Vers un Nouveau Monde

Chapitre 19 : Un deuxième semestre mouvementé

4119 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 21/03/2023 12:30

La seconde suivante, le jeune garçon avait disparu avec sa valise pour apparaître sur le pont d’un bateau qu’il connaissait très bien, pour y avoir grandi.


Il inspira longuement l’air iodé qui l’entourait et dit avec un soupire : 


- Ce que c’est bon de rentrer à la maison. 


Il prit sa valise et la porta jusqu’à sa cabine puis la vida. Lorsqu’il eut rempli ses placards, il quitta la pièce et alla jusqu’à là cabine de son père. Il toqua à la porte. La voix de l’adulte lui répondit : 


- Entre Harry !


Sans se demander comment son père savait que c’était lui, le garçon s’exécuta et entra dans la pièce. Aussitôt l’adulte se leva et lui ouvrit grand les bras. Le plus jeune s’y jeta sans penser le moins du monde qu’il commençait à devenir un peu âgé pour ça. C’était sans doute une conséquence de sa petite enfance passée chez les Dursley, mais il ne refusait jamais un câlin ou une preuve d’amour de la part de son père et de son parrain, les premières personnes à avoir veillé sur lui. Ses parents biologiques ne comptaient pas, puisqu’il n’avait aucun souvenir des quinze mois passés avec eux. 


Il s’installa sur les genoux de son père qui attendit que Rayleigh les rejoigne pour lui expliquer qu’il avait réussi à faire arrêter les Dursley pour ce qu’ils lui avaient fait subir. Ces derniers ayant fait l’erreur de garder le placard tel quel après son départ, il n’en avait pas fallu plus pour qu’ils soient tous deux envoyés en prison sans procès. Ils avaient été déchus de leurs droits parentaux tandis que leur fils avait été placé sous la tutelle de l'État et envoyé dans un pensionnat militaire privé. 


Harry fut soulagé de l’apprendre car cela signifiait qu’il n’aurait plus jamais à faire à cette famille. Il discuta avec eux encore quelques minutes, prenant des nouvelles du reste de l’équipage, puis retourna à sa cabine. Une fois arrivé, il sortit un livre de sa valise. Il s’attaquerait à ses devoirs le lendemain.


Le soir, pendant le dîner, il demanda s’il pourrait voir Dragon pendant les vacances. La réponse fut bien évidemment positive, et il regagna sa cabine aussitôt que son assiette fut vidée et débarrassée.


Il s’installa à son bureau et rédigea une lettre à destination de son ami, disant que ses tuteurs étaient d’accord pour qu’ils se voient durant les vacances. Lorsqu’il eut fini, il appela Fumseck qui apparut aussitôt et lui confia l’enveloppe. Le phénix disparut dans un chant joyeux. 


Harry se coucha ensuite, se doutant qu’il trouverait Fumseck de retour avec la réponse de Dragon à son réveil. 


Comme il l’avait prévu, le lendemain matin, le phénix attendait au pied de son lit avec une lettre dans le bec. Il le fit patienter encore un peu, le temps de prendre son petit déjeuner et de se doucher, puis alla récupérer la lettre qui lui était destinée. Il déchira l’enveloppe et en sortit le contenu puis se plongea dans sa lecture : 


Salut Ry !


Pour commencer, bon anniversaire (en retard, je sais) !


Ensuite, je suis content qu’on puisse se voir pendant ces vacances ! J’aurais une surprise pour toi ! Je pense que ça va te plaire, mais je te laisserais découvrir ce que c’est le moment venu !


Sinon, Maria est d’accord pour qu’on se voit mais ce n’est pas une surprise : tu sais qu’elle t’adore. 

Envoie moi Fumseck dès que possible pour qu’on passe la journée ensemble - le plus loin possible des radars de mon père -. 


À très bientôt,


Dragon 


Harry alla informer son père de la réponse de Maria et ce dernier répondit qu’ils allaient chercher une île sur laquelle accoster pour qu’il puisse profiter de son ami. À ce moment, le jeune sorcier eut l’impression que son père lui cachait quelque chose mais ne s’en préoccupa pas plus que cela, trop excité à l’idée de revoir le fils du plus grand rival de son père. 


Ce fut ainsi qu’au début de la semaine suivante, l’équipe accosta sur une île isolée de tout. Ce genre d’endroit ne manquait pas, dans le Nouveau Monde, et ils n’avaient généralement pas de mal à trouver des îles désertes. Tandis qu’ils débarquaient, Harry envoya Fumseck chercher Dragon. 


Peu après, le phénix revint avec le jeune garçon. À peine eurent-ils atterri que le nouveau venu courut vers son ami et se jeta dans ses bras. Cette rencontre se déroula comme les précédentes, c'est-à-dire qu’ils passèrent la journée ensemble et ne rejoignirent le reste de l’équipage qu’au moment du repas. Lorsque le soleil entama sa descente vers l’horizon, Harry n’avait pas vu passer la journée et fut déçu que son ami doive déjà repartir. Ce fut pourquoi il eut la surprise de voir ce dernier se tourner vers lui et annoncer avec un sourire radieux :


- Maria est d’accord pour que je reste avec vous jusqu’à ton départ ! Tout est déjà arrangé avec ton père et ton parrain ! C’était ça, la surprise dont je parlais dans ma lettre !


Harry n’en revenait pas. Il allait pouvoir profiter de son meilleur ami durant deux semaines entières. Il balbutia : 


- Je… Je ne sais pas quoi dire… 

L’autre répondit :


- Et ben ne dit rien ! Mais il y a quelqu'un que tu devrais remercier, non ?


Le plus jeune acquiesça et lui dit :


- Merci Dragon !


Puis, se tournant vers les adultes :


- Et merci papa et Rayleigh !  


Ce fut ainsi que pour la première fois depuis le jour où ils l’avaient ramené chez lui, plus de sept ans auparavant, Dragon embarqua avec l’équipage de Roger. Son père ferait probablement une attaque si jamais il venait à l’apprendre, mais l’enfant s’en moquait totalement. Il avait réussi à trouver un moyen de passer plus de temps avec Harry et, à ses yeux, c’était tout ce qui comptait. 


En début de soirée, Fumseck, qui avait disparu après l’avoir amené, revint avec ses affaires. Il vida la valise que lui avait ramené l’oiseau de feu dans un placard que Harry mit à sa disposition. La pièce contenant deux lits, il s’assit en tailleur sur celui qui était libre et les deux amis poursuivirent leurs occupations jusqu’au dîner.


Lorsqu’ils revinrent dans la cabine, Harry se mit à ses devoirs, qu’il n’avait pas eu le temps de faire la veille. Son ami s’installa derrière lui et regarda par-dessus son épaule en lui posant des questions, auxquelles il répondit volontiers. Il n’aimait habituellement pas que les autres le fassent mais fit une exception, sachant que l’autre garçon le faisait simplement par curiosité, n’ayant pas eu l’occasion de découvrir le monde magique, et non pour de mauvaises raisons. 


Ils se mirent ensuite au lit tout en bavardant et s’endormirent au milieu d’une conversation sur leurs projets d’avenir. Le lendemain matin, après avoir déjeuné, Harry se remit au travail afin d’être libre et de pouvoir profiter de ses vacances. Il y passa une bonne partie de la journée mais en fin d’après-midi, ses devoirs étaient finis. Il fit ensuite visiter les lieux à Dragon, n'ayant pu le faire la veille. 


Il en profita également pour lui présenter en bonne et due forme la majeure partie de l’équipage, ce dernier étant très réduit à l’époque où ils s’étaient rencontrés. La présence de l’ami d’enfance de Harry mit de l’animation sur le navire, puisque durant les premiers jours de vacances, les deux garçons enchainèrent les farces avec la bénédiction et parfois même la complicité du capitaine. Cela dura jusqu’à la fin de la première semaine, moment où la patience de Rayleigh arriva à son terme. Ce dernier, excédé par l’enchaînement de farces qui pleuvaient sur l’équipage depuis le début de la semaine, interdit à son capitaine de se joindre aux enfants et menaça les garçons de renvoyer Dragon chez lui s’ils ne se calmaient pas. L’effet fut immédiat : jusqu’à la fin des vacances, Roger resta loin des enfants et le duo se tint à carreaux. 


Ils savaient tous deux que le second de l’équipage n'hésiterait pas une seconde à mettre sa menace à exécution et ne voulaient surtout pas être séparés avant l’heure. Ce fut pourquoi, durant tout le temps que dura encore le séjour de Dragon, ils ne firent plus la moindre vague. 


Durant le week-end, ce dernier expliqua à son ami qu’il pouvait considérer ce séjour comme un cadeau d’anniversaire en retard. Ce à quoi Harry répondit :


- Merci mais tu n’étais pas obligé tu sais. 


L’autre brun répliqua, pas sérieux pour un sou :


- Dis que tu veux que je parte, tant que tu y es !


- Jamais !


Sur ces mots d’une grande sagesse, les deux enfants, assis sur le lit du plus jeune, éclatèrent de rire. 


Le reste des vacances fut heureusement beaucoup plus calme que la première semaine. La rentrée pointa son nez trop vite au goût des deux amis, qui auraient aimé pouvoir profiter l’un de l’autre encore quelques jours, mais le dernier week-end des vacances arriva et passa à vitesse grand V. Ils se couchèrent le dimanche soir avec la pensée qu’ils ne se reverraient pas avant les vacances de Pâques. 


Le lendemain, les deux amis se levèrent à 9h et, après avoir préparé leurs valises, s’aidèrent mutuellement à vérifier qu’ils ne laissaient rien derrière eux. À dix heures, Fumseck passa les prendre tous les deux. Il commença par déposer Harry à la gare, où les deux enfants se dirent au revoir, puis repartit avec Dragon. 


Le jeune sorcier, traînant sa valise derrière lui, traversa la barrière qui séparait les voies 9 et 10. Il monta dans le train puis, une fois qu’il eut trouvé un wagon, attendit que ses amis le rejoignent. Étant très en avance, il sortit un livre de sa valise pour passer le temps puis rangea celle-ci dans le filet placé au-dessus de sa banquette et se plongea dans sa lecture. 


Il ne vit pas le temps passer et fut surpris lorsque la voix de Neville le sortit de son livre : 


- Harry !


Le susnommé leva la tête et son visage s’éclaira lorsqu’il reconnut son ami : 


- Nev ! Entre !


L’héritier Londubat ne se le fit pas dire deux fois et s’empressa de passer la porte du compartiment. Harry lui demanda : 


- Tu as vu Ron ?


Neville acquiesça : 


- Il disait au revoir à ses parents, il ne devrait pas tarder. 


Comme il disait ces mots tout en s’installant, le dernier membre de leur trio fit son entrée dans le compartiment. Le dernier fils des Weasley se laissa tomber sur la banquette qui faisait face à celle où Harry était assis. Les deux autres se tournèrent vers lui et, devant son air las, Harry l’interrogea : 


- Qu’est-ce qu’il t’arrive ?


Le roux soupira et s’expliqua : 


- Ma mère m’épuise ! J’ai bien cru qu’elle n’allait jamais me laisser partir !


Ses deux amis échangèrent un regard avant d’exploser de rire. Ron protesta vainement, avant de les rejoindre dans leur fou rire. Il leur fallut une bonne quinzaine de minutes pour réussir à se calmer mais une fois que ce fut fait, ils purent se raconter comment s’étaient passées leurs vacances.


Harry fut soulagé d’apprendre que la grand-mère de Neville avait bien réagi en découvrant son changement de baguette, et qu’elle l’avait même autorisé à passer la deuxième semaine de vacances chez les Weasley. Le garçon ajouta qu’il comptait lui demander par lettre si elle acceptait qu’il passe une partie des vacances d’été avec ses amis. Peut-être que cette fois, elle allait accepter. Harry se promit de venir lui parler en personne si jamais elle refusait. Ron dit qu’il avait demandé à ses parents et que, comme l’année précédente, ils avaient accepté à condition que le brun vienne passer la moitié des vacances au Terrier. Cela ne posa aucun problème à Harry, qui adorait cette maison. 


Le voyage se poursuivit sans incidents et Luna les rejoignit en début d’après-midi. Elle expliqua avoir passé la matinée dans un autre wagon, dont elle était partie après le passage du chariot.

Lorsque le contrôleur annonça que le train allait arriver en gare, les trois garçons quittèrent le compartiment pour laisser à leur amie le temps de se changer.


Ensuite, le quatuor descendit du train et se mêla aux autres élèves qui rejoignaient la grande salle. Ils s’assirent à leurs tables respectives. En jetant un œil à celle des professeurs, Harry remarqua que Rogue semblait encore plus tendu qu’avant les vacances, ce qu’il ne pensait pas possible. Ce qui signifiait qu’il serait probablement sur les nerfs et, donc, encore plus irritable que d’habitude. Pour le coup, Harry hésitait presque à se faire porter pâle. Presque, car le professeur ne le portait déjà pas dans son cœur et que, s’il le pouvait, il préférait éviter que sa scolarité devienne infernale.


Il revint à la réalité et se concentra sur son repas. Le cuisinier de l’équipage avait beau être doué, ses repas ne valaient pas ceux de Poudlard. Comme à chaque banquet, les élèves mangèrent jusqu’à plus faim et lorsque vint le moment de regagner les dortoirs, Harry fut heureux de pouvoir aller se coucher. 

Lorsqu’ils arrivèrent dans la salle commune, le trio monta dans son dortoir, suivi par Dean et Seamus. Les cinq garçons se couchèrent sans tarder et ne mirent pas longtemps à plonger dans un profond sommeil. 


Le lendemain matin, pour reprendre de bonnes habitudes, Harry réveilla ses deux amis très tôt - à cinq heures - pour leur entraînement commun quotidien. Il se doutait qu’ils l’avaient négligé pendant les vacances mais ne pouvait le leur reprocher, lui-même n’ayant pas été très assidu à cette tâche. Tous deux avaient beaucoup progressé depuis qu’ils s’entraînaient avec lui et arrivaient désormais presque à suivre son rythme. S’il était sûr de pouvoir y parvenir, il leur aurait également enseigné le haki mais il l’avait appris auprès d'adultes, capables d’intervenir en cas de pépins. Or, il n’était qu’un enfant. Que pourrait-il faire, si jamais l’un d’eux se blessait ? Il avait confiance en ses propres capacités, mais pas au point de vouloir prendre le risque de mettre ses amis en danger. 


Durant la première heure, ils firent des tours du château et des exercices de renforcement musculaire. La suivante fut consacrée à un entraînement au combat à mains nues. À sept heures, ils regagnèrent leur dortoir et prirent une douche rapide puis se changèrent. Ils descendirent ensuite déjeuner. 


La réalité se rappela à eux sous la forme de la sonnerie annonçant le début des cours, leur rappelant qu’ils commençaient par un cours de potions. Harry ne s’était pas trompé en supposant que leur enseignant serait à cran et sur les nerfs. Il ne laissa rien passer, y compris, et c’était la première fois que Harry voyait cela en un an et demi à Poudlard, aux élèves de Serpentard, qui avaient ce cours en commun avec eux. Les deux maisons perdirent au total une cinquantaine de points chacune. 


Harry fut content lorsque la cloche libéra les élèves et, à entendre les soupirs clairement soulagés de ses camarades, il n’était visiblement pas le seul. Heureusement, le reste de la journée fut plus paisible et leur permit de récupérer un peu des points que leur avait retirés le professeur Rogue. 


Une fois passé le cap de la rentrée, la vie à Poudlard reprit tranquillement son cours. Au cours de la deuxième semaine du mois de janvier, Neville envoya une lettre à sa grand-mère qui, étonnamment, revint avec une réponse positive, la vieille dame souhaitant juste rencontrer Harry au préalable, afin de pouvoir mettre un visage sur le nom de celui qui avait permis à son petit-fils de s’affirmer et de gagner en confiance en lui. Les mois s’écoulèrent paisiblement jusqu’aux vacances de Pâques où, comme à son habitude, Harry rentra chez lui. Comme à chaque fois, il consacra une journée à son ami d’enfance et partagea le reste des deux semaines de vacances entre son entraînement, ses devoirs et sa famille. 


Il fut toutefois heureux de retrouver ses amis et son école lorsqu’arriva la rentrée, même si ce retour au pays lui avait fait plaisir. Ce ne fut que plus d’un mois après le retour des élèves que la raison de la tension qui avait habité le professeur Rogue depuis le mois de novembre fut dévoilée. Un matin, à la fin du mois de juin, un événement des plus surprenants se produisit dans la grande salle. 


Le professeur Lockhart se leva, attirant l’attention générale. Il ouvrit la bouche pour prendre la parole, sans doute pour les remercier d’avoir accueilli son auguste personne au sein du château, mais ce qui en sortit choqua tout le monde, lui le premier. À la surprise générale, il commença par avouer qu’il n’avait accompli aucun des exploits décrits dans ses livres. Pire encore, il confessa avoir rendu amnésiques les véritables auteurs de ces exploits après les avoir contraints à coucher sur papier lesdits exploits. À en juger par la panique qui grandissait dans son regard à mesure que son récit avançait, Harry pouvait certifier sans se tromper qu’il s’agissait là de la plus stricte vérité.


 Au départ, le jeune lion se demanda à qui ils devaient ces aveux puis, en posant le regard sur l’ensemble de la salle, il vit celui, étrangement, satisfait du professeur et comprit. Il avait, d’une façon où d’une autre, trouvé le moyen de forcer son collègue à avouer ses méfaits. Le jeune garçon ne savait pas comment il s’y était pris, mais il s’agissait probablement d’une potion, compte tenu de la matière qu’il enseignait. 


En réalité, seul Dumbledore ne semblait pas surpris et Harry réalisa alors que, pour une raison qu’il ignorait, le vieil homme avait engagé Lockhart en toute connaissance de cause. 


Le professeur McGonagall fut la première à reprendre ses esprits et sa seule réaction fut de faire apparaître un chat argenté - il apprendrait l’année suivante qu’il s’agissait d’un Patronus - et de lui confier comme mission de prévenir les autorités. 


Ainsi, peu après, deux aurors pénétrèrent dans la grande salle et embarquèrent Lockhart, malgré ses protestations et celles de Dumbledore. Le directeur ne semblant pas décidé à le faire, le professeur McGonagall annonça que compte tenu du peu de temps restant avant la fin de l’année, leur professeur de défense contre les forces du mal ne serait pas remplacé et que les cours de ce dernier étaient donc annulés jusqu’à la rentrée.


Toutefois, elle doucha les espoirs des élèves en annonçant qu’ils devraient malgré tout passer l’épreuve de défense lors des examens, qui commenceraient la semaine suivante. 


La fin de l’année se déroula sans autre incident. Quelques jours avant le départ des élèves, la Gazette annonça qu’au vu des chefs d’accusation qui pesaient sur lui, Gilderoy Lockhart avait été condamné à 10 ans d’emprisonnement à la prison sorcière d’Azkaban. Il avait beau avoir plaidé non coupable, cela n’avait servi à rien car les professeurs de Poudlard avaient accepté de fournir à la justice leurs souvenirs de ses aveux.  


Le dernier jour, Harry monta dans le train avec les autres élèves. Il l’ignorait encore, mais l’année scolaire à venir allait changer sa vie…


Le trajet se déroula sans trop d’encombres. Ils eurent droit à une visite de ce cher Malefoy mais, comme à son habitude, Harry l’envoya sur les roses et le blond reparti la queue entre les jambes. 


Une fois qu’il eut décampé, Harry referma la porte en espérant que plus personne ne viendrait les déranger. Il fut exaucé et on les laissa tranquille jusqu’à la fin du trajet. Lorsque le contrôleur annonça que le train allait entrer dans la gare de King’s Cross, les quatre amis récupérèrent leurs valises et se préparèrent à descendre. 


Quand ils furent dans la partie sorcière de la gare, Neville repéra aussitôt sa grand-mère et entraîna ses trois amis dans sa direction. Il l’interpella : 


- Grand-mère ! 


La femme âgée se retourna, commençant par afficher un air désapprobateur. Ce dernier disparut aussitôt qu’elle reconnut l’adolescent qui l’avait appelée. Elle poussa un soupir et s’adressa à son petit-fils, sur un ton faussement déçu : 


- Neville ! Combien de fois devrais-je te dire de ne pas hurler ainsi en public ? 


Le jeune lion baissa la tête, sachant toutefois que depuis l’été précédent, il n’y avait plus qu’en public que sa grand-mère se comportait aussi sévèrement. Elle se montrait beaucoup plus aimable et aimante lorsqu’ils n’étaient que tous les deux. 


Le garçon fut ramené à la réalité par ses appels incessants de ses amis et fit donc les présentations avec Harry et Luna, que la plus âgée ne connaissait pas. Ainsi, comme demandé en janvier, Augusta Londubat rencontra celui chez qui son unique petit-fils allait passer une partie de l’été. 


À sa demande, Harry lui en apprit plus sur l’environnement dans lequel il avait grandi. Il savait par Neville qu’elle pensait, l’année précédente, qu’un bateau n’était pas un endroit pour élever un enfant aussi se fit-il un devoir de répondre à chacune des questions qu’elle lui posa. Après quelques minutes de conversation, la femme âgée mît fin à cette dernière en disant : 


- Merci d’avoir accepté de me rencontrer, jeune homme, cette discussion était très instructive. Mais je pense qu’il est temps que vous y alliez, les garçons. 


Harry hocha la tête et profita d’appeler Fumseck pour laisser à son ami le temps de dire au revoir à son aïeule. Il ne remarqua pas le départ de Luna, dont le père venait d’arriver. Celle-ci leur fit au revoir d’un signe de la main, qu’aucun des trois garçons ne vit.


Peu après, le trio rejoignit le côté moldu de la gare. Ils marchèrent jusqu’à une ruelle isolée, où ils retrouvèrent Fumseck. Ce dernier disparut avec leurs valises puis revint les chercher. 

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