Vers un Nouveau Monde

Chapitre 11 : La Pierre Philosphale

4143 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 02/11/2022 20:41

Il disparut avec ses valises et refit son apparition dans un coin isolé du quai 9 ¾, la où il était sûr que personne ne pourrait le voir. 

 

Il quitta sa cachette et monta dans le train, dont il attendit ensuite le départ. Le trajet se passa sans incidents majeurs. Aucun « indésirable » ne pénétra dans son compartiment. Il avait hâte de retrouver ses deux amis pour leur raconter ses vacances, et savoir s’ils avaient avancé dans leurs recherches sur Nicolas Flamel. Profitant d’être seul et au calme, il sortit un livre de sa valise et s’y plongea. 

 

Il ne vit pas le temps passer et au moment d’enfiler son uniforme, il avait l’impression que le train n’était parti que depuis quelques minutes. Il rangea son livre et se changea puis attendit l’annonce de l’arrivée du train en gare. 

 

Lorsque l’engin commença à ralentir, il se colla à la fenêtre pour essayer de voir si ses amis l’attendaient sur le quai. Il ne les vit pas mais sortit dans le couloir avec sa valise quand le contrôleur le demanda. Le train était à peine arrivé qu’il en descendait avec ses bagage. Un cri le fit se retourner : 

 

- HARRY !

 

Visiblement, les deux autres étaient venus le chercher. Il les rejoignit : 

 

- Salut les gars !

 

Les trois amis regagnèrent l’intérieur du château tout en profitant de leurs retrouvailles. Harry se promit de leur raconter ses vacances en détail aussitôt qu’ils auraient trouvé un endroit pour parler tranquillement. Il passa d’abord dans son dortoir afin d’y ranger ses affaires, puis les trois garçons partirent en quête d’une salle où ils pourraient discuter à l’abri des oreilles indiscrètes. 

 

Alors qu’ils commençaient à désespérer, étant arrivés au septième étage sans trouver satisfaction, ils passèrent devant une porte qu’ils étaient sûrs de n’avoir encore jamais vue. Ils n’eurent besoin que d’un échange de regards pour se décider à y entrer et se stoppèrent net à l'entrée. Harry n’avait jamais cru en l’existence d’un dieu mais ce qu’ils venaient de trouver avait des airs de paradis. La pièce était spacieuse et composée de plusieurs poufs et canapés disposés autour d’une grande table où trônaient plusieurs pichets de jus de citrouille, des assiettes remplies à ras bord de gâteaux, viennoiseries et autres et des pots en verres contenant des bonbon, sorciers et moldus confondus. 

 

Ils se servirent de grands verres de jus, se mirent à l’aise et chacun piocha dans ce qu’il préférait en terme de gâteaux et de sucreries. Harry en profita pour découvrir de nouvelles sortes de confiseries sorcières, notamment les Dragées Surprises de Bertie Crochu. Il recracha aussitôt la première qu’il prit, dont le goût lui évoqua celui du vomi. Ron, hilare, lui expliqua alors que la particularité de ces dragées était que le goût était totalement aléatoire. Impossible de prévoir sur quoi on allait tomber sans y goûter. Le garçon aux cheveux noirs pesta qu’ils auraient quand même pu le prévenir, ce à quoi Neville, lui aussi mort de rire, répliqua : 

 

- Non, sinon c’est pas drôle. 

 

Harry, qui savait qu’il n’aurait jamais osé répliquer de cette façon quelques mois plus tôt, fut ravi que le jeune garçon ait gagné en assurance depuis leur rencontre mais un peu moins que la première démonstration se fasse à ses dépends. C’était toutefois mieux que rien, et il n’allait certainement pas se plaindre d’avoir permis à l’un de ses meilleurs amis de prendre confiance en lui. 

 

Il but plusieurs gorgées pour faire passer le goût et se jura intérieurement de ne plus jamais y toucher puis s’adressa aux deux autres : 

 

- Il faut que je vous raconte mes vacances mais avant je voudrais savoir… Vous avez avancé dans vos recherches sur Flamel ? 

 

Ron secoua négativement la tête et Neville, lui, acquiesça : 

 

- Comme on ne trouvait rien à Poudlard, j’ai eu l’idée de demander à Grand-mère. 

 

Les deux autres demandèrent simultanément :

 

- Et ? 

 

Le fils Londubat continua : 

 

- Je lui ai expliqué que le professeur Binns nous avait demandé de faire des recherches sur Nicolas Flamel et que je n'avais rien trouvé à Poudlard. Je lui ai demandé qui il était. Elle m'a dit que c’était un grand ami de Dumbledore, et qu’il était principalement connu pour avoir découvert, conjointement à notre directeur, les propriétés du sang de dragon mais aussi pour avoir été la seule personne au monde à avoir réussi à fabriquer… La Pierre Philosophale. 

 

Harry réfléchit. La pierre philosophale… Il était sûr d’avoir déjà entendu ce nom quelque part, mais où ? Peut-être dans un des livres de son parrain ? Il faudrait qu’il lui pose la question aux prochaines vacances. 

 

Une fois ce point éclairci, Ron lui demanda, curieux : 

 

- Et tes vacances alors ? Tu nous les racontes ?

 

Harry acquiesça et se lança dans le récit de ses vacances, à commencer par la visite de Fumseck et ce qui en avait découlé. Ses deux amis demandèrent à voir le tatouage et il tira sur le col de son uniforme pour le leur montrer. Ils furent impressionnés qu’un si jeune sorcier ait réussi à obtenir un familier aussi puissant qu’un Phœnix. Harry ne comprit pas pourquoi et Neville lui expliqua que c’était très rare qu’une créature magique se lie aussi étroitement avec un sorcier. La plupart d’entre elles ne voyaient pas les humains d’un très bon œil, ajouta le rouquin, parce que les sorciers anglais avaient tendance à les rabaisser et à sous-estimer leur intelligence, pourtant parfois - souvent, même - supérieure à celle des Hommes. En effet, rares étaient les sorciers assez ouverts d’esprit pour considérer les êtres magiques comme leurs égaux. 

 

Une fois cette parenthèse terminée, Harry enchaîna sur la journée passée avec son ami d’enfance, Monkey D. Dragon, ainsi que la promesse qu’ils s’étaient faits d’aller se faire tatouer une fois majeurs. Il lui revint en mémoire qu’il avait complètement oublié de parler de son tatouage à son père. Il se promit de le faire la prochaine fois qu’il le verrait. 

 

Ils revinrent ensuite sur la pierre philosophale. Harry se demandait quel était le rapport entre cette pierre et les liens qui unissaient leur directeur d’école à son créateur et posa la question à ses deux amis. Ce fut Neville qui apporta la solution : 

 

- Grand-mère a dit que Dumbledore et Flamel sont des amis très proches. De plus, tout comme Gringotts, Poudlard est connu pour être l’un des lieux les plus sécurisés d’Angleterre. Si vous deviez confier la protection de votre création la plus précieuse à un ami proche, ne serait-il pas avantageux que l’ami en question dirige une école réputée pour sa sécurité ? 

 

Harry répondit : 

 

- Évidemment !

 

Les trois amis s’exclamèrent simultanément : 

 

- La pierre est à Poudlard ! 

 

Tout à leur discussion, ils ne virent pas le temps passer. Ce ne fut que lorsque leurs estomacs se manifestèrent qu’ils se rendirent compte qu’ils avaient loupé le dîner. 

 

Ron exprima à voix haute ce qu’ils pensaient tous les trois : 

 

- Génial ! Comment on fait pour manger maintenant ?

 

À peine eut-il fini sa question qu’une porte apparut. Sans se poser plus de questions - ils avaient trop faim pour cela - ils la poussèrent et s’y engagèrent. Après quelques minutes de marche, ils débouchèrent sur une pièce beaucoup plus spacieuse que celle qu’ils venaient de quitter, qui leur avait pourtant déjà parue énorme. Cinq grandes tables, comme celles sur lesquelles ils mangeaient, étaient installées au milieu et recouvertes de victuailles. Sur une sixième, à l’écart, étaient posés des jerrycans remplis de toutes sortes de boissons moldues et sorcières. Au milieu de tout cela, de minuscules créatures s’agitaient. Harry n’en n’avaient encore jamais vues de telles, lui qui pensait pourtant avoir vu ce que le monde avait de plus étrange. 

 

L’un de ses voisins se racla la gorge, attirant l’attention générale sur eux. Aussitôt, une armée de ces étranges créatures fondit sur eux. Harry se mit en position de défense, pensant qu’ils allaient les attaquer, mais il n’en fut rien. Au lieu de ça, l’une d’elles leur demanda ce qu’ils pouvaient faire pour « les jeunes maîtres », dans une attitude indéniablement soumise qui révolta le garçon. En le voyant serrer les mâchoires et les poings, Neville s’inquiéta tandis que Ron demandait gentiment aux nouveaux venus s’ils pouvaient avoir à manger : 

 

- Ça va Harry ? 

 

Il acquiesça, pas sûr de pouvoir parler sans s’énerver. La vérité était que le fils adoptif de Gol D. Roger avait l’esclavage en horreur, ayant grandi en tant qu’ennemi du gouvernement dans un monde régit par la noblesse. Depuis que son ami lui avait parlé de la rencontre faite dans la ville de Goa, il commençait à comprendre ce que voulait dire Dragon quand il lui disait que le monde était pourri et ce qu’il venait de voir ne faisait que renforcer cela, pensa-t-il tout en avalant ce qu’on avait posé devant lui. D’accord, il voulait améliorer leur condition. Mais il faudrais être idiot pour penser qu’un simple élève en avait la capacité, et il ne comptait pas se priver de nourriture simplement parce que les sorciers étaient arriérés. 

 

Une fois leur repas terminé, ils repartirent d’où ils venaient. Lorsqu’ils eurent regagné la salle, Harry se rendit compte qu’ils ne savaient pas comment retourner à leur salle commune. À peine eut-il formulé cette pensée qu’une nouvelle porte apparut. Ils s’y engagèrent à nouveau et celle-ci les mena jusqu’à un couloir proche de leur destination, qu’ils s’empressèrent de rejoindre. 

 

OoooO

 

Au même moment, quelque part dans le Nouveau Monde 

 

L’équipage du futur Roi des pirates faisait route vers une île où ils devaient, entre autre, refaire leurs provisions lorsque celui qui était posté à la vigie ce jour là poussa un cri : 

 

- NAVIRE EN APPROCHE ! 

 

Ce fut aussitôt le brans le bas de combat. Tous s’activèrent, tandis que le donneur d’alerte rejoignait son capitaine pour l’informer de la nature du bateau approchant : 

 

- C’est un navire de la Marine, Cap’taine. 

 

Le D. acquiesça et marmonna : 

 

- Avec un peu de chance, ils seront plus intelligents que ceux du Paradis.

 

L’homme au chapeau de paille était ravi à l’idée d’avoir un peu d’action. Rien de tel que de dégommer du Marine pour se remonter le moral après le départ de Harry, le matin même. Une voix se fit entendre derrière lui une fois le matelot parti : 

 

- Si j’étais toi, Roger, je ne compterais pas trop là-dessus. 

 

Le pirate se tourna vers son second et meilleur ami, Silvers Rayleigh, et l’interrogea : 

 

- Pourquoi Ray ? 

 

- Parce que comme à chaque fois, ils vont être assez idiots pour oser nous aborder. Et comme à chaque fois, ils vont repartir la queue entre les jambes. 

 

La suite lui donna raison. Une petite dizaines de minutes plus tard, l’équipage reprenait sa route comme si de rien n’était. Ils accostèrent sur l’île et tandis qu’une partie de l’équipage descendait chercher ce dont ils avaient besoin, quelques-uns restèrent sur le bateau afin de le surveiller. Le capitaine et son second, quand à eux, allèrent en ville pour essayer de se renseigner sur la situation de l’île. Si elle était paisible ou non, pour commencer. Heureusement, ils n’apprirent rien d’alarmant. D’après les habitants qu’ils avaient interrogés, l’endroit était suffisamment à l’écart pour que personne ne vienne les embêter. 

 

Ils repartirent quelques jours plus tard, lorsqu’ils eurent tout ce dont ils avaient besoin. Les habitants de l’île les saluèrent lorsqu’ils partirent, et leur souhaitèrent bonne chance pour la suite de leur voyage. Roger alla s’allonger dans sa cabine afin de se reposer après ces quelques jours à terre. Il eut à peine le temps de fermer les yeux que la porte s’ouvrît à la volée sur un membre de l’équipage. L’homme soupira et se redressa puis demanda : 

 

- Allons bon… Qu’est ce qu’il se passe ? 

 

- Une lettre pour vous, capitaine ! 

 

Le brun se leva pour aller récupérer l’enveloppe qu’il lui apportait. Il la décacheta et son visage s’éclaira en reconnaissant l’écriture de son garçon. Il envoya quelqu’un chercher Rayleigh tandis qu’il dépliait la lettre. Il allait commencer sa lecture lorsqu’il décida qu’il valait mieux attendre son ami. Il savait que le blond - dont les cheveux commençaient d’ailleurs à tirer sur le gris - lui en voudrait à mort s’il lisait la lettre de leur protégé sans lui. Sa patience, assez mince, commençait à atteindre ses limites lorsque la porte s’ouvrît sur celui que la Marine appelait, depuis peu,« le Seigneur des Ténèbres ». Celui-ci allait lui demander ce qu’il se passait, lorsqu’il remarque le morceau de papier - légèrement froissé - qu’il avait dans les mains. Il alla s’asseoir à côté de lui en comprenant de quoi il s’agissait et demanda à son voisin : 

 

- On la lit ensemble ? 

 

Ce à quoi l’autre répondit :

 

- Pourquoi tu crois que je t’ai attendu ?

 

Ils tirent puis se concentrèrent sur la lettre :

 

Salut p’pa ! Et Rayleigh, s’il est avec toi !

 

Je pensais pas avoir à t’écrire aussi tôt après la rentrée, mais il s’est passé pas mal de choses dont je pense que tu voudrais être mis au courant. 

 

Les deux amis échangèrent un regard inquiet. Qu’avait-il bien pu se passer pour que Harry juge nécessaire de les contacter, moins d’une semaine après la rentrée, pour une autre raison que de prendre des nouvelles de l’équipage ?

 

Ils eurent la réponse juste après :

 

Le soir de la rentrée, mes amis et moi avons trouvé une salle pour parler sans être entendus. Je leur ai raconté mes vacances, puis nous avons parlé de Nicolas Flamel. Comme nous ne trouvions rien à Poudlard, Neville à demandé à sa grand-mère. D’après elle, Flamel est un ami proche de Dumbledore et est connu pour avoir fabriqué la pierre philosophale. Nous avons déduit que la pierre se trouvait à Poudlard, ce qui pourrait expliquer la présence du chien à trois têtes. 

 

Quel chien à trois têtes ? se demanda Roger. Il se tourna vers son voisin et celui-ci haussa les épaules. Autant le capitaine avait mauvaise mémoire, autant il savait que Rayleigh n’aurait jamais oublié une info pareille. Harry ne leur en avait donc pas parlé. Un oubli ? Non, ça ne lui ressemblait pas. Pour ne pas les inquiéter, en revanche, était une réponse plus plausible. 

 

Ils le notèrent dans un coin de leur tête - quoiqu’il serait plus exact de dire que Rayleigh le nota - et ils reprirent leur lecture :

 

Le chien est sur une trappe et nous pensons donc, bien qu’on ait pas pris le risque d’aller le vérifier - Encore heureux, il ne manquerait plus que ça ! S’exclamèrent les deux adultes -, que la Pierre se trouve sous la trappe. 

 

Sinon, la rentrée s’est bien passée pour moi. Et vous ? Tout le monde va bien ? Papa n'a causé de crise cardiaque à personne ? - Sale gosse ! rit le concerné

 

PS : Rayleigh, est ce qu’ils parlent de la Pierre Philosophale dans un de tes bouquins ? Je suis sur d’en avoir déjà entendu parler, mais je sais plus où.

 

Je vous aime très fort tous les deux,

 

À bientôt, Harry. 

 

Le duo échangea un regard. Une autre visite à Poudlard s’imposait. Ils se rendirent alors compte qu’ils avaient un problème de taille. Fumseck était leur seul moyen de liaison avec l’Angleterre… et ils ne l’avaient pas sous la main. Comme si leurs pensées avaient été entendues, l’oiseau mythique apparut devant eux. Les deux hommes ne se posèrent pas de questions et s’accrochèrent au phénix, puis lui demandèrent de les emmener à Poudlard. Quelques secondes plus tard, le trio disparaissait pour réapparaître à l’entrée de la Grande Salle.

 

OoooO

 

L’attention de Harry, comme celle de toute l’école, fut attiré par une lueur orangée. Il poussa un soupir en reconnaissant les deux hommes qui accompagnaient Fumseck. Comme s’ils avaient lu dans ses pensées les deux nouveaux arrivants se tournèrent vers lui et agitèrent la main avec de grands sourires béats - en souriant comme des idiots, dirait Harry si on lui posait la question -. Le garçon eut, comme lors de leur dernière visite, une furieuse envie de se cacher sous la table. Il se détendit en sentant ses deux amis poser chacun une main sur ses épaules. 

 

À l’autre bout de la pièce, les deux adultes remercièrent leur moyen de transport et traversèrent la salle. En les voyant arriver, Dumbledore comprit qu’il ne s’en sortirait pas aussi bien que la première fois. Le brun s’arrêta devant lui et lorsqu’il prit la parole, sa voix, bien que glaciale et tranchante, était si calme que cela inquiéta tous ceux qui le connaissaient : 

 

- Dumbledore… J’espère que vous avez une excellente explication à la présence d’un chien à trois têtes dans une école remplie d’enfants ? 

 

- L’accès au couloir est interdit sous peine de mourir dans d’atroces souffrances.

 

- Et avez vous déjà vu une mise en garde de ce genre réfréner la curiosité et le goût de l’interdît qu’on naturellement les enfants ?

 

Le directeur fut bien obligé d’admettre que non et baissa les yeux, apparemment penaud. Foutu père trop protecteur, pensa le vieux sorcier. 

 

Le pirate en vint à l’autre raison de leur visite : 

 

- J’ai également eut vent de la présence dans votre école de quelque chose qui n’avait rien à y faire. 

 

- Je ne vois pas de quoi vous parlez. 

 

Le plus jeune sentit que sa colère était sur le point d’exploser mais décida de laisser une dernière chance au vieil homme : 

 

- Vraiment ? 

 

- Évidemment. Me prenez-vous pour un menteur ?

 

Oui, pensa le pirate. Il ajouta à voix haute : 

 

- Répondez simplement à ma question. Cachez-vous, oui ou non, la Pierre Philosophale dans cette école ? 

 

- Bien sûr que non ! Protesta le directeur. 

 

Cette fois, l’autre ne put se retenir et envoya son poing en direction du visage du directeur. Étrangement, contrairement à la première fois, son ami ne fit rien pour le retenir, tout aussi furieux des mensonges du directeur, et le poing atteignit sa cible sans encombre, brisant le nez de Dumbledore. Le silence tomba sur la salle. Tout le monde était scandalisé. C’était la première fois qu’ils voyaient quelqu’un - qui plus est un moldu - oser frapper le vieux sorcier. L’infirmière se précipita pour le soigner et posa un regard glacial sur les deux intrus. Lorsqu’elle pris la parole, sa voix tremblait de fureur et d’indignation : 

 

- Non mais ça va pas !? Qu’est ce qui vous est passé par la tête !? Comment… Comment avez-vous osé frapper un vieil homme !? 

 

Pour le coup, le coupable ne sut quoi dire, se sachant en tort, et préféra battre en retraite.

 

Le professeur McGonagall fut la première à reprendre ses esprits et s’approcha des deux amis. Elle leur dit, la voix tremblante de fureur : 

 

- Écoutez, messieurs… Je pense qu’il serait mieux pour tout le monde que vous rentriez chez vous et que vous ne reveniez pas avant la fin de l’année scolaire. 

 

Puis, en s’adressant au phénix : 

 

- Fumseck, peux-tu les ramener chez eux s’il te plaît ? 

 

L’oiseau mythique poussa une trille joyeuse que la directrice adjointe interpréta comme un signe d’acceptation, puisqu’il s’exécuta ensuite. La directrice de Gryffondor se dirigea vers la table de ladite maison et se planta devant Harry. L’élève leva la tête vers elle et l’interrogea, inquiet : 

 

- Professeur ? Qu’est ce qu’il se passe ? 

 

- Mr Gold… Cela ne me pose pas de problème que vous avertissiez votre père de ce qu’il se passe à l’école, c’est votre choix. Mais la prochaine fois que vous lui dites quelque chose que vous pensez susceptible de le mettre en colère, précisez lui bien que ce n’est pas la peine de venir passer ses nerfs sur notre directeur. 

 

Harry promit de faire passer le message. 

 

Elle sembla réfléchir puis ajouta : 

 

- Gold ? 

 

- Oui, professeur ? 

 

- Je ne sais pas pourquoi, et ça ne me regarde pas, mais il me semble que vous êtes proche de Fumseck. 

 

- Oui, professeur. 

 

- Bien. Alors la prochaine fois dites lui bien de refuser d’emmener votre père. 

 

- Oui, professeur. 

 

Après cela, les choses revinrent à la normale. Alors que Malefoy les avaient laissés en paix depuis le piège qu’ils lui avaient tendu, et que Harry espérait ne plus avoir à faire à lui, il revint à la charge après la visite du père de son ennemi : 

 

- Eh ! Potter !

 

Harry, sachant que le professeur McGonagall l’avait à l’œil, ignora superbement l’indésirable. Ses amis et lui se rendaient dans la salle qu’ils avaient trouvé à la rentrée. Arrivés au septième étage, ils se retournèrent et constatèrent avec soulagement qu’ils avaient semé l’intrus, qui n’avait pourtant cessé d’interpeller Harry. Les deux autres le chambrèrent en disant qu’il avait une touche avec Malefoy, ce à quoi il répliqua : 

 

- Au secours… J’espère pas… 

 

Ils entrèrent dans la salle, qui était devenue leur QG pour les fois où ils voulaient parler sans être entendus. Et ce jour-là ne fit pas exception. Ils entrèrent tout de suite dans le vif du sujet : la Pierre Philosophale. Ils décidèrent de descendre sous la trappe, afin de confirmer leurs soupçons quand a l’emplacement de ladite Pierre.

Laisser un commentaire ?