Un baiser au clair de lune

Chapitre 3 : C'est une belle journée... qui fini mal!

2088 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 11/01/2024 18:30

« C’est une belle journée…qui finit mal »


« C'est une belle journée

Je vais me coucher

Une si belle journée

Qui s'achève

Donne l'envie d'aimer

Mais je vais me coucher

Mordre l'éternité

A dents pleines

C'est une belle journée

Je vais me coucher

Une si belle journée

Souveraine

Donne l'envie de paix

Voir des anges à mes pieds

M'faire la belle »

« C’est une belle journée » Mylène Farmer


~*~


En plus d’une liste de 10 sorts, des classes libres étaient à la disposition des élèves afin de pouvoir découvrir les sorts tranquillement. Ces sorts sont, évidemment sans danger, mais font de drôle de choses…que vous allez découvrir en même temps que nos héros.

Listes des sorts :

-Euquigamegien

-Vérita Sorta

-Aimantation

-Angel Dust

-Patronus

-Viator

-Révélation

-Quatre-points

-Quatre piliers

-Sortilège élémentaire

En lisant la liste, Harry s’exclama :

-Le Patronus et le Quatre-points, je connais. Mais le Patronus, on l'a déjà vu.

Luna lui répondit d’une voix douce :

-C’est normalement un sort de septième année. Tout le monde n’a pas eu Lupin ou toi comme prof à l’A.D.

Ce fut très simplement que ces sorts furent révisés. Le dîner approchant, les partenaires décidèrent d’aller manger un bout. Vu qu’il était interdit de parler du devoir de Filius, les conversations allaient bon train sur le bienfait de ce binôme peu commun.

Harry mangea à la table des Serdaigle tout comme Ron, Hermione ; Ernie et Jade McCaw, une Serpentarde, la partenaire d’Anthony. Spécifiant d’elle-même qu’elle n’en a rien à cirer des conneries de Voldemort.

Tout le monde se retrouva en métamorphose après le repas.

Le binôme était apparemment une nouvelle lubie des profs puisque McGonagall en imposa un, mais avec le partenaire de son choix. Le résultat devait être exposé au bal des Hatielles, qui aurait lieu le jour de la Saint-Valentin. Les Hatielles étaient des fleurs qui éclosent tous les cent ans et la période de floraison était très brève, une nuit seulement. Et c’était une tradition que de faire un bal pour cette occasion-là.

Ensuite, le professeur enchaîna sur le cours qui occuperait une bonne partie de l’année : la métamorphose humaine.

 

La professeure leur expliqua qu’elle commençait toujours avec les cours sur les animagus avant ceux de la métamorphose humaine en insistant bien sur le fait que très peu d’élèves arrivaient au stade de l’animagus complet. Et que si ce dernier n’était pas maîtrisé, la métamorphose humaine même partielle devenait impossible.

 

D’abord, les élèves devaient transformer des objets de plus en plus gros en animaux de plus en plus grands et de plus en plus complexes. Elle leur expliqua le déroulement de l’apprentissage : les étudiants devaient d’abord transformer un verre en cristal en une souris, puis une grosse pelote d’épingle en hérisson (le but étant de rappeler et d’exécuter les cours appris des précédentes années) Ensuite, ils durent transformer un coussin de moyenne taille en chat, un repose pied en blaireau. Venait ensuite un tabouret en chien de taille moyenne pour finir avec un gros carton en loup.

 

Si la souris et le hérisson furent maîtrisés plus ou moins rapidement, avec plus ou moins de succès cela donna lieu à quelques petites imperfections : la souris de Neville était transparente, celle de Seamus tintait comme du cristal. Les épines du hérisson d’Harry étaient encore un peu trop pointues et métalliques tandis que celui de Ron était entièrement en métal.

 Une fois que tous les animaux eurent tous leurs caractéristiques d’origines, au bout d’une petite heure avec les félicitations de McGonagall qui trouva qu’ils avaient été rapide car, habituellement, il fallait un double cours entier avant de passer à la suite, l’heure restante vit une évolution moins rapide : si Hermione réussit du premier le coup à avoir un chat en bonne et due forme, son blaireau essayait de marcher avec des pieds de table en guise de pattes. Mais elle fût bien la seule à arriver à l’étape du blaireau car les autres peinaient sur le chat, ce qui donna lieu à des scènes très comiques.

A la fin du cours, le coussin de Neville (et celui de beaucoup d’autres) était muni d’oreilles pointues, d’une queue et miaulait bizarrement. Celui de Ron, de Seamus et d’une poignée d’autres élèves avaient pu lui faire apparaître des pattes, certains des polochons se mirent à miauler plaintivement, à marcher ou courir dans la classe. Quant à Harry, son chat ressemblait en tout point à un vrai chat mais il avait la couleur et la texture d’un traversin. D’ailleurs, il crachait des bourres de cotons au lieu de boules de poils ce qui fit bien rire la classe et tira un sourire amusé à Minerva.

 

 

~*~

 

Les élèves sortirent amusés mais aussi fatigués du cours.

-C’est très drôle de transformer ses animaux, admis Seamus en souriant. Mais plus ils sont gros, plus ils sont complexes, plus c’est difficile et plus c’est fatiguant.

- La dépense magique ne doit pas être la même, réfléchit Ron.

- Et la matière de l’objet doit aussi jouer, renchérit Neville.

 

- C’est sûrement pour nous préparer à la quantité de magie à déployer pour avoir un animagus. Et je suppose que pour un humain, c’est pire.

- Ça dépend, expliqua Hermione d’un ton docte. Par exemple, dans l’école de magie nationale d’Afrique, la métamorphose animale est abordée dès la première année. C’est une question de culture et de programme. Chaque grande école de magie est différente avec des programmes spécifiques à chacune. Bien sûr, il y a des cours obligatoires qui sont inscrits dans le programme scolaire international et il y a des inspections chaque année commanditées par le Comité International Magique. A Durmstrang, ils basent une grosse majorité du cursus sur les duels, l’apprentissage de la magie noire et comment s’en défendre. Pour Beauxbatons, c’est plutôt axé sur les sortilèges. Mais chaque école est obligée d’apprendre le sort de désarmement dans son programme scolaire. Nous l’apprenons en première année mais dans d’autres écoles, ça peut être en troisième ou en dernière année. L’ordre ou le moment importe peu tant que l’apprentissage est réalisé.

 

Un silence s’installa. Ron demanda timidement à sa préfète :

 

- C’est Krum qui t’as appris pour Durmstrang ?

 

Hermione lui sourit :

 

- Oui et non. Je m’étais renseignée par moi-même pour les programmes scolaires des autres grandes écoles. Plus par curiosité et aussi pour voir si je pouvais participer aux échanges scolaires. Victor n’a fait que confirmer ce que j’avais lu et Fleur a répondu à toutes mes questions, elle était vraiment contente que je m’intéresse à son école.

 

Personne ne posa de questions et chacun alla s’asseoir pour manger, sans forcément s’asseoir à leurs tables respectives.


~*~

 

Rapprocher les maisons.

Binômes.

Le ton était donné.

Décidément, tous les profs s’y mettaient. En potions, il fallait trouver un partenaire différent, Chourave donna des devoirs à faire en duo, Sinistra obligea des groupes de 4 former avec les 4 maisons.

Même Hagrid suivait le mouvement !

 

~*~

 

Harry et Luna passaient beaucoup de temps ensemble, en disant qu’ils voulaient « tisser des liens d’amitié solides et durables ». Mais le Survivant savait qu’il se mentait à lui-même, son sentiment d’amitié changeait, il avait envie de la protéger, de la chérir. Et puis, il se sentait en harmonie avec Luna.

Harry avait l’esprit en ébullition avant de s’endormir.

 

~*~

 

Il vit Luna le lendemain afin de continuer les recherches pour Flitwick, en utilisant une tactique différente : ils cherchent d’abord tous les sorts et contre-sorts (quand il y en a) puis s’isolent pour les tester.

 

Ils avaient également prévu de travailler pour le devoir de métamorphose : ils voulaient tous les deux avoir un véritable chat. Luna lui expliqua que son chat ressemblait comme deux gouttes d’eau à un véritable animal mais il n’était pas vivant : l’intérieur entier étant la bourre du coussin. Une peluche plus vraie que nature en somme… ou de la taxidermie, avait dit Anthony avec un clin d’œil taquin.

 

Les sorts avaient un point en commun : leurs effets n’étaient pas décrits.

Luna, enthousiaste, proposa le sort d’aimentation.

Ils se mirent à une bonne quinzaine de mètres l’un de l’autre.

-Aimenténam ! Prononça le jeune homme d’une voix claire.

Harry vit Luna se rapprocher de lui et vice-versa.

Avant de comprendre quoi que ce soit, ils se retrouvèrent à s’embrasser !

Harry se dégagea puis essaya de rester à la distance raisonnable de trois mètres.

Pas moyen !

Luna resta à moins de 30 centimètres, ce qui rendit les mouvements malaisés.

-Contre sort, grogna Potter.

-Le livre est là, dit simplement la Serdaigle.

A dix mètres. Sur une table.

Ils durent coordonner leurs gestes afin de l’atteindre.

-Coud’jus, dit doucement Luna.

Aussitôt, ils purent se disposer à une distance raisonnable l’un de l’autre.

Le Griffy observa la jeune femme et dit, en rougissant :

-Vraiment désolé ! Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa !

-C’était mon premier baiser !

Le visage de Harry prit la teinte des cheveux de Ron.

-J’aurais voulu être plus délicat !

Il se pinça les lèvres.

Trop tard !

C’était dit.

- Mais quelle est l’utilité d’un tel sort ? râla Harry par principe (il restait horriblement gêné)

- Peut-être pour rapprocher un ennemi qui s'enfuit puis le ligoter par exemple, répondit judicieusement la blondinette.

- Fort probable. J’aimerai juste éviter de rouler une pelle à mes ennemis.

Le Gryffondor s’imagina utiliser ce sort contre son défunt ennemi. Il prit une teinte verdâtre, au bord de la nausée.

Lovegood l’observa silencieusement, semblant comprendre à quoi il pensait.

Sa mine dégoutée la fit rire.

- Tu n’auras qu’à utiliser un sort de coussinage pour éviter d’embrasser tous tes ennemis. Et je pense qu’un simple accio bien placé peut aussi très bien fonctionner. Je suppose qu’on nous apprend le sort d’aimantation car il fonctionne sur les gens à contrario d’Accio qui ne fonctionne que sur les objets.

C’est sur ces paroles pleines d’intelligence et de bon sens que Luna rédigea l’explication puisque son compagnon avait déjà noté les deux premiers.

C’est dans un silence un peu gêné que se clôtura la séance et McGo passa à la trappe.

 

~*~

 

Luna se coucha en proie à des émotions inconnues.

Quelle journée !

Elle passa un doigt sur ses lèvres.

Harry l’avait embrassée.

Même si cela n’était pas intentionnel.

Et quelle curieuse phrase : « J’aurais voulu être plus délicat ! »

« Mais que se passe-t-il donc avec Harry ? Se questionna la blondinette.

 

~*~

 

Luna était sur son petit nuage : Harry l’attendait, assis sur la dernière marche de l’escalier de marbre.

-On va déjeuner ensemble ? Questionna-t-il inutilement.

-Bien sûr.

Mais le nuage se creva brutalement quand arrivèrent les hiboux : un hibou au plumage noir, portant une lettre noire cachetée de noir.

Luna tressaillit.

Le silence se fit autour d’elle.

Elle ouvrit cette étrange lettre noire, cachetée de noir, apportée pas ce hibou macabre et la découvrir écrite à l’encre noire.

Au bout de la lecture, elle éclata en sanglots.

-Luna !

Harry avait posé sa main sur son poignet, la mine inquiète et interrogative à la fois. Ne comprenait-il pas la signification obscure de la lettre ?

-Mon père est mort !

La consternation se répandit dans la table.

Harry est assommé.

Luna se sent détruite.

 

~*~


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