Les enfants de la guerre

Chapitre quinzième – Lettre 1 :

5 Octobre 1999

Hermione,

Tu es partie !

Au début, je ne voulais pas y croire. Je t'ai attendu à l'appartement pendant des heures. Sur le moment, je me suis dit que tu avais besoin de prendre l'air, que tu allais revenir, qu'on allait parler comme on l'a toujours fait. Je pouvais pas croire que tu m'avais laissé en plan comme ça.

Le soir, le lendemain, tu n'es pas rentrée. J'ai attendu, j'ai regardé par la fenêtre de la cuisine. J'espérais te voir arriver. Je me préparais à t'accueillir avec le sourire. Je me préparais à te dire d'oublier ces dernières vingt-quatre heures.

Mais tu n'es jamais rentrée.

J'ai commencé à te chercher autour de l'appartement, dans les parcs.

Rien, je t'ai pas trouvée.

Je suis allé jusqu'à ton travail, peut-être qu'ils t'avaient vue ou que tu étais chez un collègue. C'est Robb qui m'a dit que tu avais démissionné et qu'il s'inquiétait pour toi. Il m'a fait jurer de te retrouver saine et sauve.

J'ai vraiment commencé à croire qu'il t'était arrivé quelque chose. Je suis allé à Ste Mangouste, personne ne t'y avait vu depuis ta sortie. J'ai fait les hôpitaux moldus, au cas où tu aurais été transportée dans l'un d'eux. Rien.

J'ai continué de t'attendre à l'appartement le jour et te chercher dans les rues la nuit. Je me disais qu'avec un peu de chance, je finirais bien par tomber sur toi ou quelqu'un qui t'aurait aperçue.

Mais tu n'étais nulle part.

J'ai fini par me rendre au Ministère. Kinglsey m'a dit qu'il allait lancer une équipe de recherche.

Mais au bout d'une semaine, rien.

J'ai fini par comprendre. Tu es chez eux, n'est-ce pas ? Tu t'es réfugiée chez les Weasley. Tu t'es barrée sans un mot. On aurait pu parler toi et moi bordel !

Je sais que j'ai pas le droit de t'aimer ! Je te mérite pas, c'est très clair. Comme un con j'avais juste espéré. Ces derniers mois avec toi, j'avais eu le sentiment débile que peut-être j'avais droit à un peu de bonheur. Mais non. Parce que je suis qu'un putain de mangemort !

Tu viens juste de t'en rendre compte. Si tu savais comme je me hais en ce moment d'avoir tout gâché, d'avoir bousillé des mois d'amitié tout ça parce que j'étais incapable de fermer ma bouche ! Il a fallu que je l'ouvre.

Par Salazar, si seulement j'avais gardé ma foutue bouche fermée ! Tu ne serais pas partie, tu serais toujours là, on continuerait de parler comme avant.

Mais non, je suis tellement doué pour tout foutre en l'air.

Finalement, je devrais peut être le garder mon nom. Il me va si bien. Malefoy. Symbole parfait de l'infâme abruti que je suis. Synonyme de pathétisme et d'échec. Tu en penses quoi ? C'est parfait non ? Après des mois à m'être battu pour en changer, il me va finalement à la perfection.

Malefoy.

Je ne vaux pas mieux que lui. Je suis exactement comme mon père, mauvais et détestable.

Malefoy.

Il est parfait !

Drago Malefoy.