Vers un Nouveau Monde

Chapitre 14 : Mauvaise surprise

1901 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/11/2022 17:55

Quelques minutes plus tard, Harry atterrissait dans un coin du parc situé à l’abri des regards. Il remercia Fumseck, attrapa sa valise et pris la direction de sa salle commune. Il ne fit pas de mauvaises rencontres et put déposer ses affaires en toute tranquillité. Il ne savait comment il aurait réagi si quelqu’un - Malefoy, à tout hasard - était venu lui chercher des noises. 

 

Une fois qu’il eut posé sa valise, il redescendit dans la salle commune pour attendre ses amis. Il sembla que ces derniers soient arrivés pendant qu’il était dans le dortoir car a peine fut-il redescendu qu’une exclamation enthousiaste retentit : 

 

- Harry !

 

Le fils de Gol D Roger leva la tête et un immense sourire apparut sur son visage en reconnaissant ses deux acolytes. Il les rejoignit sans tarder pour leur raconter ses vacances et savoir s’ils avaient trouvé quoi faire de la pierre. Les deux autres répondirent que non mais Neville ajouta : 

 

- On a cependant de bonnes raisons de penser que Dumbledore sait que quelqu’un est passé sous la trappe.

 

Harry demanda : 

 

- Comment ça ? 

 

Ses amis lui expliquèrent donc qu’ils avaient vu le directeur rôder autour de la pièce abritant le chien à trois têtes. Le plus jeune marmonna : 

 

- Peut pas se mêler de ses affaires lui…

 

Les deux autres se tournèrent vers lui, attendant qu’il leur dise ce qu’il comptait faire ensuite. Harry réfléchit… Si Dumbledore soupçonnait quelqu’un d’être allé sous la trappe, alors ils ne pourraient plus prendre le risque d’y retourner. Il dit à ses amis qu’il voulait prendre quelques jours afin d’envisager la suite des événements.

 

Le lendemain, ils apprirent que Rogue arbitrerait le prochain match de Quidditch, soit Gryffondor - Poufsouffle. Harry, qui ne savait toujours pas ce que le directeur de Serpentard avait contre lui exactement, était bien décidé à remporter ce match. Sa détermination fit plaisir à voir à son capitaine, et mit toute l’équipe de bonne humeur. 

 

Ce jour-là, Harry établit un record. Voyant que le professeur semblait ardemment vouloir faire perdre l’équipe rouge et or, il lui donna tort en attrapant le vif d’or en 5 minutes. 

 

Il ressentit une étrange satisfaction à la vue du professeur Rogue qui fulminait silencieusement. Peut-être le fait de l’avoir battu à son propre piège sans qu’on puisse lui reprocher quoique ce soit. 

 

L’adulte, lui, ne sembla pas digérer sa défaite et le lui fit payer lors des cours suivants. 

 

Les semaines s’écoulèrent tranquillement jusqu’à la fin de l’année. Harry et ses amis n’ayant plus à se préoccuper de la pierre Philosophale, ils purent se concentrer entièrement sur les révisions de leurs examens. Compte tenu des notes qu’ils avaient tous les trois obtenus durant l’année, ce ne serait qu’une simple formalité. D’après Harry, seul l’examen de potions leur poserait quelques problèmes. 

 

Ce fut d’ailleurs lui qui dirigea leurs séances d’études. 

 

Comme il l’avait prédit, les examens ne posèrent aucune difficulté particulière au trio. Harry pensait même s’en être plutôt bien tiré en potions, ce qui était assez rare pour être notable. Le seul point noir qui gâcha l’euphorie associée à la fin de l’année fut qu’une certaine Miss-Je-sais-tout vint voir Harry pour lui demander comment il avait pu réussir aussi bien alors qu’elle n’avait pas le souvenir de l’avoir vu réviser. Ce à quoi le futur prince des pirates répondit : 

 

- Tu sais, Granger, que quelque chose ait lieu en dehors de ton champ de vision ne veut pas dire que ça n’a pas eu lieu. 

 

Elle ne répliqua pas et tourna les talons en affichant un air méprisant, signe qu’elle n’avait pas apprécié d’être rembarrée. Mais pour une fois qu’elle gardait le silence, il n’allait certainement pas s’en plaindre. Cette fille avait le don de l’exaspérer chaque fois qu’elle avait le malheur d’ouvrir la bouche, et il savait que c’était probablement réciproque.

 

Il fut heureux que l’un de ses amis l’interpelle pour lui rappeler qu’ils devaient aller dîner, lui permettant ainsi de la chasser de ses pensées. Il songea également qu’il faudrait qu’il écrive à son père afin de lui annoncer la nouvelle de sa réussite, mais il ne doutait pas que l’adulte serait fier de lui. 

 

La soirée se poursuivit sans autre incident et ce soir-là, bon nombre d’élèves allèrent se coucher bien plus tard que d’habitude, ayant dignement fêté la fin des examens.

 

Aussi, la surprise fut générale lorsque, le lendemain matin, Dumbledore annonça au petit déjeuner que le professeur Quirrell était décédé accidentellement durant la nuit. Il ne précisa pas que feu leur professeur de Défense avait tenté de voler la pierre - dont les élèves n’étaient pas censés connaître l’existence, et encore moins la présence à Poudlard -, ni qu’il avait Lord Voldemort à l’arrière de la tête et que c’était la désertion de ce dernier qui l’avait tué. Même le trio de Gryffondor ne se douta pas une seconde de la véritable cause des événements de la nuit passée. 

 

Ce que le directeur tut également, ce fut le fait d’avoir récupéré ladite pierre, dont une copie avait été envoyée à destination des vrais propriétaires, et de l’avoir cachée dans un endroit sûr de son bureau. Il comptait la détruire sous peu afin d’être sûr que les Flamel ne viennent pas le déranger lorsqu’ils se rendraient compte que leur « ami » Albus Dumbledore s’était joué d’eux et leur avait rendu une simple copie de la pierre. 

 

Le vieil homme était toutefois heureux d’avoir réussi une chose cette année : a force de « persuasion » - l’imperium était décidément très utile -, il avait « convaincu » les Dursley de reprendre leur neveu. Harry aurait donc la surprise de voir son oncle l’attendre à la gare. Le mage, qui ne savait rien du lien entre Harry et Fumseck, ignorait donc que le Phénix saurait tout de suite si Harry était en danger et qu’il pourrait ainsi le ramener chez lui. Non sans prévenir le père du petit au préalable. 

 

Les Dursley auraient alors du soucis à se faire, car le pirate n'hésiterai pas une seconde à faire justice lui-même. Et cette fois, Rayleigh ne ferait rien pour l’en empêcher. Car quiconque osait lever la main sur leur petit protégé en subissait aussitôt les conséquences. 

 

De son côté, le jeune garçon profitait du festin de fin d’année sans se douter une seconde de ce qui l’attendrait quelques heures plus tard. 

 

Repu, il écouta d’une oreille distraite Dumbledore annoncer que Serpentard était le vainqueur de la coupe des quatre maisons. La clameur qui s’élevait de la table de Serpentard donna envie à Harry de leur faire ravaler leur joie par des endroits qui ne voyaient pas souvent la lumière du jour.

 

Après le repas, les élèves regagnèrent leurs salles communes respectives. Harry mit plusieurs heures à s’endormir tant il était excité à la perspective d’avoir un mois pour faire découvrir son monde d’origine à son ami. Il n’avait encore aucune idée de la mauvaise surprise que lui réservait Dumbledore…

 

Le lendemain, ce fut le branle-bas de combat dans l’école. Dès le matin, tous les élèves s’attelèrent à finir de préparer leurs valises et passèrent les dortoirs au peigne fin pour vérifier qu’ils n’oubliaient rien. Harry et ses deux amis essayèrent d’être parmi les premiers arrivés à la gare pour pouvoir choisir leur compartiment.

 

Ils s’installèrent dans le premier qu’ils trouvèrent. Ron demanda à Harry de leur parler plus en détail de sa famille, et du monde où il avait grandi. Le plus jeune s’en donna à cœur joie et leur fit une description détaillée de l’Oro Jackson, le navire de son père, ainsi que des membres de l’équipage, puisque ses amis n’avaient vu jusque-là que son père et son parrain. Il se garda bien, toutefois, de leur parler de ses bêtises d’enfance. Le garçon connaissait assez son père pour savoir que de toute façon, ce dernier ne se gênerait pas pour lui faire honte devant son ami. 

 

Il fit également une description détaillée de la topographie des différentes îles, et parla de son ami d’enfance, Dragon, en expliquant comment ils s’étaient rencontrés. Il ne précisa pas qu’il y avait de grandes chances que le père de ce dernier veuille sa peau. En effet, depuis quelques années, Garp semblait s’être mis en tête d’arrêter son père par tous les moyens possibles et imaginables. 

 

Ils avaient plus d’une fois été obligés de renoncer à accoster parce que le bateau du Marine était déjà amarré près de l’île. 

 

Le trajet se passa bien. Harry racontait sa vie et les deux autres buvaient ses paroles. Le jeune garçon vit que Neville était déçu de ne pas pouvoir venir le voir, alors il rassura son ami : 

 

- Un jour, tu viendras chez moi. Je te le promets. Et en attendant, on pourra se voir quand je serais chez les Weasley.

 

Le fils Londubat acquiesça. Il craignait toutefois que sa grand-mère ne finisse par lui interdire de fréquenter Harry. Le jeune garçon connaissait assez la vieille dame pour savoir qu’elle en était parfaitement capable et il avait conscience qu’il n’oserait jamais s’y opposer. Si une telle chose devait arriver, la seule solution qu’il aurait serait de voir ses amis quand ils seraient à l’école. Mais il avait également le pressentiment que dans ce cas de figure, Harry serait capable d’envoyer une lettre très salée à sa grand-mère.

 

Plusieurs heures plus tard, quand le train s’arrêta à la gare, les trois garçons descendirent avec leurs valises. Tandis que Ron allait dire au revoir à sa famille, qu’il ne reverrait que dans un mois, et que Neville rejoignait sa tutrice, qui sembla à nouveau lui passer un savon, Harry quitta le quai pour aller attendre Ron dans la partie moldue de la gare.

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