Jaune et Noir

Chapitre 4 : Beauxbâtons

1614 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 03/12/2021 11:38

Me voilà de retour avec le chapitre 4 de ma fic. N’hésitez pas me laisser review et commentaires pour me donner votre avis. C’est une première pour moi donc je serais ravie d’avoir quelques conseils, également si vous trouvez des incohérences :)

Bonne lecture !


En effet, leur atterrissage ne tarda pas. La délégation retardataire de Poudlard pouvait sentir la baisse d’altitude du train qui se rapprochait minutes après minutes, secondes après secondes, d’une voix de chemin de fer qui les mènerait très probablement à leur terminus.

- Il faut que j’arrive à sortir ma valise maintenant, se dit Lilly à elle-même, comme en pleine réflexion sur son gros bagage coincé sous l’assise depuis son départ.

- Ne bouge pas, je vais t’aider, lui répondit Jasper déjà debout, muni de sa baguette. Reducto ! lança- t-il sur la valise.

Elle se ratatina en un instant, et Lilly put la saisir d’une main sans avoir à forcer.

- Tu te sers toujours de la magie pour régler tes petits tracas quotidiens ? demanda-t-elle à celui qui venait encore une fois de lui arranger l’affaire.

- Pourquoi s’en priver ? lui répondit-il en souriant.

A cet instant, il y eu un gros vacarme dans le train, signe de l’atterrissage. Ils se firent tous secouer, Lilly pouvait entendre dans le compartiment d’à côté une jeune fille crier de surprise, elle venait certainement de se prendre une des cloisons en pleine tête. Lilly se retrouvait projetée sur sa banquette, Jasper contre la porte d’accès, et d’un coup, tout s’arrêta, et le train se mit à siffler, comme il l’avait fait juste avant de partir.

- Et bien ça, ce n’était pas une arrivée en douceur, dit Jasper en se frottant l’arrière de la tête. Si avec ça ils ne sont pas sûrs que nous sommes bien réveillés.

- Quelle heure est-il d’ailleurs ? questionna Lilly.

- Je dirais vers 9h du matin ? Nous sommes partis quand le soleil venait juste de se lever. - Formidable nous arrivons pile pour le petit déjeuner ! se réjouissait-t-elle.

Ils sortirent tous les uns derrière les autres du train, et découvrirent alors autour d’eux, leur gare d’arrivée. Était-ce celle de Beauxbâtons ? Y avait-il un village sorcier tout près de l’école, comme à Poudlard ? Tous semblaient émerveillés par ce qu’ils voyaient. La gare était baignée de soleil, fermée par un immense toit vitré, on entendait le bruit des oiseaux, certains même voletaient au-dessus du train, n’ayant pas l’air d’être effrayés par le bruit et l’agitation qu’il causait. De nombreuses arches en fer forgé passaient par-dessus les voies, elles étaient habillées de lierre et d’autres plantes grimpantes qui faisaient quelques fleurs ci et là. Il n’y avait personne d’autre que les élèves. En revanche, on voyait arriver au loin, à pas léger, le Professeur Dumbledore, vêtu d’une longue robe de sorcier pourpre, et d’un chapeau assorti. Sa barbe blanche caractéristique lui arrivait probablement au nombril, il avait le regard malicieux derrière ses lunettes en demi-lune. Il était accompagné d’un homme assez petit, coiffé d’un chapeau haut de forme bleu ciel et argenté, qui portait un costume en queue de pie de la même couleur, et une moustache en forme de guidon de vélo. Il arrivait à peine à l’épaule du Professeur Dumbledore qui, à côté du petit homme, paraissait encore plus imposant.

- Très chers élèves vous voilà ! s’exclama-t-il en s’avançant d’un pas rapide.

Chacun des Serdaigle et Poufsouffle se tenait en silence face à lui, bagage à la main, en attendant la suite des évènements.


- Vous voilà donc arrivés en un seul morceau dans le charmant village de Saint-Cyr-Mille-Pois. Charmant n’est-ce pas ? se réjouissait-il.

L’homme à côté de lui affichait un sourire radieux, se tenait droit et avait l’air fier comme un coq en pâte, il fit râcler sa gorge pour attirer l’attention du Professeur Dumbledore. Celui-ci baissant immédiatement les yeux vers l’homme au chapeau et ouvrit grand les bras.

- Laissez-moi vous présenter Monsieur, hum, Monsieur Vaillancourt. Dumbledore dût s’y reprendre à deux fois pour prononcer correctement le nom de son accompagnateur, et ce, avec un accent français légèrement bancal. Monsieur Vaillancourt est l’intendant de l’école de Beauxbâtons, il est un peu l’équivalent de Monsieur Rusard chez nous.

Jasper baissait la tête vers Lilly qui écoutait attentivement.

- On ne peut pas dire que Rusard et lui aient réellement le même standing, lui chuchota-t-il à l’oreille.

Lilly rit doucement, en essayant de ne pas se faire remarquer, alors que Monsieur Vaillancourt prenait la parole. Le plus curieux fut qu’en réalité, il avait une voix très fluette, difficile à prendre au sérieux, il ne parlait pas très fort. Aussi, il fallait se concentrer pour ne pas manquer une seule information de ce qu’il disait.

- Jeunes gens, c’est un honneur et un véritable plaisir de vous accueillir sur nos terres. Soyez toutes et tous les bienvenus. Vous allez très prochainement faire votre entrée dans notre école ancestrale qu’est Beauxbâtons. Nous ferons en sorte que vous vous y sentiez tous comme chez vous. Une diligence nous attend à la sortie de la gare pour vous mener jusqu’au domaine. Si vous voulez bien vous saisir de vos effets personnels, vous pouvez nous suivre.

Deux filles de Serdaigle se mirent à piailler entre elles alors que le reste de la délégation commançait à marcher en direction de la diligence. Impossible d’entendre ce qu’elles se racontaient tant elles parlaient vite. Lilly se dit qu’elles débattaient probablement sur ce à quoi l’école allait ressembler, ou peut-être sur les spécialités culinaires françaises, ou alors, sur l’étrange apparence de ce cher Monsieur Vaillancourt.

C’est alors que tous virent un immense carrosse bleu, teinté de nacres qui scintillaient aux rayons du soleil. Il était attelé à deux chevaux plus grands que la normale, ils avaient le crin blond, presque blanc, et leur robe ne présentait aucune tache. Tous montèrent les uns après les autres à l’intérieur de la diligence, et partirent en direction de l’Académie de Beauxbâtons. Le domaine était à 10min de la gare, à pas de chevaux. Quand ils purent enfin l’apercevoir, les élèves constatèrent la magnificence de l’édifice qu’était l’école. Il devait faire la même taille que Poudlard, mais dans un cadre beaucoup plus pur, beaucoup plus scintillant. C’était comme si le train n’avait jamais atterri et qu’ils avaient rejoint l’école quelque part dans les nuages, là où le soleil ne se couche jamais, où il fait toujours beau et chaud. Le bâtiment était tout en longueur. Les tours étaient recouvertes d’ardoise noire, et les murs parés de blanc. De larges fenêtres vitrées laissaient entrer les rayons du soleil dans les nombreuses salles dont le château était certainement constitué. Tout autour on pouvait constater de nombreux jardins colorés dont les buissons avaient été finement taillés, des fontaines ci et là, de grands arbres feuillus et verts, comme au printemps. Il flottait aux alentours une brise tiède. Nous étions bien loin de la fraicheur anglaise que les élèves avaient quittée au petit matin.

- Nous avons changé de saison ? Les arbres du château de Poudlard ont déjà presque tous perdus leurs feuilles au mois de novembre, demanda une Serdaigle.


- Le domaine de l’Académie est protégé par un microclimat Mademoiselle, toute l’année il y règne un climat printanier, sauf si la Directrice, Madame Maxime décide qu’il en soit autrement, répondit alors Monsieur Vaillancourt.

Tous restèrent alors ébahis par l’annonce de l’intendant. Ils se rapprochaient à présent du grand portail qui semblait être fait de verre et mesurait bien trois mètres de hauteur. Des sculptures de nymphes était apposées de chaque côté du portail, elles se mouvaient dans une danse lascive, faisant onduler leurs longs cheveux de verres de part et d’autre de leurs hanches. Monsieur Vaillancourt leva alors sa baguette et prononça une incantation inaudible. Enfin, les portes s’ouvrirent, et la diligence pouvait alors entrer dans le domaine, au pas, leur permettant d’admirer une fois de plus le cadre qui leur servirait de maison pendant les prochains mois.

Lilly restait sans voix. Elle essayait de parcourir et d’assimiler chaque détail qu’elle pouvait percevoir. Tous ses sens étaient en éveil. De l’hirondelle flottant allègrement dans les airs à l’abeille qui butinait les tulipes alignées laissant un dégradé de couleurs vives se dessiner dans les allées. Elle sentait également l’odeur des roses, des cyprès. La pelouse fraîchement tondue aussi laissait s’échapper une très légère odeur d’herbe coupée et humide.

On les invitait alors à descendre du carrosse qui les avait portés jusqu’ici, et tous s’alignèrent alors devant l’entrée du château, prêts à faire leur entrée dans leur nouvelle école pour l’année à venir.

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