Oniromancie

Chapitre 4 : Onirique

3329 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/03/2021 12:16

Je me trouvais seule dans une forêt. La Forêt Interdite ? Je ne savais pas vraiment. Ce dont j'étais sûre, c'était que j'avais retrouvé ma véritable apparence et que, dans la nuit noire, je me dirigeais vers un endroit précis, tenant une lanterne au bout de mon bras tendu. Je portais une cape noire et une robe rouge sang qui faisait comme une tache sur la neige. Le vent faisait murmurer les arbres à mon passage. Je m'arrêtai alors. Éclairée par la pleine lune, il y avait une clairière. Et au bout de cette clairière, il y avait une vielle chaumière. Sa cheminée toussotait de la fumée et de la lumière s'échappait de ses fenêtres sales. Je repris ma marche jusqu'à la masure et, de ma main libre, frappa trois coups sur la porte de chêne. 


Au bout d'un instant, une jeune femme vint m'ouvrir. Ses longs cheveux châtains emmêlés et son teint cireux la faisait ressembler à une pauvre paysanne. Elle avait également des yeux sombres rapprochés et des dents légèrement pointues. Elle me fit signe d'entrer et j'obtempérai. D'un ton aimable, la jeune femme me proposa une tasse de thé que j'acceptai poliment. Alors elle m'invita à m'assoir et, le pas aérien, se rendit dans la pièce voisine. Je m'installai autour d'une vieille table ronde qui vacillait un peu et examinai la pièce. C'était une sorte de pièce à vivre très modeste, sans décoration, si ce n'était le bois qui faisait les murs. Mon regard se posa sur l'âtre, dans lequel brûlait un feu crépitant. Puis il se posa sur un coussin d'une blancheur immaculée, placé près de la cheminée. Sur se coussin trônait nonchalamment un chat qui battait l'air de sa queue. Un siamois aux yeux bleus. Qui se mit à parler.


- Je dois bien avouer que je m'attendais à te voir beaucoup plus tôt, dit-il.


Je ne tressaillis pas, comme si un chat parlant était pour moi une chose badine. Je n'avais jamais entendu une voix pareille à la sienne. Ni masculine, ni féminine, ni même humaine, sa voix était simplement... un miaulement de mots anglais...


- Tu t'en es bien sortie, ces derniers jours, continua-il. Très bien... Tu t'es habituée à ce monde bien plus rapidement que je ne le pensais... (Ses moustaches frémirent.) Tu te demandes peut-être ce que je suis ? Et bien... Te souviens-tu t'être répété maintes et maintes fois que les chats sont des êtres diaboliques ? Je n'irais pas jusqu'à dire que je suis le Diable (il eut un rire qui ressemblait à un ronronnement), mais je suis un démon.


Je hochai silencieusement la tête. Mon esprit embué comprenait tout mais j'étais incapable de lui adresser la parole. Était-il une vision ? Une hallucination ?


- Pas le démon typique occidental, tint-il à préciser. Je suis une sorte d'esprit protecteur. Je protège les mondes imaginaires. Ce n'est pas une tâche aisée... (Il tourna le regard vers le feu.) Et, malheureusement, un de mes... hum... confrère, las de devoir assumer son rôle, a décidé de chambouler quelques-uns de ses mondes avant de se faire disparaître. Ce ne sont pas des chamboulements vraiment voyant sur le moment... Et il ne s'est pas occupés des mondes les plus insignifiants... 


Il soupira, du moins, autant qu'un chat pouvait soupirer.


-Il faut comprendre que les mondes imaginaires, mis à part le fait qu'ils ont été inventés à un moment précis par un être précis, sont comme le monde réel. Ils fonctionnent de la même manière. Un seul petit changement et tout ce qui suit en subit les conséquences. L'effet papillon, dans le monde réel. La destruction totale dans les mondes imaginaires. (Il reporta son attention vers moi.) J'AI été chargé de trouver un humain qui pourrait résoudre les problèmes du monde de Joanne Rowling, puisque les démons n'ont normalement pas le droit d'intervenir par eux-mêmes dans n'importe quel univers. Ne crois pas que tu es une Élue. Je suis tombé par hasard sur ta ville et vous ai suivis, toi et tes amis, à cause du vêtement que l'une de vous portait. C'est elle que j'aurais choisi si je ne t'avais pas entendu parler. Les Gryffondors sont les meilleurs dans les quêtes, n'est-ce pas ?


Il semblait que j'avais des questions en tête, mais elles s'envolaient de mon esprit, aussitôt arrivées...


-Ce sera très dur, assura-t-il d'un ton... joyeux ?! Et si tu ne réussis pas tu seras coincée à tout jamais dans un monde voué à la destruction. Les éléments changés seront certainement subtils et très difficilement détectables. C'est pourquoi tu devras être attentive, très attentive à tout ce qui se passera autour de toi. Je compte sur toi pour sauver ce monde auquel tu tiens. Bonne chance, tu en auras besoin.


Sur ce, il s'étira longuement, poussa un véritable miaulement et ferma les paupières.


-Voilà votre thé! s'exclama une voix.


La maîtresse de maison s'avança vers moi, un plateau dans les mains qu'elle posa sur la table. Elle servit la boisson dans deux tasse ébréchées qu'elle tendit vers moi.


-La bleue pour retourner chez vous, la rouge pour sauver ce monde, dit-elle, son grand sourire découvrant ses dents.


J'empoignai la tasse rouge et en but une grande gorgée. Alors, je me sentis fondre et tomber dans le néant.


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Le matin du 23 Décembre 1943, il neigeait sur le château de Poudlard à gros flocons. C'était une journée qui s'annonçait très froide. Dans la salle de bain du dortoir des sixième années, dans la tour de Serdaigle, il y avait trois lavabos, chacun surmonté d'un miroir poli au cadre de bronze, et quatre cabines : deux pour les latrines et deux autre pour les douches. En tant que Préfète, je pouvait utiliser une salle de bain réservée, mais je ne connaissais pas le mot de passe... Alors qu'une fine pellicule de neige se déposait sur la fenêtre, je coiffai distraitement la chevelure ondulée de Lacerta, les yeux rivés sur une araignée ratatinée dans un coin sombre de la pièce. Je n'étais pas particulièrement arachnophobe et trouvais d'ailleurs à ces créatures un petit côté fascinant. Mais celle là, assez énorme pour être une lointaine cousine d'Aragog, ne devait surtout pas atterrir sur moi d'une manière ou d'une autre...


- C'est le grand jour ! s'exclama Amy en surgissant dans la pièce.


Elle était juste en dessous de l'araignée...


-Oui, effectivement, acquiesçai-je avec un petit sourire.


-Tu veux que je te coiffe ?


Sans attendre de réponse, Amy s'empara de ma chevelure et, d'un geste expert, la ramena sur la nuque. Elle fit tenir le tout avec le peigne et laissa consciencieusement s'échapper quelques mèches souples du chignon. C'était incontestablement très joli.


-Whaou ! m'écriai-je au vu du résultat. Tu ferais une sacrée bonne visagiste.


-Qu'est-ce qu'une visagiste ?


Elle enleva le peigne de mes cheveux qui retombèrent en cascade sur mes épaules.


-C'est une sorte de coiffeuse, expliquai-je sans savoir si les coiffeurs existaient dans le monde de Harry Potter.


Je nouais mes cheveux blonds en une queue basse à l'aide d'un ruban et nous quittâmes la salle de bain en choeur. Il était temps, car l'araignée avait disparut.


-Que fait-on aujourd'hui ? demanda Amy.


Elle s'assit sur le lit vide de Sharon, car la place sur le sien était prise par sa robe de bal métachrome* et son masque vénitien noir couvert de dorure. Ses bottines étaient elles aussi déjà en place, posées en dessous du sommier. Ma robe à moi se trouvait, en ce moment même, entre deux uniformes, abandonnée dans ma valise. Je haussai les épaules. À elle de décider, après tout. Avis à une véritable élève de Poudlard en premier...


* métachrome : Qui change de couleur --> tiré des mots grecs meta (changement) et chromos (couleur).


Le Lac Noir avait bien gelé durant la nuit, mais quelle idée folle avais-je eu d'accepter de patiner dessus avec Amy ! D'autant plus que nous n'avions pas du tout les chaussures adaptées ! Loin d'être idiote, je me rendais très bien compte que nous avions l'air ridicule, toutes deux, à tituber sur la glace comme nous le faisions. Et nous savions parfaitement que nous étions visible depuis l'intérieur de Poudlard. Paraître stupide m'importait peu, car le ridicule ne tuait pas. En revanche, la noyade, si. Je chassai ma paranoïa et me détendis un peu. Je profitai alors de ce moment pour me concentrer sur un rêve que j'avais fait la nuit précédente. Un bien étrange rêve dans lequel il était question de démons, mondes imaginaires et autres Élus. Un vrai scénario de manga. Le problème étant, ce rêve, semblable à un souvenir très, très lointain, me semblait être d'une importance capitale mais je ne souvenais pas de quoi il parlait vraiment...


-Lacey ! s'écria Amy, me ramenant brusquement à la réalité.


Elle venait de tomber en arrière et se tenait assise sur la glace, hilare, la cape trempée. Surprise, je constatai qu'elle venait de me donner un surnom, dans sa précipitation de m'appeler pour que je vienne lui porter secours.


-C'est mignon Lacey, remarquai-je en l'aidant à se relever.


-Tu trouves ? s'étonna Amy en haussant les sourcils. Moi qui pensais que tu détestais les surnoms...


Je lui adressai un clin d'oeil complice.


-J'ai peut-être changé d'avis...


Ce midi, nous gloussions si fort que les regards se tournèrent vers nous dans la Grande Salle. Oh, il n'y avait pas beaucoup de monde. Cinq ou six élèves, sans nous compter, Amy et moi. Quatre Gryffondors d'âge différents, regroupés pour faire barrage à la solitude et, à l'extrême opposée, Jedusor et Rosier qui mangeaient en silence. À l'intérieur, la neige tombait aussi, mais disparaissait lentement avant d'avoir pu atteindre le sommet de nos têtes. Assis à la table du fond, le professeur Dumbledore discutait vivement avec Slughorn, que j'avais croisé quelques jours plus tôt. Il m'avait demandé si j'allais mieux depuis mon petit "accident" et, devant mon air engageant, m'avait confié que lui aussi serait présent au mariage de Lucretia Black.


Je retirai ma cape et m'assis à la table des Serdaigle, dos à Rosier pour ne pas avoir à lui dire bonjour. Les plats étaient beaucoup moins diversifiés durant les vacances. Faute d'élèves, celle de Poufsouffle en était même dépourvue. Les décorations de Noël avaient déjà été installées, quand à elles. Si j'avais été émerveillée par la Grande Salle sous sa forme quotidienne, les sentiments éprouvés face aux immenses sapins couverts de boules colorées et de guirlandes brillant de mille feux étaient indescriptibles. Mais, bien heureusement, j'avais réussi à me maîtriser et à fermer la bouche à la vue de tout ça. Amy s'assit à son tour et sortit un journal de son sac.


-Je ne l'ai pas encore lu, se justifia-t-elle.


Elle le déplia d'une main, l'autre faisant, par l'intermédiaire de la fourchette, voyager des petits pois de son assiette jusqu'à sa bouche. J'aperçus le titre et le sous titre de la première page : GRINDELWALD APERÇU AUX PAYS-BAS: SE SERAIT-IL INSTALLÉ À AMSTERDAM ?


-Il se rapproche toujours un peu plus de l'Angleterre, marmonna Amy en faisant tomber quelques petits pois sur sa robe. Heureusement que le professeur Dumbledore lui fait trop peur !


Voldemort encore élève à Poudlard, c'était Grindelwald qui jouait le mage noir de service à cette époque. Je ne savais pas lequel était le plus dangereux des deux. Voldemort était LE méchant numéro un de la saga principale, mais rien ne montrait qu'il avait vraiment étendu son influence au delà des îles Britanniques, tandis que Gellert Grindelwald inspirait la terreur même à l'autre bout de l'Atlantique. D'autant plus que selon Dumbledore, Grindelwald s'intéressait beaucoup aux formes de magie qu'il ne comprenait pas, ce qui n'était évidemment pas le cas de Tom Jedusor.


-Enfin une bonne nouvelle ! s'exclama Amy. Regarde : Ashwinder Funestar a été retrouvé par la Brigade d'élite des tireurs de baguette magique, hier dans les environ de 22 heures, dans une forêt du comté de Dorset. Cela faisait presque deux semaines que l'enfant avait disparu. La Brigade fait toujours des recherches sur un potentiel enlèvement.


Elle me montra l'article, dans lequel une photo montrait un petit garçon à l'air perdu escorté par deux sorciers à l'air sévère. Tantôt le garçon regardait le lecteur, tantôt les deux hommes qui l'entouraient.


-C'est positif, n'est-ce-pas ? dit Amy. Si les gens se mettent à réapparaitre au lieu de disparaître, ça veut dire que ça va bientôt s'arrêter, n'est-ce-pas ?


Forcée d'admettre qu'elle avait raison (Dumbledore allait vaincre Grindelwald en 1945), je hochai la tête de haut en bas.


-Et on vivra enfin dans un monde en paix...


Amy rangea la Gazette et reposa délicatement les petits pois tombés sur elle dans son assiette, qui redevint soudainement d'une propreté impeccable, et les desserts prirent la place des plats salés.


Il sonnait quinze heures dans le grand cocher lorsque nous remontions pour nous préparer à la tour de Serdaigle. Nous avions failli ne pas pouvoir entrer dans la salle commune tant la question de l'aigle était difficile : elles sont deux soeurs qui ne peuvent vivre si l'autre n'existe pas, cependant, elles ne se croisent jamais car la mort de l'une fait renaitre l'autre, qui sont-elles ? Sur le fil, j'avais réussi à répondre juste, car c'était une des trois énigmes que le sphinx avait posé à Oedipe selon la légende greque. Ce fut avec un grand plaisir que Amy s'occupa de mes cheveux. Le chignon qui en résulta, magnifique, cela allait de soi, donnait à Lacerta un air mature qui la rendait presque aussi belle que Amy. Je ne m'attardais pas trop sur tout ce qui touchait au maquillage, même si Amy en était épouvantée, et trouvai dans la commode de Lacerta un joli petit médaillon doré qui faisait écho à la couleur de mon masque. Quand le moment fut venu, nous enfilâmes d'épaisses capes de velours respectivement bleu nuit et argentée et descendîmes les interminables escaliers jusqu'au hall d'entrée où quatre hommes nous attendaient. Il y avait Connor Rosier, Tom Jedusor et le professeur Slughorn, mais également un personnage sec, chauve et au nez de travers que j'avais croisé plusieurs fois dans les couloirs.


-Voyons, Picott, disait Slughorn à l'inconnu. Je peux me charger de ses élèves à moi tout seul, ils n'ont plus onze ans, à ce que je sache.


-Ordre du directeur, professeur, répondit Picott d'une voix qui empêchait toute négociation.


Si je me souvenais bien, cet homme était donc Apollon Picott, le concierge de cette époque, qui garderait son poste au moins jusqu'à la fin des études de Arthur et Molly Weasley. Horace Slughorn abandonna toute discussion avec Picott et tendit les bras vers nous lorsqu'il nous aperçut.


-Ah ! Il ne manquait plus que vous ! dit-il, un sourire éclairant son gros visage. Vous êtes ravissantes, mesdemoiselles.


-Merci, répondis-je en souriant à mon tour, exhibant les dents perlées et parfaitement droite de Lacerta.


Amy rougit de plaisir. Rosier rougit aussi, mais à sa vue, pas à la mienne (ça fait plaisir...). Jedusor, lui, était strictement indifférent. Des deux Serpentard, la robe de Rosier coutait le plus cher, mais Jedusor avait une carrure plus impressionnante. Apollon Picott en tête de cortège, nous nous dirigeâmes en silence vers un chemin en pierre dépourvu de toute trace de neige. Le chemin se révéla être beaucoup plus court que ce à quoi je m'attendais. En effet, il ne nous fallut pas plus de quinze minutes pour atteindre l'entrée du village, qui était une grande arche dans laquelle une pancarte indiquait, en grosses lettres entourées de deux sangliers ailés, le nom de Pré-au-Lard. Un fiacre noir de jais nous attendais là, tiré par des chevaux ailés d'un gris d'acier. Il n'y avait pas de cocher, mais personne n'avait l'air de s'en inquiéter.


-Attention, me prévint Apollon Picott en descendant le marchepied du carrosse.


La courtoisie des hommes fit que Amy et moi nous installâmes en premières, l'une à côté de l'autre. Jedusor, Rosier et Slughorn se placèrent en face de nous, dos aux chevaux. Picott ferma la portière et nous souhaita bon vent. Soudain, la voiture se mit en route puis les chevaux ouvrirent leurs ailes. Le décollage fut d'une telle brusquerie que je faillis m'écraser sur Jedusor qui avait eu la bonne idée (hum-hum...) de se mettre en face de moi. Alors que le fiacre s'élevait sous le ciel crépusculaire, Slughorn essaya d'entamer une discussion. Il me demanda alors à quel avenir je me destinais. Si j'avais été moi même, je lui aurais bien répondu Auror, ou quelque chose comme ça, mais il ne fallait pas oublier que j'étais censée être Lacerta...


-Je ne sais pas, professeur, répondis-je.


-Le professeur Moroz m'a parlé de votre incroyable talent de traduction de langues étrangères. Je ne serais pas étonné que quelques unes de mes relations au département de la coopération magique internationale aient besoin de personnes comme vous.


Il m'adressa un clin d'oeil complice.


-Merci, professeur, dis-je avec un sourire un peu faux.


-Quelles langues parles-tu ? me questionna Jedusor, étonné.


Enfin, avec un faux air étonné. Son regard essayait de me scruter. Mille gargouilles ! Me soupçonnait-il d'une manière ou d'une autre ? Un coin de sa bouche s'affaissa brièvement. Visiblement, l'Occlumencie de Lacerta Kenneth fonctionnait très bien.


-Je me débrouille bien en allemand et en espagnol... dis-je timidement. Et je parle courament l'hindi, ajoutai-je, plus assurée.


Merci, mes origines ! Les sourcils se haussèrent.


-C'est vrai ? s'étonna Amy. Tu n'en as jamais parlé... Tu t'y connais mieux en français, non ?


Oups... Pas merci, mes origines !


-Tu peux nous dire quelques mots en français ? demanda Jedusor.


Oh ! Lui ! S'il n'avait pas eu de prodigieux pouvoirs magiques, je lui aurais bien jeté un sort ! Je pris un air timide irrésistible et Slughorn vint à mon secours.


-Voyons, Tom, ria-t-il, cette jeune fille n'en a peut-être pas envie. Qu'en est-il de vous ?


-De moi, professeur ?


-Vous, Tom. J'ai la féroce impression que vous feriez un membre exceptionnel du Magenmagot, si ce n'est un exceptionnel Ministre de la Magie.


Jedusor sourit humblement en faisant tourner la bague de Gaunt autour de son médius et Slughorn se mit à parler à Rosier. Mon regard se posa sur l'anneau.


-C'est une très jolie bague que tu as là, fis-je innocemment remarquer à Jedusor.


Le regard meurtrier que Jedusor me lança fit baisser la temperature à l'intérieur du carrosse de plusieurs degrés. Vengeance !


-Où l'as-tu eu ? insistai-je poliment.


-On me l'a offerte.


Son ton était si aimable que demander "qui ?" aurait été déplacé. Il était trop fort pour moi, j'abandonnai. Je sentis alors que nous descendions.


-Nous arrivons ! s'exclama Slughorn, ravi. Les Gronians sont les chevaux ailés les plus rapides d'Angleterre !


Nous atterrîmes alors plus doucement qu'au décollage sur une longue allée de gravier qui menait à un magnifique château, différent en tous points de Poudlard...

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