Tous au camping !

Chapitre 16 : seize

1144 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 12/05/2022 10:09

Harry semblait aussi perdu que Drago, aussi Hermione prit les choses en main, les bousculant un peu pour qu'ils se préparent. Ils commencèrent par déjeuner tranquillement dans un restaurant, mangeant en silence.

Puis, Hermione les entraîna à sa suite pour visiter les alentours, et aucun des deux ne protesta.

A la fin de la journée, ils rentrèrent au camping, épuisés.

Un groupe de jeune moldus de leur âge vint les aborder pour leur proposer une soirée autour d'un feu de camp, et Harry accepta immédiatement avec un large sourire. Hermione roula des yeux et décréta qu'elle était trop fatiguée et qu'elle comptait dormir. Drago n'eut pas le temps de répondre, que Harry attrapait sa main et l'entraînait à sa suite.

Il se laissa faire, dubitatif, se jurant de revenir à la tente si jamais il s'ennuyait.

Ils arrivèrent sur la plage, où un grand feu avait été allumé. Un groupe de jeunes de leur âge était installé autour, riant et buvant. Il y avait de la musique, et quelques personnes commençaient à danser en riant.

Harry s'installa, discutant amicalement avec deux garçons près d'eux, faisant tranquillement connaissance. Drago restait près de lui, silencieux, regardant autour de lui.

Quelqu'un lui colla un gobelet dans les mains, empli d'un liquide orangé, et lorsqu'il goûta la boisson, il découvrit que c'était alcoolisé. À ses côtés, Harry avait également un gobelet en plastique, et il buvait sans la moindre hésitation, les joues roses, un grand sourire idiot plaqué sur le visage.

Quelqu'un lui adressa la parole et il répondit tranquillement, essayant de se détendre. Il ne voulait pas gâcher la fête, et se faire remarquer. C'était ce qu'il aurait fait autrefois, probablement, mais il avait changé et il savait qu'il devait apprendre à… se fondre dans la foule.

Il ne compta pas les verres qu'il but, de cette étrange boisson alcoolisée, que les moldus appelaient punch. Il décida qu'il aimait ça, bien plus que la bièraubeurre ou que le whisky pur feu de son père. L'alcool lui montait doucement à la tête, lui donnait chaud et il se sentait léger. Très léger.

Il se laissa entraîner à danser avec des inconnus, riant à ce qu'on lui disait, avec l'impression de ne plus avoir le moindre soucis. Avec la sensation d'être libre.

De temps en temps, il voyait Harry, qui riait lui aussi, qui semblait aimer lui aussi le punch. Cependant, le regard du brun ne le lâchait pas, comme s'il le surveillait.

Ça aurait peut être dû l'agacer, il aurait peut être dû aller lui dire de cesser de le traiter comme un enfant, mais il aimait au contraire le poids des yeux verts sur lui, en permanence. À un moment, il trébucha, et se retrouva dans les bras de Harry en riant, stupidement heureux…

En ouvrant les yeux, Drago grogna. Il avait terriblement mal à la tête, et il se sentait nauséeux.

Il se sentait étrange et un instant, il ne se souvint plus d'où il était.

Puis, il se rappela qu'il était en vacances. Enfin. Il suivait Harry Potter dans ses vacances de rêve. Pour lui, c'était plus une épreuve, même s'il devait avouer qu'il s'amusait plutôt.

En sentant remuer dans son dos, il se souvint qu'il partageait le "lit" de Harry, et il gigota, pour se plaquer un peu plus contre lui.

Il entendit grogner derrière lui, et il aurait probablement ricané s'il n'était pas dans le même état.

Avant qu'il ne puisse dire quoi que ce soit, Hermione entra dans la tente, laissant entrer le soleil et ils grognèrent tous les deux après la jeune fille, Harry se montrant le plus virulent dans ses reproches. La brunette se posta devant eux, les mains sur les hanches, visiblement mécontente.

- Vous êtes sérieux tous les deux ? Vous avez une idée de l'état dans lequel vous êtes rentrés ?

Drago estima prudent de ne rien dire, mais Harry se redressa derrière lui, et marmonna.

- Et alors ? On est là, non ?

Hermione renifla, et se tourna pour fouiller dans ses affaires. Elle leur tendit deux fioles, et Drago renifla la sienne avant de la boire, reconnaissant une potion anti-gueule de bois. Une petite merveille… Il soupira de soulagement lorsque ses idées s'éclaircirent et que son mal de tête reflua lentement.

Il s'assit prudemment et se frotta les yeux, jetant un coup d'oeil rapide à Harry. Il clignait des yeux avec un petit sourire et hocha la tête.

- Merci Hermione ! C'est mieux comme ça…

Elle grogna, furieuse.

- C'est juste pour vous hurler dessus, au sujet de votre… irresponsabilité !

Immédiatement Harry se rembrunit et la fusilla du regard.

- On a fait la fête ! Pas de quoi fouetter un niffleur bon sang ! Tu ne vas pas jouer les mères poules parce que je me suis enivré !

Hermione plissa les yeux et le fusilla du regard.

- Si tu t'étais juste enivré pour rentrer à l'aube en titubant… je t'aurais laissé assumer tes conneries, et supporter la gueule de bois, Harry Potter. Mais j'avais besoin de vous deux lucides pour m'expliquer ce que vous avez fabriqué exactement !

Les deux garçons se dévisagèrent, perplexes et haussèrent les épaules. Furieuse, Hermione leur désigna leurs bras et ils découvrirent ce qui avait rendu la jeune femme furieuse.

Ils s'étaient fait tatouer. Tous les deux.

Pire encore. Ils s'étaient fait tatouer, chacun la moitié d'un motif. Et pour voir le motif entier, il fallait qu'ils soient enlacés.

En rougissant, Drago se rapprocha de Harry pour coller leurs bras l'un à l'autre, et le Gryffondor l'enlaça machinalement de l'autre bras.

Le brun eut un rire amusé, et secoua la tête.

- Waouh…

Drago devait avouer que le résultat était plutôt… bien réussi. Ils avaient chacun la moitié d'un vif d'or sur le bras, et lorsqu'ils étaient dans les bras l'un de l'autre le motif se révélait, avec tous ses détails.

Quelque chose se tordit dans l'estomac de Drago, alors qu'il se demandait ce qui avait bien pu lui passer dans la tête pour qu'il se fasse tatouer. Depuis la marque des Ténèbres, il s'était juré de ne jamais recommencer, de ne jamais accepter de salir sa peau de nouveau. Cependant, le vif d'or - le demi-vif - n'avait pas vraiment la même signification à ses yeux. Et Harry portait le même après tout.

Il jeta un bref regard au brun, et il ne put s'empêcher de rougir en voyant ses yeux brillants et son large sourire.

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