Annastasia et l'ultime affrontement

Chapitre 23 : Le dernier horcruxe

2938 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 17/01/2021 22:23

Padfoot faisait les cent pas dans le salon tandis que Moony tentait de le calmer.


- Elle n'était pas naturelle, dit Padfoot, elle m'en veut énormément.

- C'est un peu normal... ça va lui passer. Au moins, elle t'a répondu cette fois, souligna Moony.

- Tu penses que j'aurais dû lui dire à Noël ? demanda Padfoot d'un ton inquiet.

- Je ne sais pas... J'étais comme toi, tu sais. J'avais vraiment peur qu'elle...


Moony ne finit pas sa phrase et posa une main sur l'épaule de Padfoot.


- Je sais ce qu'on peut faire, dit-il alors.

- Quoi ?

- Allons voir la psychomage, déclara Moony. Elle pourra te parler de l'état d'Anna ces derniers temps. C'était quand ta dernière rencontre avec elle ?

- Euh...

- Va la voir, dit Moony. Ça va te changer les idées.

- Et si elle dit qu'Anna se sent déprimé ? s'inquiéta Padfoot.

- On fera tout pour la trouver, répondit Moony, même si elle est probablement avec Harry en ce moment.

- Ouais... D'accord, je vais voir Livia.


De son côté, Anna descendait de la volière avec détermination. Alors qu'elle arrivait à la hauteur du lac, elle aperçut Harry, Ron et Hermione au loin. Elle poussa un soupir. Elle ne pouvait pas les éviter, ils l'avaient déjà vu. Elle continua à marcher lentement vers eux.


- Tu étais où ? demanda Hermione.

- Dans la volière, répondit Anna. Qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien, rien, répondit Hermione.

- Tu as disparu après avoir su pour ton frère, dit alors Harry.

- C'est dur à digérer, répondit Anna en évitant son regard.


Elle savait qu'ils étaient inquiets pour elle et ne pouvait s'empêcher d'en être touché. Elle savait par conséquent que ses amis n'allaient pas la quitter du reste de la soirée. Elle décida donc de leur révéler ce qu'elle avait su de Malfoy.


- Ce n'est pas tout, ajouta-t'elle. J'ai interrogé Malfoy...

- Quoi ? firent ses trois amis d'une même voix.

- Sans nous ? ajouta Harry.

- Ce n'était pas prévu... Vous voulez savoir ce qu'il m'a dit ou non ? répliqua Anna sur la défensive.

- Oui, répondit Ron.

- Voldemort veut attaquer Poudlard en se servant de la pierre de résurrection, lâcha-t'elle.

- Quoi ? Il veut une armée de zombies ? s'exclama Ron.

- Il ne sait plus où recruter, déclara Hermione.

- Et puis... dit Anna. Malfoy dit que Voldemort veut récupérer quelque chose.

- Un horcruxe ? demanda Harry.

- Non, moi, rétorqua Anna d'une voix effrayé. Il dit que je lui appartiens.

- Un horcruxe, murmura alors Hermione.

- Quoi ? dit Anna.

- J'y pense depuis un moment, dit alors Hermione. On sait qu'il a déjà fait un horcruxe involontaire avec Harry en utilisant le sortilège de la mort. Cependant, j'ai beaucoup lu sur les rituels maudits comme celui qu'il a fait avec Anna. Je pense que vous-savez-qui a fait un horcruxe en exécutant le rituel. Et il le sait...

- Mais je ne comprend pas, lâcha Harry.

- Les rituels maudits sont très dangereux et risqué. C'est de la très haute magie noire et... on ne contrôle pas tout ce qui se passe, expliqua Hermione.

- Mais pourquoi il aurait mit un horcruxe dans quelqu'un qui se retourne contre lui ? demanda Ron.

- Parce qu'il voulait qu'elle soit Mangemort, au départ, répondit Hermione.

- Mais... Il a déjà voulu me tuer, dit Anna. C'est illogique.

- Peut-être qu'il ne le savait pas avant, répondit Hermione, perplexe.

- Comment peut-on savoir si on a raison ? demanda Harry.

- Il n'y a qu'une façon de mettre cela au clair, déclara Anna. Je dois parler à Dumbledore. Il est le seul qui puisse savoir.

- Tu as raison, dit Hermione.


Ils se dirigèrent tous vers le bureau du directeur. La petite bande attendit Anna au pied de l'escalier et celle-ci monta jusqu'au bureau. La porte se refermait sur une silhouette et en s'approchant, Anna aperçut la longue chevelure blonde du père de Drago Malfoy. Elle sentit son sang se glacer. Comment cet homme osait se présenter à Poudlard ? Il avança vers elle et la fixa méchamment. Anna soutenu son regard.


- Drôle de conoïncidence, sussura Lucius Malfoy.


Anna entendit un petit couinement et constata qu'un petit elfe de maison se tenait derrière le mangemort. Tout ce que Hermione lui avait dit sur le quotidien des elfes de maison maltraités lui revient en tête et cet elfe n'était assurément pas bien traité.


- Vous osez vous montrer ici, dit Anna d'une voix froide.


Malfoy eut un rictus.


- De quel droit tu te permet de me parler comme ça, petite sotte ?

- Vous ne méritez même pas d'avoir un elfe de maison, répliqua Anna.


Elle se sentait furieuse de voir qu'un mangemort tel que lui pouvait venir à Poudlard. Dumbledore le savait et il l'accueillait à bras ouvert.

Lucius donne un coup derrière la tête du petit elfe qui couina de douleur.


- C'est plutôt lui qui ne mérite pas de servir un maître tel que moi, dit-il sèchement.


Anna ressentit de la pitié pour ce petit elfe aux yeux globuleux. Hermione lui avait dit qu'elle voulait donner, un jour, un tas de vêtements aux elfes qu'elle croiserait. Cela leur redonnait leur liberté. Anna eut alors une idée... Lucius portait des longs gants noirs qui iraient très bien à l'elfe. Anna se concentra et ordonna mentalement à Lucius de donner un de ses gants à l'elfe. Le mangemort trembla de tout son corps et enleva lentement son gant. Anna jubilait.

L'elfe regarda avec ses grands yeux Lucius lui tendre un gant.


- C'est... c'est pour Dobby ? bredouilla l'elfe vert.


Lucius resta immobile et l'elfe, qui s'appelait apparemment Dobby, prit le gant en tremblant.


- Dobby est libre... dit-il avec émotion.

- Quoi ? dit alors Lucius, hébété.


Il regarda Anna qui sourit d'un air espiègle.


- Espèce de sale petite vermine ! cingla Lucius en s'approchant dangereusement. Tu as libéré mon elfe ?!

- Qu'est-ce que... couina Dobby, surpris.

- C'est vous qui l'avez fait, répliqua Anna.


Lucius sortit soudainement sa baguette, fou de rage. Anna se recula vivement avec méfiance. La porte du bureau du directeur s'ouvrit alors et Dumbledore en sortit.


- Monsieur Malfoy, il y a un problème ? demanda-t'il poliment.

- Aucun, répondit froidement Lucius. Tout va très bien, ajouta-t'il en fixant méchamment Anna.


Il tourna les talons et partit dignement. Dumbledore regarda Anna par-dessus ses lunettes en demi-lune.


- Je pense que tu voulais me voir, dit-il. Je t'attend dans mon bureau.


Il entra dans le dit bureau en laissant la porte ouverte. Anna se tourna vers le petit elfe et lui souria.


- Vous... vous avez libéré Dobby ? demanda-t'il de sa petite voix aigu.

- J'ai juste aidé un peu, répondit Anna en lui faisant un clin d'oeil.

- Dobby ne sait pas comment vous remercier, couina Dobby. Vous êtes une très grande sorcière. Dobby veut vous remercier !

- Pas besoin, Dobby, répondit Anna. Essaie juste... de ne plus servir des maîtres comme lui.

- Promis ! couina Dobby. Dobby peut-il savoir votre nom ?

- Je m'appelle Anna, répondit Anna.


Elle lui fit un petit signe de la main et entra dans le bureau.

Le viel homme était assis à son immense bureau, lisant apparement un livre.


- Lucius ne t'a pas fait trop de misère ? demanda-t'il sans lever la tête.

- Non, répondit Anna. Mais je me demande... Pourquoi peut-il venir à Poudlard ?

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- C'est un mangemort ! s'exclama Anna.

- Je le sais, Annastasia, soupira lassement Dumbledore. Mais c'est un parent d'élève également.


Anna fronça les sourcils. Lucius était venu pour parler de Malfoy ?


- Si tu me disais pourquoi tu es venu, maintenant, dit Dumbledore avant qu'elle n'ait pu ouvrir la bouche.


Anna soupira discrètement et prit place en face du directeur. Elle joua quelque peu avec ses doigts avant de se décider à parler.


- Je suis venu pour une chose, dit-elle lentement. Je pense que je sais quel est le dernier horcruxe de Voldemort.

- Quoi donc ? dit doucement Dumbledore.


Anna se sentit transpercer par ses yeux. Elle avait l'impression qu'il savait très bien ce qu'elle allait dire.


- Moi, répondit-elle finalement.


Il y eut un petit silence.


- Comment as-tu deviné ? demanda Dumbledore.


Anna sentit son coeur s'arrêter. Dumbledore venait de confirmer le tout.


- C'est Hermione qui a deviné, dit-elle d'une voix blanche.

- Je ne suis pas surpris, fit Dumbledore avec un petit sourire.


Il y eut de nouveau un silence et Anna le trouvait plutôt insupportable en ce moment.


- Je n'ai plus la force de mentir, soupira alors Dumbledore. Ton père m'en voudra certainement... mais tu dois savoir la vérité, malgré ton jeune âge.


Anna ne répondit pas mais sentit son coeur s'accélérer.


- Tu sais déjà que Voldemort a fait plusieurs horcruxes pour pouvoir prolonger sa vie. Nous les avons presque tous détruits, l'un d'eux par hasard... je parle bien sûr de Harry. Il se trouve que Voldemort a mit une partie de son âme involontairement lorsqu'il a voulu le tuer, il y a douze ans. Il se trouve qu'il a fait la même chose le jour où il a exécuté le rituel.

- Qu'est-ce que cela signifie, monsieur ? Que dois-je faire ?

- Je ne peux pas te dire quoi faire, Annastasia. Seulement, il existe une prophétie très ancienne sur les horcruxes fait avec des humains.

- Quel est-elle ? demanda Anna, avide de savoir.

- Aucun d'eux ne peux survivre tant que l'autre survie, récita Dumbledore, guettant la réaction d'Anna.

- Mais... Harry... bégaya Anna.

- Voldemort a détruit son propre horcruxe avant d'atteindre Harry. Je ne suis pas certain que cela se passe toujours comme ça.

- Alors... je dois tuer Voldemort.


Dumbledore ne répondit pas et Anna prit cela comme une approbation.


- Ceci est une grande responsabilité à porter pour une si jeune enfant, dit doucement Dumbledore. Je n'ai cependant pas d'autre choix que de te dire la vérité... surtout si tu la sais déjà.


Anna hocha faiblement la tête. Elle aurait apprécié que son père soit aussi honnête avec elle que Dumbledore. Sauf que cette vérité là non plus ne l'enchantait pas. Elle resta longuement immobile.


- Tu es forte, Annastasia. Et tu n'es pas seule, ne l'oublie jamais.


Anna hocha de nouveau la tête, incapable de parler.


- Il ne faut pas que tu fasses quelque chose d'imprudent. Ton père et tes amis sont là pour toi.

- Je sais, répondit finalement Anna. Mais... c'est à moi de le faire, non ?

- Il faut que tu te prépare, répondit alors Dumbledore.


Il y eut de nouveau un silence. Anna se leva au bout de plusieurs minutes.


- Merci de m'avoir dit la vérité, dit-elle avant de sortir en trombe.


Elle descendit les escaliers quatre à quatre et tomba nez à nez avec ses amis qui l'attendait. Son coeur battait toujours la chamade.


- Qu'est-ce que le père de Malfoy faisait ici ? demanda aussitôt Ron.

- Ça va ? Tu es toute pâle, dit Harry.

- Ouais... on avait raison, dit-elle sans ménagement. C'est moi le dernier horcruxe.


Elle contourna ses amis et marcha rapidement en direction de l'extérieur.


- Attend ! lança Hermione.

- Je n'ai pas le temps d'attendre, répliqua Anna.

- Anna ! s'exclama Harry en lui prenant l'épaule.

- Quoi ? cria Anna.

- Explique-nous, au moins, lâcha Harry.

- Expliquez quoi ? Hermione avait raison. Je suis un horcruxe et je dois tuer Voldemort.

- Et où tu vas, comme ça ? demanda Harry.

- Je... je ne sais pas. Je vais trouver Voldemort !

- Tu n'es pas sérieuse ! s'exclama Ron. Tu n'as aucune idée où il se planque !

- Je vais trouver ! répliqua Anna.

- Non, réfléchis un peu ! lança Harry.


Anna reprit sa marche en les ignorant totalement. Elle ne pouvait plus passer un seul instant en sachant Voldemort vivant. Ce qu'elle venait de savoir était l'élément déclencheur. Elle avait finalement prit sa décision. Harry, Ron et Hermione la suivirent dehors et ils tombèrent nez à nez avec Ginny, Luna et Taylor. Anna trouva bizarre le fait que Taylor était avec les deux jeunes filles.


- Anna ! s'exclama Ginny. Qu'est-ce qui se passe ? Tu as disparu.

- Ne t'inquiète pas, Ginny, répondit rapidement Anna en les contournant.

- Qu'est-ce que tu fais ? demanda Taylor.

- Faire ce que je dois faire, répondit froidement Anna.


Taylor jeta un regard interrogatif à Harry qui se mit à la poursuite d'Anna.


- Arrête, dit-il. Tu as oublié quelque chose.

- Quoi ? grinça Anna.

- Nous sommes ensemble là-dedans, dit Harry. Tu n'iras pas seule.

- Aller où ? demanda Ginny.

- Trouver Voldemort ! s'exclama alors Anna.

- Quoi ? s'étrangla Ginny.

- Tout ça a assez duré ! dit Anna. Vous n'en avez pas assez ? Craindre chaque jour que quelqu'un que nous aimons meurt !

- Tu n'es pas celle qui doit... commença Taylor.

- Bien, oui, je suis celle qui doit le tuer ! s'exclama Anna.

- Pourquoi ? demanda Luna d'une voix rêveuse.

- C'est compliqué... murmura Anna. Retournez tous dans l'école.

- T'es folle ou quoi ? gronda Ron. On ne va pas te laisser toute seule, cette fois.

- On viens tous, déclara Ginny.

- On ne pourra pas partir tous les sept d'ici, soupira Anna, pensant les décourager.

- Si, on peut, souffla alors Taylor.

- Comment ? demanda Ron sans trop y croire.

- Il existe un coin de la forêt interdite qui mène là où on veut aller, déclara Taylor.

- Quoi ? dit Hermione, sous le choc.

- J'ai fais connaissance avec un centaure au début de l'année, expliqua Taylor. Hagrid m'avait dit de ne pas leur parler, mais le centaure était gentil. Il m'a montré le chemin infini. Il suffit de le traverser en pensant à où on veut aller.

- Pourquoi ce n'est pas écrit dans le livre de Poudlard ? s'indigna Hermione.

- C'est un secret gardé par les centaures, répondit Taylor.

- Alors, on y va ? fit Ginny.


Anna échangea un regard déterminé avec Harry. Elle n'était pas seule là-dedans et même si elle avait peur pour ses amis, elle savait qu'elle allait tout faire pour les protéger. Ils étaient là pour elle. Elle hocha la tête et tout le monde se dirigea vers la forêt interdite.

Padfoot s'était rendu jusqu'au bureau de Livia et prit une inspiration avant d'ouvrir la porte. Il craignait ce que la psychomage allait lui dire. Il ne savait pas s'il avait bien fait de laisser partir Anna. Pouvait-elle encore fIre quelque chose d'irréfléchis ?

La porte s'ouvrit soudainement et la jolie blonde parut surpris.


- Sirius, tout va bien ? demanda-t'elle.

- Oui, oui, répondit un peu nerveusement Padfoot. J'aurais juste aimer qu'on parle un peu de ma fille. Savoir comment elle va de ton point de vue.

- Oh, d'accord, bien sûr, répondit Livia avec un sourire. Entre.


Elle entra dans son bureau et alla prendre place sur sa chaise. Padfoot s'assit en face d'elle, de l'autre côté du bureau.


- Alors, dit Livia, Anna est une jeune fille pleine d'énergie. Elle est intelligente et bien débrouillarde. Elle a un caractère bien trempé.


Livia sourit et Padfoot sourit en retour. Moony lui avait souvent dit que sa fille avait hérité de son caractère explosif.


- Cependant, elle a peur de ses propres sentiments, continua Livia. Elle accorde beaucoup d'importance à ce que l'on pense d'elle... Elle se sent souvent submergé par ses émotions et elle essaie de les contrôler, parfois sans succès.


Padfoot était éblouie par le portrait psychologique que cette femme avait fait de sa fille. Elle l'avait rencontré quelques heures en tout et elle pouvait la décrire assez bien.


- Est-ce ce que tu penses... qu'elle pourrait avoir des idées noires ? demanda Padfoot avec hésitation.

- Difficile à dire, répondit Livia. De ce que j'ai vu d'elle, je ne pense pas. Mais cette enfant semble porter beaucoup de poids sur ses épaules.


Padfoot se sentit alors très mal. Anna portait effectivement beaucoup de poids sur ses épaules pour son âge et elle était en colère contre lui. Tout indiquait qu'elle n'irait pas simplement se coucher ce soir. Padfoot se leva d'un bond.


- Merci, Livia, dit-il avant de partir en trombe.


Il devait trouver Anna. Il parcourut les couloirs qui le séparait de la salle commune des gryffondor en peu de temps. Il alla demander à plusieurs amis d'Anna s'ils l'avaient vu mais apparement, elle n'était pas encore passe par la salle commune. Cela inquiétait Padfoot et il ressortit rapidement. Où pouvait être Anna ? Il sortit alors son miroir et l'appela plusieurs fois, en vain. Elle ne repondait pas.

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