Vers un Nouveau Monde

Chapitre 9 : Un nouvel ami

3686 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 31/10/2022 13:35

Le lendemain matin, la vie avait repris son cours normal et dans la grande salle, tout le monde parlait des événements de la veille. Le bruit était tel que personne ne remarqua l'apparition du phénix de Dumbledore et de ses deux passagers.


Ce ne fut que lorsque des pas se firent entendre que toute l'école se tourna vers l'endroit d'où ils semblaient venir. Tandis que Harry se demandait ce que son père et son parrain faisaient à Poudlard, les autres purent assister à une scène plutôt cocasse. L'un des nouveaux venus se dirigeait à grands pas vers la table professorale, tandis que son compagnon tentait tant bien que mal de le retenir.


Finalement, il sembla y renoncer, se contentant de le suivre de près, puisque l'autre reprit son chemin. Il s'arrêta devant le directeur, qui sembla étonné de le voir là :


- Mr Gold ? Qu'est ce que vous faites ici ?


- Vous êtes sérieux Dumbledore ? Mon fils m'annonce qu'un troll s'est introduit dans l'école et vous me demandez ce que je fais ici ?


Le regard de l'homme était tellement glacial que Dumbledore se demanda un instant s'il n'allait pas neiger, puis il se rappela que son interlocuteur était un moldu et qu'il ne risquait pas grand-chose.


Il fut ramené à la réalité lorsque son interlocuteur se mit à hurler, libérant finalement toute sa colère :


- N'ALLEZ PAS ME FAIRE CROIRE QUE VOUS N'AVIEZ AUCUN MOYEN DE SAVOIR QU'IL Y AVAIT UN TROLL DANS VOTRE ÉCOLE ! SANS COMPTER QUE VOUS VOULIEZ RENVOYER LES ÉLÈVES DANS LEURS SALLES COMMUNES ALORS QUE VOUS SAVEZ QUE L'UNE D'ELLE EST DANS LES CACHOTS, LÀ OÙ LE TROLL AVAIT ÉTÉ REPÉRÉ ! N'AVEZ-VOUS DONC AUCUNE NOTION DE SÉCURITÉ, VIEIL HOMME ?


Il leva le poing et allait l'abattre sur le visage du directeur quand une main se referma autour de son poignet. Il se retourna et vit que Rayleigh était intervenu pour l'empêcher de faire quelque chose qui leur aurait attiré pas mal d'ennuis.


Harry, de son côté, avait envie de disparaître sous terre. Il aurait préféré que son père ne fasse pas un scandale devant toute l'école. Alors qu'il pensait qu'il ne pourrait pas être plus gêné, il vit son père lever le poing pour frapper Dumbledore.


Heureusement, Rayleigh intervint à ce moment-là. Si au départ, le garçon avait été étonné de voir débarquer sa famille, il avait vite compris que c'était sa lettre qui avait fait venir son père. Maintenant, il était tellement gêné qu'il n'avait qu'une envie : qu'ils repartent. Il semblerait que quelqu'un ne l'ait pas entendu parce que lorsqu'il fut calmé, l'adulte promena son regard dans la grande salle et se dirigea vers lui dès qu'il l'eut repéré. Rayleigh lui emboîta le pas, impatient de revoir son filleul.


Ledit filleul fixait la table où il était en train de déjeuner comme s'il voulait s'y fondre quand une voix retentit derrière lui :


- Harry, mon chou ! Tu viens dire bonjour à ton papa chéri ?


La seule réponse du plus jeune fut un très long gémissement de désespoir à l'idée de devoir présenter son père à ses amis. Car il connaissait désormais assez l'adulte pour savoir qu'il voudrait rencontrer ceux dont il leur avait parlé dans ses lettres.


Une autre voix se fit entendre :


- Allez Harry, répond lui ou je n'ai pas finit d'en entendre parler. Et puis mon filleul préféré me manque…


L'enfant releva immédiatement la tête et lorsque son regard se posa sur celui qui venait de parler, sa réaction ne se fit pas attendre. Il se leva d'un bond, se retourna et se jeta dans les bras de l'homme en criant :


- TONTON RAYLEIGH ! Et bonjour papa, dit-il avec un sourire jusqu'aux oreilles.


Il resta dans les bras de son parrain encore un moment puis alla dans ceux de son père, qui l'y accueillit avec la plus grande joie. À côté de la place qu'il venait de quitter, Neville et Ron observaient la scène avec un sourire attendri. Bien qu'il connaissait déjà probablement la réponse, il demanda :


- Qu'est-ce que vous faites là ?


- Tu ne croyais quand même pas que j'allais rester là sans bouger quand mon fils de onze ans me dit qu'il y a un troll dans son école ?


- Quand ton père m'a dit qu'il allait à Poudlard, j'ai décidé de l'accompagner parce que tu me manquait. J'ai bien fait visiblement. Sans moi, à l'heure qu'il est, ton directeur d'école aurait un coquart.


Harry manqua de se mettre à rire devant l'image qui lui apparût mentalement, de Dumbledore avec un œil noir et gonflé. Il faut dire que le vieux sorcier était connu pour être très puissant et que peu de gens oseraient aller jusqu'à essayer de le frapper.


L'enfant était sur le point de présenter ses amis aux deux hommes, lorsque la voix de Dumbledore se fit entendre derrière eux :


- Messieurs, il me semble que vous devriez rentrer chez vous. Harry a cours et il ne faudrait pas qu'il soit en retard.


Malgré le ton aimable employé par le vieil homme, les deux amis comprirent qu'ils n'étaient plus les bienvenus et que leur présence ne ferait probablement qu'attirer des ennuis à Harry. Ce fut pourquoi ils se dépêchèrent de rejoindre Fumseck qui était resté à l'entrée de la salle. L'oiseau disparu avec eux et reparti aussitôt qu'il les eut déposés sur le bateau.


Comme à chaque voyage, il attendit quelques jours puis alla sur l'île de Dawn où il récupéra la réponse de Dragon à la lettre de Harry puis repartit à Poudlard.


Ainsi, quelques jours après la visite de son père, durant la première semaine du mois de novembre, Harry vit Fumseck déposer une lettre à côté de lui et disparaître aussitôt. Il attrapa l'enveloppe et résista à l'envie de l'ouvrir de suite, sachant qu'il était exposé à tous les regards.


Il s'attendait également à ce que Malefoy repasse à l'attaque après la visite de son père et ne fut pas déçu. Alors que le blond les laissaient globalement tranquille depuis qu'ils avaient réussi à le faire mettre en retenu - c'est à dire qu'il se contentait de les fusiller du regard lorsqu'ils croisaient son chemin -, dans l'après midi, avant que Harry n'ait eut le temps de lire le courrier que lui avait envoyé son ami, il les intercepta dans un couloir désert et lança :


- Bah alors Potter, on a besoin de son papa pour se défendre ?


Dans la bouche du blond, le mot « papa » sonnait comme une insulte. Harry répliqua :


- Premièrement, Malefoy, je t'ai déjà dit que mon nom était Gold. Ensuite, je suis parfaitement capable de me défendre sans mon père et si nécessaire, je te le prouverais sans problème.


- Ah oui ? Pourtant depuis la rentrée, tu ne fais que parler encore et encore. Je vais finir par penser que tu es une mauviette qui n'a rien dans le…


Le trio ne sut jamais ce qu'allait dire le fils Malefoy, puisque le poing de Harry s'écrasa sur son visage avant qu'il n'ait eu le temps de finir sa phrase. En prévention, Neville et Ron attrapèrent chacun l'un des bras de Harry pour l'empêcher de démolir le blond. Mais cette précaution ne fut pas utile, puisque Harry lâcha simplement :


- Ça fait du bien de se défouler de temps en temps.


Avant de se figer et de s'adresser à eux :


- Il faut qu'on y aille, il y a quelqu'un qui arrive.


Les trois amis partirent sans demander leur reste et la journée se termina sans autre incident. Le soir, Harry pu enfin lire sa lettre, à la lueur de sa baguette allumée :

Salut Harry ! 

Combien de fois je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça ? 


Un certain nombre mais je m'en fiche, pensa le jeune sorcier avant de reprendre sa lecture :


Félicitations pour ta victoire, j'en attendais pas moins de toi ! Pour ton balai, j'espère simplement que tu n'as rien, ou le responsable entendra parler de moi. 


Quant à cette Granger… Elle non plus n'a pas intérêt à croiser ma route. Si ton ami va bien, tant mieux, mais je pense qu'à ta place je n'aurais pas pu dormir de la nuit. 


Un troll ? Dans une école ? Pu…naise. Ta vie est décidément bien plus excitante que la mienne, qui se résume à aller en cours, faire mes devoirs et regarder ma marraine engueuler mon père quand il m'emmène « m'entraîner ».


Il n'a toujours pas compris que je ne deviendrai jamais marine. Je crois que même tante Maria à finit par renoncer à le lui faire intégrer…


Ceux qui disent que je suis têtu n'ont jamais rencontré mon père… Pour le faire changer d'avis quand il a décidé quelque chose, c'est mission impossible. 


Harry se fit la réflexion que Garp ne changerait jamais, sans savoir à quel point il avait raison, et continua :


Si on ne peut pas se voir pour ton anniversaire, je t'enverrai mon cadeau par voie aérienne.


À bientôt j'espère,


Dragon


Quelques jours s'étaient écoulés depuis, et Harry avait confié sa réponse à Fumseck. Lorsque le trio revit Malefoy, celui-ci leur lança un regard de pure haine mais ne s'approcha pas d'eux. Harry pensa que le coup qu'il lui avait donné lui avait remis les idées en place, mais il n'en était rien. Le blond préparait soigneusement sa vengeance. Harry eut rapidement la preuve qu'il les avait dénoncés à son directeur de maison, puisque celui-ci semblait s'être donné pour objectif de faire de leur vie un véritable enfer, ce qui eut pour conséquence une chute brutale de leurs notes de potion - déjà pas très reluisantes.


Toutefois, les trois Gryffondor ne s'attendaient pas à être convoqués par le professeur McGonagall. La directrice adjointe leur demanda de s'asseoir d'un ton calme - trop calme, pensa Harry - et s'adressa à lui :


- Mr Gold, demanda-t-elle d'une voix où pointait une colère difficilement contenue, est-il vrai que vous avez frappé Mr Malefoy ? Il a affirmé au professeur Rogue que vous lui aviez sauté dessus sans raison mais connaissant vos rapports pour le moins… orageux, je tenais à avoir votre version des faits avant de prendre une décision. De plus, je commence à vous connaître et je sais que vous n'êtes pas du genre à vous en prendre à quelqu'un d'autre, encore moins sans raison.


Harry savait qu'il avait peu de chances de passer à côté d'une sanction, mais il était conscient que l'honnêteté était le meilleur moyen qu'il avait de minimiser celle-ci :


- Oui, j'ai frappé Malefoy. Et je sais que ce comportement est inacceptable mais, professeur McGonagall, il m'a encore délibérément appelé par mon nom de naissance et m'a provoqué en insinuant que je n'étais pas capable de me défendre seul et a dit que, je cite, « je ne faisais que parler encore et encore » et que « je n'avais rien dans le... ». Alors, oui, j'ai laissé parler ma colère et je lui ai donné un coup de poing. Mais je me suis tout de suite calmé après ça. Et Neville et Ron ont immédiatement réagi en me retenant par les bras.


- Je vois… J'avais donc raison de penser que votre camarade avait très largement exagéré les faits. Comme vous venez de le dire, ce comportement est inacceptable. Toutefois, je peux comprendre que vous aviez de bonnes raisons de céder à votre colère mais je ne peux pas laisser passer cela. Je me vois contrainte d'enlever 50 points à Gryffondor, et vous serez en retenue tous les samedis matin jusqu'aux vacances de Noël.


- C'est noté, professeur.


Harry se fit la réflexion que certains de ses camarades n'accepteraient pas aussi facilement sa sanction.


- Toutefois… Messieurs Weasley et Londubat…


- Oui professeur ? Demandèrent en chœur les deux enfants


- Pour avoir réagi aussi rapidement, et manifestement tenté d'empêcher la situation d'empirer, je vous donne à chacun 5 points. Mr Gold, je ne vous promets rien mais je vais tenter de faire entendre raison au professeur Rogue, notamment en ce qui concerne sa volonté manifeste de vous faire payer à tous les trois un comportement dont vous seul êtes responsable - oui je suis au courant de ça, Messieurs Thomas et Finnigan sont venus me parler -, mais également pour qu'il comprenne que Mr Malefoy est celui qui à déclenché les hostilités et qu'il doit être sanctionné.


Ils ne surent jamais ce que leur directrice de maison avait dit au professeur Rogue, mais cela avait porté ses fruits car celui-ci se contentait de les ignorer royalement lorsqu'il les avait en cours.


Le soir, au dîner, comme il s'y attendait, Granger vint les voir et commença un discours moralisateur sur pourquoi la violence était quelque chose de mal, qu'il ne fallait pas y succomber… Lorsqu'elle se rendit compte qu'ils ne l'écoutaient pas, elle embraya sur l'importance des points et que s'ils continuaient de leur en faire perdre, Gryffondor ne pourrait jamais gagner la coupe et que ce n'était pas sérieux d'avoir un mois de retenues quelques semaines après la rentrée.


Harry se retenait d'intervenir mais après sa convocation dans le bureau de la directrice adjointe, il estimait plus judicieux de faire profil bas. Alors il se contentait de serrer les poings en attendant qu'elle finisse de leur faire la leçon. Il jeta un coup d'œil à ses amis et vit qu'ils semblaient partager son point de vue.


Heureusement pour eux, leurs camarades de dortoir avaient assisté à la scène et, n'étant pas dans le collimateur de leurs professeurs, Dean jugea préférable d'intervenir :


- Tu vas les lâcher, Granger ? On a bien compris que tu n'as pas aimé que Harry nous fasse perdre des points, maintenant ça suffit.


Étonnamment, alors qu'ils pensaient tous les quatre qu'elle allait protester, elle retourna à sa place sans faire d'histoires. Juste après cela, Harry reçut un message du professeur McGonagall disant que ses retenues auraient lieu avec le garde-chasse et qu'il avait donc rendez-vous avec celui-ci, devant sa cabane, le samedi suivant à 9h.


Ce fut ainsi que, quelques jours plus tard, le jeune Gryffondor rencontra Hagrid.

Malgré sa très haute taille, l'homme lui fit immédiatement bonne impression et il sembla que ce soit réciproque, puisqu'il se montra d'emblée extrêmement chaleureux avec lui.


L'adulte lui expliqua que ses retenues consisteraient principalement à l'aider à s'occuper des créatures dont il avait la charge. La matinée se déroula tranquillement car, comme Harry le découvrit rapidement, aider Hagrid signifiait surtout nourrir les plus inoffensives d'entre elles. Ce jour-là, il apprit beaucoup de choses sur le gardien des clés de Poudlard, notamment qu'il avait toujours rêvé d'avoir un dragon et que le chien à trois têtes du troisième étage - qui s'appelait apparemment Touffu - lui appartenait. Il découvrirait également bientôt que Hagrid avait l'alcool très bavard.


À la fin de sa première retenue, Harry s'était fait un ami du demi-géant, qui insista pour le raccompagner jusqu'à sa salle commune - au cas où, dit-il -. Avant de le laisser, Hagrid lui posa une question :


- Dis moi Harry… Que dirais-tu de venir boire le thé chez moi demain après-midi ?


- Ce serait un plaisir d'accepter votre invitation, monsieur. Est-ce que Neville et Ron peuvent m'accompagner ? demanda l'enfant d'une voix hésitante.


Hagrid répondit avec un sourire :


- Évidemment, tes amis sont les bienvenus ! Et maintenant je vais te laisser aller les retrouver, je suis sur que tu dois avoir des tas de choses à leur raconter. Allez, file, dit-il avant de partir en lui faisant un signe de la main.


Harry y répondit puis donna le mot de passe et rejoignit ses amis. Comme l'avait supposé Hagrid, il leur raconta sa retenue dans les moindres détails puis leur fit ensuite part de la proposition du garde chasse :


- Il me propose de venir boire le thé chez lui demain après-midi, et il dit que vous êtes les bienvenus.


Les deux autres acceptèrent sans problème et ainsi, le dimanche après-midi, après une matinée tranquille, les trois amis traversèrent le parc pour aller jusqu'à la cabane où vivait le gardien de Poudlard. Harry toqua à la porte et une voix bourrue mais amicale se fit entendre :


- Entrez les enfants !


Harry ouvrit la porte, qui grinça, et ils pénétrèrent le lieu de vie de l'homme. À peine furent-ils entrés qu'un molosse vint leur faire la fête.


Hagrid le rappela immédiatement et s'excusa :


- Crockdur ! Au pied ! Je suis désolé, il n'a pas l'habitude de voir du monde.


Le chien retourna s'allonger aux pieds de son maître. Harry fit les présentations, puis le propriétaire des lieux leur servit des tasses de thé adaptées à sa taille, c'est à dire plus proches d'un seau que de véritables tasses, ainsi qu'une assiette de biscuits. Dont les enfants découvrirent bientôt qu'ils étaient aussi comestibles que du béton armé - en plus d'en avoir la consistance et la solidité -.


Tandis que les enfants peinaient à avaler leurs tasses, Hagrid les enchaînait - les tasses, pas les enfants - et ils ne tardèrent pas à découvrir que les siennes contenaient autre chose que du thé. Ce fut également à ce moment là qu'ils purent constater par eux même que Hagrid avait tendance à beaucoup parler lorsqu'il avait bu, puisqu'il leur parla de Nicolas Flamel et de ce qu'il avait confié à Dumbledore, le tout entrecoupé de « j'aurais pas dû dire ça ».


Lorsqu'en fin d'après-midi, les enfants regagnèrent le château, ils en avaient beaucoup appris, alors qu'à l'origine, ils étaient juste venus prendre le thé chez le nouvel ami de Harry. Ils étaient également déterminés à découvrir qui était Nicolas Flamel et quels étaient ses liens exacts avec Dumbledore.


Leurs recherches n'avançaient pas et ils ne virent pas le temps défiler si bien que quelques semaines plus tard, Harry fut surpris de voir Fumseck déposer deux lettres à côté de l'assiette qui contenait son petit déjeuner. Il donna un morceau de bacon au phénix, qui repartit aussitôt. Un coup d'œil au journal que lisait son voisin lui apprit qu'on était le 6 décembre. Il eut envie de se cogner la tête contre la table lorsqu'il réalisa qu'il n'avait pas vu approcher le jour où il fêtait habituellement son anniversaire. La raison de la présence des lettres apportées par Fumseck lui parut alors évidente.


Il déchira la première enveloppe, où il avait reconnu l'écriture de son père :


Bonjour mon grand !


Ton parrain et moi, ainsi que tout le reste de l'équipage, te souhaitons un très joyeux onzième anniversaire ! Déjà sept ans que tu es avec nous, que le temps passe vite…


Ton cadeau t'attend à la maison, on se voit donc très bientôt. 


Ton papa qui t'aime très fort - et ton parrain qui t'aime fort aussi -.


Harry sourit en lisant la lettre et la rangea avant de passer à la suivante, qu'il savait venir de son meilleur ami :


Salut Harry !


Pour commencer, joyeux anniversaire ! 

Ensuite, comme je te l'ai dit dans ma dernière lettre, j'espère qu'on pourra se voir pendant les vacances. Tante Maria m'a aidé à choisir ton cadeau, j'espère que tu l'aimeras. Sinon, je te l'enverrai par colis. Préviens moi dès que tu sauras. 


Tu m'as dit dans ta dernière lettre que ton père était venu à Poudlard engueuler le directeur en direct… La chance, moi aussi j'aimerais bien voir à quoi ressemble ton école. Tu crois que je pourrais t'accompagner à la gare pour ta prochaine rentrée ? 


Avec toute mon amitié,


Dragon


Pour une fois, sachant que les vacances approchaient, Harry ne répondit pas aux lettres. Lorsque, durant la semaine suivante, le professeur McGonagall passa dans les classes pour faire la liste des élèves qui restaient à l'école pour les vacances, il ne s'y inscrit pas.


Le matin du jour où les élèves devaient rentrer chez eux pour les vacances, juste avant le début des cours, Harry réunit Neville et Ron pour leur dire que puisqu'il rentrait pour les vacances, ce serait à eux de poursuivre leurs recherches sur Flamel, étant donné qu'il n'aurait pas accès à des documents issus du monde magique. Il leur promit toutefois de leur raconter ses vacances dans les moindres détails, et nota intérieurement de demander à son père si ses amis pourraient venir passer une partie des grandes vacances chez eux. Ron lui avait promis de demander à ses parents s'ils étaient d'accord et Neville avait dit qu'il demanderait à sa grand-mère, mais qu'il avait peu d'espoir d'obtenir une réponse positive.


La journée se passa sans accroc et le soir venu, les trois amis se rejoignirent dans le hall, où Fumseck attendait déjà le jeune garçon. Ils se dirent au revoir, puis l'enfant, ses bagages à ses pieds, passa un bras autour du phénix. Dans une gerbe de flammes, l'oiseau mythique disparut avec son passager et les affaires de celui-ci pour réapparaître sur le pont d'un bateau qu'il commençait à bien connaître.


Le phénix repartit et Harry inspira profondément l'air iodé qui l'entourait, heureux d'être rentré chez lui.

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