Vers un Nouveau Monde

Chapitre 18 : Des hauts et des bas

4468 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 18/03/2023 17:02

Le lendemain d’Halloween, la nouvelle de l’agression de Miss Teigne avait fait le tour de l’école et tout le monde savait que le trio le plus connu de Poudlard avaient été les premiers arrivés sur les lieux. Alors que le premier match de la saison approchait à grands pas, Harry se rappela qu’il avait oublié de parler à son père de son entretien avec Dumbledore. Il décida de le faire dans la lettre qu’il lui enverrait le lendemain du match, qui devait avoir lieu la semaine suivante, en même temps qu’il lui annoncerait le résultat et lui parlerais de l’agression de Miss Teigne. Il savait que l’adulte n’apprécierait pas de l’apprendre, mais l’évènement était trop grave pour qu’il puisse se permettre de garder l’information pour lui. 

 

Il profita d’une après-midi où la salle commune était vide pour demander à Fumseck d’aller chercher pour lui le carnet noir qui était dans les affaires de Ginny Weasley. Il lui expliqua que l’objet dégageait une énergie maléfique. Le phénix lança une trille joyeuse et disparût. Il revint quelques secondes plus tard avec l’objet demandé et s’adressa mentalement à Harry :

 

Tu as raison, gamin, ce journal pue la magie noire. 

 

Qu’est ce qu’on en fait ? 

 

L’idéal serait de le détruire pour être sûr que personne ne tombe dessus mais comme il était dans les affaires de la sœur de ton ami, il n’est pas à exclure qu’elle ait déjà écrit dedans. 

 

Harry acquiesça. 

 

L’oiseau mythique ajouta :

 

Je ne suis pas sûr que ma magie seule soit assez puissante donc je vais peut-être devoir me servir de notre lien. Si tu te sens un peu fatigué, ne t’inquiètes pas, c’est parfaitement normal.

 

Il posa le journal, qu’il tenait jusque-là entre ses serres, sur le sol puis laissa ses larmes couler dessus. Contrairement à ce qu’il craignait, il n’eut pas besoin de se servir du lien qu’il avait formé avec le jeune sorcier. Lorsque le liquide entra en contact avec l’objet contaminé, ce dernier s’illumina d’une intense lumière blanche, obligeant Harry à fermer les yeux. 

 

Lorsqu’il les rouvrit, il put sentir que le journal était redevenu un carnet tout ce qu’il y avait de plus ordinaire mais en demanda tout de même confirmation à son compagnon à plumes, lequel confirma ses doutes. Harry n’ayant plus besoin de ses services, Fumseck repartit.

 

Le garçon, quant à lui, partit retrouver ses amis qui l’attendaient à la bibliothèque. Lorsqu’il arriva, il s’assit à la place qu’ils avaient laissée libre pour lui et murmura aux deux autres : 

 

- Mission accomplie. 

 

Les trois garçons se plongèrent ensuite dans leurs devoirs.

 

La semaine s’écoula paisiblement, sans incidents, et le jour du match arriva. Comme l’avait demandé Dubois la veille, Harry se leva tôt et rejoignit le reste de l’équipe dans la grande salle pour déjeuner. Les autres élèves arrivèrent alors que les deux équipes étaient sur le point de partir pour le stade. Juste avant que les joueurs de Gryffondor ne quittent la pièce, les amis de Harry lui souhaitèrent bonne chance. 

 

Le jeune garçon écouta d’une oreille le discours de son capitaine et se leva en même temps que ses coéquipiers lorsque Dubois le leur demanda. Il entra sur le terrain avec ses coéquipiers et eut, comme eux, la surprise de découvrir qui était le nouvel attrapeur de Serpentard. 

 

Il remarqua également que tous les membres de l’équipe avaient de nouveau balais. Son adversaire - qui n’était autre que Malefoy fils - suivit son regard et se vanta : 

 

- Tu as vu les nouveaux balais que mon père à acheté à notre équipe Potter ? Admire les, c’est tout ce que tu pourras faire avec. Les pouilleux que vous êtes ne pourront jamais se les offrir.

 

Pour la première fois depuis qu’il était entré dans l’équipe, Harry envisagea d’utiliser le haki de l’observation pour ce match, mais y renonça. Il se fit la réflexion que ce ne serait pas juste pour Malefoy tout en sachant pertinemment qu’à sa place, ce dernier n’aurait pas eu autant de scrupules. Si une chance de remporter une victoire certaine lui avait été offerte sur un plateau d’argent, il l’aurait saisie sans hésiter. 

 

Harry en était à ce stade de ses réflexions lorsque le coup de sifflet signant le début du match le ramena à la réalité. Après seulement quelques minutes de jeu, un sifflement près de son oreille lui signala la présence d’un cognard, qu’il évita de justesse. À mesure que la partie avançait, il lui parut rapidement évident que le cognard semblait le prendre exclusivement pour cible. Il se résolut alors à faire ce qu’il s’était refusé en début de match : pour ne pas finir à l’infirmerie, il garda son haki déployé en permanence afin de ne pas se faire surprendre par la balle enragée.

 

Cependant, Harry n’utilisa pas cet atout indéniable à des fins personnelles. Si Gryffondor devait gagner, il voulait que ce soit de façon aussi honnête que possible. Comme le lui avait demandé son capitaine, il attendit que l’équipe ait une avance confortable avant de se mettre en chasse de la petite balle dorée. Il attendit que leur avance soit suffisante pour que même une capture du vif par Malefoy leur permette de l’emporter contre Serpentard.

 

Il monta très haut dans le ciel afin d’avoir une vue sur tout le stade et fit des tours de terrain afin de repérer le vif. Il ne mit pas longtemps et fonça en piquet. Lorsque Malefoy se rendit compte de ce qu’il se passait, il était déjà trop tard pour qu’il parvienne à le rattraper et Harry leva en l’air la main qui renfermait le vif d’or. Au même moment, il sentit arriver le cognard fou et, instinctivement, recouvrit ses bras d’une couche noire, que personne ne vit puisque sa peau était cachée par sa tenue de Quidditch. Le cognard percuta son bras avec violence et fut réduit en miettes mais Harry sentit son membre vibrer jusque dans ses os. Il savait déjà qu’il aurait un gros bleu le lendemain. 

 

Il se posa en même temps que ses coéquipiers et ne remarqua pas les regards choqués qui étaient posés sur lui. Il fallait dire que ce n’était pas tous les jours qu’ils voyaient une telle chose. Dubois félicita toute l’équipe et s’approcha de lui. Il lui demanda, intrigué : 

 

- Harry… Ce cognard… Comment as-tu fait pour le briser ainsi ?

 

Harry était bloqué. Il ne pouvait dire la vérité au plus âgé. Heureusement, ses amis vinrent à son secours. Il entendit Neville l’appeler : 

 

- Harry !

 

Il s’excusa auprès de Dubois : 

 

- Je suis désolé, je dois y aller.

 

Il rejoignit ensuite les deux autres et se tourna vers l’autre brun : 

 

- Merci, Nev, tu viens de me sauver la vie. 

 

- Tu avais l’air tellement désespéré que j’ai eu pitié. Qu’est ce qu’il te voulait ? 

 

- Savoir comment j’ai détruit le cognard.

 

Les trois amis regagnèrent leur salle commune, sans remarquer la petite créature qui les suivait de loin. Les Gryffondor fêtèrent leur victoire jusque tard dans la nuit et seul le fait de ne pas avoir cours le lendemain, le match ayant eu lieu un vendredi, dissuada le professeur McGonagall de venir mettre fin aux festivités.

 

La nuit était déjà très avancée lorsque Harry et ses deux amis allèrent se coucher mais le fils de Roger n’eut pas l’occasion de dormir très longtemps puisqu’au bout de ce qui lui parut être à peine quelques minutes, il fut réveillé par une sensation de poids au niveau de son ventre. Cela lui donna une impression de déjà vu…

 

En ouvrant les yeux, son regard se posa sur la même silhouette que celle de la créature qui était venue lui rendre visite la nuit avant la rentrée. Il soupira et chuchota : 

 

- Encore toi ? 

 

- Dobby est venu avertir Monsieur Harry Potter qu’il court un grand danger en restant à Poudlard. Dobby pensait que le fait de ne pas pouvoir traverser la barrière serait un avertissement suffisant. Mais Monsieur Harry Potter a quand même réussi à monter dans le train alors Dobby à dû passer à l’étape supérieure. 

 

- Le cognard… C’était toi ? 

 

La créature - Dobby, donc - hocha positivement la tête. Harry se retint de ne pas hurler et se contenta de dire : 

 

- La prochaine fois que tu essayes de me « sauver la vie », je te découpe en morceaux et je te balance dans la volière compris ? Je suis sûr que les chouettes et les hiboux qui y vivent t’adoreraient…

 

Harry le vit pâlir à vue d'œil et disparaître d’un seul coup. Il sourit, satisfait d’avoir réussi à le faire fuir, et se recoucha. Il replongea aussitôt dans le sommeil et, une fois n’est pas coutume, le lendemain ce furent ses amis qui le réveillèrent. 

 

Sa première pensée en se levant fut d’écrire à son père pour lui raconter sa rentrée, bien qu’il se soit déjà écoulé près de deux mois depuis le début de l’année scolaire. 

 

Il descendit déjeuner avec les deux autres et décida de s’y mettre une fois remonté. Cependant, alors qu’ils allaient quitter la grande salle pour retourner dans leur salle commune, une voix retentit derrière eux : 

 

- Harry !

 

Ledit Harry se crispa en reconnaissant la voix de son professeur de défense mais n’en montra rien. Il se retourna et dit avec un sourire poli : 

 

- Oui professeur Lockhart ? 

 

- Je tenais simplement à te féliciter pour la victoire d’hier.

 

Le garçon voulut le remettre à sa place mais préféra ne pas prendre de risque. Il se contenta donc d’un poli : 

 

- Merci professeur.

 

Puis, s’adressant à ses amis : 

 

- On y va ? 

 

Les deux autres acquiescèrent et les trois enfants prirent la direction de leur salle commune, en oubliant pas de saluer l’adulte en partant. Arrivés à destination, Harry monta dans le dortoir et s’installa à son bureau. Il commença à écrire les lettres pour sa famille et Dragon. 

 

Lorsque ce fut fait, il appela Fumseck et lui remit les deux enveloppes. 

 

Un peu plus tard dans la journée, alors qu’il revenait d’un entraînement de Quidditch - Dubois avait décidé d’intensifier la fréquence après leur victoire de la veille -, son attention fut captée par des éclats de voix venant d’un couloir adjacent. 

 

Il envoya une vague de haki afin de « sonder » le couloir pour savoir s’il devait où non intervenir. Alors qu’il allait poursuivre sa route, estimant que la situation ne nécessitait pas l’intervention d’une tierce personne, il entendit la voix de Luna : 

 

- Arrêtez ! Laissez-moi tranquille ! 

 

Il bifurqua aussitôt pour rejoindre le couloir où avait lieu l’altercation. La scène à laquelle il assista lui fit voir rouge et manqua de lui faire perdre son calme. La jeune blonde tentait d’attraper ses affaires, qu’un autre élève de Serdaigle, manifestement beaucoup plus âgé qu’elle et qui devait être en sixième année estima Harry, maintenait en l’air avec un sort de lévitation, tandis qu’un deuxième, qui semblait avoir le même âge que l’autre, se tenait devant elle et la repoussait tout en se moquant de ses tentatives désespérées. 

 

Harry se retint de défoncer la mâchoire des deux agresseurs. Il ne voulait pas avoir à expliquer comment un élève de deuxième année avait réussi à en envoyer à l’infirmerie deux autres plus âgés. Il se força à garder son calme et profita de ne pas être visible, puisqu’observant la scène, caché derrière l’angle du couloir, pour appeler Fumseck. L’oiseau apparut et Harry lui chuchota : 

 

- Va chercher le professeur McGonagall pendant que j’occupe ces deux là. 

 

Le phénix disparut en silence et Harry s’avança. Le bruit de pas attira l’attention des trois autres, mais les réactions furent radicalement opposées selon la personne. Le visage de la plus jeune s’éclaira et elle cria avec un soulagement évident : 

 

- Harry !

 

Alors que les deux plus âgés échangèrent un regard moqueur, se demandant sans doute ce qu’un gamin allait pouvoir faire contre eux. Harry sourit. Ils allaient rapidement regretter de l’avoir sous-estimé. Il s’approcha calmement et dit : 

 

- Le professeur McGonagall va arriver d’ici quelques minutes.  

 

Harry comptait sur le fait qu’ils doutent de son affirmation pour que les affaires de son amie soit toujours en l’air lorsque la directrice adjointe arriverait, et il ne fut pas déçu : 

 

- Tu bluffes. Tu n’as pas pu avoir le temps de la prévenir, tu viens d’arriver. 

 

Alors que Harry allait répondre, une voix dans leur dos fit se figer les deux sixième année : 

 

- Vraiment, Mr Davies ?

 

Ledit Davies et son acolyte blêmirent à l’entente du ton glacial - pour ne pas dire polaire - employé par la directrice de Gryffondor. Sous la surprise, l’élève rompit son sort mais trop tard. L’adulte avait eu le temps de voir les affaires de la jeune Serdaigle flotter dans les airs et savait que les deux aînés auraient beaucoup de mal à justifier un tel acte. Elle se tourna vers le jeune lion : 

 

- Mr Gold, conduisez cette jeune fille à l’infirmerie. Je pense qu’une nuit au calme ne lui fera pas de mal. 

 

- Oui professeur.

 

Harry passa son bras autour des épaules de la plus jeune et lui dit d’une voix douce : 

 

- Allez viens, on va à l’infirmerie. 

 

Tandis que sa directrice de maison escortait les deux plus vieux jusqu’au bureau du directeur.

 

Une dizaine de minutes plus tard, Harry frappait à la porte de l’infirmerie. La tenante des lieux alla ouvrir en pestant contre ceux qui la dérangeait, jusqu’à ce qu’elle voit la fillette tremblante. Harry lui expliqua la situation et précisa que c’était le professeur McGonagall qui l’envoyait.

 

Mme Pomfresh lui indiqua un lit où installer la jeune aigle puis lui signala qu’il pouvait repartir. Harry acquiesça et ajoutant qu’il repasserait le soir même avec ses amis. 

 

Il rejoignit ensuite sa salle commune, où l’attendaient les deux autres qui lui sautèrent dessus à peine fut-il arrivé : 

 

- Où étais-tu ? On s’est inquiétés ! S'écrièrent-ils comme un seul homme.

 

Harry ré-expliqua donc ce qu’il s’était passé, depuis le moment où il avait quitté son entraînement de Quidditch, jusqu’à son retour dans la salle commune. 

 

Ses deux amis s’inquiétèrent pour Luna mais il leur assura qu’elle allait bien et qu’il lui avait promis de revenir le soir même avec eux. Neville et Ron approuvèrent l’initiative. 

 

Le soir même, comme promis, après le dîner, le trio alla donc voir la jeune fille à l’infirmerie et resta lui tenir compagnie jusqu’à ce que Mrs Pomfresh leur signale qu’il était temps pour eux de mettre les voiles s’ils ne voulaient pas dépasser le couvre feu. 

 

Les trois garçons dirent au revoir à leur amie puis regagnèrent leur salle commune et se couchèrent sans plus attendre.

 

Le lendemain, pour la plus grande joie du trio et de Luna, Dumbledore annonça pendant le petit déjeuner que John Davies et son ami avaient été exclus définitivement. Suite à cette annonce, Harry et ses deux jetèrent un œil à la table des aigles et virent un élève un peu plus âgé qu’eux s’approcher de Luna. Ils se tinrent près à intervenir, juste au cas où, mais se détendirent en voyant que le nouveau venu ne semblait pas avoir d’intentions hostiles.

 

Au contraire, il s’assit à côté de Luna puis discuta un peu avec la fillette. Le trio n’entendit pas ce qu’ils se dirent mais ils virent Luna pointer un doigt dans leur direction et le plus âgé se diriger vers eux. Peu après, une voix derrière eux demanda : 

 

- Lequel d’entre vous est Harry ?

 

Le fils de pirates dit : 

 

- C’est moi. Qui es-tu et qu’est-ce que tu me veux ? 

 

- Mon nom est Roger Davies. Je voulais simplement te remercier d’avoir aidé Luna et m’excuser pour les agissements de mon frère. 

 

Harry acquiesça et ajouta : 

 

- Excuses acceptées. 

 

Le plus âgé hocha la tête et retourna à sa table après les avoir salués. 

 

Tandis que certains élèves célébraient la nouvelle, et que les autres s’interrogeaient sur le pourquoi d’une telle sanction, Dumbledore avait d’autres préoccupations. Aucune agression n’avait été recensée depuis celle de Miss Teigne à Halloween et cela contrariait grandement ses plans. Il comptait sur Harry pour enquêter, et vaincre l’héritier mais comment le Survivant allait sauver l’école si celle-ci n’était pas en danger ? Il ignorait que, Harry ayant détruit le journal, le problème des agressions n’en n’était plus un. 

 

Il avait également eu beaucoup de mal à justifier auprès de Minerva le fait d'avoir donné raison à Lockhart alors qu’il savait pertinemment que ce dernier avait été en tort sur toute la ligne. En plus de cela, il avait remarqué que depuis le début de l’année scolaire, les sorts de Harry semblaient plus puissants. Plus stables, également. Aurait-il changé de baguette ? 

 

Si tel était le cas, il allait avoir des problèmes avec le Ministère. Il leur avait, après tout, assuré que le garçon allait vaincre Voldemort et qu’il s’en était assuré personnellement. C’était pour permettre l’accomplissement de la prophétie, et uniquement pour cette raison, qu’il avait demandé à Ollivander de fabriquer pour le Survivant la baguette jumelle de celle du mage noir. 

 

Après cela, la journée reprit son cours et se déroula sans incident. La seule différence étant que désormais, Luna ne lâchait plus le trio d’une semelle. Ils apprirent ainsi que Roger, le garçon qui était venu leur parler, avait visiblement décidé de la prendre sous son aile et ne laissait personne s’en prendre à elle. Harry, bien que surpris d’apprendre que l’adolescent portait le même prénom que son père, fut toutefois heureux que son amie ait trouvé un bienfaiteur. 

 

Quelques jours plus tard, au petit déjeuner, il reçut les réponses à ses lettres. Il commença par ouvrir celle de son père : 

 

Salut mon grand !

 

Je suis content de savoir que ta rentrée s’est bien passée ! Félicitations pour ta victoire !

Je me suis tout de même inquiété en apprenant que tu avais eu des ennuis si peu de temps après la rentrée mais je suis heureux que tout soit rentré dans l’ordre.

 

Je te félicite également pour ta gestion de l’affaire Lockhart et pour ce qui s’est passé le jour de la rentrée. Je n’en n'attendais pas moins de toi, mon fils.

 

 Au passage, les Dursley ne sont plus un problème je m’en suis chargé personnellement. Je ne les ai pas tués, ne t’inquiète pas, mais je leur ai bien fait comprendre qu’ils avaient eu tort de ne pas tenir compte de la visite que je leur avait rendu l’an dernier. 

 

Bisous et à bientôt,

 

Papa

 

Harry soupira. Son père était une vraie girouette. La plupart du temps, il était plutôt sérieux et mature - plus qu’à l’époque de son adoption, en tout cas - mais devenait complètement gaga lorsqu’il était question de lui. Et son parrain n’était pas beaucoup mieux. D’ailleurs, ce dernier avait ajouté un mot en bas de la lettre, disant qu’il avait eu beaucoup de mal à empêcher Roger de venir déverser sa colère sur Lockhart et Dumbledore. 

 

Harry souriait encore lorsqu’il ouvrit la seconde lettre, qu’il devinait venir de Dragon :

 

Salut Harry !

 

J’espère que tout va bien de ton côté ! Rien de neuf pour moi. Mon père est toujours la pire tête de mule que le monde ait porté, et Maria continue de l’engueuler quand je reviens de ses « entraînements ». 

 

J’évite la ville comme la peste maintenant que je sais que ses habitants sont tous des pourris ! Et je n’y vais jamais seul ! Les seuls moments où je dois y mettre les pieds, c’est quand Maria va faire ses courses. Elle insiste toujours pour que je l’accompagne. Je crois qu’elle ne me fait pas confiance pour ne pas faire de bêtise si je reste seul à la maison. Où alors c’est pour éviter que Garp profite de son absence pour venir me chercher - il l’à déjà fait, et plus d’une fois -. 

 

En tout cas, je vois que tu ne t’ennuies pas ! Je voulais t’accompagner à ton école, mais vu ce qui s’y passe je crois que je vais finalement décliner. Je tiens à la vie.

 

Pour continuer dans un registre plus joyeux, je te félicite pour ta victoire ! 

 

On se voit à Noël !

 

Amitiés,

Dragon 

 

Harry plia soigneusement les deux lettres et les rangea dans la poche de sa robe, se promettant d’y répondre dès que possible. Il espérait que l’année scolaire se poursuivrait sans accros et savait que la prochaine fois, même Rayleigh ne pourrait empêcher son père de débarquer à Poudlard. 

 

Il avait toutefois le sentiment que cela ne serait pas nécessaire, même s’il ignorait que le journal était la clé du problème et que sa « purification » avait sauvé l’école. Il ne savait pas non plus qu’en faisant cela, il avait étouffé dans l’œuf les plans que Dumbledore avait pour lui cette année et qu’ainsi, son souhait d’une année scolaire paisible se réaliserait sans problème.

 

Il espérait toutefois que Lockhart ne reprendrait pas son poste l’année suivante. C’était la deuxième année de suite qu’ils avaient un professeur incompétent, à croire que Dumbledore le faisait exprès.

 

Dans les semaines qui suivirent, tous remarquèrent que le professeur Rogue n’apparaissait plus aux repas et semblait tendu en permanence. Les élèves n’appartenant pas à sa maison se tenaient à carreaux durant ses cours, le sachant sur les nerfs et qu’il avait donc la sanction facile. 

 

Ce fut dans cette ambiance pour le moins propice aux tensions que les vacances de Noël arrivèrent. Comme l’année précédente, Harry s’inscrivit sur la liste des élèves qui rentraient chez eux pour les fêtes. 

 

Ses amis quittaient également l’école pour les vacances et Neville leur avoua que, bien que sa relation avec sa grand-mère se soit légèrement améliorée durant l’été, il craignait sa réaction lorsqu’il lui avouerait qu’il avait une nouvelle baguette. 

 

Ron lui dit : 

 

- Si ça se passe vraiment mal, viens à la maison. Tu sais que mes parents t’adorent, ils seront d’accord. 

 

Le plus jeune acquiesça tout en espérant secrètement ne pas avoir à en arriver là. Ce ne serait heureusement pas nécessaire.

 

Le trajet se déroula tranquillement, et personne ne vint leur chercher des noises. À la gare, Harry fit un signe de la main à ses amis et rejoignit la partie moldue du quai. Il sortit de la gare pour chercher une rue où il pourrait appeler Fumseck et rentrer chez lui sans être vu. Il finit par en trouver une après quelques minutes à traîner sa valise dans Londres. Il s’y engagea et appela mentalement le phénix. L’oiseau mythique apparut et Harry lui dit : 

 

- Tu me ramène à la maison ?

 

L’animal de feu lança une trille joyeuse et s’exécuta aussitôt. La seconde suivante, le jeune garçon avait disparu avec sa valise pour apparaître sur le pont d’un bateau qu’il connaissait très bien, pour y avoir grandi.

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