Vers un Nouveau Monde

Chapitre 10 : Retrouvailles

2144 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 02/11/2022 12:41

Le phénix repartit et Harry inspira profondément l’air iodé qui l’entourait, heureux d’être rentré chez lui. 

 

La première chose qu’il fit après le départ de Fumseck fut d’aller poser ses affaires dans sa cabine, puis il alla toquer à la porte de celle de son père. Une voix, qu’il n’avait plus entendu depuis Halloween, se fit entendre : 

 

- Entrez ! 

 

Il s’exécuta et se racla la gorge pour signaler sa présence. L’adulte se retourna et son visage s’illumina en reconnaissant son visiteur : 

 

- Harry ! Quand es-tu rentré ? 

 

- À l’instant, je viens d’aller poser ma valise dans ma cabine. 

 

- Bien. Allez, viens donc raconter à ton vieux père ce qu’il s’est passé depuis mon passage à Poudlard. 

 

Harry ne se fit pas prier et, reprenant un vieux rituel de son enfance, alla s’asseoir sur les genoux de son père pour lui raconter les derniers événements à Poudlard. Il en profita pour lui demander si ses amis pourraient venir passer une partie des vacances d’été avec eux, ce que l’adulte accepta avec la plus grande joie, à la condition toutefois que Rayleigh donne également son accord. Harry poursuivit : 

 

- Papa ? 

 

- Oui mon grand ? 

 

- Est ce que je pourrais voir Dragon pendant les vacances ? S’il te plaît ? Dit-il en accentuant sa demande d’un regard implorant. 

 

Roger soupira… Son fils savait pertinemment qu’il était incapable de résister à ce regard. Il acquiesça avec un sourire. Harry répondit : 

 

- Cool ! Merci p’pa !

 

Et il partit comme un dératé avant que son père ait eu le temps de le prévenir qu’il allait finir par glisser et se faire mal. Harry courut jusqu’à sa cabine et écrivit une lettre pour son ami, disant qu’ils pourraient se voir bien qu’il n’ait pas encore de date. L’idée qu’il verrait bientôt celui qui était comme un frère pour lui l’empêcha de dormir tant il était excité et le lendemain, comme à son habitude, il fut debout à l’aube. 

 

Il eut du mal à se concentrer pendant son entraînement et laissa tomber aussitôt qu’il vit arriver le facteur, auquel il confia sa lettre.

 

En attendant la réponse de son ami, lorsqu’il fut de retour dans sa cabine, Harry se demanda comment il allait pouvoir contacter ses amis de Poudlard pendant les vacances, étant donné qu’ils ne vivaient pas dans le même monde que lui. Il en était à ce stade de ses réflexions quand, à sa grande surprise, Fumseck apparut devant lui. 

 

Il entendit une voix douce et chaleureuse s’exprimer dans sa tête : 

 

Bonjour Harry

 

B… Bonjour. Qui êtes-vous ? 

 

Je crois que tu le sais déjà. 

 

Fumseck ? 

 

Et oui, mon garçon. 

 

Mais … Vous n’êtes pas censé être avec Dumbledore ? 

 

 Tu sais quel est mon objectif premier ? 

 

Euh… Non ?

 

Assister les directeurs de Poudlard dans leurs fonctions. Ça fait 1000 ans que je fais ce boulot, et Dumbledore est le premier qui outrepasse ses fonctions. 

 

Qu’est ce que vous faites là ? 

 

Si je suis venu, c’est parce que j’ai entendu ton appel à l’aide, petit, et que je me suis beaucoup attaché à toi depuis la rentrée. J’ai quelque chose à te proposer. 

 

Quoi ?

 

Est-ce que tu serais d’accord pour que je devienne ton familier ? 

 

Mon quoi ?

 

Harry entendit le phénix soupirer mentalement et se dit que c’était peut-être quelque chose qu’il était déjà censé savoir. Toutefois, Fumseck lui expliqua : 

 

Certains sorciers créent un lien particulier avec un animal ou une créature magique. En échange d’une confiance aveugle des deux côtés, les deux partis s’engagent à se protéger mutuellement. Si tu acceptes, tu auras juste à penser à moi pour que je vienne à toi. Je conserverais la liberté et l’indépendance que j’ai actuellement, ce qui signifie que tu n’auras pas à t’occuper de moi. De mon côté, j'apparaitrais si tu penses à moi et je saurais automatiquement si tu es en danger. Et réciproquement. Le lien renforcera ta magie et la mienne. Une dernière chose… Si tu meurs, je mourrais aussi et l’inverse est vraie également.

 

Si j’accepte… Est ce que ça va faire mal de créer ce lien ?

 

Non. Tu ressentiras seulement une douce chaleur. 

 

Qu’est ce qu’il faut que je fasse ? Pour accepter, je veux dire ? 

 

Pose simplement ta main sur mon cœur, et pense très fort au lien que tu veux créer entre. Ne pense qu’à ça. Si tu pense à autre chose en même temps, le lien sera défectueux

 

Harry s’exécuta et posa sa main là où se trouvait le cœur du phénix et pensa « Je veux créer un lien de familier ». Au bout de quelques secondes, un lien rouge et or parti de l’emplacement de sa main et alla rejoindre son cœur. Il sentait la chaleur du lien le long de son bras mais, même si elle était de plus en plus forte, elle restait douce, comme la chaleur d’un foyer, et il savait instinctivement qu’elle ne pourrait jamais lui faire de mal. 

 

Lorsque le lien disparut, il sentit la chaleur perdurer quelques instants au niveau de son cœur puis disparaître. Il ressentit un léger picotement à ce niveau là pendant quelques jours mais n’en parla pas.

 

Ce ne fut que le soir même, en prenant sa douche, qu’il se rendit compte qu’il avait désormais un phénix tatoué sur la poitrine.

 

Au dîner, il fêta son anniversaire en famille. Il fut ravi de son cadeau : son père et Rayleigh s’étaient cotisés pour lui offrir un nouveau fourreau pour son sabre, l’ancien, qu’il avait depuis trois ans, étant abimé à force d’être utilisé. Il lui avaient également offert de quoi entretenir son sabre. Harry les remercia chaudement et la soirée se termina dans les rires. 

 

Le lendemain matin, après son entraînement quotidien, il appela Fumseck et lui donna les lettres à envoyer à ses amis. 

 

Quelques jours plus tard, le phénix revint avec les réponses à ses lettres. Dragon lui proposait qu’ils se rencontrent au début de la semaine suivante et passent la journée ensemble. Ron disait que ses parents étaient d’accord, à condition qu’il vienne passer le mois de juillet chez eux - ses parents tenaient absolument à le rencontrer - et Neville que, comme il s’y attendait, sa grand-mère avait catégoriquement refusé qu’il passe un mois au milieu de hors la loi. D’après ce qu’il disait dans sa lettre, elle pensait qu’ils auraient une mauvaise influence sur lui. Dans sa lettre, il expliquait qu’il avait eu beau lui dire que c'était justement grâce à son influence qu’il avait pu faire remonter ses notes, elle n’avait rien voulu entendre. Harry se dit qu’il faudrait qu’il ait une petite discussion avec la grand-mère de son ami. 

 

Le jour de son rendez-vous avec Dragon, ils accostèrent sur une île au sol recouvert d’herbe. Harry appela Fumseck et lui demanda d’aller chercher son ami. Le phénix acquiesça mentalement et disparut, puis revint peu après avec le fils de Garp.

 

À peine arrivé, celui ci se mit à courir et se jeta dans les bras de son ami : 

 

- Harry ! 

 

Harry répondit à son étreinte et dit : 

 

- Tu peux pas savoir à quel point tu m’as manqué Dray ! 

 

L’autre marmonna quelque chose qui ressemblait à : 

 

- T’ai déjà dit de pas m’appeler comme ça. 

 

À ce moment là, une voix les interpella : 

 

- Les garçons ? 

 

- Oui Rayleigh/monsieur ? Demandèrent respectivement Harry et Dragon. 

 

- On va vous laisser seuls, maintenant. Profitez bien de vos retrouvailles, pas de bêtises, envoyez Fumseck nous chercher si vous avez besoin de quoi que ce soit où si vous avez des ennuis. Et Dragon, appelle-moi par mon prénom s’il te plaît. 

 

- D’accord ! À nouveau, la réponse fut unanime. 

 

Ils regardèrent le parrain de Harry s’éloigner puis lorsqu’ils furent enfin seuls, le plus jeune expliqua à son ami ce qui lui était arrivé le lendemain de son retour et lui précisa : 

 

- Tu es le seul à qui je l’ai dit. 

 

Il lui montra son tatouage. 

 

- Wow t’as de la chance ! Si moi j’avais un tatouage, Maria me tuerait. Et j’ose à peine imaginer ce que me ferait mon père. 

 

Harry proposa : 

 

- Si tu veux on ira s’en faire un tous les deux quand on sera majeurs. Comme ça Maria pourra rien dire, et Garp non plus. 

 

- Ça me va ! Et ton père à toi, il va rien dire quand il verra le tien ? 

 

- Bah… Il est déjà hors la loi, donc on est plus à ça près… Et puis, si je lui explique tout, il dira rien. Assez parlé de moi. Et toi ? Quoi de neuf ? 

 

- Rien de spécial, si ce n’est que je constate par moi même que ce monde est de plus en plus pourri. L’autre jour, j’ai vu un noble vider ses ordures dans le Grey Terminal, sans se préoccuper qu’il y ait des gens qui y vivent. Ça m'a révolté… 

 

- Logique.

 

- … Et quand je le lui ait fait savoir, il m’à dit, je cite « On s’en fiche, c’est la misère du monde. Un de plus, un de moins ? Qui verra la différence. »

 

- Je vois… Il n'a pas intérêt à croiser ma route. C’est quoi son nom ? 

 

- Outlook, d’après ma tante Maria. Elle dit qu’il est plutôt connu en ville. 

 

- Et bien, j’espère qu’il n’aura jamais d’enfants. J’ose à peine imaginer le carnage si ce type venait à se reproduire… 

 

- Alors croisons les doigts pour que ses éventuels gosses ne deviennent pas comme lui. 

 

- Oui ! 

 

Ils passèrent le reste de la matinée à parler de tout et de rien, profitant simplement de pouvoir être ensemble. Le midi, ils rejoignirent l’équipage pour manger et l’après midi fut consacré à l’exploration de la forêt qui bordait le sud de l’île. Harry en profita pour promettre à Dragon de lui présenter ses amis cet été. Enfin… Au moins, l’un d’eux en tout cas puisque, comme il le lui expliqua, la grand-mère de l’autre avait refusé qu’il passe plusieurs semaines sur un bateau pirate. Mais Harry avoua qu’il n’avait pas l’intention de rester les bras croisés et qu’il était prêt à faire évader son ami si nécessaire. Dragon, toujours partant pour l’aider, lui assura qu’il avait tout son soutien. 

 

Lorsque vint le moment où ils durent se séparer pour rentrer chez eux, ils se promirent de se revoir aux prochaines vacances et, évidemment, de continuer leur correspondance épistolaire. Dragon s’accrocha à Fumseck, que Harry avait appelé, puis disparut avec lui. 

 

L’équipage resta quelques jours sur l’île, le temps de faire le plein de provisions, puis reprit la mer. 

 

Il sembla au jeune garçon que les jours qui le séparaient de la rentrée passèrent trop vite et, déjà, il fut temps pour lui de préparer ses affaires pour retourner à Poudlard. 

 

Au matin de la veille de la rentrée, après avoir fait le tour du bateau pour dire au revoir à tout le monde, il appela Fumseck pour lui demander de l’emmener à la gare.

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