh bien, Severus, les enfants ont enduré tellement d’épreuves... Et certains ont raté un semestre entier. Il serait injuste pour eux d’exiger le passage d’examens. Je pense que nous pouvons nous permettre de déroger aux règles, pour cette fois.
« À cause de trois jeunes crétins, des dizaines d'étudiants se retrouveront avec des notes minimales aux BUSE et ASPIC. Parce qu’une note doit orner le bulletin. Et je ne pourrai, dans ces conditions, mettre plus que « passable ». Ne voulant pas réagir à cette connerie, je quittai le bureau en silence.
__________________________ » « __________________________
Dumbledore traversa la pièce jusqu’au cheminée et s'assit sur l'une des chaises.
- Installe-toi, Harry, suggéra-t-il
Harry s'assit, se sentant inexplicablement nerveux. Dumbledore lissa sa moustache.
- Tout d'abord, je dois te remercier. Les yeux de directeur brillèrent, Tu as fait preuve d'un vrai courage. Sinon, Fumseck ne serait pas venu vers toi.
Dumbledore passa la main sur les plumes du phénix, qui battait légèrement des ailes sur son genou. Harry se contenta de sourire maladroitement en réponse.
- Alors tu as rencontré Tom Jedusor là-bas, dit le directeur pensivement. Je crois que c’était toi qui l’intéressais le plus...
Soudain, tout ce qui rongeait Harry de manière latente sortit confusément :
- Professeur... Jedusor a dit que je lui ressemblais... Une étrange ressemblance, dit-il...
- Il a dit ça ? Dumbledore regarda attentivement Harry.
- Professeur, continua-t-il après un moment, le Chapeau Magique aussi a dit que je serais mieux à Serpentard. Et beaucoup pensaient que j'étais l'héritier de Serpentard, parce que je connaissais la langue des serpents.
- Mais elle t'a assigné à Gryffondor, après tout, ajouta Dumbledore d'un ton rassurant. Tu vois, Harry, il se trouve, que tu possèdes bon nombre des qualités que Salazar Serpentard appréciait tant chez ses élèves : ingéniosité, volonté et détermination.
A ces paroles, la moustache du directeur tremblota.
- Et enfin, le don des plus rares : la langue des serpents. Cependant, le Chapeau Magique t’a envoyé à Gryffondor. Sais-tu pourquoi ? Lis ce qui est écrit ici.
Dumbledore se dirigea vers le bureau du professeur McGonagall, ramassa l'épée d'argent tachée de sang et la tendit à Harry. A la lumière de la cheminée, l'épée flamboya comme un rubis. Potter la retourna avec perplexité et lut le nom gravé sous la poignée : Godric Gryffondor.
- Sache ceci, Harry, seul un vrai Gryffondor peut retirer l'épée de ce chapeau.
Tous deux gardèrent le silence pendant une minute.
- Ce dont tu as besoin maintenant, Harry, Dumbledore reprit d’un ton normal, c'est de la nourriture et du repos. Et après, nous devrons redescendre dans la Chambre des Secrets.
- Pourquoi, professeur ?
- Réfléchis bien, mon garçon, le directeur Dumbledore le regarda à travers ses lunettes. La Chambre des Secrets était « secrète », car seul Salazar Serpentard y avait accès. Qui sait quelles autres choses dangereuses pourraient encore y rester. Tu ne veux pas que quelqu'un soit blessé par eux, n'est-ce pas ?
- Bien sûr que non, monsieur !
- C'est parfait ! Va te changer, te laver et rejoint nous à la table de fête !