Suite alternative

Chapitre 19 : Poudlard Express

1671 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 19/01/2023 00:10

 

Les deux amies partageaient un compartiment dans le Poudlard Express. Elie n’avait rien dit à Lily la veille, mais la perspective de passer toutes ses soirées dans la salle commune des Serpentards ne lui disait pas grand-chose. Elle n’avait pas vraiment d’amis dans sa maison et le seul moment ou cela avait changé, c’était quand elle était avec Alexander. 

 

Le temps guérit les blessures à ce que l’on dit, mais ne dit-on pas aussi qu’un premier amour ne s’oublie jamais réellement ? La blonde caressait l’aventurine qui ornait le haut de sa baguette, geste qu’elle avait pris l’habitude d’effectuée lorsqu’elle se sentait dépassée par quelque chose, et qu’elle voulait donner la vision de s’en détacher. Cela était sans compter sur le fait que Lily, de nature très observatrice, le remarqua. 

 

- Quelque chose ne va pas Elie ? 

-...

-Elie?

- Hein ? Pardon? Tu me parlais ?

- Oui, je te demandais ce qui n’allait pas ? 

- Mais tout va bien. 

- Non, je te connais par cœur Elieanor, tu fais toujours ce truc avec ta baguette quand tu cherches à fuir quelque chose. 

- Faire quoi ? 

- La caressait comme si tu allais pouvoir disparaître à l’intérieur, ce n’est pas la lampe d’Aladin. 

- C’est la lampe du génie...

 

Lily regarda Elie surprise qu’elle connaisse cette histoire moldu. Elie s’amusa de sa surprise. 

 

- Je te rappelle que je vis aussi avec ton père et qu’Hermione passe aussi beaucoup de temps avec nous. Mais si ça ne t’ennuie pas, je t’abandonne un instant. 

- Si ça m’ennuie, tu vas où ? 

 

- Aux toilettes. Mentit la blonde avec suffisamment de conviction pour que Lily ne pose pas plus de questions. Le train s’arrêta assez violement avant de repartir. Elie avait bien trop de chose en tête pour y préter une réelle attention. Peut-être que des moldus avaient simplement traverser la voie.

Elie entendit Lily commandait toutes sortes de friandise lorsque la sorcière au chariot entra quelques secondes après sa sortie dans le compartiment. C’était un rituel auquel Lily n’échappait jamais malgré les années. Préoccupée, Elie rentra dans ce qui aurait pu être un mur, elle s’apprêtait à dire à l’élève qui lui avait barré la route de dégager mais quand elle leva les yeux sur lui et qu’elle croisa son regard, elle s’abstenue de commentaires.

Plutôt dans la journée, sur le quai 9 3/4, un jeune homme de seize ans au cheveux blond s’apprêtait à monter lui aussi dans le train. Comme chaque année, il était seul, pour lui pas d’au revoir larmoyants. Il n’y avait que lui, ses bagages et Hocus, son rat, sur son épaule. Solitaire, il trouva un compartiment vide, tira la porte coulissante et s’installa tranquillement. La foule avait le don d’énerver Alastair. Il sorti un livre de son bagage à main. Un vieux livre qu’il avait trouvé dans les affaires de son grand-père Nikolaï Selvyn.

 

La lecture avait toujours bercé sa vie, depuis petit il avait toujours pu trouver refuge dans les contes pour petits sorciers, dans des histoires de pirates ou de dompteurs de dragons, mais l’époque de l’insouciance était révolue.

 

Plongé dans son livre, il ne remarqua même pas qu’ils avaient démarrer. Hocus était occupé à grignoter une graine de tournesol, pendant que son propriétaire annoté certaines chose de son livre dans un petit carnet de cuir qui lui était très précieux. Soudain, il fut projeté en avant avec une violence telle qu’il eut l’impression d’être sonné pendant au moins cinq bonnes minutes. Le train avait freiné brusquement, ce qui avait affolé Hocus, le rongeur profita que la porte coulissante était entre ouverte pour sortir à toute vitesse, Alastair sur ses talons. *

 

- Hocus, reviens ! Quel idiot, il va falloir que j’aille le chercher, c’est bien ma veine !

 

Lâcha Alastair avant de se diriger dans le long couloir, poussant sans gêne les élèves qui se trouvaient sur son chemin. Il ne prit pas la peine de s’excuser. Il était arrivé à mi-chemin quand tout à coup, quelqu’un vint se cogner à lui. Il baissa les yeux prêts à incendier la personne en question.

 

- Tu es aveugle ou alors Suicidaire pour me foncer dessus comme ça ? 

 

Sa voix froide et tranchante. Il fut surpris de ne pas voir Elie accompagnée de Lily. Il retrouva son rat perché sur une valise et l’attrapa avant de le faire monter sur son épaule. Les mots d’Alastair Selwyn n’intimidèrent pas Elie, du moins en apparence. Une personne normale aurait juste fui en s’excusant rapidement, mais elle n’était pas une personne normale.

 

- Je ne vais pas m’excuser si c’est ce que tu attends, tu crois franchement que je t’ai rentré dedans, c’est toi qui pousses tout le monde comme si tu...

 

Elle était peut-être suicidaire effectivement car personne n’osait parler à Alastair, et elle était persuadée de n’avoir pratiquement jamais entendu sa voix en six ans, et pourtant ils étaient dans la même maison. Elle croisa les bras sur sa poitrine et bien qu’elle fît une tête et demi de moins que le blond elle n’en démordait pas. Elle reprit avec douceur mais présence néanmoins.

 

- Pourquoi je serai suicidaire ? Tu crois vraiment que tu me fais peur ? 

 

La petite voix dans sa tête, sa conscience, lui indiqua que c’était bel et bien le cas mais elle balaya celle-ci rapidement.  

 

- Hé bien tu serais bien la première, à croire que tu ne sais pas qui je suis Malefoy ! D’ordinaire on prie pour ne pas me croiser.

Le blond eut un sourire en coin avant de plonger ses yeux verrons dans les yeux acier de la jeune fille.  

Elie détourna ses yeux de ceux du jeune homme, mais elle était décidée à ne pas se laisser intimider pour autant. Elle ne voulait pas lui montrer qu’elle avait peur de lui. Elle était persuadée que cela lui donnait plus de potentiel terreur. Intérieurement elle n’en menait pas large mais elle refusait de le lui faire sentir. Un peu à l’image d’un chien dont on a peur et que l’on doit tout de même métriser. Alastair reprit un sourire plus sombre se dessina sur ses lèvres.

- Tu dis ne pas avoir peur de moi, mais tu ne soutiens même pas mon regard. Ton corps trahi ta volonté de me faire croire que tu n’as pas peur, mais je t’accorde que tu as du cran ! C’est une qualité assez rare pour le souligner.

 

Les têtes de certains élèves curieux dépassèrent dans le couloir, ce qui eut le don d’énervé le jeune Serpentard.  

 

- Cassez-vous ou c’est moi qui vous fais rentrer dans vos compartiments !

 

Rapidement, les élèves qui étaient sorti pour écouter leur conversation étaient rentrés en claquant leur porte sous le regard satisfait d’Alastair.

 

- Tu vois, ma réputation me précède ! Dis-moi, comment se fait-il que Miss Malefoy se promène sans sa chère Potter ? 

- Ta réputation te précède peut-être mais si tu avais l’intention de me faire du mal tu l’aurais déjà fait au lieu de bavarder comme tu es en train de le faire.

 

Élie jugeait qu’elle n’avait pas de compte à rendre sur ses fréquentations. La jeune Malefoy ne pouvait que reconnaître qu’Alastair avait une certaine prestance à sa manière mais aussi une modestie à faire frissonner un mort.

 

- Ta réputation et ton égo aussi te précède. 

 

Elle lui fit un sourire faussement amical. Il y avait quelques choses chez lui qui l’a perturbé plus que ne l’effrayer en réalité, bien qu’il reste flippant ça on ne pouvait pas lui enlever.

 

- Je te remercie je le prends comme un compliment, venant d’une fille qui accepte un pari pour son égo.

 

Le jeune homme se souvenait du moment où le père d’Elie avait déboulé pour une inspection dans leur salle commune. Alastair comme à son habitude était en train de lire sur un fauteuil devant le chemin à ce moment précis.

 

Inutile de vous dire que le blond qui n’avait déjà pas beaucoup de respect et d’intérêt pour ses camarades, s’était vu encore plus exaspéré par tant de bêtises.

Le sourire d’Elie se figea avant de se décomposer en un rictus indéfinissable lorsqu’il évoqua le pari qui disons-le, était en grande partie le début du déclin de sa relation avec son père. Elle ne tenait pas à reparler de cet évènement et encore moins dans ces circonstances. Elle lui sourit, il n’y avait rien de sincère dans ce sourire forcée puis elle s’éloigna. Elle n’avait pas remarqué qu’au loin Alexander avait les yeux rivés sur eux depuis le début de leur conversation. Elle soupira avant de retourner dans son compartiment ou elle remarqua que Lily s’était endormie. Elle tira alors un petit journal de ses affaires ainsi qu’une plume et entrepris de noircir quelques pages.




  • Collaboration avec Angie

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