Suite alternative

Chapitre 9 : Malefoy de père en fille

2243 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 30/05/2022 23:38

- Le directeur semble choqué par nos tatouages, mais il prend dans son équipe un mangemort. Ricana le même élève qui parler de piston de sa fille ce qui était incompréhensible étant donné qu’elle était elle aussi dans la même pièce que les autres. 

- Mr Watson le mangemort vous retire 50 points. Vous venez de doubler vos heures de retenue. Quelqu’un d’autre souhaite émettre un autre commentaire ? 

Le silence fit suite aux exclamations de mécontentements sur les points perdus. 

- Bien, je vois que personne n’a rien à ajouter. Vous venez de perdre 50 points chacun. 

- Quoi 50, mais ça fait ... Euh... Ça fait... 

Un garçon à l’allure d’une armoire à glace était en train de compter sur ses doigts. 

 

- 1050 points Monsieur Crabbe. Soupira Drago exaspéré. 1050 auxquels j’enlève également les 50 points de Mr Watson ce qui vous ramène à un total de 1100 points en moins pour Serpentard. Maintenant que les choses sont claires, je vais poursuivre. Je ne veux pas savoir quel est votre degré d’implication dans cette histoire. Pour moi, vous êtes tous plus fautifs les uns que les autres. 

 

Il lança un regard appuyé aux deux perturbateurs des couloirs. 

- Vous serez donc en retenue avec moi tous les soirs de la semaine et samedi matin durant un mois, sauf Mr Watson qui lui viendra pendant 2 mois pour tenir compagnie à Miss Malefoy. 

La jeune fille lança un regard d’incompréhension à son directeur. 

- Chaque fois que vous viendrez vous aurez une tâche différente. Ce soir, je n’ai pas eu le temps de la réflexion donc vous m’excuserez pour l’originalité, je me rattraperai, c’est promis. Ainsi je disais, ce soir, vous me ferez des lignes. Il inscrivit la ligne en question sur le tableau de façon magique. 

 

« Si je présente la marque des ténèbres sur moi, c’est que je suis un mangemort, si je suis un mangemort, je dois rendre des comptes à Voldemort, si je dois rendre des comptes à Voldemort, je serai tué pour mon incapacité, ma défaillance envers mes semblables, ma faiblesse et mon manque d’intelligence. » 

 

- Combien de fois ? Se risqua une élève après une lecture silencieuse.

- Autant de fois que le temps le jugera. Miss Parkinson, je pense que quand j’aurai envie de dormir, ce sera le moment de vous arrêter. En ce moment, je suis insomniaque à cause de crétins quelconques qui s’amusent à causer du trouble dans l’école. 

Drago s’installa à son bureau et observa ses élèves se mettre au travail. Il posa son menton sur ses deux pouces. Il n’avait pas plus envie que ces élèves de superviser ces retenues quotidiennes durant deux mois. Au bout d’une heure, il leur annonça : 

- Je ne l’ai pas précisé bien sûr, mais c’est par ce que cela me semble logique... La logique ce n’est pas le fort de tous ici. 

Le regard de Drago pointa le fils Crabbe avant de reprendre. 

- Si pour une raison qui ne me préoccupe pas l’un de vous se voit attribué une retenue durant cette période, vous effectuerez la retenue avec votre professeur en question et les heures que vous aurez manqué avec moi seront dument rattrapés. 

Personne n’osa émettre la moindre remarque, même pas Mr Watson. 

 

Au bout de quatre heures interminables, Drago demanda à ses élèves de quitter la salle de potion et d’aller se coucher. Il était minuit et Drago avait fini de corriger les devoirs de ces quatrièmes années ainsi que ceux des septièmes. 

 

Élie attendit que tout le monde quitte la pièce pour se rapprocher de son père et demanda simplement. 

- Pourquoi je suis puni deux mois ? 

- Par ce que tu es ma fille. Répondit le blond qui ne leva pas son regard de la dernière copie qui lui rester à corriger.

- Et alors ? C’est quoi le rapport ? 

Drago leva lentement son regard vers sa fille avant de se lever de sa chaise pour se rapprocher d’elle. 

- Le rapport, c’est que je me fiche pas mal de ce que les parents des élèves qui sont dans cette situation diront ou feront ça met bien égal. Je l’ai puni simplement en tant que directeur de maison. Ce n’est même pas une histoire de professeur. En revanche toi, Elieanor Malefoy, tu es ma fille, et je ne me moque pas du tout de ce que tu peux faire. Si j’avais accusé réception d’une lettre ou une information autre de ton attitude, je peux t’assurer que je me serai déplacé moi-même à Poudlard même si je m’étais juré de ne jamais y remettre les pieds. 

- Mais tu m’as déjà puni pour ça ! 

- Et toi, tu ne fais que braver les interdits. 

- Eh bien, je les braverais encore et encore ! Lâcha Elie qui jugeait cette décision injuste.

- Je sais que pour le moment, tu ne comprends pas... 

 

- Ainsi, dis-moi ce que tu es toi en agissant comme tu la fais ? - Stupide, je suis une adolescente qui a agi sous l’impulsivité ! Je n’ai pas réfléchi à ce que j’étais en train de faire ! 

- Et ben là au moins tu auras tout le temps d’y réfléchir. 

 

Drago savait qu’elle y avait déjà réfléchi pour parler comme ça. Il se pinça l’arête du nez avant d’examiner à nouveau sa fille. Cette adolescente qu’il avait du mal à voir grandir. Il avait envie de lui dire qu’elle pouvait retourner se coucher, qu’elle n’avait pas besoin de revenir demain. Qu’elle était suffisamment mature pour réaliser ce qu’elle avait fait, qu’il n’avait pas à la punir davantage. Plus elle grandissait, plus elle lui tenait tête et ça, Drago n’y était pas habitué, et pourtant ce qu’il s’apprêtait à entendre ce soir-là, il n’y était pas près du tout. 

 

- Je te déteste Drago Malefoy, j’aurais préféré que tu ne sois pas mon professeur, mon directeur de maison, j’aurais préféré que tu ne sois pas mon père ! J’aurais préféré que Voldemort te tue plutôt que de devoir être la fille d’un mangemort frustré qui n’a besoin de se sentir puissant par ce qu’il n’a fait qu’échouer en tant que tel ! Tu me dégoûtes comme père et comme homme ! J’aurais préféré mourir avec ma mère ! 

Certes, le ton d’Elie était plus qu’intolérable pour l’homme, qui avait sans relâche été à cheval sur les bonnes manières. Seul précepte d’éducation de sa famille qu’il avait tenu à garder. Intolérable, mais il fit l’impasse pour une fois. Chaque mot prononcé par Elie était plus dur que le suivant, son regard de glace lui transpercer le cœur à chacun de ses mots. Il aurait pu prendre sur lui jusqu’à la dernière de ces phrases. L’entendre dire qu’elle aurait préféré mourir avec sa mère, c’était la goutte d’eau qui fit déborder l’immense jarre en Drago qui se remplissait goute après goute depuis bien trop longtemps. Toute personne sensée au regard du blond se serait arrêtée là depuis bien longtemps. Même Potter n’aurait peut-être pas été aussi loin et pourtant entre les deux, on pouvait, à l’époque, parler de haine. Le problème, c’est que l’adolescente ne remarqua ni le regard de son père ni la préceinte derrière la porte d’Alexander Watson. 

- Mon plus vif regret, c’est d’être une Malefoy ! De te ressembler ! Tu représentes la personne qui me dégoûte le plus sur cette terre et je suis obligé d’apercevoir ta tête sur la mienne tous les matins ! 

Cette fois, ce fut trop pour Drago, aussi doué, était-il pour exclure de son cœur et de sa tête ses sentiments, s’en était trop. Drago était habitué aux remarques négatives. Il devait plus que quiconque faire ses preuves en permanence, mais là, il demeurait un être humain et ce qu’il entendait était au-delà du supportable. Il fit un pas vers sa fille et une gifle partie sans qu’il ne puisse la retenir. Drago était haletant comme s’il venait de courir un marathon en moins d’une heure. Il recula de peur d’aller plus loin.

- DÉGAGE ! RETOURNE DANS TON DORTOIR ! 

 

Élie, comme ramener à la raison se stoppa dans son discours démentiel et ne chercha pas à répliquer, elle sortit de la salle de classe, tamponnait au passage Watson qui n’avait pas osé bouger. Il allait rattraper Elie quand il vit son professeur frapper avec une violence exacerbée le chaudron sur son bureau. Watson entra dans la salle de classe se fichant que son professeur risque de l’envoyer bouler ou de lui coller un mois de plus de retenue. 

- Même contre vous, la fonte reste plus forte. Dit-il pour s’annoncer.

- Qu’est-ce que vous voulez Watson ? Vous vous délectez de voir un mangemort la main en sang ? 

Alexander sortit un petit sachet de sa poche. 

- Ce n’est pas Léandre qui a volé votre dictame, c’est moi. Avoua Alexander en posant le petit sachet près de son professeur. 

Drago lui lança un bref regard et n’y vit aucune intention malveillante de la part de son élève ce qui était inhabituel chez lui. 

- Vous en aurez plus besoin que moi, je crois. Je comptais retirer ma marque alors je me suis dit que c’était peut-être bien de posséder quelques feuilles. 

- Vous écoutez un minimum en classe alors ? 

 

Drago le regarda un moment puis passa une main sur son visage. 

- Retournez-vous coucher avant d’avoir des problèmes. 

- Bien professeur. 

 

Alexander s’apprêtait à sortir quand son professeur l’interpella. 

-Watson! 

- Oui professeur ? 

- Un conseil n’ayez en aucun cas de fille. Elles ont le chic pour vous faire perdre toute raison. 

- J’essaierai de m’en souvenir. Lui sourit l’élève de cinquième année avant de se diriger vers son dortoir.

Drago remit le sachet de dictame dans son petit coffre et partit en direction de ses appartements. 

Lorsqu’Alexander rentra, il tomba sur Elie assise dans la salle commune. Elle pleurait. On ne pouvait pas dire qu’Alexander et Elie soit ami. Ils se côtoyaient tous les jours, mais aucun d’eux ne s’était jamais réellement intéressé à la vie de l’autre. Alexander pensait qu’Elie était sans caractère, l’ombre d’un père qui n’avait pas toujours fait les bons choix et qu’il était facile de se venger sur elle, tandis qu’Elie voyait Alexander comme un petit serpent égocentrique incapable de se préoccuper d’autre chose que de sa petite personne. Ils avaient tort tous les deux et cela leur sauta aux yeux ce soir-là. 

Sans trop savoir pourquoi Alexander s’agenouilla près de la blonde et passa ses bras atour de ses épaules dans une étreinte chaleureuse et réconfortante. Élie ne le repoussa pas, bien qu’elle fût surprise. Le seul garçon qu’elle laissait s’approcher ainsi d’elle, c’était son frère. 

Ils restèrent ainsi quelques minutes dans le silence. 

- Si tu as besoin d’une oreille attentive, je suis là. Je ne te jugerai pas, tu sais. 

- On dirait ma tante là, arrête. Lui répondit-elle un sourire discret sur les lèvres.

- Tu fais comme tu veux, mais je suis là. 

- Tu as tout vu, c’est ça ? 

- Pour l’essentiel oui. Tu n’y es pas allé avec le dos de la cuillère avec le professeur Malefoy. 

- Je crois que je me suis un peu trop laisser envahir par ma colère. Je crois que je vais aller me coucher. 

Élie se leva quand une main la retient par le bras. 

- Bonne nuit Malefoy 

- Bonne nuit Watson. 

 

Les deux adolescents se sourirent et allèrent se coucher. Leur prochain cours risquait de sembler compliqué, particulièrement car qu’il s’agissait de DCFM et qu’il valait mieux être en forme avec Harry Potter qui malgré ses fonctions de directeur continué à enseigner aux cinquième et septième année. 

 

 

Laisser un commentaire ?