Harry Potter et le phénix

Chapitre 6 : Le Prince de Sang-Pur

3075 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 17/08/2021 14:51

La saison de Quidditch avait commencé. Le premier match allait avoir lieu : Serpentard contre Gryffondor. Le Quidditch était le sport des sorciers. Il se jouait avec quatre balles et les joueurs volaient sur des balais. Mon cousin occupait le poste d'attrapeur de l'équipe de Gryffondor et je n'en étais pas peu fière. Le jour du match, vers onze heures, nous étions tous rassemblés sur les gradins du stade. J'étais équipée de jumelles et je me trouvais parmi les supporters de Serpentard. Cependant je ne quittais pas Harry des yeux. Son balai multipliait les embardées et zigzaguait. Harry parvenait tout juste à se cramponner au manche, je sentais qu'il essayait de reprendre le contrôle mais c'était comme si son Nimbus 2000 ne répondait plus. Ne LUI répondait plus. D'un coup, je me retournai et pointai les jumelles sur les spectateurs au-dessus de moi dans les gradins. C'est alors que je le vis : Severus Rogue était en train de jeter un sort au balai de mon cousin. Il fixait Harry des yeux et ses lèvres remuaient. Ni une ni deux, je remontai les gradins derrière moi et me frayai un chemin jusqu'à lui. Je me faufilai le long de la rangée qui était juste derrière la sienne, bousculant au passage le professeur Quirrell, et parvint à sa hauteur. Je m'accroupis alors derrière lui et sortis ma baguette.

Le professeur mit quelques secondes à se rendre compte que le bas de sa robe de sorcier avait pris feu...


Hagrid ne voulut rien entendre.

-Ce sont des bêtises, m'affirma-t-il en me versant le thé dans sa cabane, une demi-heure plus tard.

J'insistai.

-Mais je l'ai vu, Hagrid ! Il fixait Harry des yeux et il marmonnait des formules magiques. Il n'a pas cillé une seule fois. Il jetait un sort !

Là, Hagrid s'emporta.

-Et moi, je te dis que tu as tort ! Je ne sais pas pourquoi le balai de ton cousin s'est comporté de cette manière, mais jamais Rogue n'essaierait de tuer un élève !

Fin de la discussion.


J'eus beaucoup de mal à me concentrer cet après-midi là pendant le cours de sortilèges. Nous avions un cours commun avec les Gryffondor et j'étais assise à côté de Miss Je-Sais-Tout. Nous apprenions à faire voler des objets. Je trouvais l'exercice particulièrement difficile. La plume que j'aurais dû envoyer dans les airs restait immobile sur la table. Miss Je-Sais-Tout avait réussi à faire voler la sienne sans la moindre difficulté. A la fin du cours, je me dis avec amertume que c'était la première fois que j'échouais à un cours de sortilèges, malgré mes efforts acharnés. C'est alors que Miss Je-Sais-Tout me dit de son air hautain en haussant les épaules :

-Evidemment, ça ne pouvait pas marcher. Tu n'as pas prononcé la formule "Wingardium Leviosa" une seule fois correctement. Tu

accentuais le "sa" de "Leviosa" alors qu'il fallait accentuer le "gar" de "Wingardium".

Ca eut pour effet de porter à son comble mon exaspération.

-Tu te rends compte !, je dis à Harry en sortant du cours. Elle m'a laissée m'acharner sur ma plume pendant une heure et elle ne me le dit que maintenant. A-t-elle pensé que si j'échouais, elle aurait l'air encore plus brillante ? De toute façon, personne ne peut la supporter. J'ai entendu les filles de Serpentard en parler l'autre soir, apparemment ce serait une Sang-de-Bourbe.

Quelqu'un nous dépassa en bousculant mon cousin. C'était Miss Je-Sais-Tout, en larmes.

-Elle a dû t'entendre, me dit Harry. Qu'est-ce que c'est, une Sang-de-Bourbe ?

-J'en sais rien, répondis-je. J'allais justement te demander ce que ça voulait dire. Je ne sais pas ce que c'est.

Je n'étais pas Miss Je-Sais-Tout.


Personne ne la vit plus de tout l'après-midi. Le soir, le dîner de Halloween fut servi dans la Grande Salle. J'entendis Pansy dire à sa copine que "la Sang-de-Bourbe" s'était enfermée dans les toilettes des filles pour y pleurer à son aise. Le repas avait à peine commencé, quand le professeur Quirrell entra dans la salle en courant, le turban de travers et le visage déformé par la terreur.

-Un troll...dans les cachots...je voulais vous prévenir !

Il y eut alors un grand tumulte et le professeur Dumbledore eut quelques difficultés à rétablir le silence.

-Messieurs les préfets, veuillez ramener les élèves dans les dortoirs de vos maisons respectives.

Les préfets s'exécutèrent. Tout le monde les suivit hors de la Grande Salle. Là, je rejoignis discrètement les Poufsouffle, me glissai dans un couloir latéral et me précipitai vers les toilettes des filles. Une odeur nauséabonde flottait dans le couloir. Je poussai la porte des toilettes et me retrouvai devant un troll de quatre mètres de hauteur.

Il était horriblement laid avec sa peau grise et terne comme de la pierre, son corps couvert de verrues et sa petite tête chauve. Il tenait une gigantesque massue qui traînait par terre au bout de son bras d'une longueur interminable. Miss Je-Sais-Tout, plaquée contre le mur du fond, paraissait sur le point de s'évanouir. Le troll s'avançait vers elle en arrachant les lavabos des murs sur son passage. Je ramassai un robinet et le jetai de toutes mes forces contre le mur. Le troll s'arrêta à deux mètres de Miss Je-Sais-Tout, se retourna d'un mouvement lent et lourd, puis s'avança vers moi en soulevant sa grosse massue. Je brandis ma baguette magique et prononçai la formule :

-Win GAR dium Leviosa !

Aussitôt, la massue s'arracha toute seule de la main du troll, s'éleva très haut dans les airs et s'abattit avec un craquement sinistre sur la tête de son propriétaire. La créature vacilla puis tomba en avant, avec un bruit sourd qui fit trembler toute la pièce. Le troll était assommé.

C'est alors que les professeurs Rogue, Quirrell et McGonagall firent irruption dans la pièce.

Quirrell jeta un coup d'oeil au troll et laissa échapper un gémissement. Le professeur McGonagall avait les lèvres livides. Quant à Rogue, il laissa retomber le bas de sa robe de sorcier pour cacher sa jambe, mais trop tard. J'avais eu le temps de voir la blessure sanglante, le temps de me dire qu'il avait fait entrer ce troll exprès pour faire diversion, pendant qu'il essayait de passer devant le chien à trois têtes. Le temps de penser que Rogue était celui qui cherchait à s'emparer de la pierre philosophale.

Mais la voix du professeur McGonagall, rompant le silence, m'arracha vite à mes réflexions :

-Qu'est-ce que vous faîtes là, toutes les deux ? Vous pouvez vous estimer heureuses d'être encore en vie. Qu'est-ce qu'il vous a pris ?

Une petite voix s'éleva alors. Miss Je-Sais-tout avait réussi à se relever.

-Ce n'est pas de sa faute, professeur McGonagall, Penny était venue me chercher. Si elle ne m'avait pas retrouvée, je serais morte à l'heure qu'il est.

-Et puis-je savoir ce que vous faisiez dans les toilettes, Miss Granger, au lieu d'être dans votre dortoir ?

-J'étais partie à la recherche du troll, je croyais pouvoir m'en occuper moi-même.

-C'est faux ! je m'écriai, sidérée de voir que Miss Je-Sais-Tout était prête à se sacrifier pour me sauver la mise. Elle était enfermée dans les toilettes parce qu'elle pleurait. Et elle pleurait à cause de moi. Elle ne savait pas pour le troll, j'étais juste allée la prévenir.

-Dans ce cas...dit le professeur McGonagall en nous fixant toutes les deux à tour de rôle. Dans ce cas, vous feriez bien de retourner terminer le repas d'Halloween dans vos maisons respectives. Vous pouvez partir.

On ne se le fit pas dire deux fois. On se dépêcha de sortir de la pièce. Avant de monter les escaliers, Miss Je-Sais-Tout se tourna vers moi.

-Merci, me dit-elle. Merci infiniment.

-J'ai juste dit la vérité, répondis-je. Tu n'avais pas enfreint le règlement, je n'allais pas te laisser porter le chapeau.

-Non, ce n'est pas ce que je veux dire. Merci de m'avoir sauvé la vie.

Les yeux d'Hermione étaient remplis de reconnaissance. Je lui souris.

-Il semblerait que Miss Je-Sais-Tout ait finalement revu l'ordre de ses priorités.

Elle me sourit à son tour.

A compter de ce jour, Hermione Granger devint ma meilleure amie. Parce que si les mots peuvent détruire le monde, ils peuvent également le sauver. Aussi sûrement que les trolls de quatre mètres de haut.


La vie reprit son cours à Poudlard. Un jour de la mi-décembre, l'école se réveilla sous une épaisse couche de neige. Un feu chauffait la salle commune de Serpentard. Tout le monde attendait les vacances avec impatience. Mon cousin et moi n'irions pas à Privet Drive pour Noël. Ainsi, nous allions probablement connaître le meilleur Noël de notre vie. Cependant, nous ne nous attendions pas à recevoir de cadeaux. Et pourtant le jour J, j'aperçus plusieurs paquets au pied de mon lit. Hagrid m'avait offert une flûte en bois et je découvris dans un paquet un épais pull-over de laine, tricoté par la mère de Ron. Hermione, quant à elle, m'avait envoyé une grosse boîte de friandises. Après avoir déballé mes cadeaux, je sortis rapidement de la salle commune. Je ne tenais pas à me coltiner Malefoy, Crabbe et Goyle qui étaient également restés à Poudlard pour les vacances. Harry m'avait donné le mot de passe, ainsi je pus le rejoindre dans la salle commune des Gryffondor. Il avait la pièce pour lui tout seul. A peine arrivée, je dus m'asseoir dans le fauteuil le plus proche. En effet, je n'étais pas préparée à voir la tête de mon cousin flotter dans les airs.

-C'est une cape, me dit-il, surexcité. C'est une cape d'invisibilité. Il l'enleva et son corps réapparut comme par enchantement. Il me tendit ensuite un morceau de papier. Je lus ce qui était écrit d'une écriture arrondie que je n'avais jamais vue auparavant.

"Ton père m'a laissé ceci avant de mourir. Il est temps que tu en hérites. Fais-en bon usage. Albus Dumbledore."

Je n'en croyais pas mes yeux.

-C'est tellement gentil de sa part...dis-je. Tu en as de la chance.

-Je te la prêterai autant que tu voudras, me dit Harry. Après tout, c'était la cape de ton oncle.

Harry commença à "faire bon usage" de sa cape le soir même. Le lendemain, je pris des risques pour retrouver mon cousin dans le château en pleine nuit. Il avait découvert quelque chose, un miroir qu'il voulait absolument me montrer. Dans le miroir, il avait vu ses parents qui lui souriaient et lui adressaient des signes de la main. J'espérais voir les miens. Je ne possédais qu'une seule photo, celle que Hagrid m'avait donnée la nuit où il m'avait révélé que j'étais une sorcière. J'étais aussi blonde que ma mère mais j'avais les yeux noirs de mon père. J'avais envie de les voir en grand dans le miroir, je savais que je ne me lasserais pas de les regarder. Encore fallait-il que mon cousin retrouve la pièce où était le miroir. Nous nous étions enveloppés tous les deux dans la cape et nous ne pouvions pas avancer très vite. La pièce dans laquelle nous étions n'était pas la bonne.

-C'est étrange, dit Harry. J'étais pourtant sûr que c'était ici, derrière la grande armure.

On erra pendant une bonne heure dans les couloirs alentour.

-J'ai l'impression que quelqu'un l'a enlevé, dit mon cousin. Il n'y est plus.

-Laissons tomber, je soupirai. On gèle de toute façon. Je te raccompagne à ta salle commune.

On arriva devant le portrait de la Grosse Dame. Avant de donner le mot de passe, Harry me tendit la cape d'invisibilité.

-Pour ce soir, il vaut mieux que tu l'aies. Il te faut retourner aux cachots et avec Rusard et Miss Teigne à l'affût...

Avec la cape, je pouvais aller où bon me semblait et personne n'en saurait jamais rien. Je pouvais regagner ma salle commune incognito. A un tournant cependant, je fus à deux doigts de pousser un cri et de trahir ma présence. J'étais préparée à tomber sur Rusard ou Miss Teigne n'importe quand. Mais je ne m'attendais certainement pas à trouver le directeur de Poudlard, Albus Dumbledore, dans un couloir au beau milieu de la nuit, en pleine discussion avec le professeur Rogue.


Il aurait été plus raisonnable de rebrousser chemin, mais je n'en fis rien. Au contraire je m'approchai d'eux, désireuse que j'étais d'entendre leur conversation. Dumbledore me tournait le dos. Face à lui, face à nous, les yeux de Severus Rogue lançaient des éclairs.

-Le portrait craché de son père, disait-il. Je revois la même arrogance, la même impertinence...

-Vous voyez uniquement ce que vous vous attendiez à voir, Severus, répondit Dumbledore. D'autres enseignants affirment que Harry Potter est un garçon sympathique et même attachant. Il a les yeux de sa mère, vous avez dû le remarquer.

-Où voulez-vous en venir ?

-Il me semble me souvenir que vous éprouviez pour Lily Evans une forme toute particulière d'affection et...

-Vous vous souvenez mal, coupa Rogue. Je la traitais de Sang-de-Bourbe.

-En effet, admit Dumbledore. D'ailleurs si mes souvenirs sont exacts, vous vous nommiez vous-mêmes, comment était-ce ? "Le prince de Sang-Pur" ?

-C'est cela, répondit Rogue d'un ton glacial. Que voulez-vous, j'étais le fils de deux Mangemorts.

-Et vous en êtes vous-même devenu un.

-Oui, par la force des choses.

Rogue ferma les yeux, comme s'il cherchait à tout prix à chasser cette pensée de son esprit.

-Mais vous êtes revenu vers nous, Severus, dit doucement Dumbledore. Revenu de vous-même. Je n'ai jamais su où vous aviez puisé la force nécessaire, la force de laisser entrer la lumière en vous. Etait-ce dans l'amour que vous portiez à Lily Evans ?

Rogue ricana.

-Qu'est-ce que ça peut vous faire ? L'important n'est-il pas que je sois venu vous trouver ? Que j'aie finalement choisi d'oeuvrer pour le bien, envers et contre tout ?

-Si, bien sûr. Mais connaître vos raisons, ça m'aurait permis de mieux vous connaître, ça m'aurait permis de...de...

-De quoi ? lança Rogue. De me faire confiance ?

Il secoua la tête et lâcha d'un ton amer :

-Vous ne m'avez jamais fait confiance.

Il y eut un moment de silence. Puis Dumbledore reprit :

-Severus, essayez de comprendre. Vous étiez un Mangemort : combien d'hommes et de femmes avez-vous tués ?

-Aucun.

-Je vous demande pardon ?

-Je les ai regardés mourir, c'est différent. Bien qu'impardonnable, je vous l'accorde.

Dumbledore soupira :

-En réalité, aujourd'hui, c'est à moi de vous demander pardon.

Rogue releva la tête. Il dévisagea Dumbledore, comme s'il n'arrivait pas à croire ce qu'il entendait.

-Qu'est-ce que vous dîtes ?

-Je vous demande pardon, Severus. J'ai vraiment cru que c'était vous.

De nouveau le silence se fit. Le regard de Rogue se voila, sembla se perdre dans les méandres du passé.

-Vous voulez parler de la prophétie, n'est-ce pas ? De la prédiction de Trelawney ?

-Vous m'avez compris.

-Pourtant, ce jour-là, nous étions deux à attendre devant la porte de votre bureau, deux à attendre de passer l'entretien pour devenir professeur dans cette école.

-Exactement, Severus. Deux à avoir entendu la prophétie ce jour-là.

-Mais ensuite, c'est directement moi que vous avez soupçonné. Pas lui, pas une seconde. Vous ne le soupçonniez même pas d'être un Mangemort.

-Vous avez raison. Aujourd'hui, vous pouvez me le dire. A l'époque où vous étiez tous les deux des Mangemorts, lequel d'entre vous s'était empressé de révéler le contenu de la prophétie à Lord Voldemort ?

-Je crois que vous connaissez la réponse.

-Je crois aussi. C'est pourquoi je vous demande pardon.

Je vis à ce moment dans le regard de Severus Rogue quelque chose que je n'y avais encore jamais vu, quelque chose qui pouvait ressembler à de la reconnaissance. Mais à nouveau son regard se fit plus dur.

-Je vous avais prévenu, dit Rogue d'un ton de reproche. Je vous avais dit qui il était. Et voilà où nous en sommes.

Rogue releva sa robe de sorcier au-dessus des genoux et je vis sur une de ses jambes la cicatrice de la blessure sanglante.

-Touffu a son petit caractère mais Hagrid vous dirait qu'il n'est pas méchant dans le fond, dit Dumbledore.

-Un véritable monstre, s'exclama Rogue. Comment voulez-vous qu'on surveille ses trois têtes à la fois ? Mais ce n'est pas la question. Si je n'avais pas été là, il se serait emparé de la pierre philosophale.

-Vous avez toute mon admiration, Severus. Et je n'oublie pas non plus que pendant le match de Quidditch, vous avez prononcé des formules magiques pour tenter de contrer les siennes. Harry Potter vous doit une fière chandelle.

Je retins un cri de stupéfaction. Ainsi Rogue n'avait pas tenté de tuer Harry, mais de le sauver, mais de qui ? Qui avait essayé de tuer mon cousin et de s'emparer de la pierre philosophale ? Un professeur apparemment. Celui qui avait révélé des années auparavant je-ne-sais-trop-quoi à Lord Voldemort.

-Il doit également une fière chandelle à sa cousine, reprit Rogue. Si elle n'avait pas mis le feu à ma cape, il n'aurait pas perdu le contact visuel et son entreprise aurait réussi.

-Croyez-moi Severus, je vais le surveiller de très prêt. Maintenant allez vous reposer, il se fait tard.

Rogue tourna les talons. Il commençait à s'en aller, quand Dumbledore lança :

-Pour ce qui est de Touffu, il est un peu mélomane à ses heures, voyez-vous.

Rogue se retourna, regarda longuement Dumbledore, fit un signe de tête et partit.

Dumbledore se mit à faire les cent pas dans le couloir, apparemment plongé dans une intense réflexion. A un moment il s'arrêta de marcher et dit d'une voix très calme :

-Et maintenant Miss Wyatt, retirez cette cape et dîtes-moi ce que vous faîtes dans les couloirs à cette heure avancée de la nuit.

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