Vers un Nouveau Monde

Chapitre 1 : « Je veux juste être heureux »

3902 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 23/10/2022 21:09

« Je veux juste être heureux. Je veux une famille. »

 

Ce fut la dernière chose que pensa Harry James Potter, 4 ans, avant de s’endormir dans la neige, en plein hiver, en 1984. 

 

Pour savoir ce qui amenait un si jeune bambin à penser une telle chose, il fallait remonter le temps. Revenir un peu plus de trois ans en arrière, le 31 octobre 1981. Ce soir-là, le tristement célèbre mage noir Lord Voldemort se rendit chez les Potter et tua le couple qui vivait là avec leur bébé d’un peu plus d’un an. 

 

Ses plans furent contrariés lorsque, au lieu d’éliminer le bambin, son sort mortel se retourna contre lui. Il ne resta plus de celui qui terrorisait le monde magique depuis une vingtaine d’années qu’un tas de cendres et sa cape. 

 

Peu de temps après, Albus Dumbledore arriva sur les lieux, récupéra l’enfant qui hurlait et le déposa devant chez sa famille maternelle sans rester pour être sûr qu’il n’arrive rien au bébé. 

 

Lorsque, le lendemain, Pétunia Dursley trouva son neveu devant sa porte au saut du lit, elle s’empressa de ramener le bébé à l’intérieur pour que personne ne le voit. Elle se contenta de vérifier qu’il était vivant puis attrapa la lettre qui l’accompagnait. 

 

Si elle était disposée, si ce n’est à aimer le bébé comme son enfant, du moins, à prendre soin de lui, cette disposition fondit comme neige au soleil à la lecture du courrier qui accompagnait celui qu’elle ne verrait désormais que comme rien de plus qu’un parasite qui ôtait la nourriture de la bouche de son propre fils, un chérubin - d’après elle et son mari - nommé Dudley. Il avait suffit d’une seule et unique lettre pour condamner un enfant innocent à une vie de misère.

 

Ledit « chérubin » était en réalité un morveux pourri gâté, braillard et méchant. Il n’hésitait pas à frapper sa propre mère si elle ne cédait pas à ses caprices, comme il l’avait fait le matin de la veille en la bourrant de coups pieds lorsqu’elle avait refusé de lui payer une glace. Lorsque son mari se leva, peu après, elle lui parla de sa découverte matinale et de sa décision de reléguer le parasite dans le placard sous l’escalier. Il eut juste le temps d’approuver sa décision avant de devoir partir travailler.

 

La jeune femme monta ensuite réveiller son fils chéri, elle le lava l’habilla et l’installa à table avant de lui servir son petit déjeuner - un biberon de chocolat chaud ultra sucré taille XXL -. À aucun moment elle ne se préoccupa de nourrir Harry ou même de le sortir du placard où elle l’avait mis. 

 

En fait, ce ne fut que le soir-même, exaspérée de l’entendre hurler sans cesse, qu’elle se rappela de son existence. Elle prépara un petit biberon d’eau froide qu’elle fit passer à l’intérieur du placard. Aussitôt les hurlements se calmèrent, pour le plus grand bonheur de ses oreilles martyrisées. 

 

Ce fut ainsi que commença la nouvelle vie de Harry, et les choses n’allèrent certainement pas en s’améliorant. Sitôt qu’il fut capable de marcher quelques mètres sans tomber, ses journées se remplirent. Les Dursley commencèrent à lui donner des corvées, sans prendre le temps de lui apprendre à parler et à être propre, alors que Dudley avait droit à toutes les attentions possibles et imaginables.

 

Le blondinet n’était, certes, pas une lumière, mais il comprit vite qu’il pouvait facilement attirer des ennuis à son indésirable cousin sans se mouiller et ne se gêna pas. S’il faisait une bêtise, il savait que dénoncer Harry suffirait à l’innocenter aux yeux de ses parents. En fait, il n’avait souvent même pas besoin de désigner le petit brun pour que ses parents le croient coupable. 

 

Trois années passèrent ainsi, jusqu’à ce jour de décembre 1984. Le matin, comme tous les jours depuis le 1er novembre 1981, Harry fut réveillé par des coups de sa tante contre la porte. Il ne perdit pas de temps à s’habiller et renfila ses vêtements de la veille. Il portait toujours le même genre de vêtements alors en mettre des propres n’aurait rien changé. Quand il avait fallu lui trouver des vêtements parce que ceux qu’il avait à son arrivée étaient devenus trop petits, sa tante s’était contentée de lui en donner d’anciens dont Dudley ne voulait plus et qui étaient donc beaucoup trop grands pour lui. Il ouvrit la porte du placard et sa journée commença.

 

Sa première corvée, comme tous les jours depuis qu’il était en âge d’atteindre la gazinière, fut de préparer le petit déjeuner. Lui n’aurait droit qu’aux restes, et uniquement à condition que son oncle soit satisfait de son travail. Il ne prendrait pas le risque de ralentir le rythme où, pire, de se plaindre, ne voulant pas goûter à nouveau à la ceinture de l’Oncle Vernon. 

 

Sa journée se déroula, étonnamment bien. Sans aucun des incidents qui avaient tendance à se produire autour de lui depuis quelques temps. Sa seule préoccupation fut de faire attention à ne pas se cogner, ayant tendance à voir flou depuis peu. Il aurait dû se douter que sa journée s’était trop bien passée…

 

Alors qu’il était allongé sur son matelas et feuilletait un livre d’images récupéré dans une poubelle, la porte s’ouvrit avec fracas. Il tourna la tête pour découvrir, sans surprise, qu’il s’agissait de son oncle. Tout en lui attrapant la nuque, son oncle lui beugla qu’il passerait la nuit dehors, que ça lui apprendrait à voler les livres que Duddy essayait de lire. Harry, qui n’avait jamais appris à parler, ne le dit pas mais pensa très fort que les seuls livres qu’approchait Dudley finissaient toujours comme projectiles pour le nouveau jeu du fils Dursley : la chasse au Harry. 

 

L’homme transporta son indésirable neveu jusqu’à la rue puis le lâcha brusquement. Harry flottait dans son t-shirt beaucoup trop grand usé jusqu'à la corde et son pantalon en toile ne tenait que grâce à une ficelle. Pour couronner le tout, il était pied nu. Il marcha tant bien que mal jusqu’au parc le plus proche puis se recroquevilla sous un banc. 

 

Pour tenter de se protéger du froid, il se roula en boule sur le côté. Sans même s’en rendre compte, il commença à somnoler. Il ferma les yeux et sa dernière pensée avant de sombrer fut : « Je veux juste être heureux. Je veux une famille. »

 

Sa Magie entendit son vœu. Connaissant l’histoire de l’enfant, elle souffla : « Accordé ». Une lumière aussi pure qu’éblouissante sorti du cœur du petit garçon et engloba tout le parc. Lorsqu’elle se dissipa, les lieux étaient vides de toute présence humaine. Ce soir-là, ceux qui habitaient à proximité jurèrent avoir vu une lumière blanche apparaître puis disparaître sans raison réelle. Personne ne les crut et ils arrêtèrent rapidement d’en parler. Les Dursley mirent quelques jours à se rappeler de l’existence de Harry. Vernon alla le chercher, trouva le parc vide, et ne cherchant pas plus loin, fit demi-tour et ils reprirent leur vie comme si de rien n’était. Privet Drive n’entendit plus jamais parler de Harry Potter, et personne ne s’en inquiéta. 

 

OoooO

 

Au même moment, Île de Loguetown sur la mer d’East Blue

 

Deux jeunes hommes marchaient sur un chemin. Le premier avait des cheveux noirs ébouriffés et des yeux tout aussi sombres. Il avait un sourire contagieux et, il fallait le dire, un air un peu idiot. Il était vêtu d’un pantacourt bleu cobalt qui lui descendait jusqu’au tibia, d’un débardeur noir ample et d’une veste blanche à manches courtes qu’il portait ouverte. Il était coiffé d’un chapeau de paille. Il marchait avec des tongs. Il commençait tout juste dans la piraterie et il était difficile d’imaginer que dans quelques années, ce tout jeune adulte qui semblait à peine sorti de l’adolescence deviendrait une légende. Il s’appelait Gol D. Roger. 

 

Son camarade se nommait Silvers Rayleigh et était son second mais également son meilleur ami. Il avait quant à lui des cheveux blonds cendrés mi-longs, attachés en queue de cheval. Il avait de fines lunettes rondes et, tout comme son compagnon de route, dégageait malgré son jeune âge un charisme qui en impressionnait plus d’un. Il était vêtu d’une chemise à manches courtes à fleurs ouverte sur un torse qui laissait déjà paraître un début de musculature et d’un pantalon blanc cassé. Tout comme Roger, il était en tongs. 

 

Ils étaient en plein débat au sujet de leur destination suivante quand leur regard fut attiré par une explosion soudaine de lumière blanche. Sans se concerter, ils accoururent sur les lieux. Roger par curiosité pure et simple. Rayleigh pour empêcher le premier de faire une bêtise monumentale. Quand la lueur se dissipa, quelle ne fut pas leur surprise de découvrir un tout petit garçon, qui ne semblait pas âgé de plus de 2 ou 3 ans. L’usure de ses vêtements et le fait qu’il flottait littéralement dedans laissaient présager des conditions de vie difficiles. Le pauvre petit semblait également frigorifié, ce qui était étrange car il n’y avait pas d’île hivernale dans le coin. 

 

À ce moment, comme pour répondre à leurs interrogations, une forme vaguement humaine apparut devant eux et leur montra l’histoire du petit qu’ils venaient de trouver. Ils apprirent que l’enfant avait 4 ans. Elle leur montra également le monde magique et la destinée qui attendait le petit Harry s’il était resté chez sa famille maternelle. Dire que les deux amis furent choqués serait un euphémisme. Ils se demandaient comment on pouvait traiter de la sorte un enfant innocent. Ce que Roger fit ensuite changea à tout jamais sa vie et celle de Harry : il prit doucement le garçonnet dans ses bras et le transporta jusqu’à chez lui, son ami sur ses talons. Il le posa sur son lit et la première chose qu’il fit fut de le déshabiller pour le laver. Le pauvre petit était si maigre qu’il n’avait que la peau sur les os. Il découvrit en le déshabillant qu’il portait une couche - pleine, d’après l’odeur qui s’en dégageait -. Roger n’y connaissait pas grand chose aux enfants - et encore moins aux très jeunes enfants - mais il était à peu près sûr qu’un enfant de 4 ans était censé être propre. Il refila le paquet à Rayleigh qui alla le jeter en se bouchant le nez. 

 

Le jeune homme brun emmena l’enfant jusqu’à sa salle de bain puis le glissa dans sa baignoire et entreprit de le laver tout en le réchauffant. Il ne fut réellement soulagé que lorsque les lèvres du petit garçon cessèrent d’être bleues. 

 

Il fallut près d’une heure avant qu’il ne revienne dans la cuisine avec l’enfant toujours inconscient. Rayleigh revint peu après avec des vêtements pour enfants et ils purent enfin habiller leur petit protégé qui portait désormais un bermuda vert pomme et un t-shirt blanc. Maintenant qu’il était lavé et habillé, les deux adultes pouvaient voir que l’enfant avait des cheveux noirs de jais qui partaient dans tous les sens. Roger se dit qu’avec une telle coiffure, ils n’auraient aucun mal à faire passer le petit pour son gamin en cas de besoin.

 

À tour de rôle, les deux amis veillèrent sur l’enfant pendant près d’une semaine jusqu’au jour de son réveil. Étrangement, ce fut également le jour où Roger demanda à son second : 

 

- Dis Ray… 

 

- Oui ? Répondit le blond, tout en ayant peur de la suite. 

 

- Est ce qu’on peut le garder ? Harry je veux dire ?

 

L’autre soupira mais répondit tout de même : 

 

- C’est un petit garçon, pas un animal de compagnie j’espère que tu en es conscient ? 

 

Le brun acquiesça et accompagna son hochement de tête d’un visage implorant. Rayleigh afficha un visage consterné mais céda quand même, à la condition qu’ils élèvent l’enfant à deux, au moins les premiers temps. 

 

OoooO

 

Lorsqu’il se sentit émerger, Harry comprit tout de suite que quelque chose n’allait pas. Ou tout du moins était différent. Il était allongé sur quelque chose d’à la fois dur et confortable reconnu comme étant un matelas mais beaucoup plus épais que celui dont il avait l’habitude dans son placard. Il fut convaincu qu’il n’était pas au bon endroit lorsqu’il entendit une voix excitée, qui lui inspira confiance, demander : 

 

- Dis Ray… 

 

Une autre, beaucoup plus posée comparée à la première, s’éleva :

 

- Oui ? 

 

La première voix se fit à nouveau entendre :

 

- Est ce qu’on peut le garder ? Harry je veux dire ?

 

Tandis que l’enfant, qui ne connaissait pas son propre nom, se demandait qui pouvait bien être ce Harry dont ils parlaient, l’autre soupira mais répondit tout de même : 

 

- C’est un petit garçon, pas un animal de compagnie j’espère que tu en es conscient ? 

 

L’enfant se décida à ouvrir les yeux à ce moment mais resta silencieux puisqu’il ne savait pas parler si bien que ce ne fut qu’une fois qu’ils eurent terminé leur conversation qu’ils se rendirent compte que le jeune garçon les observaient, ses yeux grands ouverts. Là, les deux adultes purent voir qu’il avait des yeux d’un vert émeraude éclatant. 

 

Les deux amis s’approchèrent du lit et le blond demanda : 

 

- Bonjour, petit. Tu t’appelles Harry, c’est bien ça ? 

 

L’enfant lui lança un regard interrogateur, comme s’il n’était pas sûr que l’homme s’adressait vraiment à lui. Pour s’en assurer, il pointa un doigt vers l’adulte puis vers lui-même. Rayleigh, comprenant où il voulait en venir, acquiesça : oui, c’était bien à lui qu’il s’adressait. Néanmoins, cela leur fit prendre conscience d’une chose qui n’était clairement pas normale : Harry ne parlait pas. Soit parce qu’il n’avait jamais appris, soit parce qu’il en était incapable depuis toujours.

 

La première chose qu’ils devraient faire serait visiblement d’enseigner les bases au jeune garçon. Harry, lui, était complètement perdu. Il lui paraissait évident qu’il n’était plus chez les Dursley, ne serait-ce que parce qu’il n’était pas dans le placard, mais il ne savait toujours pas où il était, ni chez qui. Et il ne pouvait pas le demander parce que les Dursley n’avaient jamais pris la peine de lui apprendre à parler. Quand ils lui avaient aboyé de se taire parce qu’il était « trop grand pour faire des bruits de bébé », il était devenu totalement silencieux.

 

Les deux adultes se présentèrent chacun leur tour et il apprit ainsi que le brun, Gol D. Roger, était un capitaine pirate et que le blond, Silvers Rayleigh, était son second et son ami. Harry avait beau avoir souffert depuis son plus jeune âge, il n’en restait pas moins un enfant, et qui plus est un petit garçon. Les histoires qu’il entendait sa tante raconter à son cousin l’avaient toujours fait rêver. Si bien que les deux hommes ne purent manquer les étoiles qui apparurent dans ses yeux verts quand ils dirent qu’ils étaient des pirates. Quelque chose, tout au fond de lui, disait à Harry qu’il pouvait leur faire aveuglément confiance. Qu’ils ne le lâcheraient jamais, pour rien au monde. Et il décida de l’écouter. Parce qu’il avait désespérément besoin d’être aimé. 

 

Il ne leur en fallut pas plus pour se décider à adopter le petit. Ils n’avaient pas l’habitude d’être au contact d’un enfant aussi jeune mais ils prirent la mesure de ce qui les attendaient quand, dès la première nuit, Harry les réveilla en hurlant. Ils se précipitèrent dans la chambre qu’ils lui avait aménagée dans la maison de Roger. Les deux pirates eurent le cœur brisé à la vue de cet enfant au visage ravagé par les larmes. Ils s’assirent chacun d’un côté du lit et tentèrent tant bien que mal de le rassurer pour l’aider à se rendormir.

 

Le soleil levant, le lendemain matin, dévoila une scène des plus attendrissante : Roger et Rayleigh profondément endormis chacun d’un côté de Harry, qui dormait également. Le blond fut le premier à se réveiller, quelques minutes plus tard. Il sourit en voyant les deux bruns endormis et son sourire se fit attendri lorsque Harry alla se coller contre son capitaine. Il allait les réveiller à contrecœur mais décida finalement de les laisser dormir encore un peu, surtout le plus jeune car ce qu’ils avaient vu de ses premières années de vie montrait un manque évident de sommeil. Il descendit pour leur préparer un solide petit déjeuner à tous les trois : un café pour lui, un thé sucré pour Roger - il n’avait pas besoin de caféine, il était déjà bien assez excité comme ça en temps normal - et un grand bol de lait pour Harry. Ensuite il remonta réveiller les deux endormis. Une journée chargée les attendaient et il était évident que remplumer Harry était urgent. Le petit ne tiendrait jamais le coup dans son état actuel si, comme il le pensait, son capitaine voulait qu’il prenne la mer avec eux. 

 

Il secoua Roger et le laissa ensuite se réveiller tout seul puis se rapprocha ensuite du plus jeune. Le réveiller de la même façon ne serait pas une bonne idée. Au vu de ce qu’ils savaient de sa vie, il y avait de très fortes chances qu’il se braque. Alors il se pencha sur lui et murmura : 

 

- Harry… C’est l’heure de se réveiller…

 

L’enfant devait avoir le sommeil très léger, ce qui n’était pas très étonnant, car il commença à se réveiller avant que Rayleigh ait fini de lui parler. Le petit garçon dut ensuite se rappeler des événements de la veille puisqu’il ouvrit grand les yeux et regarda autour de lui. L’expression de pur bonheur qui s’afficha à la fois sur son visage et dans son regard lorsqu’il réalisa que, non, il n’avait pas rêvé n’eut pas de prix pour l’adulte. 

 

Il tendit la main à Harry qui l’attrapa avec une légère hésitation puis emmena l’enfant jusqu’à la salle de bain. Là, il le déshabilla doucement, l’attrapa sous les aisselles et le déposa dans la baignoire. Le plus jeune fut un peu réticent au début : il gardait de très mauvais souvenirs des bains de Pétunia. Mais il ne lui fallut pas longtemps pour se rendre compte que les méthodes de Rayleigh étaient à l’opposé de celles de sa tante. Et très vite la pièce résonna de rires et d’éclaboussures. 

 

Une fois qu’ils furent tous les deux propres - alors que la salle de bain s’était presque transformée en piscine -, ils descendirent dans la cuisine, Harry dans les bras du blond. Rayleigh l’installa à table et lui demanda s’il savait boire tout seul. Ce à quoi le plus jeune acquiesça. L’adulte le laissa donc tout en gardant un œil sur lui et alla s’installer devant sa propre tasse. Il ne se préoccupa pas du fait qu’elle était froide. Il comprit, en ne voyant pas descendre Roger, que cet idiot s’était rendormi. 

 

Il dit à Harry qu’il montait réveiller Roger et l’enfant, plongé dans son bol, hocha la tête. 

Il redescendit quelques minutes plus tard avec le brun et ils purent commencer ce qu’ils avaient prévu. À savoir donner une éducation digne de ce nom à Harry. 

 

Les habitants de l’île, lorsqu’ils apprirent l’histoire de l’enfant, n’hésitèrent pas à leur venir en aide. Les premières semaines passèrent très vite et rapidement Harry, avec l’aide de ses hôtes et des autres habitants, rattrapa son retard de langage. Les semaines devinrent vite des mois et un peu plus de six mois après son arrivée, Harry n’avait plus rien à voir avec celui qu’il était plus tôt. 

 

Il était propre et parlait comme n’importe quel autre enfant de son âge. Il avait également pris du poids. Il fut décidé que, comme ni lui ni ses tuteurs ne connaissaient sa date de naissance, son anniversaire serait fêté le jour de son arrivée sur l’île, soit le 6 décembre. Et également que Roger serait son père et Rayleigh son parrain. À compter de ce jour, Harry Potter disparut pour laisser place à Gol D. Harry. Les deux hommes ne lui avaient pas dit, voulant lui faire la surprise, mais ils estimaient qu’il était désormais assez solide pour prendre la mer avec eux. 

 

Si bien que lorsqu’arriva le jour de leur départ, il eut la surprise de les entendre lui dire qu’il partait avec eux. Harry n’aurait pas pu être plus heureux. Il avait trouvé ce qu’il demandait en s’endormant dans la neige, chez les Dursley : une famille.

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