Les enfants de la guerre

Chapitre quinzième – Lettre 2 :

17 Octobre 1999

Hermione,

Tu es partie.

Je ne veux pas que tu sois partie. Je peux pas. Je t'en supplie, reviens.

J'abandonnerai la magie pour toi. On pourrait s'installer dans une maison chic dans le Londres moldu. Tu m'apprendras à cuisiner et j'ouvrirai un restaurant. Je me suis renseigné, je suis certain que je peux y arriver. Je travaillerai pour deux tous les jours que Merlin fait. Tu pourras rester à la maison si tu en as envie. Ou aller travailler dans une librairie. Intelligente comme tu es, ils seraient fous de ne pas t'embaucher sur le champ. Je suis sûr que je peux y arriver. Pour toi, j'y arriverai ! Je suis prêt à tout !

Je sais bien que je suis bourré de défauts et que je ne serai jamais digne que tu m'aimes. J'ai conscience que la marque sur mon bras est une insulte à elle toute seule à ton existence, sans parler de mes actions. Crois-moi, j'ai essayé de la faire disparaitre, de m'en débarrasser. Mais elle revient toujours. La seule chose que je peux faire c'est de la recouvrir toujours plus de cicatrices j'espérais qu'elle finisse par être trop abîmée pour qu'on la reconnaisse. Mais elle réapparaît toujours.

Le seul moyen serait de me couper le bras. Et crois-moi que j'y ai déjà songé. Plusieurs fois ! Si ça pouvait te faire revenir, je le ferai sans aucune hésitation.

Par pitié, Hermione, reviens... On peut discuter. On peut trouver des solutions ensemble. On peut rester amis, si c'est ce que tu veux. Ça me va de rester ton ami. Mais ne me laisse pas, je ne suis qu'un misérable véracrasse quand tu n'es pas là.

J'oublierai ces sentiments qui t'ont fait fuir, je te le promets. J'ai juste besoin d'un peu de temps, mais je te jure sur ma vie que jamais je n'essaierai de n'être plus que ton ami.

Ce sera comme avant. On pourra papoter et lire des dizaines de livres jusqu'à pas d'heure. On pourra cuisiner ensemble les futures recettes de mon restaurant. On pourra même monter des meubles si tu en as envie, j'ai encore des progrès à faire mais avec de l'entrainement, j'y arriverai ! Je t'écouterai parler de tout et de rien, de ce monde moldu dont tu viens et que je connais encore si mal. Alors, je compte sur toi pour me servir de guide. Je veux apprendre à te connaître, te connaître vraiment et sincèrement. Je veux être un ami sincère sur qui tu pourras toujours compter, qui ne te posera jamais de questions gênantes, qui ne te demandera jamais de te justifier, peu importe ce que tu fais.

Je t'en prie, laisse-moi une chance, rien qu'une chance, d'être cet ami pour toi.

Mais si tu estimes que ça ne sert plus à rien qu'on soit amis, alors ne reviens pas. Mais au moins, réponds-moi. J'ai besoin de savoir que tu vas bien, que tu es en sécurité, que tu manges assez et que tu fais attention à toi. Dis-moi juste que tout va bien pour toi, et je te laisserai tranquille.

Je ferai tout ce que tu veux.

Drago