Harry Potter et la vengeance des Reika

Kassidie se réveilla le lendemain avec un mal de tête. A vrai dire, elle n'avait pas beaucoup dormi. Elle repassait sans cesse la scène avec Rogue dans sa tête et sentait une boule d'angoisse en elle.

Elle avait pourtant décidé de tout nier. Elle dirait qu'elle n'y était pour rien concernant la douleur qu'avait ressentit le professeur. Elle espérait que Rogue la laisse tranquille.

Ceci était sans penser au professeur Lupin. Il avait également assisté à la scène et Kassidie ne savait pas si elle pouvait lui mentir. Elle décida d'essayer de l'éviter. Après tout, c'était la fin de semaine et elle n'avait pas cours.

Elle se leva et alla faire sa toilette. Noémie était déjà descendu et Kassidie descendit à son tour quelques temps plus tard. Elle sortit de la salle commune et croisa Harry et Ron. Ils allèrent ensemble dans la Grande Salle. Kassidie évita de regarder vers la table des professeurs mais ce fut plus fort qu'elle ; elle jeta un regard vers le professeur Lupin. Celui-ci la regardait également et Kassidie détourna rapidement la tête.

- Ça va ? demanda Harry.

- Oui, répondit Kassidie un peu trop vite.

- Je sais que c'est toi qui a fait perdre cent points à Gryffondor ! lança Hermione en s’assoyant bruyamment face à elle.

Kassidie poussa un soupir.

- Cent points ? s'exclama Ron.

- Rogue était de mauvaise humeur... lâcha Kassidie. Je vais tout regagner la semaine prochaine.

- On ne gagnera jamais la coupe avec toi, dit Hermione.

- Hermione... soupira Harry. Kassidie peut très bien regagner les points.

- Et elle peut les perdre tout aussi facilement, claqua Hermione.

- Que s'est-il passé avec Rogue ? demanda Ron.

- Longue histoire... il me haït, répondit Kassidie.

- Il haït tout le monde, lâcha Harry.

Harry se tourna vers la table des professeurs pour envoyer un regard noir à Rogue en guise de solidarité avec Kassidie, mais celui-ci n'y était plus.

Kassidie l'aperçut marchant entre les tables jusqu'à elle. Elle tenta de s'intéresser à son déjeuner mais le professeur arriva face à elle.

- Miss Harvey, veuillez me suivre, lâcha-t’il de sa voix froide.

Kassidie obéit docilement. Elle suivit le lugubre professeur hors de la Grande Salle en sentant son coeur palpiter dans sa poitrine. Rogue allait vouloir qu'elle lui rende des comptes...

À son plus grand malheur, elle réalisa qu'il se dirigeait vers le bureau du directeur.

- Monsieur, pourquoi allons-nous voir le directeur ? demanda-t’elle innocemment.

- Ne faites pas l'innocente, claqua Rogue.

- J'ai rien fais...

- Vous mentez en plus, lâcha Rogue. Vous semblez berner Lupin mais vous ne me berner pas, moi. Je sais très bien que vous avez quelque chose derrière la tête.

Kassidie eut un rictus malgré elle. Le professeur Lupin en savait beaucoup plus sur elle que Rogue, même s'il ne savait pas tout.

- Je ne veux berner personne, répondit Kassidie. Je suis juste ici pour essayer quelque chose de nouveau...

- Vous avez un niveau largement plus élevé que la septième année de Poudlard, déclara Rogue.

- D'habitude, on félicite les bons élèves. On ne les persécute pas.

Rogue s'arrêta brusquement à quelques pas du bureau du directeur. Il la foudroya du regard et s'approcha dangereusement.

- Ce que vous avez fait hier prouve que vous pratiquez la magie noire, cingla Rogue.

- Je n'ai rien fais du tout, lâcha Kassidie. Vous devriez peut-être aller voir un médecin pour vos douleurs...

- Petite insolente, cracha Rogue. Vous allez expliquer cela au directeur.

Il poussa Kassidie vers la porte et elle grogna. Rogue était en colère et elle était dans une mauvaise position. Il ne restait plus qu'à espérer que Dumbledore soit clément avec elle.

Elle entra dans le bureau avec Rogue après y avoir été invité.

- Bonjour, miss Harvey, dit poliment le directeur. Vous pouvez vous asseoir.

Kassidie s'assit silencieusement. Rogue resta debout, les bras croisés.

- Pouvez-vous me raconter ce qui s'est passé hier avec le professeur Rogue ? demanda Dumbledore.

Il fixait Kassidie de son regard bleuté et perçant. Kassidie soutenu son regard.

- Je pense que le professeur Rogue vous a déjà tout dit, lâcha-t’elle. Il s'imagine des choses sur moi. J'étais juste en colère au moment où il a eu mal à la poitrine. Le professeur Lupin était là, je n'ai rien fais.

- C'est vous qui m'avez provoqué cette douleur, claqua Rogue.

- Je n'ai pas ce genre de pouvoir... malheureusement, mentit Kassidie.

- Miss Harvey, vous avez une maîtrise presque parfaite de la magie, dit Dumbledore. Vos aptitudes sont celles de sorcier d'élite.

- Merci, fit Kassidie. Comme je l'ai déjà dis à tous les professeurs, mon frère m'a enseigné à la maison. Nous portons une attention particulière à la magie et je pense que j'ai travaillé très fort pour en arriver là aujourd'hui.

- Je ne doute pas de votre dévouement, miss Harvey, répondit Dumbledore. Et je ne doute pas des capacités de votre frère. Toutefois, vous devez savoir que cette école prône la magie blanche.

Kassidie était sous le choc. Albus Dumbledore croyait-il vraiment Rogue sur son compte ?

- Monsieur, je peux vous montrer mon bras gauche sans hésiter, lâcha Kassidie. Et vous ? ajouta-t'elle en direction de Rogue.

Elle releva la manche de son chandail avec un air arrogant. Depuis le premier jour, elle savait qu'il était Mangemort. Cela était évident. Rogue plissa les yeux.

- Cela était inutile, répondit Dumbledore. J'aimerais que vous améliorer votre comportement avec le professeur Rogue.

- D'accord, répondit Kassidie d'un air noir. Mais il faudrait qu'il arrête de me soupçonner d'être démoniaque.

- Il ne pense pas que vous êtes démoniaque, répondit calmement Dumbledore. Seulement, vous provoquez beaucoup de question.

Kassidie ne répondit pas et soutenu le regard du directeur.

- J'aimerais parler avec votre frère en personne, déclara Dumbledore.

- D'accord, soupira Kassidie.

Elle fut congédié du bureau quelques temps plus tard. Roman allait être furieux de se faire questionner sur elle... Elle aurait dû être plus discrète. Elle aurait dû ne pas laisser ses sentiments entrer en jeu...

Elle se maudit tout en se promenant solitairement dans l'école. Être une Reika dans un monde où cela n'existait plus était difficile. Elle devait tout le temps se cacher et marcher sur des oeufs. Elle devait mentir et trouver des excuses pour ses débordements. En plus, elle devait rendre des comptes à Roman qui risquait de la retirer de l'école.

Kassidie avait vraiment hâte de retrouver ce fichu Sirius Black. Elle pourrait enfin déchaînée sa fureur sur lui et venger sa mère. La haine qu'elle ressentait pour lui était indescriptible. Elle voulait en finir au plus vite pour que tous ses mauvais sentiments disparaisse.

Ses pieds la menèrent distraitement au troisième étage, là où se trouvait la salle de défense contre les forces du mal. Elle n'avait croisé personne qu'elle connaissait. Tout le monde semblait être bien occupé en ce samedi matin mais sa visite chez le directeur l'avait déprimé. Si quelqu'un de sinistre et méchant comme Rogue la soupçonnait de magie noire, que penserait un homme doux et pur comme le professeur Lupin ?

- Kassidie, est-ce que vous allez bien ? demanda une voix douce et masculine.

Kassidie fut de nouveau éblouis par la présence du professeur. Elle sentit son coeur faire un bond dans sa poitrine.

- Oui, si on veut, répondit-elle le plus naturellement possible.

- Vous avez l'air triste, continua Remus.

- Triste ? répéta Kassidie. Non... juste pensive. Rogue m'a amené chez le directeur tout à l'heure.

- J'imagine qu'il voulait éclaircir ce qui s'est passé hier ? demanda Remus en haussant un sourcil.

- On peut dire ça comme ça... lâcha Kassidie. Ce n'est pas ma faute ce qui lui est arrivé.

Remus la fixa quelques secondes d'un air profond. Il semblait lire au travers son âme et Kassidie se sentit mal de devoir lui mentir.

- Les circonstances suggèrent le contraire, dit Remus. Vous étiez en colère contre lui, vous le fixiez et il a eu cette douleur.

- Je sais que ça paraît incriminant, mais qui peut faire mal seulement en regardant ? lâcha Kassidie. Je ne suis pas un Dieu.

Remus eut un petit rire qui fit sourire Kassidie.

- Je le sais, répondit le professeur. C'est juste qu'en accumulant avec le reste, cela paraît plausible.

Kassidie poussa un soupir et baissa la tête.

- Vous pensez vous aussi que je suis mauvaise, dit-elle tristement.

- Non, répondit Remus, surpris. Je pense seulement que vous gardez un secret, Kassidie.

- Je vous ai dit mon secret, répondit Kassidie. Je suis ici pour une seule raison.

- Personne de rationnelle ne voudrait se frotter à Sirius Black, déclara Remus.

- Il se peut que je ne sois pas rationnelle, lâcha Kassidie.

Remus la fixa de nouveau avec son regard perçant. Kassidie tenta de rester neutre tout en se noyant dans ses yeux mystérieux.

- Vous m'avez déjà dit que vous vous sentiez différente, dit Remus. Que voulez-vous dire ?

- Et bien... je ne me suis jamais senti à ma place nulle part. Sauf à la maison, avec Roman. Mais si je vais quelque part, je me sens de trop.

- Vous n'êtes pas de trop, répondit doucement Remus.

- Je suis comme un monstre dans un grand château, soupira Kassidie.

- Ne dites pas cela, gronda doucement Remus. Même si vous me cachez des choses, vous êtes quelqu'un de bien.

- Comment pouvez-vous le savoir ? demanda Kassidie. On ne se connaît pas vraiment.

- Je vous connais assez pour savoir cela, répondit Remus avec un sourire. Ne laissez pas les commentaires des autres vous atteindre, Kassidie. Vous méritez de vous sentir à votre place.

- Merci... répondit Kassidie.

Elle était bouche-bée de constater la gentillesse de professeur. Il la faisait sentir bien, heureuse. Ces mots sortit tout droit de sa bouche la touchait droit au coeur.

Elle fit un large sourire et Remus le lui rendit bien. Il était parfait. Son visage marqué par une fine cicatrice n'avait aucun défauts. Pas même cette fameuse cicatrice. Kassidie se demandait d'où elle lui venait mais trouvait cela trop indécent de le lui demander.

- Kassie ! s'exclama la voix de Noémie. Il faut que tu viennes !

Elle prit la main de Kassidie et la tira avec elle sans qu'elle puisse dire au revoir au professeur Lupin. Kassidie fronça les sourcils de mécontentement.

- Noémie ! Qu'est-ce qu'il y a de si pressant ? lâcha-t’elle.

- C'est tes amis de troisième année ! Harry !

- Quoi ?

- Il se bat avec Drago Malfoy !

Elles arrivèrent dans un couloir non loin de la salle commune. Harry était bel et bien là avec Malfoy et ses amis. Ron et Hermione se trouvait de chaque côté de Harry et tous avaient les baguettes levé.

- Oh, non, gémit Kassidie.

Elle ne pouvait pas les aider. Elle ne pouvait pas attirer encore une fois l'attention sur elle. Harry et ses amis devaient se débrouiller seuls. Kassidie ne croyait pas qu'ils étaient de taille face à Malfoy, fils de Lucius Malfoy qui est un Mangemort.

- Harry, lança finalement Kassidie. Qu'est-ce que tu fais ? Il ne vaut pas la peine.

- Il a traité Hermione de sang de bourde ! s'exclama Ron d'un ton furieux.

- Pauvre petit, se moqua le jeune Malfoy.

Kassidie se dit qu'elle ne pouvait pas dignement s'attaquer à un gosse de treize ans. Même s'il était un futur mangemort, elle ne pouvait pas l'attaquer sans se sentir ridicule. Elle pouvait le tuer d'un claquement de doigt si elle le souhaitait.

- Tu te fais couver par une élève de septième année, lâcha Malfoy méchamment. C'est peut-être parce que tu te cherche une maman... étant donné que tu n'en a pas eu !

Kassidie fut sous le choc par la méchante du garçon blond. Elle tourna son regard vers Harry qui semblait hors de lui. Mais, à son plus grand étonnement, Hermionne avança d'un pas et gifla Malfoy de toutes ses forces. Les quelques élèves qui regardait eut un exclamation. Malfoy se prit la joue et partit en courant.

- Hermione ? s'exclama Ron, abasourdie.

- Ça m'a fait du bien, lâcha Hermione d'un air espiègle.

- Je ne te croyais pas si... féroce, lâcha Ron.

- Merci, Hermione, dit Harry, sous le choc lui aussi.

- Je n'aurais jamais cru voir ça un jour, lâcha Kassidie. Bien joué, Hermione.

- Merci, répondit Hermione. Bon, on va dehors ?

Kassidie et Noémie suivirent le trio de troisième année et ils passèrent l'après-midi dehors. La jeune fille appréciait ce moment d'innocence. Les trois Gryffondor étaient encore jeunes mais ils avaient vécu beaucoup de choses. Ron se fit un plaisir de lui faire un récit de toutes leur aventures sous l'air calculateur d'Hermione.