Harry Potter et la vengeance des Reika

Chapitre 2 : Poudlard, me voilà !

2607 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 11/07/2021 14:09

Une sonnerie stridente sortit Kassidie d'un rêve doux et langoureux dont les souvenirs disparurent quand la jeune fille ouvrit les yeux. Elle se rappelait seulement d'un sentiment de bien-être qui l'avait enveloppée durant quelques instants.

Cela lui fit penser qu'elle n'avait jamais eu d'amoureux ni même d'amis. Elle connaissait quelques personnes seulement parce que Roman les connaissait lui-même. Aller à Poudlard allait sans aucun doute mettre ses capacités sociales à l'épreuve.

Mais cela ne lui faisait pas peur. Elle avait une mission à faire et un objectif précis. Elle ne devait pas s'en faire avec les autres élèves, sauf Harry Potter.

C'est sur cette pensée qu'elle quitta finalement son lit pour aller inspecter celui de Roman. Il dormait toujours, sans grand étonnement. Roman ne dormait pas durant la nuit mais prenait quelques heures au petit matin pour se reposer.

Kassidie sauta sur lui sans ménagement et il se réveilla en sursaut.


- Réveille-toi ! scanda Kassidie. C'est le grand jour !

- Pitié, Kass... gémit Roman. Il est sept heures...

- On n’est jamais trop en avance !

- Laisse-moi dormir jusqu'à huit heures... soupira Roman.

- Quoi ? Non ! s'exclama Kassidie, outré. Allez, Romi !


Kassidie décida d'utiliser les grands moyens lorsqu'elle vit son grand-frère se retourner dans son lit en l'ignorant totalement. Elle pointa son index vers lui et aussitôt, de l'eau s'en écoula et alla directement sur le visage de Roman. Celui-ci pesta et s'assit en s'essuyant le visage.


- Tu vas payer ça, déclara-t-il.


Kassidie se mit à rire bruyamment et Roman en profita pour lui envoyer un bon jet d'eau au visage. Kassidie toussa violemment, lança un regard noir à Roman, qui se mit à rire à son tour. Il ne l'avait pas manqué.

Ils allèrent prendre le petit-déjeuner et Kassidie constata que leur mère n'était pas encore réveillée. Kassidie en fut secrètement soulagée ; elle n'avait pas envie d'entendre sa mère pleurer son départ. Celle-ci était bien triste ces derniers jours et cela commençait à irriter Kassidie. Katrina ne pouvait pas réellement comprendre la situation. Bien qu'elle ait déclaré vouloir que Kassidie aille à Poudlard, elle se comportait de façon négative avec sa fille.

Kassidie aimait sa mère mais elle ne l'avait jamais vraiment connue autrement que perturbée, confuse et un peu sénile. Kassidie avait cinq ans lorsque sa mère avait été victime du sortilège. Elle ne se souvenait pas beaucoup de sa petite enfance.


- Tu as hâte ? demanda soudainement Roman, la sortant de ses pensées.

- Oui, répondit Kassidie d'un air confiant.


Elle était un peu stressée maintenant que quelques heures seulement la séparait de Poudlard. Quitter sa maison, son frère, sa mère et le confort de sa famille était tout à coup inquiétant. Mais Kassidie savait se maintenir à l'ordre. Plusieurs fois, elle avait pensé à ce Sirius Black. Elle avait imaginé toutes sortes de façon de le capturer et de lui faire payer ce qu’il avait fait à sa mère.


- Il va falloir que tu passes inaperçue, dit Roman.

- Je devrais y arriver, répondit Kassidie.

- Et que tu ne montres pas aux autres que tu es supérieure à eux en magie, poursuivit Roman.

- Comment tu peux savoir ça ? demanda Kassidie. Peut-être qu'ils sont vraiment forts.

- J'en doute, répondit Roman. Ils n’utilisent pas la même magie que nous, Kassie. C'est évident que tu es plus puissante.


Kassidie ne s'était jamais mesurée à quelqu'un. Elle était allée dans une petite école pour, comme disait Roman, sociabilisé un peu. Kassidie n'était pas à l'aise avec les autres enfants. Elle ne se sentait pas comme eux et se fermait comme une huître.

Pourtant, elle était enjouée et souriante avec Roman et Katrina. C'étaient les deux seules personnes à qui elle faisait confiance. Roman s'était toujours occupé d'elle et l'avait protégée de tout. Il lui avait également appris tout ce qu'il savait sur la magie Reika et la magie ordinaire. Kassidie savait qu'ils étaient les trois derniers Reika encore en vie.


- Et le plus important, lâcha Roman, tu dois être à Gryffondor comme ce Harry Potter. Tu te souviens du test du Choixpeau ?

- Oui... je vais lui dire que je veux être à Gryffondor.


Onze heures arrivèrent rapidement et Kassidie se trouvait au quai avec Roman. Elle avait dit aurevoir à Katrina à la maison. Celle-ci ne pouvait pas sortir parmi les gens. La foule la rendait nerveuse et il pouvait se passer des choses effrayantes.

Kassidie observa les autres élèves et leur famille. Elle était arrivée devant la porte du train et devait dire aurevoir à son frère. Elle était encore plus triste que ce qu'elle avait imaginé. Ne plus voir Roman tous les jours l'attristait beaucoup.


- Hé, dit alors Roman en lui caressant la joue, ne sois pas si triste.

- Je vais m'ennuyer, répondit Kassidie en retenant ses larmes.

- Moi aussi, répondit Roman en la prenant dans ses bras.


Kassidie profita de l'étreinte et serra son frère contre elle.


- Sois prudente, surtout, dit Roman.

- Oui...

- Tiens-moi au courant de tout ce qui se passe, ajouta Roman.

- Ouais, répondit Kassidie. Tu vas venir me voir de temps en temps ?

- Bien sûr... Il me suffit de me téléporter, sourit Roman.


Kassidie sourit une dernière fois et entra dans le train avec sa valise. Tout le monde semblait avoir trouvé une place. Elle se rendit jusqu'au fond et aperçut un garçon à lunette entrer dans un wagon avec un garçon aux cheveux roux et une fille aux cheveux bruns ébouriffés. Elle avait remarqué la fine cicatrice sur le front du garçon à lunettes et en avait conclu que c'était Harry Potter.

Elle se dirigea vers eux et ouvrit la porte de leur wagon. Les trois visages se levèrent vers elle d'un air surpris. Il y avait également un homme assis dans le coin qui semblait dormir, sa cape couvrant son visage.


- Salut, dit-elle, ça vous embête si je m'assois avec vous ?

- Euh... fit Ron d'un air un peu bête.

- On est un peu coincés , en fait, déclara Hermione d'un air arrogant.

- Qu'est-ce que tu racontes ? rétorqua Ron. Tu peux venir.

- Merci... répondit Kassidie.


Elle prit place au seul siège de libre qui était à côté d'Hermione et de l'homme qui dormait. Kassidie le dévisagea quelque peu, se demandant ce qu'un adulte faisait dans le train.


- Je m'appelle Hermione Granger, dit alors la brunette. Et toi ?

- Kassidie Harvey, répondit Kassidie. Je suis en septième année.

- Dans quel maison ? demanda Hermione.

- Je ne sais pas encore, dit Kassidie. Je suis nouvelle, en fait.

- Oh, dit Ron. Super.

- Tu allais où, avant ? demanda Hermione.

- J'ai appris la magie à la maison, répondit Kassidie. Mon frère m'a tout montré.

- Tu n'es pas allé à l'école ? fit Hermione, choqué.

- Euh... non, répondit Kassidie, quelque peu mal à l'aise.

- Hermione, laisse-la tranquille, dit Ron.

- Qui c'est, lui ? demanda soudainement Harry en montrant l'homme.

- Professeur R. J. Lupin, répondit aussitôt Hermione.

- Tu sais vraiment tout, lâcha Ron, hébété.

- C'est écrit sur sa valise, avisa alors Kassidie.


Hermione lui lança un regard noir.


- Avez-vous vu qui s'est évadé d'Azkaban cet été ? demanda alors Kassidie.

- Qui ne l'a pas vu ? fit Hermione.


Kassidie se demanda pourquoi cette fille ne semblait pas l'aimer. Dès son arrivée dans le wagon, Hermione semblait sur la défensive.


- Il parait qu'il en a après moi, dit alors Harry à voix basse.


Ses deux amis se tournèrent vers lui, surpris qu'il en parle devant une inconnue.


- Tu as peur ? demanda Kassidie.

- Non, répondit Harry.


Le train démarra finalement et Kassidie se précipita par la fenêtre. Elle aperçut Roman parmi la foule de monde et lui fit un signe de la main. Aurevoir, Romi, dit-elle par la pensée. Aurevoir, Kassie, lui répondit son frère. Surtout, sois prudente.

Le train partit à vive allure et Kassidie vit la silhouette de Roman disparaître. Elle baissa la tête et retourna s'assoir.


- À qui disais-tu aurevoir ? demanda Hermione.

- Mon grand-frère, répondit Kassidie. C'est la première fois que l'on se quitte...

- Tu n'as pas de parent ? demanda Hermione.


Harry et Ron lui lança un regard noir.


- Ma mère reste à la maison, répondit vaguement Kassidie.


Il y eut un moment de silence, puis les trois Gryffondor se mirent à se raconter leurs vacances. Kassidie gardait l'oreille ouverte mais rien d'intéressant n'en ressortit. Hermione avait apparemment deux parents moldus mais semblait calée en matière de magie. Elle lisait d'ailleurs un livre intitulé les secrets de Poudlard.

Le sac de Ron se mit à remuer au bout d'un moment. Un gros rat en sortit et Kassidie eut un drôle de sentiment. Elle ressentait une certaine magie provenant de l'animal mais n'arrivait pas à bien le cerner.


- C'est ton rat ? demanda-t-elle à Ron.

- Euh... ouais, répondit le rouquin. Il était à mon frère avant mais il me l’a donné... ça fait douze ans qu'il est dans la famille.

- Douze ans ? répéta Kassidie.


Ron hocha la tête en regardant son rat d'un air dégoûté. Kassidie ne savait pas ce qui clochait avec la bête mais se promit de le découvrir.

Au bout d'un heure de train, celui-ci ralentit brusquement et s'arrêta. La fenêtre se glaça lentement et l'eau des bouteilles se gela.

Kassidie fronça les sourcils. Il n'y avait qu'une chose qui arrivait à tout geler. Elle ne s'y était jamais confrontée en vrai mais savait comment les vaincre. C'étaient des Détraqueurs.

Harry, Ron et Hermione semblaient terrifiés tandis que l'homme qui dormait ne bougeait toujours pas. Kassidie sortit sa baguette - trente centimètres, poil de licorne -, même si elle en avait pas besoin.


- Qu'est-ce que tu comptes faire ? demanda Harry à Kassidie.

- Ce sont des Détraqueurs, déclara Kassidie. Vous n'avez pas appris ça à Poudlard ?

- Ce n'est pas encore de notre niveau, répondit Hermione, vexée. Mais je sais qu'ils gardent Azkaban.

- Apparemment, ils se sont enfuis... dit Kassidie.


Les monstres étaient en train de monter dans le train et d'ouvrir toutes les portes. Ils cherchaient quelqu'un. Sirius Black, sans aucun doute.


- Il n'est pas dans le train, idiots, murmura Kassidie pour elle-même.

- Qui ? dit Hermione.


Kassidie ne lui répondit pas et se tourna vers la porte. Une main fantomatique et noire se glissa sur la poignée et la tira lentement. Le Détraqueur les regarda, si l'on pouvait dire ça, et lâcha des râles effrayants. Ron et Hermione se reculaient dans le fond du wagon tandis que Harry restait figé. Kassidie se mit elle-même à entendre des choses. Des cris, des pleurs... Elle n'arrivait plus à penser clairement.

Il suffisait de lancer un sortilège... Spero Patronum... Kassidie le savait pourtant, les mots restaient pris dans sa gorge. Elle leva sa baguette vers le monstre qui s'approchait dangereusement de Harry.


- Spero Patronum ! lança finalement Kassidie.


Une petite lueur sortit de sa baguette et alla directement vers le Détraqueur. Celui-ci se tourna furieusement vers Kassidie. À sa grande surprise, son sortilège n'était pas assez puissant pour faire partir le monstre. Pourtant, elle avait pensé à Roman pour le faire.

Le Détraqueur la fixait et Kassidie tentait de résister. Harry se mit à convulser sur le banc et Hermione paniqua. L'homme qui dormait se réveilla alors et se leva d'un bond. Il portait de vieux habits et sa cape de sorcier était déchirée par endroit. Une fine cicatrice barrait son visage et ses cheveux cachaient en partie ses yeux bruns.

Il sortit sa baguette magique et envoya le même sort que Kassidie. Le Détraqueur s'enfuit aussitôt.

Kassidie se tourna vers le professeur, les yeux grands ouverts.


- Comment avez-vous fait ça ? demanda-t-elle, admirative.

- C'est un sortilège de haut niveau, répondit l'homme d'une voix enroué. Tout le monde va bien ? Harry ?


Le garçon s'était assis et semblait un peu perdu. Le professeur lui donna un morceau de chocolat et déclara qu'il devait dire un mot au machiniste. Kassidie sentait quelque chose d'étrange provenant de cet individu et elle le suivit dans le couloir.


- Monsieur, appela-t-elle. Attendez.


L'homme, surpris, se tourna vers elle.


- Vous allez bien, mademoiselle ? demanda l'homme.

- Oui, mais je voulais savoir comment vous avez fait... j'ai essayé le sortilège avant vous mais ça n'a pas marché.

- Vous savez comment faire un Patronus ? demanda Lupin.

- Oui... enfin, je n'en avais jamais fait avant mais je sais comment le faire.

- La théorie et la pratique, ce n'est pas la même chose, répondit Lupin en souriant.


Kassidie fit une mine un peu déçue.


- Quel est votre nom ? demanda alors le prof.

- Kassidie Harvey, répondit la jeune fille. Je suis nouvelle à Poudlard.

- Ça tombe bien, moi aussi, répondit Lupin. Je m'appelle Remus Lupin. Je suis le nouveau professeur de Défense contre les Forces du Mal.

- Ah, fit Kassidie en souriant, ceci explique cela.


Lupin eut un rire.


- Veuillez m'excuser, à présent, je dois aller voir le machiniste...

- Oui, désolée, dit Kassidie. On se revoit à Poudlard.


Lupin lui fit un dernier sourire poli et partit. Kassidie se sentait toute drôle ; le nouveau prof avait quelque chose de bien mystérieux. Il avait l'air plutôt pauvre et le fait qu'il prenne le train pour aller à Poudlard était bizarre.

Kassidie se promit également d'en apprendre un peu plus sur lui. Apparemment, elle n'était pas la seule à avoir des secrets.


- Kassidie ? appela alors Ron.


La jeune fille retourna dans le wagon et s'assit.


- Je pense que les Détraqueurs vont venir à Poudlard, soupira Kassidie.

- Pourquoi ? demanda Harry.

- Ils cherchent Sirius Black, c'est évident, lâcha Kassidie.

- Merde... marmonna Harry.

- Tu as vu comment faire pour les éloigner, Harry, dit Kassidie. Il suffit d'envoyer le sortilège et de penser à quelque chose d'heureux. C'est notre bonheur qui les éloigne et nous protège.

- Ton bonheur n'a pas suffi, apparemment, lâcha Hermione, légèrement moqueuse.

- La prochaine fois, ce sera mieux, grinça Kassidie. Au moins, je n'ai pas crié sans raison.


Hermione lui fit un regard noir. Le reste du trajet se déroula plutôt silencieusement. Le professeur Lupin ne revint pas dans leur wagon et Kassidie en fut plutôt déçue.

Bien qu'elle dût rester concentrée sur sa mission, elle avait déjà plusieurs interrogations. Premièrement, le rat du rouquin qui lui semblait très louche. De la magie ressortait de lui et cela était anormal.

Deuxièmement, ce prof de défense qui voyageait en train l'intriguait. Une magie qu'elle n'avait jamais connu avant émanait de lui. Il avait l'air plutôt timide et il était terriblement gentil. En plus, Kassidie le trouvait plutôt mignon...


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