Vers un Nouveau Monde

Chapitre 15 : Un Weasley sur un bateau pirate

5355 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 06/11/2022 18:55

Au moment où son ami arriva vers lui, le fils Gol remarqua que quelque chose n’allait pas. Que faisaient les Dursley ici ? 

Il eut la réponse a peine eut-il formulé sa pensée, lorsque son oncle les repéra et se dirigea vers eux. Ron comprit quelque chose n’allait pas et demanda : 

 

- Harry… Qu’est ce qui se passe ?

 

Il sentait que son ami était au bord de la crise de panique mais ne savait pas pourquoi, ne connaissant pas cette partie du passé de Harry. 

Le plus jeune n’eut pas le temps de répondre car Vernon l’avait attrapé par le bras pour le forcer à avancer. Ron intervint : 

 

- Je ne sais pas qui vous êtes, mais lâchez Harry ! Vous voyez bien qu’il est tétanisé !

 

La réponse ne se fit pas attendre. Vernon ne supportait pas qu’on lui tienne tête, et la gifle partit toute seule tandis qu’il répliqua : 

 

- Ta gueule, morveux ! Je suis sûr que tu es un monstre comme celui-là ! Dit-il en désignant Harry.

 

Le moldu se rappela ensuite que le vieux schnock leur avait dit que Harry avait invité un ami. À contrecoeur, le moldu indiqua aux deux garçons de le suivre, ce qu’ils firent sans broncher. Harry avait trop peur de comment pourrait réagir son oncle s’il disait quelque chose et Ron, encore choqué qu’un adulte ait levé la main sur lui, restait silencieux également.

 

Le voyage jusqu’au 4, Privet Drive fut pesant. Tandis que son ami s’interrogeait sur ce qui allait leur arriver, Harry ne pensait qu’à une chose. Appeler Fumseck aussitôt arrivés, pour qu'il les ramènent à la maison. Et avertir son père que Dumbledore - car il était sûr que son directeur était derrière tout cela - avait tenté de le renvoyer chez les Dursley.

 

Lorsque l’adulte se gara, les deux enfants s’empressèrent de descendre de la voiture pour échapper à l’ambiance pesante qui y régnait. 

 

En grognant, il les accompagna jusqu’à la deuxième chambre de son fils. Même lui devait admettre qu’à douze ans, ils étaient trop grands pour tenir à deux dans la pièce qui avait servi de lieu de vie à Harry des années auparavant. En revanche, il ne se gêna pas pour y enfermer leurs affaires scolaires et leurs deux valises. 

 

Il quitta les deux plus jeunes en leur aboyant de ne pas bouger tant qu’on ne le leur demanderait pas. Ils acquiescèrent et aussitôt que son oncle eut verrouillé la porte derrière lui, Harry déploya son haki de l’observation pour sentir arriver un éventuel visiteur - bien qu’il sache qu’aucun des Dursley ne prendrais le risque de s’approcher de la chambre des « monstres » qu’ils étaient à leurs yeux -. Et comme on lui avait enseigné que deux précautions valaient mieux qu’une - merci Rayleigh -, il demanda à Ron d’entrouvrir la porte et de le prévenir s’il voyait où entendait quoique ce soit de suspect. Le roux hocha la tête et s’exécuta.

 

Ensuite seulement, Harry appela Fumseck. L’oiseau mythique apparut, comme à son habitude, dans une gerbe de flammes rouges-oranges. 

 

Le brun, qui savait que ce ne serait pas un vulgaire cadenas qui allait arrêter un phénix, lui demanda : 

 

- Tu veux bien aller chercher nos affaires, s’il te plaît ? 

 

L’oiseau mythique s’exécuta et quelques secondes plus tard, les valises des deux enfants, ainsi que leurs fournitures scolaires, apparaissaient dans la petite pièce. 

 

Harry le remercia et s’adressa à son ami : 

 

- C'est bon, tu peux arrêter de guetter. On va y aller. 

 

Le plus vieux quitta son poste de surveillance et les rejoignit. Harry lui expliqua que Fumseck allait les emmener chez lui et le prévint que l’atterrissage risquait d’être quelque peu… mouvementé. 

 

Le phénix emmena d’abord leurs affaires et revint les chercher après. Harry demanda à son ami de lui prendre la main, tandis que lui-même s’accrocha à Fumseck. Le trio disparut à l’instant où Vernon, alerté par des bruits provenant de l’étage, déboulait dans la pièce. Le moldu n’eut le temps de voir qu’un jet de flamme, si rapide qu’il pensa avoir rêvé. Le temps que le père de famille reprenne ses esprits, l’endroit était vide.

 

OoooO

 

Quelque part en mer, sur le pont de l’Oro Jackson 

 

Tandis que Harry, habitué, atterrissait sans problème, Ron s’étala en beauté. Ayant fait ce qu’on attendait de lui, Fumseck repartit.

 

Le fracas qui résulta de la chute du roux attira tous les habitants du bateau. Le capitaine et son second, également attirés par le bruit, arrivèrent aussi vite que possible en se demandant si on les attaquaient. Tous deux furent soulagés de constater qu’il ne s’agissait que de Fumseck, qui avait visiblement amené Harry et son ami. 

 

Rayleigh fut le premier à reprendre ses esprits après le départ du phénix, et s’adressa aux enfants : 

 

- Harry, tu vas montrer ta cabine à ton ami ? 

 

Le garçon acquiesça. Les deux amis récupérèrent leurs valises puis Harry entraîna Ron jusqu’à sa cabine. Le roux, qui avait été pas mal secoué par l’atterrissage, avait eu le temps de se remettre de ses émotions. Harry avait beau l’avoir prévenu que l’atterrissage serait mouvementé, il ne s’attendait pas à atterrir sur un bateau. Pourtant, Harry leur avait raconté son enfance dans les détails durant le trajet en train.

 

Ce ne fut que lorsqu’ils arrivèrent à destination que Harry se rendit compte d’un problème : il n’y avait qu’un seul lit dans sa cabine. Il fallut donc aller chercher un matelas et un sac de couchage dans la réserve. Le plus jeune proposa aussitôt de prendre le matelas pour laisser son lit au roux, mais Ron protesta. Il lui assura qu’il serait très bien par terre.

 

Ce ne fut qu’après avoir demandé une bonne dizaine de fois à Ron s’il était sûr que cela ne le dérangeait pas de dormir sur le matelas que Harry finit par céder. 

 

Le brun montra au plus âgé où il pouvait mettre ses affaires puis décida de lui faire visiter les lieux après avoir vidé sa valise à son tour.

 

Ils sortirent donc de la cabine et arrivèrent sur le pont. Ron remarqua que tous ceux qu’ils croisaient saluaient Harry, qui le leur retournait à chaque fois. Il demanda : 

 

- Ici aussi tout le monde te connaît ou quoi ? 

 

Le fils du capitaine répondit par l’affirmative et expliqua que tous les membres de l’équipage l’avaient vu grandir, et que les premiers à l’avoir connu étaient comme des grands-frères pour lui lorsqu’il était plus jeune. Il s’exclama d’ailleurs : 

 

- Allez viens ! Je vais te les présenter ! 

 

Il partit en courant, traînant à moitié le Weasley derrière lui. Ils finirent par arriver de l’autre côté du pont, où un attroupement était rassemblé. Harry joua des coudes pour passer à travers la masse des pirates agglutinés sur le pont. Lorsqu’il vit la scène qui se déroulait devant lui, son visage s’éclaira et il eut un immense sourire, teinté de nostalgie. La, sous ses yeux, Shanks et Lionel se battaient au sabre, comme lorsqu’il était petit, reproduisant la scène qui avait bercé son enfance.

 

Ron était scotché. Lui qui avait grandi dans le monde magique n’avait jamais vu de gens qui se battaient avec des sabres. Il ne pouvait pas le savoir, mais les deux jeunes adultes ne se battaient pas sérieusement. Avec le niveau qu’ils avaient acquis au fil des années, le risque était trop grand de blesser quelqu’un. 

 

Quelques minutes plus tard, le combat cessa et Harry put s’approcher. Les deux plus âgés remarquèrent enfin sa présence : 

 

- Harry ! s’écrièrent-ils simultanément. 

 

Ils se dirigèrent vers lui, sans remarquer que le fils de leur capitaine n'était pas seul. Le plus jeune répondit à leur salut et se tourna vers son ami, dont ils remarquèrent à ce moment la présence. Le jeune sorcier fit les présentations : 

 

- Ron, je te présente Shanks et Lionel. Ils sont parmi les premiers à avoir rejoint l’équipage et étaient comme des grands-frères pour moi quand j’étais petit. Ce sont eux qui m’ont appris à me battre. Vous deux, voici Ron. C’est un ami de mon école.

 

Une fois ceci fait, Harry attrapa son ami par la main et l’entraîna un peu plus loin. Derrière eux, ils purent entendre les bruits du combat qui reprenait. Le brun dit à son aîné : 

 

- Maintenant, je vais t’emmener voir mon père et mon parrain. 

 

Le rouquin acquiesça, pas très à l’aise, et suivit Harry jusqu’à une cabine. Le plus jeune frappa et une voix enthousiaste se fit entendre : 

 

- Entrez ! 

 

Harry s’exécuta et les deux amis pénétrèrent dans la pièce. 

 

Tandis que Ron n’osait pas s’approcher, Harry fut beaucoup moins timide et alla droit dans les bras de l’adulte présent dans la cabine. Celui-ci lui rendit son étreinte. 

 

Harry s’écarta puis fit signe au rouquin de s’approcher : 

 

- Viens ! 

 

Le dernier fils des Weasley s’exécuta timidement, se cachant derrière son ami. Lequel se décala légèrement avant de se tourner vers l’adulte, n’écoutant pas les protestations de son camarade : 

 

- Papa, je te présente Ron Weasley, un de mes amis. Ron, voici mon père, Gol D. Roger. 

 

- B… Bonjour Monsieur, répondit le plus jeune d’une petite voix.

 

L’adulte fut beaucoup moins timide et répliqua, en lui tendant la main : 

 

- Salut gamin ! Harry m’à beaucoup parlé de toi !

 

Ron attrapa sa main et la serra. Il eut l’impression que l’adulte lui broyait les doigts. 

 

Quelques secondes plus tard, la porte s’ouvrît sur un homme qui avait des cheveux blonds qui commençaient à tendre vers le gris, et des lunettes rondes. Harry s’adressa à son ami : 

 

- Et voilà la deuxième personne que je voulais te présenter. Mon parrain, Silvers Rayleigh. 

 

Ledit parrain répondit : 

 

- Tu dois être l’ami qu'a invité Harry ? Ronald, c’est ça ?

 

Le roux acquiesça et ajouta : 

 

- Oui, mais je préfère qu’on m’appelle Ron. 

 

Rayleigh hocha la tête. 

 

Harry, lui, se rappela qu’il avait quelque chose à leur dire : 

 

- Papa, Rayleigh… Il faut que je vous dise quelque chose… 

 

Le ton apeuré du plus jeune inquiéta aussitôt son père. Si quelqu’un avait osé lever la main sur son fils, il allait entendre parler de lui. Il demanda, en s’efforçant de garder son calme : 

 

- Que se passe-t-il, Harry ? 

 

- Vernon Dursley nous attendaient à la gare, et on à du le suivre. Je pense que c’est un coup de Dumbledore. Il ne nous a rien fait, j’ai tout de suite appelé Fumseck pour qu’il nous ramène à la maison. Mais je tenais à ce que vous le sachiez. 

 

Tandis que son ami fulminait dans son coin en tentant de ne pas laisser exploser sa rage, le blond s’adressa à son filleul : 

 

- Tu as bien fait de nous le dire. Maintenant, allez dans votre cabine les garçons. Je vais essayer de calmer ton père. 

 

Les deux enfants acquiescèrent et partirent sans demander leur reste. Avant qu’ils ne quittent la pièce pour de bond, l’adulte ajouta : 

 

- Et Harry. Avant que tu ne viennes poser la question dans quelques heures. Si tu veux voir Dragon, la réponse est oui. Avec ce que tu viens de vivre, tu l’as bien mérité. 

 

Le plus jeune ne répondit pas, mais le sourire qui s’étala sur son visage parlait pour lui. Il était aux anges. 

 

À peine furent-ils arrivés à destination qu’il se mit à fouiller dans son bureau pour en sortir une feuille et un stylo pour écrire une lettre à son ami d’enfance. Lorsque ce fut fait, il appela Fumseck. L’oiseau de feu apparut aussitôt et Harry lui tendit sa lettre en disant : 

 

- Tu veux bien amener ça à Dragon ? 

 

Pour toute réponse, l’oiseau lança une trille joyeuse avant de disparaître avec son « chargement ». 

 

OoooO

 

Sur l’île de Dawn

 

Assis à son bureau, où il était censé faire ses devoirs, un jeune garçon était en train de regarder par la fenêtre d’un air rêveur. L’école, ça n’avait jamais été son truc. Il n’aimait pas davantage les « entraînements » que lui imposait régulièrement son père dans l’objectif d’en faire un soldat de la marine.  

 

Son attention fut attirée par un éclat rouge-orangé. Le garçon se retourna pour voir de quoi il s’agissait. Son visage s’éclaira lorsqu’il reconnut le messager qu’utilisait son ami d’enfance depuis près d’un an. 

 

Il remercia le phénix et attrapa la lettre qu’il transportait. L’oiseau repartit une fois sa mission effectuée, tandis que l’enfant déchirait l’enveloppe et en sortait le contenu pour le lire :

 

Salut Dray !

 

J’espère que tu vas bien ! Je suis content que l’année scolaire soit finie, parce que ça veut dire que je vais pouvoir passer deux mois loin de Malefoy. Et de Granger. De Dumbledore, aussi. Lui, si je le croisai maintenant je ne répondrai plus de rien. Figure toi que quand je suis descendu du train, Vernon Dursley m’attendait à la gare. Je suis sûr que c’est un coup de Dumbledore. Papa était fou de rage en l’apprenant. Les Dursley ont du soucis à se faire, si tu veux mon avis. Dumbledore aussi, d’ailleurs. J’aimerais pas être à leur place la prochaine fois qu’ils croiseront la route de mon père…

 

Et Rayleigh a dit qu’on pourrait se voir avant que j'ai eu le temps de poser la question. Je crois qu’il me connaît trop bien… 

La prochaine fois qu’on se verra, j’aurais un ami à te présenter. 

 

J’espère que tout se passe bien avec Maria, et avec ton père aussi. Même si pour l’avoir déjà rencontré, je ne parierais pas là-dessus. Tu passeras le bonjour à ta marraine de ma part ?

 

Bonne journée, et à bientôt,

 

Gol D. Harry 

 

Le jeune garçon s’empressa de sortir de quoi écrire puis répondit à la lettre de son ami. Il n’avait fini que depuis quelques secondes lorsque Fumseck apparut, comme s’il était resté dans les parages en attendant de pouvoir repartir. Le fils de Garp, qui avait appris à ne plus se poser de questions depuis que Harry lui avait présenté le phénix comme son familier, se contenta de lui donner l’objet de sa visite puis regarda partir l’oiseau mythique. 


OoooO

 

Du côté de Harry

 

Fumseck apparut quelques instants plus tard dans la cabine de son compagnon, où les deux jeunes sorciers attendaient son retour. Lorsque l’oiseau de feu se matérialisa dans la pièce dans son habituelle gerbe de flammes, Harry sauta sur ses pieds et ce fut avec un sourire radieux qu’il récupéra la lettre que rapportait Fumseck. Il déchira le papier et en sortit le contenu, qu’il commença à lire. Ron, ne se sachant pas concerné, se mit retrait pour lui laisser un minimum d’intimité :

 

Bonjour Harry,

 

Oui, je vais bien. Je suis content que tu sois rentré à la maison. Pour ce qui est des Dursley, je croyais que ton père avait réglé le problème en début d’année ? Comment Dumbledore à pu les convaincre de te reprendre ? Quelque soit la méthode, elle ne doit pas être très légale. En tout cas, je pense pouvoir dire sans me tromper que ton père ne va pas laisser passer ça. 

 

Tant mieux si ton parrain est d’accord pour qu’on se voit ! Ça ne devrait pas non plus poser de problème à Maria. J’ai hâte de rencontrer ton ami, surtout s’il est originaire de la où est située ton école. Je suis sûr qu’il aura plein de choses à dire !

 

Avec tante Maria, tout se passe très bien. En ce qui concerne le vieux, comme tu l’as dit dans ta lettre, les choses peuvent difficilement bien se passer avec lui. Surtout quand on contrarie ses plans. Et comme je n’ai toujours pas l’intention de suivre sa voie, ça ne lui plaît pas… 

 

D’accord, je lui ferai passer le message.

 

Amitié, 

 

Monkey D. Dragon

 

Une fois sa lecture terminée, Harry rangea la lettre dans un tiroir et tourna vers son ami : 

 

- C'est bon, j’ai fini de lire. Et tu pouvais rester près de moi, tu sais. 

 

- Je… Je voulais te laisser un peu d’intimité. Tu nous avais dit que tu ne voyais pas souvent ton ami donc… 

 

Harry lui fit un sourire et répondit : 

 

- C’est gentil de t’en préoccuper. 

 

Il ajouta : 

 

- Je vais voir mon père pour lui demander quand est ce qu’on peut organiser une rencontre. Tu viens ? 

 

- C'est gentil de proposer, mais non merci. 

 

Le plus jeune quitta la pièce, en ajoutant en riant : 

 

- Je ne serais pas long. Et ne fait pas de bêtises. 

 

Le roux acquiesça et en attendant le retour du brun, décida de ranger ses affaires. 

 

Il venait de terminer lorsque Harry revint dans la cabine. Comme promis, il n'avait pas été absent très longtemps. À peine arrivé, il se jeta sur son matériel d’écriture pour répondre à son ami, à qui il envoya Fumseck avec la lettre. 

 

Ensuite seulement, il se tourna vers Ron et lui expliqua que la rencontre aurait lieu le lendemain et qu’ils devraient faire très attention sur l’île où ils seraient. Il dit : 

 

- Le mieux serait que tu ne t’éloignes pas de moi. En cas de problème, je serais parfaitement en mesure de nous défendre tous les deux. 

 

Le plus âgé acquiesça, et ajouta : 

 

- De toute façon, je ne connais rien à ton monde d’origine… 

 

Harry compléta : 

 

- Et moi, je ne connais rien au tien. Au moins, on est sur un pied d’égalité dans ce domaine. 

 

La journée se déroula sans accrocs. Le soir, ils installèrent un matelas dans la cabine de Harry. 

 

Durant la nuit, un hurlement déchira le calme de la pièce. Ron, réveillé par le bruit, ne mit pas longtemps à comprendre, en le voyant s’agiter dans son lit, que Harry faisait un cauchemar. À travers les bribes de mots que marmonnait son ami, il comprit que celui-ci revivait ses premières années de vie chez les Dursley. 

 

Il était figé sur place. C'était la première fois qu’il voyait quelqu’un faire un cauchemar. Il se reprit rapidement et allait sortir dans le couloir pour aller chercher quelqu’un, lorsque la porte s'ouvrit à la volée sur le capitaine du navire et son second. 

 

L’enfant se mit en retrait pour les laisser faire, sachant qu’ils avaient plus d’expérience que lui dans ce domaine. Il remarqua que le plus âgé des deux bruns serrait les dents, comme s’il se retenait de frapper quelque chose - ou plus probablement quelqu’un -. 

 

Tandis que son capitaine s’occupait de leur protégé, Rayleigh expliqua à Ron que, sans pouvoir dire comment une telle chose était possible, ils avaient toujours su quand Harry faisait un cauchemar. 

 

Une dizaine de minutes plus tard, Harry s’était rendormi et les deux adultes purent quitter la cabine. Ron put également aller se recoucher, ce qu’il n’avait osé faire jusque là, trop inquiet pour son ami. 

 

Le lendemain, les événements de la nuit passée n’étaient plus qu’un mauvais souvenir et nul n’aurait pu dire qui des deux garçons était le plus excité. Lorsque le port de l’île où ils devaient amarrer apparut à l’horizon, ils ne tinrent plus en place. 

 

Le bateau était à peine arrêté que les deux enfants en descendaient pour rejoindre le lieu de rendez-vous, tandis que Fumseck allait chercher leur invité. Quelques minutes plus tard, l’oiseau revint avec le fils du futur Héros de la marine. 

 

La seconde d’après, Harry réceptionnait son ami d’enfance qui s’était jeté dans ses bras. Ron, se sentant de trop, n’osait pas intervenir. Ce fut finalement Harry qui brisa la glace et fit les présentation, pour ce qui lui sembla être la énième fois en l’espace de seulement quelques jours : 

 

- Dray, voici Ron, l’ami dont je t’avais parlé dans ma lettre. 

 

- Celui de ton école ? demanda le jeune garçon, curieux. 

 

- C'est ça. 

 

- Tu avais parlé d’un deuxième ami dans tes lettres, il me semble ? 

 

- Ah oui… Mais sa grand-mère a refusé qu’il vienne. Je crois qu’elle ne me fait pas confiance.

 

Harry repris : 

 

- Et donc Ron, je te présente Monkey D. Dragon, mon ami d’enfance. 

 

Les deux garçons se serrèrent la main et Dragon ne résista pas longtemps à sa curiosité. Ron fut vite enseveli sous une avalanche de questions. 

Durant toute la matinée, la conversation fut principalement un échange de questions pour en savoir plus sur les deux mondes. 

 

Lorsqu’ils rejoignirent l’équipage pour pique-niquer, la curiosité de chacun des enfants était satisfaite. Toutefois, voulant en savoir plus sur le monde où avait grandi son ami, Ron interrogea les tuteurs de ce dernier. Les deux adultes se firent une joie de répondre à ses questions et, comme l’avait prévu son fils, Roger ne manqua pas l’occasion de raconter certaines des bêtises d’enfance de Harry, pour le plus grand dam de ce dernier.

 

Le repas se termina dans les rires, tandis que Harry était rouge comme une tomate, tant il était gêné. Toutefois, il rejoignit vite l’hilarité générale. 

 

Du côté des enfants, l’après-midi, les conversations furent centrées sur des anecdotes concernant leurs enfances à tous les trois. Ainsi, Ron apprit comment Harry et Dragon s’étaient rencontrés, tandis qu’il leur raconta d’où venait sa phobie des araignées. 

Harry nota dans un coin de sa tête d’essayer de faire quelque chose pour y remédier. Il devait bien y avoir un moyen de libérer son ami de son traumatisme d’enfance… 

 

Il décida d’y réfléchir plus tard et de profiter pleinement de ses retrouvailles avec Dragon, qu’il n’avait pas vu depuis les vacances de Pâques. Après un rapide récapitulatif des événements pour Ron, le fils de marine raconta la suite de ses aventures dans la ville de Goa, et notamment ses rencontres avec un certain noble nommé Outlook. Harry fut forcé de constater que ce dernier ne s’était pas bonifié, loin de là. Ce qui l’amena à espérer à nouveau que ce dernier n’aurait pas le malheur d’infliger sa descendance à ce monde. Lorsque Dragon leur apprit que ledit noble avait malmené sa marraine un jour où elle était allée faire des courses en ville, il eut envie d’aller faire des choses pas très légales au coupable…

 

À la façon dont ils serraient les poings, il devina que les deux autres pensaient probablement comme lui, bien que Ron ne connaisse pas Maria et ne l’ait jamais rencontrée. 

 

La discussion dériva ensuite vers des sujets plus joyeux, notamment les cours que les deux sorciers avaient à Poudlard. Les deux rouge et or se firent une joie d’en raconter le détail au natif d’East Blue, qui n’en eut que plus envie d’intégrer leur école. Mais tous trois savaient que le jeune garçon aux cheveux noirs n’étant pas un sorcier, ce ne serait pas possible. 

 

Harry n’ayant pas le souvenir de l’avoir fait lors de leur précédente rencontre, les deux sorciers racontèrent également dans les détails leur descente dans les sous-sols de l’école. Toutefois, le jeune brun manifesta son inquiétude quand à l’enseignant qu’ils auraient à la rentrée au poste de défense contre les forces du mal, le professeur Quirrell n’ayant pas vraiment été d’une efficacité foudroyante. Ron tenta de le rassurer : 

 

- T’en fais pas, Harry. Qui qu’il soit, il ne pourra pas être pire que Quirrell. 

 

Le fils Weasley l’ignorait encore, mais il se trompait lourdement… 

 

Les enfants ne virent pas le temps passer, le moment de la séparation arriva trop vite à leur goût et, déjà, Fumseck du ramener Dragon. 

 

L’équipage dû également reprendre la mer afin de ne pas être repéré par un éventuel navire de la marine qui passerait dans le coin. 

 

Une fois le navire reparti, Ron eut l’idée d’écrire une lettre à Neville afin de lui raconter les événements de la journée, la grand-mère de leur ami ayant refusé qu’il vienne avec eux pour les vacances. Harry trouva l’initiative excellente et l’en félicita, lui-même n’y ayant pas pensé. Ils se mirent donc à son bureau, et le plus âgé des deux commença à rédiger la lettre, dictée par le brun.

Lorsqu’ils eurent fini, Harry appela Fumseck et lui demanda : 

 

- Tu veux bien amener ça à Neville ?

 

L’oiseau lança une trille joyeuse et disparut. 

 

OoooO  


Maison Londubat

 

Dans un village anglais, un jeune garçon de onze ans et demi faisait ses devoirs pour la rentrée. Il aurait aimé pouvoir profiter un peu plus du début de l’été, mais sa grand-mère avait été intraitable. Il devait avoir fini ses devoirs avant la fin du mois s’il ne voulait pas être privé de sortie. 

 

Son regard fut attirée par une gerbe de flammes typique de l’oiseau du directeur de son école, et qu’il avait appris à reconnaître à force de voir l’un de ses amis l’utiliser. Il se demanda toutefois ce que Fumseck venait faire dans sa chambre alors qu’il n’attendait pas de courrier. 

 

Toutefois, en voyant une lettre à son nom attachée à une patte de l’oiseau, il ne se posa pas de questions et l’attrapa. Il déchira l’enveloppe et un sourire éclaira son visage quand il comprit que ses amis avaient pensé à lui. Il commença à lire : 

 

Salut Nev !

 

Comment tu vas ? Tout va très bien de notre côté, si ce n’est qu’on aurait aimé que tu sois avec nous aujourd’hui. 

 

Tu te souviens de l’ami d’enfance dont Harry nous avait parlé ? Et bien on à passé la journée avec lui, et c’était super. 

 

Ainsi, ses deux amis lui racontèrent leur journée dans le détail dans leur lettre - manifestement écrite par Ron -, qui finissait de cette manière :

 

On pense tous les deux très fort à toi,


À bientôt,

 

Harry et Ron

 

PS : Bon anniversaire en avance, on le fêtera dignement au Terrier.

 

Le fils Londubat sourit en lisant la dernière phrase, heureux que ses amis aient pensé à le lui souhaiter, même si cela ne tombait qu'à la fin du mois. Tandis que sa grand-mère oubliait régulièrement. Il était même parfois arrivé qu’elle le lui souhaite à la date d’anniversaire de son père… 


Il lui arrivait de se demander si à force d’essayer de faire de lui une copie conforme de son père, elle n’avait pas fini par les confondre. Bien qu’il ait gagné en confiance en lui au cours de l’année écoulée, il savait que ce n’était pas encore assez pour oser lui tenir tête. Harry l’aurait sans doute fait, mais pas lui. 

 

Il allait se remettre au travail lorsque sa grand-mère l’appela.

 

OoooO

 

Au même moment, sur l’Oro Jackson 

 

Tout comme leur ami, Harry et Ron - sur l’impulsion du premier - avaient également commencé leurs devoirs afin d’en être libérés pour le reste des vacances. 

 

Lorsqu’ils eurent terminé, la deuxième semaine de juillet était bien entamée mais ils purent pleinement profiter du temps qu’il leur restait à passer sur le bateau. 

 

Les jours défilèrent bien trop vite à leur goût et ils ne virent pas arriver la fin du mois. Avant qu’ils aient eu le temps de le réaliser, ils étaient sur le départ. Le matin du premier août, ils attendaient sur le pont du bateau, avec leurs valises à leurs pieds, que Fumseck vienne les chercher.

 

Ils n’eurent heureusement pas à patienter très longtemps. Peu après, l’oiseau mythique fit son apparition sur le pont du navire. Comme il l’avait fait un mois auparavant, il emmena d’abord les valises puis revint chercher les enfants, qui eurent le temps de dire au revoir à leurs hôtes. Ron les remercia de l’avoir accueilli parmi eux, puis les deux jeunes gens partirent avec Fumseck dans l’habituel jet de flammes de l’oiseau.


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