Vers un Nouveau Monde

Chapitre 2 : Une enfance sur les mers

2722 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 24/10/2022 10:38

Les premiers jours après leur départ, les deux adultes se mirent d’accord pour commencer à recruter des membres d’équipage. Après tout, Roger voulait secouer le monde et ce n’était pas à deux qu’ils allaient y arriver. Tout en continuant leur périple, ils entreprirent également d’apprendre à Harry à se battre. Pas avec une arme, compte tenu de son jeune âge ce serait bien trop dangereux, mais à main nues. 

 

Après une petite semaine de voyage, le trio accosta sur une île. Ils en descendirent et Roger demanda à Harry de ne surtout pas leur lâcher la main. Il était encore petit, et il ne faudrait pas qu’il se perde. L’enfant répondit : 

 

- D’accord papa. 

 

- Et Harry, qu’est-ce que tu réponds si la Marine ou des civils te demandent ton nom ? 

 

- Je m’appelle Harry. Juste Harry. 

 

- Bien. 

 

Ils commencèrent par acheter des vivres puis visitèrent l’île une fois qu’ils eurent fini leurs achats. Ils étaient sur le point de repartir lorsque des éclats de voix attirèrent leur attention. En s’approchant, ils virent deux hommes dans la force de l’âge malmener un jeune qui ne devait pas avoir plus de quinze ou seize ans. 

 

Rayleigh alla voir ce qui se passait. Roger ne put entendre ce qu’il leur disait mais il vit en revanche très bien les deux adultes qui partaient la queue entre les jambes. Le blond revint avec un jeune homme aux cheveux châtains et aux yeux noirs qui portait le nom de Lionel. 

 

Rayleigh lui présenta Harry et Roger puis expliqua aux deux autres qu’il avait demandé à Lionel s’il voulait les rejoindre. L’adolescent lui avait dit n’avoir personne et aucune attache. Ce fut ainsi qu’ils recrutèrent leur premier membre d’équipage.

 

Au cours des semaines qui suivirent, ils découvrirent d’autres îles. Ce fut près de trois mois plus tard, sur une île de North Blue qu’ils faillirent avoir des ennuis avec la Marine pour la première fois depuis que Harry et Lionel étaient avec eux. Étant donné que les deux plus jeunes s’entendaient bien, ils avaient confié l’enfant au jeune homme en lui demandant de ne surtout pas le quitter des yeux ou lui lâcher la main car, ils l’avaient découvert à leurs dépens, Harry était un enfant très curieux. 

 

Les deux hommes, de leur côté, cherchaient des matériaux pour le cas où ils auraient besoin de faire réparer leur bateau quand ils croisèrent un groupe de soldats de la marine. Rayleigh tira son capitaine par le col pour l’empêcher de s’attirer des ennuis et ils allèrent se cacher dans une ruelle. 

 

Une fois qu’ils furent partis, les deux amis partirent à la recherche des deux plus jeunes. Ils les trouvèrent facilement et retournèrent au port tous ensemble. Ils reprirent la mer rapidement.

 

Ils poursuivirent leur périple. Ils ne trouvèrent pas d’autres compagnons les premiers mois mais Harry, lui, se fit un ami d’un jeune garçon de son âge. L’enfant avait des noirs de jais et des yeux noirs également. Il s’appelait Monkey D. Dragon et était le fils d’un haut gradé de la Marine. Il était aussi posé que Harry était curieux et les deux garçons devinrent rapidement assez proches. Ce fut ainsi que Rayleigh et Roger apprirent que le jeune garçon s’était perdu en voulant échapper à son père. 

 

Les deux adultes, qui connaissaient Garp de réputation mais n’avaient encore jamais eut à faire à lui, ne furent cependant pas surpris d’apprendre que ses méthodes d’éducation étaient à son image : brutales. Ils proposèrent au petit garçon de le ramener chez lui et il accepta avec joie. Il leur apprit qu’il était originaire de l’île de Dawn. 

 

Les quelques jours que dura le voyage permirent aux deux enfants de tisser de réels liens d’amitié, sans avoir conscience d’à quel point cela impacterait la suite de l’histoire. Si bien que lorsque son père et son parrain déposèrent le jeune Dragon sur la côte qui bordait le village de Fuschia, Harry insista pour descendre et accompagner son ami. Les deux adultes n’y virent aucun inconvénient. Ils devaient de toute façon descendre également pour parler au maire du village et ne pouvaient décemment pas laisser un enfant de quatre ans et demi seul sur un bateau pirate. Ils ne voulaient pas être accusés de vol d'enfants. 

 

Ils entrèrent dans le village avec les deux enfants et étaient sur le point de demander à voir le maire, quand une voix forte retentit : 

 

- Dragon ! Petit garnement ! 

 

Le garçon se cacha derrière Rayleigh en entendant ces mots. Une femme apparut à ce moment-là. Elle se dirigea tout droit vers eux et demanda au blond : 

 

- C’est vous qui l’avez ramené ? 

 

Rayleigh acquiesça et demanda : 

 

- Oui. Qui êtes-vous ? 

 

- Maria. Je suis la marraine de ce petit gars, dit-elle en désignant Dragon. 

 

- Il vit avec vous ? 

 

- Oui, sa mère est morte en couche et c’est moi qui l’élève. Pourquoi ? 

 

- Il nous a dit qu’il s’était perdu en essayant d’échapper à son père. 

 

- C’est vrai ça Dragon ? 

 

- Oui tatie Maria, répondit l’enfant. 

 

- Oh le sale petit… Elle se retint devant les enfants et reprit… Garp va m’entendre !

 

Les deux pirates se firent la réflexion qu’ils n’aimeraient pas être à la place de Garp le jour où la jeune femme lui tombera dessus. 

 

Une fois qu’ils eurent rendu Dragon à sa tutrice, ils repartirent. Il ne s’écoula pas plus de quelques heures avant que Harry ne demande à apprendre à lire et à écrire : il voulait pouvoir rester en contact avec son nouvel ami. Il était un élève sérieux et motivé qui apprenait vite, si bien qu’il ne lui fallut pas plus de deux ou trois mois avant de pouvoir envoyer sa première lettre à Dragon. Durant ce laps de temps, le navire et ses habitants entrèrent sur Grand Line. Harry fut aux anges pendant tout le temps que dura la montée - et la descente - sur Reverse Mountain. Il fut fasciné par Laboon la baleine géante.  

 

Il s’écoula encore un peu plus d’un an avant qu’ils ne recrutent quelqu’un. Peu après le sixième anniversaire de Harry, un garçon aux cheveux roux du même âge que Lionel, qui répondait au nom de Shanks, rejoignit l’équipage. Il plut tout de suite à Harry, qui trouvait qu’il avait « une bonne tête ».

 

Ayant le même âge, les deux adolescents de l’équipage s’entendirent tout de suite également. La première fois que Roger et Rayleigh furent réveillés par un affrontement entre les deux jeunes, ils s’inquiétèrent. Ils pensaient que Shanks et Lionel s’entendaient bien et furent surpris de les voir se battre au sabre. Ce fut pourquoi ils furent à la fois soulagés et fiers d’apprendre que les deux amis ne faisaient que s’entraîner. Ce qui expliquait que Harry les observe, perché sur le bord du navire, avec un mélange de fascination et d’admiration. Cette scène deviendrait rapidement une routine quotidienne.

 

Harry qui, de son côté, réfléchissait de plus en plus à l’éventualité de demander à son père si ceux qu’il considérait comme ses grands frères pouvaient lui apprendre à manier le sabre. Pour pouvoir se défendre au cas où il aurait des ennuis. Après avoir tergiversé pendant une semaine, il toqua à la porte de la cabine de Roger. La voix de son père répondit : 

 

- Entrez 

 

Il ouvrit la porte et entra dans la petite pièce. Roger fut surpris de le voir : 

 

- Harry ? Il y a un problème ? 

 

- Je… Je voulais savoir si… Si tu étais d’accord pour que Lionel et Shanks m’apprennent à me battre au sabre ? S’il te plaît, dit-il avec un regard de chien battu. 

 

- Harry écoute… Tu veux apprendre à te défendre pas vrai ?

 

L’enfant hocha positivement la tête. L’adulte sourit et reprit : 

 

- Ce que je peux comprendre. Mais tu es trop jeune pour le moment. Alors voilà ce que je te propose : on va commencer par t’entraîner au corps à corps. Si dans deux ans tu veux toujours apprendre à manier le sabre, alors je n’y verrais aucun inconvénient. Ça te va ? 

 

L’enfant n’eut pas à réfléchir longtemps avant d’accepter. Avec le temps, Harry avait troqué la tenue que lui avait trouvé son père pour une plus adaptée à la vie en mer : une chemise blanche sans manches cintrée au niveau du ventre, un bermuda vert émeraude fendu en bas et des sandales bleues foncé faites dans une matière élastique, mais avec des semelles rigides. À force de le voir se cogner partout, Rayleigh et Roger avaient fini par s’inquiéter et l’avaient emmené chez un spécialiste qui avait détecté une myopie. Il avait donc également de fines lunettes ovales qui mettaient en valeur ses yeux émeraude. 

 

Le temps s’écoula lentement, d’autres personnes les rejoignirent dont un jeune homme avec des cheveux bleu ciel et un nez rouge, qui portait le nom de Baggy mais que tout l’équipage surnommait « le clown » à cause de la couleur de son nez. L’équipage, surnommé « L’Équipage des pirates de Roger », était de plus en plus recherché et tous avaient désormais une prime, à l’exception du plus jeune, que tous trouvaient pour le moment trop jeune pour participer aux combats. Harry, qui trouvait Baggy arriviste et opportuniste, ne l’aimait pas beaucoup. Une année s’écoula, durant laquelle Harry qui n’avait pas oublié son objectif poursuivit son entraînement, puis une deuxième. Et enfin, arriva son huitième anniversaire. 

 

Le matin du 6 décembre, Harry se réveilla sans se douter une seconde du cadeau que comptait lui offrir son père. En sortant de sa cabine, il croisa son parrain, qui lui remit une lettre arrivée pour lui ce matin par Martin facteur. Reconnaissant l’écriture de son meilleur ami, il se dépêcha de décacheter l’enveloppe et déplia la lettre qu’elle contenait : 

 

Salut Harry !

 

Comment vas-tu ? Moi je suis en pleine forme ! 

Tu as de la chance de voyager autant alors que je suis coincé sur mon île natale. Ma tatie Maria me dit de te dire bonjour de sa part, et de passer le bonjour à ton père et à Rayleigh. 

 

Tu aurais dû voir la tête de mon père quand je lui ai dit qu’on était amis, ça valait le détour. L’inconvénient c’est que maintenant, il risque de t’avoir dans le collimateur. 

J’aurais pas aimé être à sa place quand tatie Maria lui est tombé dessus après que vous m’ayez ramené. Je l’avais jamais vu hurler aussi fort, et pourtant crois-moi elle me hurle dessus au moins une fois par semaine. 

 

Un bar vient d’ouvrir dans le village, le patron a une fille qui est un bébé et qui s’appelle Makino. 

 

Je passe beaucoup de temps au Grey Terminal, les pirates de là-bas ont toujours des tonnes d’histoires à me raconter.

 

Je te souhaite un bon anniversaire et j’espère qu’on pourra se voir bientôt,

 

Ton ami Dragon.

 

Harry affichait un grand sourire lorsqu’il arriva à la fin de sa lecture. Mais le meilleur moment de la journée fut, pour lui, lorsqu’en ouvrant ses cadeaux il vit que celui de son père, à qui il avait reformulé quelques semaines plus tôt son envie d’apprendre à se battre, était… un sabre. Adapté à sa taille, il avait un manche bleu clair et blanc, et une lame avec des reflets bleus. 

 

Il sauta dans les bras de son père en le remerciant. Le cadeau de son parrain était assorti à celui de son père : un fourreau à mettre dans son dos pour ranger sa toute nouvelle acquisition. 

 

Son apprentissage commença dès le lendemain et il apparut rapidement qu’il était naturellement doué. Il n’était, certes, pas un prodige mais il apprenait vite. Au bout de six mois, il se débrouillait assez avec un sabre pour commencer à envisager de le laisser participer à des combats. 

 

Deux autres années s’écoulèrent, Harry avait maintenant dix ans et demi et depuis quelques mois, l’équipage était passé par l’île des hommes poissons et entré dans la seconde moitié de Grand Line : le nouveau monde. 

 

Depuis un peu plus d’un an, avec l’aide de son père et des membres les plus âgés de l’équipage - notamment Shanks et Rayleigh -, il était passé à l’étape supérieure de son entraînement : le haki. 

Un matin, peu après son neuvième anniversaire, son père l’avait fait appeler dans sa cabine. Il était entré, un peu inquiet à l’idée d’avoir fait quelque chose de mal, mais Roger lui avait simplement dit qu’il se débrouillait désormais assez bien avec son sabre pour ne plus avoir besoin d’apprentissage et qu’à partir de maintenant, se battre contre plus fort que lui serait la meilleure façon de progresser. 

 

Harry avait acquiescé, tout en ne voyant pas où voulait en venir son père. Celui-ci lui expliqua alors qu’il allait pouvoir faire passer son entraînement à l’étape supérieure et en quoi cela consisterait. Il continua en lui disant qu’il y avait trois formes : observation, armement et royal. Il apprendrait les deux premières pour commencer. Pour l’instant, pour plusieurs raisons, il n’apprendrait pas la troisième. Ils verraient dans quelques années, s’il montrait des prédispositions. Harry était sur le point de retourner vaquer à ses occupations, quand son père lui demanda de rester encore un peu. L’enfant fut intrigué mais, à la demande de l’adulte, alla s’installer sur ses genoux, comme lorsqu’il était petit et que Roger et son parrain lui racontaient une histoire pour l’endormir ou le rassurer après un cauchemar. 

 

Son père avait alors pris une grande inspiration et lui avait raconté comment Rayleigh et lui l’avaient trouvé et adopté. Il poursuivit avec ce qui s’était passé ensuite : l’étrange apparition, les révélations sur le monde magique et sur la prophétie dont il était apparemment l’objet.

Harry savait déjà qu’il avait été adopté, mais ne connaissait pas les détails. Il se demanda alors ce qui avait bien pu lui arriver pour que ce qui était, d’après son père, une représentation de sa magie l’expédie carrément dans un autre monde. Il s’était empressé d’aller écrire une lettre à Dragon pour lui raconter tout ce qu’il venait d’apprendre.

 

De retour au temps présent, Harry, les yeux fermés, assis en tailleur, essayait de se concentrer pour méditer lorsqu’il sentit une présence inconnue. 

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