Vers un Nouveau Monde

Chapitre 8 : Frayeur a Halloween

2842 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 30/10/2022 12:00

Durant les semaines qui suivirent la découverte de l'existence du chien à trois têtes, les trois amis reléguèrent l'animal dans un coin de leur tête, espérant secrètement ne plus jamais avoir à y repenser. Ils eurent également la joie de voir que Malefoy était hors de lui tandis qu'il ne pouvait rien faire contre ceux qu'il estimait responsables de ses ennuis, puisqu'il n'avait pas de preuves.


Harry continuait d'entretenir une correspondance régulière avec sa famille - et Dragon, évidemment -, les tenant au courant de ce qui se passait à Poudlard. Ce fut ainsi qu'il reçut une lettre mêlant inquiétude et félicitations de la part de son père lorsqu'il lui avait annoncé qu'il avait intégré l'équipe de Gryffondor, et dans quelles circonstances. Pour l'occasion, le professeur McGonagall lui offrit son premier balai : un nimbus 2000, le dernier sorti. L'adulte lui avait souhaité bonne chance pour son premier match, qui devait avoir lieu le dernier jour d'octobre, et lui avait recommandé la plus grande prudence. Harry, qui n'avait pas l'intention de finir à l'infirmerie dès le début de l'année, aurait appliqué ce conseil même si son père ne le lui avait pas donné.


Autre événement notable, durant les premiers jours du mois d'octobre, Neville, qui avait gagné en confiance en lui depuis qu'il fréquentait le jeune pirate, aborda Harry et lui demanda s'il acceptait qu'il se joigne également à ses entraînements. Le garçon avait bien évidemment accepté et depuis, le trio s'entraînait tous les matins.


Le matin d'Halloween, Harry essayait de toutes ses forces de ne pas penser au fait que dans quelques heures, il jouerait son premier match de Quidditch. Alors qu'il attendait avec Dubois, le capitaine de l'équipe, il s'efforça d'ignorer le plus âgé lorsqu'il lui raconta comment s'était passé son propre premier match, d'autant plus qu'il avait un mauvais pressentiment.


Le match avait commencé depuis quelques minutes et le jeune garçon s'était écarté des autres joueurs pour tenter de repérer le vif d'or. Ce serait mentir que de dire qu'il n'avait pas envisagé de le repérer à l'aide du haki, mais il avait finalement décidé de laisser toutes ses chances à son adversaire, tout en sachant pertinemment qu'à sa place, ce dernier n'aurait pas eu autant de scrupules.


Au moment où il repéra le vif d'or, son balai se mit à bouger dans tous les sens, comme s'il était soudainement devenu fou. Dans un réflexe plus ou moins contrôlé, le garçon activa son haki de l'observation afin de déterminer d'où venait l'attaque et, si possible, de qui. En même temps, dans les gradins, Neville et Ron cherchaient également l'origine de la perte de contrôle du balai de leur ami. Alors que Harry identifiait le professeur Quirrell comme étant celui qui avait lancé un sort à son balai, les deux autres virent que les lèvres du professeur Rogue bougeaient très vite.


Fréquenter Harry pendant près de deux mois leur avait appris à ne pas sauter aux conclusions, aussi se contentèrent-ils de parer au plus urgent : ils devaient sauver leur ami. Ils savaient tous les deux, de part l'éducation magique reçue dans leur enfance, que jeter un sort nécessite de maintenir un contact visuel avec la cible. Ils ne réfléchirent pas avant de quitter leur place pour aller attirer ailleurs l'attention du directeur de Serpentard. En passant, ils bousculèrent le professeur Quirrell. Les deux garçons continuèrent leur progression jusqu'à la place qu'occupait le maître des potions puis, cachés derrière un siège inoccupé, ils mirent discrètement le feu à sa robe avant de repartir comme ils étaient venus.


Au moment où le professeur de défense perdit l'équilibre, Harry reprit le contrôle de son balai. Il ne chercha pas plus loin et reparti à la poursuite du vif d'or après avoir désactivé son haki. La petite balle en avait profité pour s'enfuir. Il ne mit cependant pas longtemps à retrouver sa trace et s'élança aussitôt. Du coin de l'œil, il perçut la présence de l'attrapeur adverse qui le talonnait. Il accéléra de toute la puissance de son balai et tendit le bras. Quelques minutes plus tard, sa main se referma sur la balle, scellant la victoire de Gryffondor par 240 à 100.


Les cours du matin ayant été annulés pour cause de match, les Gryffondor eurent tout le temps de fêter leur victoire avant de devoir reprendre le chemin des salles de classe. La journée se déroula sans événement particulier, du moins jusqu'à la dernière heure de cours.


Ils étaient en cours de sortilège et le professeur Flitwick leur apprenait le sortilège de lévitation - Wingardium Leviosa -. Harry faisait équipe avec Dean Thomas, l'un de ses camarades de dortoir, et derrière eux, Neville et Ron s'entraidaient tant bien que mal. Tout aurait pu très bien se passer si Granger - que Harry avait fini par détester au cours des deux derniers mois - n'avait pas décidé de s'en mêler. De sa voix hautaine, la jeune fille signala aux deux garçons, qui ne lui avaient rien demandé, qu'ils s'y prenaient mal et entreprit de leur dire comment lancer le sort. Les deux garçons serrèrent les dents le temps qu'elle finissent son monologue, puis reprirent leurs tentatives. Ils finirent pas obtenir un résultat, certes pas aussi impressionnant que celui de la jeune fille mais c'était déjà mieux que pas de résultat du tout.


Harry et Dean, eux, réussirent à faire voler leur plume juste avant la fin du cours. Lorsque la cloche sonna, le professeur accorda cinq points par élève ayant réussi à faire voler sa plume et demanda aux autres de s'entraîner. À la plus grande joie du trio rouge et or, Malefoy était dans la deuxième catégorie.


Ils quittaient la salle de cours quand, en passant à côté d'eux, Granger lança à Neville :


- Eh ! Londubat !


Le brun se tourna vers elle et la jeune fille ajouta d'un ton méprisant :


- Combien de temps tu crois que Potter et Weasley pourront encore supporter de se traîner un boulet comme toi ? Tu ferais mieux de débarrasser tout de suite le plancher, ce sera fait !


Avant que Harry et Ron n'aient eu le temps de le retenir, le fils Londubat éclata en sanglots et partit en courant. Les deux garçons lancèrent un regard brûlant de haine à celle qui venait de faire pleurer leur ami et, surtout, de lui renvoyer toutes ses peurs au visage. Harry lui même avait les larmes aux yeux, les paroles de la jeune fille ayant fait remonter les quelques souvenirs qu'il avait de sa vie chez les Dursley. Il se mit à trembler, comme s'il n'avait en fait jamais quitté le placard sous l'escalier. Ron, voyant qu'il n'était pas en état de le faire, prit les choses en main. Le rouquin s'adressa à elle d'un ton glacial, dans lequel la colère était très nettement perceptible :


- Laisse-nous tranquille, Granger, et ne t'approches plus jamais de nous, ou de Neville.


Elle acquiesça et partit sans demander son reste. Les deux enfants, n'ayant aucune idée de la direction prise par leur ami, coururent vers la grande salle sans remarquer l'odeur nauséabonde qui émanait d'un couloir quelques mètres plus loin…


Ils étaient essoufflés lorsqu'ils arrivèrent à destination mais ils ne perdirent pas de temps et demandèrent à tous les élèves qu'ils croisaient s'ils avaient vu Neville. Ce furent finalement deux garçons de 2ème année qui leur dirent qu'ils avaient vu leur ami en train de pleurer dans les toilettes du 3ème étage. Harry et Ron étaient sur le point de repartir chercher Neville quand le professeur Quirrell débarqua dans un état de panique avancée et déclara qu'il y avait un troll dans les cachots. Il ne leur en fallut pas plus pour décider d'aller chercher

Neville avant que la créature ne le trouve.


Au même moment, le professeur Dumbledore annonça que les préfets allaient raccompagner les élèves jusqu'aux salles communes. Deux choses se passèrent alors simultanément : le professeur Rogue jeta au directeur un regard à faire geler la banquise tandis que la directrice adjointe rappela à Dumbledore que la salle commune de Serpentard se trouvait dans les cachots et qu'il serait plus sûr de boucler les élèves dans la grande salle pour la nuit puis d'envoyer un groupe de professeur s'occuper de l'intrus.


À ces mots, Harry et Ron changèrent leurs plans puis le brun alla avertir leur directrice de maison que Neville Londubat manquait à l'appel et se trouvait dans les toilettes des garçons du 3ème étage d'après les informations qu'ils avaient.


La femme l'informa qu'elle chargerait un professeur d'aller chercher Mr Londubat et de le ramener dans la grande salle.


Après cela, les professeurs quittèrent la salle, que le directeur verrouilla à contrecœur. Il changea les tables en une centaine de sacs de couchages et les élèves se couchèrent en s'installant selon les affinités qu'ils avaient avec leurs camarades. La salle était silencieuse depuis un bon moment mais Harry et Ron ne parvenaient pas à trouver le sommeil.


Finalement, après ce qui leur parut être une éternité, la porte s'ouvrît sur deux silhouettes et la plus petite traversa la salle en enjambant les sacs pour finalement les rejoindre tandis que la plus grande allait près du directeur.


Rassurés sur le sort de leur ami, Harry et Ron purent enfin dormir, vite suivis par Neville.


Le lendemain, aucune victime ne fut à déplorer, en dehors des toilettes des filles qui avaient été détruites par le troll. Harry profita d'un moment de libre pour écrire à son père. Il se doutait que celui-ci n'apprécierait pas d'apprendre qu'un troll s'était introduit dans l'école, mais il lui avait promis de le tenir au courant et ne comptait pas trahir sa promesse. Il écrivit également une lettre pour Dragon puis confia les deux courriers à Fumseck aussitôt qu'il eut un moment pour les envoyer.


Il regarda l'oiseau du directeur disparaître dans une gerbe de flammes rouges et se demanda comment réagirait Dumbledore s'il savait qu'il utilisait son phénix comme facteur.

OoooO

Île de Dawn


Un jeune garçon aux cheveux noirs de jais en bataille faisait ses devoirs dans sa chambre quand une lueur derrière lui attira son regard. Il se retourna et laissa tomber son stylo en reconnaissant le messager du directeur de l'école de Harry. Lui, qui d'habitude était très posé, ne tenait plus en place lorsqu'il recevait une lettre de son meilleur ami. Il fallait dire aussi que depuis leur première rencontre sept ans plus tôt, ils n'avaient pas souvent eu l'occasion de se voir, d'autant plus depuis que Harry était parti en Angleterre.


Il récupéra l'enveloppe qui portait son nom et la décacheta, puis déplia la lettre qu'elle contenait et commença à lire :


Salut Dray ! 


Dragon grimaça au surnom, tout en sachant qu'il n'arriverait jamais à faire comprendre à Harry qu'il le détestait : plus il le lui dirait, plus son ami s'obstinerait à l'appeler comme ça. Il reprit :


Comme je te l'ai dit dans ma dernière lettre, j'ai été pris dans l'équipe de Quidditch de ma maison. J'ai joué hier matin mon premier match et devine quoi ?


On a gagné ! La fête a duré toute la matinée, et après on a dû retourner en cours. Par contre… Je crois que le professeur Quirrell à essayé de me tuer.

En tout cas, il a jeté un sort à mon balai.


Alors que la journée s'était très bien passé, il a fallu que la pimbêche de service - bon sang je ne supporte pas cette fille ! - vienne mettre son nez dans nos affaires. Bref… Après avoir passé une heure à dire à mes amis qu'ils s'y prenaient mal et leur avoir expliqué comment jeter le sort, elle a finit par se taire. On pensait en avoir fini avec elle mais en sortant du cours, elle a dit à Neville qu'il était un boulet, que Ron et moi ne pourrions plus le supporter très longtemps et qu'il ferait mieux de débarrasser tout de suite le plancher. 


Du coup, elle l'a fait pleurer et il est allé se réfugier dans les toilettes. Sauf que - parce qu'évidemment il fallait qu'il y ait des problèmes - pendant le dîner le professeur Quirrell - oui, encore lui - est venu avertir qu'il y avait un troll dans les cachots. Donc plutôt que d'aller chercher Neville nous même comme on l'avait prévu au départ, ce qui aurait été aussi stupide que dangereux, on a prévenu McGonagall qui a envoyé quelqu'un le chercher. 


Finalement, les seules victimes du troll ont été les toilettes des filles et tout s'est bien terminé mais je crois que jusqu'à ce que Neville revienne vers nous, j'avais jamais eu aussi peur de toute ma vie. 


Amitiés, 


Harry. 


Tandis que le jeune garçon répondait à la lettre de son ami, Fumseck apparaissait à proximité d'un bateau… pris dans une tempête. L'oiseau mythique réussit tant bien que mal à atteindre son objectif et s'échoua sur le pont. Heureusement pour lui, un membre d'équipage assista à la scène et vint lui porter secours. Le jeune homme, qui avait rejoint l'équipage après le départ de Harry, fit la première chose qui lui vint en tête, et emmena l'animal jusqu'à la cabine de son capitaine.


Celui-ci s'apprêtait à lui demander s'il y avait un problème, lorsqu'il vit ce que transportait le plus jeune. Il récupéra l'oiseau et remercia le matelot puis lui dit qu'il pouvait repartir. Une fois seul, l'homme décacheta l'enveloppe et en sortit la lettre qu'elle contenait. Il commença à lire :


Bonjour papa !

(Et Rayleigh s'il est avec toi, sinon dis lui bonjour de ma part)

Tout va bien sur le bateau ? Vous n'avez pas eu de problème avec la marine ?

De mon côté, tout va bien. Comme à chaque fois, voilà les dernières nouvelles de Poudlard :

J'ai joué mon premier match hier, et on a gagné, mais quelqu'un - je crois que c'était le professeur Quirrell - a jeté un sort à mon balai.


En lisant cela, son cœur fit un bond dans sa poitrine et l'homme se dit que laisser Harry partir à Poudlard n'était peut-être pas une si bonne idée, au final, si quelqu'un attentait à la vie de son fils seulement deux mois après la rentrée. Il reprit en espérant ne pas avoir d'autres frayeurs du même genre :


La journée s'est très bien passée et cela aurait pu continuer, mais Miss-Je-Sais-Tout à fait pleurer Neville. Ron et moi avions l'intention d'aller le chercher mais au même moment, le professeur Quirrell a débarqué dans la grande salle en hurlant qu'il y avait un troll dans les cachots.


Cette fois l'adulte crut qu'il allait avoir une attaque. Un troll ? Mais comment un troll a-t-il pu entrer dans une école ?

Il reprit :


Du coup, on a tous passé la nuit dans la grande salle. Heureusement, il n'y a pas eu de victime (seulement les toilettes des filles qui ont été détruites)


Au départ, Dumbledore voulait renvoyer les élèves dans leurs salles communes - alors que celle de Serpentard est dans les cachots, et qu'il le sait pertinemment -. Il a fallu que les professeurs Rogue et McGonagall interviennent pour qu'il décide de boucler tout le monde dans la grande salle.


Et encore, uniquement parce que sinon, le professeur McGonagall aurait été furieuse.

C'est tout pour les nouvelles,


Je t'aime papa,


Harry


PS : Essaie de ne pas t'attirer d'ennuis.


Si la nouvelle qu'un troll avait réussi à s'introduire dans Poudlard avait commencé par l'effrayer, ce fut ensuite la colère qui prit le dessus, et ce fut également elle qui dicta sa prochaine action : tout en se demandant comment Dumbledore avait pu être à ce point inattentif à la sécurité de son école, plutôt que de répondre à la lettre de Harry, il demanda au phénix de l'emmener à

Poudlard avec lui. Au moment où il allait disparaître, Rayleigh, son second et meilleur ami, arriva et lui demanda :


- Tu vas où ?


- À Poudlard.


- Je viens avec toi, lui dit-il avant que Roger ait eu le temps de réagir.


Il s'agrippa à son tour au phénix, et l'oiseau disparut avec eux dans une gerbe de flammes.

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