Vers un Nouveau Monde

Chapitre 17 : Rentrée tendue

4580 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 26/11/2022 11:43

Onze heures sonnèrent, quelque part dans la gare. Ils avaient raté le train.

 

Sachant qu’il avait plus l’habitude qu’eux de se trouver dans des situations délicates, Neville et Ron laissèrent Harry prendre les choses en main. Ce fut sans doute pour cette raison que tout se passa aussi bien que possible. Le fils de Roger appela donc Fumseck. Le phénix se matérialisa devant le trio. Neville, qui n’avait encore jamais assisté à cette scène, en resta bouche bée. L’oiseau, comme s’il avait compris ce que Harry attendait de lui, disparut avec leurs affaires, puis revint les chercher.

 

L’oiseau les déposa dans le couloir du train, à côté de leurs valises. Les trois enfants le remercièrent chaleureusement, avant de récupérer leurs affaires et de se mettre à la recherche d’un compartiment libre. 

 

Ils ne réussirent pas à en trouver un vide et finirent par s’installer dans celui d’une jeune fille blonde, qui avait de grands yeux d’un bleu très pâle. Lorsqu’ils entrèrent, sa première réaction fut de se lever puis de commencer à rassembler ses affaires, ce qui laissait à penser qu’elle avait sans doute déjà dû être chassée plusieurs fois du compartiment qu’elle occupait. Harry, intrigué, demanda : 

 

- Pourquoi veux-tu partir ? Tu es attendue ailleurs ? 


La jeune fille répondit, étonnée, d’une voix éthérée : 

 

- Non, mais on finit toujours par me chasser du compartiment quand d’autres s’y installent alors j’ai préféré prendre les devants. 

 

En entendant cela, Harry ne réfléchit pas et dit : 

 

- Reste avec nous ! 

 

Il ne consulta pas ses amis, mais sentit leurs regards approbateurs dans son dos. 

Il prit les devants et se présenta : 

 

- Mon nom est Harry Gold. Et le tien ?

 

- Je m’appelle Luna Lovegood. 


Suivant l’exemple de leur ami, Neville et Ron se présentèrent à leur tour. Ils apprirent notamment que Luna entrait en première année, ce dont ils se doutaient déjà puisqu’ils ne l’avaient jamais rencontrée l’année précédente. 

 

Le trajet se passa bien, du moins jusqu’au passage de la dame au chariot. Peu après qu’elle soit repartie, une voix désagréablement connue se fit entendre : 

 

- Alors, Potter, tu te lance dans la charité ? Tu offres un refuge aux premières années en perdition ? 

 

Harry soupira et grinça :

 

- Malefoy… Tu t’ennuies au point que tu n’as rien d’autre à faire que de venir me chercher des noises ? Où alors… Peut-être que je t’ai manqué pendant les vacances ? Notre rencontre à la librairie ne t’as donc pas suffit ?

 

Malefoy parti sans demander son reste, rouge comme une tomate trop mûre. 

 

Le reste du voyage se déroula heureusement sans autre incident et peu avant l’arrivée du train en gare de Pré au Lard, ils se changèrent. Lorsqu’il s’arrêta dans la gare, le groupe se sépara. Les garçons suivirent les autres élèves jusqu’aux calèches, tandis que leur nouvelle amie rejoignit le reste des première année. 

 

Quelques minutes plus tard, le trio était assis à la table de Gryffondor et attendait que la répartition commence. Ils ne patientèrent pas longtemps puisque très vite, ils virent le professeur McGonagall pénétrer dans la salle, suivie par le troupeau informe que constituaient les première année. Harry repéra la chevelure rousse de la sœur de son ami, et celle blonde de Luna, les seules qu’il connaissait.

 

Elles furent envoyées respectivement à Gryffondor et Serdaigle, et ce fut les seuls moments où il suivit la répartition. Cependant, il applaudit à chaque fois qu’il entendait qu’un élève était envoyé à Gryffondor.      

 

Après la fin de la répartition, Dumbledore annonça ce qu’avaient appris Harry, Neville et les Weasley sur le chemin de traverse, à savoir que Lockhart occuperait le poste de professeur de défense contre les forces du mal cette année-là, puis fit un discours que Harry n’écouta que d’une oreille. Il n’avait qu’une hâte : regagner son dortoir pour raconter à sa famille - et à Dragon - comment s’était passé son deuxième mois de vacances. 

 

Lorsque les élèves eurent - enfin ! - l’autorisation de quitter la grande salle pour rejoindre leurs salles communes, il fut parmi les premiers à se lever. 

 

Comme l’année précédente, il suivit le préfet jusqu’à la salle commune et monta dans son dortoir. Tandis que les autres se préparaient pour se coucher, il s’installa à son bureau et commença à écrire les lettres pour sa famille et son ami d’enfance. Cela ne lui prit, heureusement, pas très longtemps et il put rapidement aller se coucher. 

 

Une fois n’est pas coutume, le lendemain, n'ayant pas assez dormi la nuit précédente, il se leva en même temps que ses camarades. Pour lui qui était un lève tôt, c’était presque une grasse matinée. 

 

Ce matin-là, il eut donc largement le temps de se doucher et était pleinement réveillé lorsqu’arriva le moment de descendre dans la grande salle pour le petit déjeuner. 

 

S’il n’avait pas été réveillé à ce moment-là, son emploi du temps se serait chargé d’achever le travail : ils commençaient par deux heures de potions, suivies par un double cours de défense contre les forces du mal. L'après-midi, histoire de la magie et métamorphose.

                                             

Ce fut en se demandant ce que le directeur de Serpentard leur réservait cette année-là qu’il suivit ses camarades jusqu’aux cachots, où avaient lieu les cours de potions. Il découvrit rapidement que leur professeur n’était pas dans de meilleures dispositions que l’année précédente, et qu’il ne l’aimait visiblement pas davantage, puisqu’il ne cessa de chercher des raisons de s’en prendre à lui. Heureusement pour lui, si Harry n’était pas pour autant un génie des potions, il n’était pas non plus une catastrophe. Il était un élève moyen, et cela semblait étrangement convenir à son enseignant.

 

Le premier cours de potions de l’année se passa donc plutôt bien. Il fallait comprendre par là que le professeur Rogue ne leur enleva qu’un minimum de points. 

 

Ce fut lors du premier cours qu’ils eurent avec Lockhart que les choses se gâtèrent. En entrant dans la salle, Harry était disposé à laisser sa chance à l’écrivain en tant que professeur, malgré une première rencontre plutôt désastreuse. Il s’installa donc avec les autres, à côté de Ron et devant Neville, et ils attendirent que leur enseignant daigne se montrer. 

 

Heureusement, ce dernier arriva rapidement. Il se mit derrière son bureau et, d'un coup de baguette, envoya aux élèves un questionnaire à remplir. En lisant les questions, Harry eut un moment de blocage. Est ce que c’est une blague ? Se demanda-t-il. Voulant en avoir le cœur net, il décida d’interroger son professeur : 

 

- Monsieur ?

 

Harry sut qu’il n’allait pas l’aimer au moment où le professeur répondit : 

 

- Oui Mr Potter ? 

 

- Premièrement, c’est Gold pas Potter. Et deuxièmement… Votre questionnaire, c’est une blague j’espère ?

 

L’homme ne sembla pas comprendre : 

 

- Bien sûr que non, ce n'est pas une blague. Et ne dites pas de bêtises, évidemment que vous vous appelez Potter, c’est le nom sous lequel vous êtes inscrit sur la liste d’appel. De plus, votre cicatrice vous désigne comme étant Harry Potter.

 

Harry soupira et, comprenant que le professeur Lockhart était à inscrire sur la liste de ceux à qui il n’arriverait pas à faire entendre raison, décida de revenir au sujet de son intervention : le questionnaire. Il reprit : 

 

- Ce n’est pas en remplissant un questionnaire vous concernant que l’on va apprendre à se défendre contre ce qui nous attend à l’extérieur.

 

Harry pouvait sentir dans son dos les regards approbateurs de ses amis, et celui réprobateur de la miss je sais tout de service, pour qui contredire un professeur était sans doute considéré comme le comble de l’offense. Pour montrer sa désapprobation, Lockhart ne semblant pas vouloir lui répondre, Harry croisa les bras sur sa table et ne toucha pas à son « questionnaire ».

 

Lorsque le professeur les ramassa et vit que le sien était vide, il se contenta de lui jeter un regard noir. Mais Harry n’était pas stupide, il se doutait que l’adulte n’allait pas en rester là. 

 

Lorsque Lockhart félicita Granger pour avoir répondu entièrement juste au questionnaire, Harry eut beaucoup de mal à dissimuler son fou rire. La miss je sais tout baissait dans son estime, si toutefois c’était encore possible, il n’aurait jamais imaginé qu’elle puisse s’intéresser à ce genre de futilités.

 

Lorsque sonna la fin du cours, les élèves se précipitèrent vers la sortie. Harry et ses deux amis suivirent le mouvement et prirent la direction de la grande salle. Harry ne vit pas le professeur Lockhart s’installer près de sa collègue de métamorphose et lui raconter ce qui venait de se passer. 

 

Après le déjeuner, les deuxième année de Gryffondor prirent le chemin du cours du professeur Binns, qui ne s’avéra pas plus intéressant que l’année précédente. Après avoir passé deux heures à dormir en histoire de la magie, ils rejoignirent le cours de métamorphose. Le professeur McGonagall interpela Harry : 

 

- Mr Gold !

 

Le ton de sa voix indiquait qu’il valait mieux ne pas l’énerver davantage. Le garçon répondit : 

 

- Oui professeur ?

 

Il ne voyait pas ce qui aurait pu justifier qu’elle soit en colère contre lui mais comprit en entendant la suite : 

 

- Le professeur Lockhart m'a rapporté un comportement qui m’étonnes de votre part. 

 

- Qu’à-t-il dit ? 

 

- Que vous avez été insolent et lui avez manqué de respect. 

 

- Je vois… Je lui ai simplement dit que je ne m’appelait pas Potter, mais Gold. Et je lui ai signalé que son questionnaire, qui ne comportait que des questions le concernant lui où ses bouquins, n’avait pas de rapport avec l’intitulé du cours. 

 

La directrice de Gryffondor acquiesça, cette version des faits lui semblant plus proche du caractère de son élève que celle rapportée par son collègue. Elle reprit : 

 

- Vos remarques étaient pertinentes, je ne vous sanctionnerais donc pas. Cependant, Mr Gold, n’oubliez pas que beaucoup de sorciers ne seront pas aussi ouverts d’esprit que vos amis ou moi. 

 

L’enfant acquiesça et l’enseignante l’autorisa à aller s’asseoir en échange de la promesse de garder ses opinions pour lui les fois suivantes.

 

Un peu plus tard dans la journée, une fois le cours terminé, alors qu’il pensait pouvoir profiter du temps qu’il lui restait avant d’aller diner pour commencer à faire ses devoirs, sa directrice de maison lui annonça qu’il était convoqué dans le bureau de Dumbledore par rapport à ce qu’il s’était passé le matin même durant le cours du professeur Lockhart et ajouta qu’elle avait échoué à faire comprendre à son collègue qu’il n’avait rien à lui reprocher, que c’était la réaction de l’enseignant qui avait été excessive et à lui faire entendre raison. Harry acquiesça et prit donc la direction du bureau directorial, sachant que le vieux professeur serait au moins aussi difficile à convaincre que Lockhart, si ce n’était plus. Il avait de toute façon l’intention de rapporter l'incident à son père, et savait que ce dernier ne resterait pas sans réagir.  

 

Arrivé devant la gargouille, il se rendit compte qu’il ignorait quel était le mot de passe permettant d’accéder à l’escalier qu’elle dissimulait. Comme si elle l’attendait, la statue de pierre se décala pour lui permettre de passer et il s’engagea dans l’escalier.

 

Les marches de pierre se mirent en mouvement dès qu’il eut posé un pied dessus et il se laissa porter jusqu’en haut. Il toqua contre la porte en bois et se prépara mentalement à une convocation qui n’était, selon lui, pas justifié et risquait de lui faire perdre son calme. Une voix âgée se fit entendre : 

 

- Entre Harry !

 

Le jeune garçon s'exécuta en essayant de prendre une posture aussi assurée que possible. En le voyant, le plus âgé lui fit un sourire mais l’enfant ne manqua pas la lueur calculatrice qui passa dans son regard. Sans doute le vieil homme espérait-il le convaincre de changer sa version des faits, et lui faire ”admettre ses torts”. Si tel était le cas, il allait vite déchanter. Harry n’avait en aucun cas l’intention de donner raison à un professeur qui ne s’intéressait visiblement qu’à sa propre personne. Quant à se ranger à l’avis de celui qui avait essayé de le renvoyer chez ses bourreaux d’enfance, ce n’était même pas la peine d’y penser.

 

À l’invitation du directeur, il s’assit sur le fauteuil situé en face du bureau directorial et attendit que le directeur prenne la parole. Cela ne tarda pas :

 

- Bonjour, Harry. Je crois que nous savons tous les deux pourquoi tu es là …

 

L’enfant ne releva pas l’utilisation non autorisée de son prénom et répondit plutôt : 

 

- Oui monsieur.

 

L’enfant cru rêver en entendant :

 

- Harry, j’espère que tu as conscience que ton comportement lors du cours du professeur Lockhart était inacceptable ? 

 

Le garçon décida d’intervenir : 

- Monsieur, tout à l’heure, j’ai laissé passer l’utilisation non autorisée de mon prénom. Mais je vais mettre les choses au clair : nous ne sommes pas amis. Notre relation est celle d’un directeur d’école et de son élève, ni plus ni moins. Par conséquent, vous devez me traiter comme n’importe quel autre élève. Ce qui implique donc que vous devez me vouvoyer et m’appeler par mon nom de famille. 

 

En ce qui concernait son nom de famille, Harry sentait venir la catastrophe - Dumbledore faisait partie de ceux qui avaient toujours refusé de l’appeler autrement que par son nom de naissance - mais décida de laisser couler pour cette fois. Il ne fut donc pas surpris par l’intervention suivante du directeur :

 

- Bien, passons aux choses sérieuses, Mr Potter . dit-il en appuyant sur le nom qu’il savait honni par son jeune élève. Le professeur Lockhart m'a rapporté que vous aviez fait preuve d’insolence envers lui et que vous lui aviez manqué de respect devant l’ensemble de votre classe. Avant de décider de votre sanction, j’aimerais avoir votre version des faits. 

 

Le garçon savait qu’il avait peu de chance d’échapper à une sanction, mais se l’entendre dire lui faisait tout de même quelque chose. Il s’éxecuta sans broncher et répéta ce qu’il avait déja dit au professeur McGonagall un peu plus tôt dans la journée, s’estimant déja heureux que le directeur lui laisse une chance de s’expliquer :

 

- Je lui ai simplement dit que je ne m’appelait pas Potter, mais Gold. Et je lui ai signalé que son questionnaire, qui ne comportait que des questions le concernant lui ou ses bouquins, n’avait pas de rapport avec l’intitulé du cours. 

 

Le directeur garda le silence si longtemps que Harry se dit qu’il avait peut-être réussi à le convaincre, mais l’enfant déchanta lorsque le plus âgé reprit la parole : 

 

- Je me vois donc contraint de donner raison au professeur Lockhart. En conséquence de quoi, je vous mets en retenue jusqu’à la fin de la semaine et retire 20 points à Gryffondor. Je suis également dans l’obligation de prévenir votre… 

 

- Ne vous donnez pas cette peine. J’avais déjà l’intention de prévenir mon père de l’incident de ce matin, il me suffira simplement d’ajouter cet entretien à ma lettre. 

 

Le directeur marmonna quelque chose qu’il ne comprit pas mais il sembla qu’il n’avait rien d’autre à ajouter, puisqu’il le congédia ensuite. 

 

Le jeune garçon rejoignit sa salle commune, où ses amis l’attendaient pour avoir les détails de son entrevue avec Dumbledore. Mais il devait d'abord avertir sa directrice de maison du résultat de l’entretien. Lorsqu’il fut arrivé devant le bureau du professeur McGonagall, il frappa à la porte : 

 

- Entrez !

 

Harry s'exécuta et poussa la porte. La directrice adjointe fut d’autant plus surprise de le voir, sachant qu’elle ne l’avait pas convoqué :

 

- Mr Gold ? Que faites-vous dans mon bureau ? Je n’ai pas le souvenir de vous avoir convoqué. 

 

- Je sais. Mais je sors à l’instant de mon rendez-vous avec le directeur et j’ai pensé que vous aimeriez savoir que je n’ai pas réussi à le convaincre. Il a donné raison au professeur Lockhart, comme je le pensais. Il m'a mis en retenue jusqu’à la fin de la semaine et a retiré 20 points à Gryffondor. 

 

- Je vois… Pour les retenues, je ne peux rien faire si ce n’est m’assurer personnellement que vous les fassiez sous la supervision d’une personne de confiance. Pour le reste… Vos amis m’ont raconté votre mésaventure avec le train. Ainsi, je n’ai pas d’autre choix que d’ajouter 20 points à Gryffondor, pour votre admirable gestion d’une situation qui en aurait fait paniquer plus d’un. 

 

- Merci, professeur. 

 

- C’est normal. Je regrette de ne pas pouvoir faire plus, mais je ne peux pas revenir sur une décision du directeur. Allez, filez, MM. Weasley et Londubat doivent vous attendre. 

 

Le plus jeune acquiesça et quitta la pièce. 

 

Quelques minutes plus tard, il racontait aux deux autres le déroulement du rendez-vous ainsi que son passage chez le professeur McGonagall.

 

Au repas, un mot de sa directrice de maison lui indiqua qu’il ferait ses retenues avec elle. Il en fut soulagé. Si Dumbledore s’en était chargé, il aurait probablement eu à les faire avec Lockhart.

 

Le soir, il alla au bureau de sa directrice de maison et frappa contre la porte. Il entra lorsqu’elle le lui demanda. Elle lui expliqua que pour cette première retenue, il devrait l’aider à ranger la salle.

 

Lorsqu’ils eurent fini, elle le libéra et lui donna rendez-vous pour le lendemain soir. Quand il arriva à la salle commune, il trouva ses amis endormis dans des fauteuils. Visiblement, les deux autres avaient voulu l’attendre mais l’appel de leur sommeil avait été plus rapide que lui. Il sourit face à cette scène, avant de se décider à les réveiller. Ron fut le premier à émerger et Neville suivit juste après. Harry leur expliqua qu’il les avaient trouvés endormis en rentrant de sa retenue. Il ajouta : 

 

- C’est gentil d’avoir voulu m’attendre les gars.

 

Les deux autres répondirent d’une même voix : 

 

- C’est normal. 

 

Le trio alla se coucher après que Harry eut promit à ses amis de leur raconter sa retenue le lendemain. 

Les retenues suivantes se déroulèrent de la même façon : après le dîner, Harry rejoingnait le professeur McGonnagall dans son bureau et l’aidait à accomplir certaines tâches, qui différaient selon les besoin de la femme. 

 

Après cela, Harry se fit discret dans les cours de Lockhart, bien que ces derniers consistaient principalement en Lockhart qui leur faisait jouer des pièces de théâtre reproduisant des scènes de ses livres. Le professeur savait que Harry n’aimait pas ses cours et avait donc trouvé le parfait moyen de se venger : c’était presque toujours lui qui se retrouvait sur scène.

 

Bien qu’il n’en montrait rien, Harry détestait ces moments parce qu’il n’aimait pas être au centre de l’attention. Mais il faisait avec, ne voulant pas donner à son professeur une véritable raison d’aller se plaindre à Dumbledore. Il ne lui ferait pas ce plaisir. 

 

Plusieurs semaines s’écoulèrent ainsi, puis arriva la fin du mois d’octobre. Le trente et un, en sortant de son dernier cours de la journée, Harry rencontra le fantôme de Gryffondor, Nick Quasi-sans-tête, qui l’interpella : 

 

- Bonsoir Harry. 

 

- Bonsoir Nick. Qu’y à-t-il ? 

 

- Je voulais t’inviter à mon cinq centième anniversaire de mort. Tes amis peuvent venir, bien évidemment. 

 

Harry, qui aimait bien le fantôme, n’osa pas refuser : 

 

- C’est d’accord, Nick. Nous serons là. 

 

- Merci. L’événement à lieu ce soir dans une salle du premier étage. 

 

Le garçon hocha la tête et partit en direction de sa salle commune. Aussitôt qu’il eut retrouvé ses amis, il leur parla de la rencontre qu’il venait de faire et de la proposition de Nick. Les deux autres hésitèrent un moment avant d’accepter. Harry ignorait encore que ce soir la, l’étrange carnet noir que Mr Malefoy avait glissé dans le chaudron de Ginny allait se rappeler à son souvenir.

 

En début de soirée, au lieu de suivre le mouvement vers la grande salle et le banquet d’Halloween, le trio de deuxième année rejoignit la salle indiquée par le fantôme de leur maison. Lorsqu’ils poussèrent la porte, Harry comprit immédiatement que l’événement n’était pas fait pour les vivants. À la tête qu’ils faisaient, ses amis avaient établi la même conclusion. Harry envisagea de partir puis renonça. Ce serait manquer de respect à Nick, et il n’avait pas été élevé comme ça. 

 

Il chercha Nick, le seul qu’il connaissait, dans la foule et finit par le trouver. Il se dirigea vers lui en entraînant ses amis dans son sillage. En les voyant arriver, le fantôme leur sourit et leur souhaita la bienvenue : 

 

- Bonsoir les enfants. J’espère que vous vous amusez bien ?

 

Les trois enfants hochèrent la tête par politesse. Ils restèrent un moment mais leurs estomac finirent par se manifester, et la fête n’ayant pas d’aliments comestibles pour eux, ils durent dire au revoir à Nick et partir.  

 

Une fois sortis de la pièce, Harry s’adressa à ses amis : 

 

- Allez, on est pas restés longtemps, avec un peu de chance, le banquet n’est pas encore fini. 

 

Les deux garçons acquiescèrent et le trio prit la direction de la grande salle. Leur trajet fut interrompu quelques couloirs plus loin, au niveau des toilettes des filles, lorsqu’ils trouvèrent la chatte du concierge pétrifiée. Les trois jeunes Gryffondor furent incapables de bouger durant un long moment, choqués par cette découverte, et ne virent donc pas le message qui était inscrit sur le mur, juste à côté. Le temps qu’ils retrouvent leurs esprits, il était trop tard pour qu’ils reprennent leur chemin : ils entendaient arriver les élèves. 

 

En découvrant la scène, Rusard les accusa mais le professeur McGonagall, qui était arrivée entre-temps, lui assura qu’un tel acte de magie n’était à la portée d’aucun des élèves de l’école. Tandis que le concierge continuait de réclamer vengeance, la directrice adjointe prit les choses en main. Elle fit envoyer l’animal à l’infirmerie et chassa Lockhart, qui venait d’arriver et clamait à qui voulait l’entendre qu’il avait déjà vu ce genre de cas et savait quoi faire. Elle chassa également les élèves trop curieux, à l’exception du trio qui avait découvert la scène, et renvoya Rusard dans son bureau. 

 

Une fois le couloir désert, elle interrogea les trois élèves qui lui racontèrent comment ils avaient découvert Miss Teigne. Elle leur demanda : 

 

- Et je peux savoir pourquoi vous n’étiez pas au banquet ? 

 

Harry décida d’être honnête avec celle qui l’avait toujours défendu depuis son arrivée dans l’école et expliqua donc qu’ils avaient été invités à l’anniversaire de mort du fantôme de Gryffondor et qu’ils étaient partis quand ils avaient commencé à avoir faim parce que la fête ne contenait rien pour qu’ils puissent se nourrir. Il termina en disant qu’ils voulaient rejoindre le banquet, quand ils étaient tombés sur la chatte de Rusard.

 

La directrice adjointe décida de passer outre l’infraction à l’obligation de participation au banquet puisque sans cela, les enfants n’auraient pas trouvé Miss Teigne. Elle les renvoya dans leur salle commune en précisant qu’elle passait l’éponge pour cette fois mais qu’elle ne serait pas aussi indulgente si un incident de ce genre venait à se reproduire. 

 

Un peu plus tard dans la soirée, Harry, tout en se mettant au lit, se promit d’enquêter sur cette histoire de pétrifications.

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