Annastasia et l'ultime affrontement

Chapitre 22 : Mensonge

2323 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 15/01/2021 16:20

Le ciel grondait à l'extérieur et des éclairs firent leur apparition dans le ciel. La pluie tombait avec force sur la nature qui entourait Poudlard. Anna reposait sa tête sur la fenêtre froide pendant qu'Hermione cherchait dans pratiquement tous les livres de la bibliothèque. Ron et Harry faisaient semblant de lire des livres, sans grand espoir. Hermione mettait tout son espoir dans la bibliothèque pour trouver des informations sur Voldemort ou sa famille. Elle disait que le mage noire avait forcément choisit un objet qui appartenait à sa vie, son enfance.


- Ou peut-être il a fait un horcruxe involontaire, comme pour Harry, chuchota Hermione pour elle-même.


Anna et Harry s'échangèrent un regard. Ils s'étaient dit la même chose quelque temps plus tôt.


- Mais personne d'autre n'a survécu au sortilège de la mort sauf Harry, ajouta Hermione. Mais peut-être que...


Hermione appuya son regard sur Anna qui la regarda avec un air interrogateur.

Ginny arriva soudainement sans aucun livre dans les bras.


- Salut ! chuchota Ginny en s'assoyant face à Harry.

- Salut, répondit-il.

- Je me demandais quand sera notre prochaine rencontre ? demanda joyeusement Ginny.

- Bientôt, répondit Harry.

- J'ai hâte, sourit Ginny. Je ne sais pas pour vous, mais une journée comme ça me fait penser que quelque chose de malheureux va arriver.

- Ce n'est qu'un orage, grogna Ron.

- Au fait, j'ai eu une idée, lâcha Ginny. Je me disais qu'on pouvait changer le nom du groupe. Que pensez-vous de les chevaliers de Poudlard ?

- Tu es sérieuse ? fit Ron.

- Ça sonne plutôt bien, commenta Harry.

- J'aime aussi, dit alors Anna. Ça fais sorciers ténébreux.

- J'aime aussi, lâcha Hermione en levant son nez de son livre. Ça nous donne un air menaçant.


Ginny souria largement, fière d'elle.


- Quelqu'un vient manger avec moi ? demanda-t'elle alors.

- On étudie, tu vois pas ? grogna Ron.

- Moi, je veux bien, dit Anna en se levant.


Elle s'étira longuement. Ginny se leva aussi et fit une grimace à son frère.


- Vous nous rejoignez plus tard ? demanda Anna.

- Ouais, dit Harry en soupirant.


Il n'aimait pas être dans la bibliothèque et Anna lui fit une grimace. Elle suivit Ginny et elles marchèrent jusqu'à la grande salle. Sur la route, Anna constata qu'il y avait de plus en plus d'aurors qui surveillaient les portes. Elle aperçut même Alastor Maugrey. Ginny se fit un devoir d'aller le saluer et Anna la suivit, un peu mal-à-l'aise. Maugrey était un étrange homme mais Anna savait à quel point il était fort.


- Bonjour, dit Ginny.

- Ah, les gosses, vigileance constante, grogna le vieux sorcier. Au fait, Black, ajouta-t'il, mes condoléances. Enfin, si on peut dire...

- Quoi ? s'étonna Anna.

- Bien, pour ton frère, répondit Maugrey.

- Quoi, mon frère ? s'alarma Anna.

- Ton père ne t'a rien dit ? se surprit Maugrey.

- Dit quoi ? siffla Anna.

- Ah, Sirius, soupira Maugrey. Écoute... pendant l'attaque chez toi à Noël, on a du se défendre.

- Vous... vous l'avez tué ?

- Il allait nous tuer, il fallait se défendre.


Anna pâlit brusquement. Axel avait été tué la nuit de Noël et Padfoot ne lui avait toujours rien dit ? Elle sentit son sang bouillir tout d'un coup.


- Ça va, Anna ? demanda Ginny. Je suis désolée...

- Sois pas fâché, fillette, grogna alors Maugrey. Ton frère est mieu là où il est.


Anna le regarda avec colère et tourna brusquement les talons. Ginny tenta de la suivre mais Anna l'envoya promener. Elle se rendit précipitamment chez son père. La porte était fermé à clé et elle lança un sort pour pouvoir entrer. Padfoot n'était nulle part. Anna donna un coup de pied dans une chaise tellement elle était frustré. Comment son père avait-il pu lui mentir aussi longtemps ? Elle lui demandait sans cesse des nouvelles de son frère et il affirmait en avoir aucune... Pourquoi avait-il voulu lui cacher cela ?

Alors qu'elle faisait les cent pas pour tenter de se calmer, la porte de l'appartement s'ouvrit. Anna se tourna avec raideur et aperçut Moony.


- Anna ? dit-il. Ton père n'est pas là ?

- Non, je l'attend, répondit froidement Anna.

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda Moony.

- Rien, rien... fit Anna. Juste qu'il me ment depuis Noël. Et toi aussi, d'ailleurs !

- Attend un peu...

- Non ! Vous saviez tous les deux pour Axel et vous ne m'avez rien dit ! Il est mort !

- Oh, Anna... je suis désolé. Ton père ne voulait pas ajouter cela à tes soucis.

- Ça fais des mois que je m'inquiète ! s'exclama Anna.

- Assis-toi, s'il te plaît, dit doucement Moony. On va attendre Padfoot et on va t'expliquer.

- Expliquer quoi ? dit Anna.


Moony s'approcha d'elle et posa ses mains sur ses épaules.


- C'était pour ton bien, dit-il doucement en espérant la calmer.


Anna le regarda quelques secondes de son regard gris acier qui ressemblait tant à celui de son père.


- Si vous vouliez mon bien, j'aurais su la vérité par l'un de vous et non par un presque inconnu, dit-elle avec rancoeur.


Elle se dégagea de son emprise et se dirigea vers la porte. Au même moment, Padfoot entra. Anna se figea un moment.


- Anna, ça va ? Tu voulais me voir ? demanda Padfoot.


Il jeta un oeil à Moony qui avait une mine abattu et su que quelque chose n'allait pas.


- Tu m'a menti tout ce temps, lâcha furieusement Anna. Tu sais depuis le soir de Noël qu'Axel est mort !


Padfoot sembla sous le choc.


- Je lui ai dit que c'était pour son bien, intervient Moony.

- Comment tu la su ? demanda Padfoot en refermant la porte.

- Par Maugrey, il m'a souhaité ses condoléances, répondit sèchement Anna.

- Je suis désolé, gamine, dit alors Padfoot d'un ton accablé. J'aurais dû te le dire quand c'est arrivé mais...

- Mais quoi ? dit Anna.

- Mais j'avais peur que tu le prenne mal, soupira Padfoot.

- Que je le prenne mal ? Ca se prend bien, peut-être ?

- J'avais peur que tu recommences à avoir des idées noires, murmura Padfoot.


Anna fronça les sourcils et secoua la tête.


- J'avais confiance en toi ! lâcha-t'elle lourdement.


Elle contourna Padfoot et ouvrit brusquement la porte. Elle sortit ensuite en la claquant. Padfoot se prit la tête entre ses mains en se maudissant.


- Tu voulais bien faire, lui dit Moony. Elle comprendra une fois calmé.

- J'aurais pourtant dû trouver un moment pour lui dire... Elle allait mieux.

- Ce qui est fait est fait, dit sagement Moony. Laisse lui le temps de s'en remettre.

- Il ne faut pas qu'elle fasse quelque chose de stupide, dit Padfoot.

- Je vais garder un oeil sur elle... dit Moony. Même si elle m'en veut aussi.


Anna arpentait les couloirs du château avec colère. Elle n'en revenait pas. Son père lui avait menti tout ce temps et son excuse était que c'était pour son bien. Elle lui en voulait énormément. Elle se sentait trahi.

Elle sentit son miroir chauffer dans sa poche et elle le sortit pour apercevoir Harry.


- Anna ? T'es où ? dit-il, l'air inquiet. Ginny m'a dit ce que Maugrey t'avais dis...

- Ouais... j'avais raison pour Padfoot. Il me ment depuis Noël.

- Il peut sûrement tout t'expliquer...

- Je viens de lui parler. Écoute, j'ai besoin d'être seule.

- T'es où ? répéta Harry. J'arrive.

- Non, Harry. Je vais bien. Je veux juste être seule un peu.

- Promet moi que tu ne fera rien de grave, demanda Harry d'un ton suppliant.

- Je te le promet, Harry. Je ne veux pas mourir.


Harry ne répondit pas et la contempla avec ses yeux verts et profonds. Anna ferma la communication et soupira de frustration. Harry pensait qu'elle allait vouloir se suicider à nouveau... Elle avait eu une faiblesse une fois et maintenant, son meilleur ami avait peur qu'elle essaie encore. Cela la rendit encore plus en colère. Son miroir chauffa de nouveau mais Anna ne répondit pas. Elle savait que c'était son père et ne souhaitait pas lui parler en ce moment.

Elle décida d'aller marcher dans le sous-sol de l'école comme elle avait prit l'habitude de faire depuis qu'elle y avait vu Axel. Il y avait quelques élèves cette fois. Un couple s'embrassaient assis par terre. Anna vit Malfoy marcher avec empressement et décida de le suivre. Il entra dans la toilette et Anna s'y glissa discrètement. Malfoy se dirigea vers le lavabo et se regarda longuement dans le miroir, sans expression. Anna s'assura qu'il n'y avait personne d'autre dans la pièce et sortit de sa cachette.


- Ça fais longtemps que je voulais te parler, dit-elle.


Malfoy sursauta et se retourna.


- Black ?! Qu'est-ce que tu fiches ici ? s'exclama-t'il.

- J'ai des questions à te poser, répondit Anna.


Malfoy mit sa main dans une de ses poches et sortit sa baguette. Lâche la tout de suite, ordonna Anna. Le blond lâcha aussitôt sa baguette avec un air hébété.


- Je veux savoir tout ce que tu sais sur Voldemort, dit froidement Anna.

- Je sais qu'il est très furieux ces temps-ci, répondit Malfoy d'un ton automatique. Il se sent menacé par Dumbledore et ses alliés.

- Que prévoit-il de faire ?

- Je ne sais pas exactement. Mon père ne me dit pas tout.

- Dis ce que tu sais !

- Il veut entrer dans Poudlard.

- Pourquoi ?

- Pour récupéré ce qui lui appartient, cracha Malfoy.

- Quoi ? cria presque Anna.

- Toi, répondit alors Malfoy.


Anna ne comprenait pas ce que cela signifiait. Elle resta figé un instant et Malfoy se pencha pour prendre sa baguette.


- Non ! cria aussitôt Anna. Je veux savoir comment il va faire pour attaquer l'école.

- Il veut ressusciter les morts, répondit Malfoy. Il parait qu'il a bien aimé l'expérience.


Il eut un rictus et Anna dut se retenir pour ne pas le frapper. Un garçon entra soudainement dans la toilette et Anna sursauta. Elle s'enfuit en courant comme seule réflexe...

De toute façon, elle en avait su assez. Voldemort la voulait encore parce qu'il croyait qu'il lui appartenait. Mais pourquoi pensait-il cela ? Peut-être à cause du don qu'il lui a transmis. Ou peut-être qu'il y avait autre chose...

De plus, il voulait ressusciter d'autres morts. Comment pouvait-on autant manquer de respect au mort ? Cela enragea Anna au plus haut point. Elle alla se cacher à la volière puisqu'elle savait que personne irait la chercher là. Elle vit d'ailleurs Hedwige, la belle chouette d'Harry. Elle la flatta doucement en songeant à ce qu'elle devrait faire. Tout le monde devaient déjà être au courant de ce qu'elle venait d'apprendre... Padfoot, Moony, Dumbledore et le reste de l'ordre. Mais pourquoi ne faisait-il rien pour arrêter Voldemort ? Il allait ramener tous ceux qu'ils aimaient pour en faire des mangemorts et personne ne voulait faire quelque chose ? Anna secoua la tête, perplexe.

Elle voudrait en parler avec son père en temps normal mais présentement, elle devait se résoudre à rester seule. Elle devait empêcher Voldemort d'utiliser la pierre de résurrection.

Elle comprit soudainement quelque chose... Si personne ne voulait intervenir contre Voldemort, c'était peut-être parce qu'ils n'étaient pas assez fort. Elle, pourtant, croyait pouvoir faire quelque chose. Elle était la fille de l'impérium après tout. Elle devait agir.

Le miroir se remit à chauffer et Anna sursauta. Son coeur battait la chamade après la décision qu'elle avait prise. Elle n'avait aucune idée de comment elle allait faire, mais elle devait trouver la pierre de résurrection pour éviter que Voldemort ne s'en serve.


- Anna ? Anna ? entendit-elle appeler.


C'était son père. Anna tourna le miroir vers son visage.


- Où es-tu, gamine ? demanda Padfoot.

- Qu'est-ce que ça peut faire ? répliqua Anna.

- J'aimerais que l'on parle, soupira Padfoot.

- On parle, lâcha Anna.

- Où es-tu, Anna ? insista Padfoot. Je vais venir te voir.

- Laisse tomber, rétorqua Anna. Je veux être seule.


Après un petit silence, Anna ajouta :


- Ne t'inquiète pas, je ne vais pas me suicider.


Padfoot eut un regard douloureux et tenta de forcer un sourire.


- Je suis vraiment désolé, Anna, dit-il sincèrement. Tu as raison... j'aurais dû te le dire dès que c'est arrivé. Je suis vraiment un crétin. J'avais trop peur pour toi...

- Je comprend, répondit Anna.

- Tu comprends ? répéta Padfoot comme s'il n'y croyait pas.

- Oui... je sais que tu t'inquiètes beaucoup pour moi... c'est normal.

- D'accord... Tu veux revenir me voir ?

- Peut-être plus tard... Je vais rejoindre Harry.

- D'accord... tu peux m'appeler quand tu veux.

- Je sais.

- Je t'aime, gamine, dit Padfoot.

- Moi aussi, répondit Anna.


Elle ferma la connexion. Elle se sentait soudainement triste. Elle avait un peu menti à son père... mais elle voulait qu'il la laisse tranquille. Elle lui en voulait encore pour son mensonge.

Anna ne savait plus si elle devait partir ou non. Cela allait véritablement achever son père si elle disparaissait de nouveau. Mais en même temps... Elle devait empêcher Voldemort de ressusciter à nouveau Axel ou n'importe qui d'autre.

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