Annastasia et l'ultime affrontement

Chapitre 18 : Madame Scott

2781 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 06/01/2021 15:08

Anna tentait de se frayer un chemin parmis la centaine d'étudiants de Poudlard. Les vacances étaient terminés et tout le monde semblaient exités d'être de retour à Poudlard. Anna poussa quelques élèves de première année pour atteindre la table des serpentard où se trouvait Taylor. Elle s'assit face à lui, sourire aux lèvres. C'était la première fois qu'ils se voyaient depuis les vacances.


- Hé, salut, dit-elle.

- Anna, sourit Taylor. Tu m'as manqué.

- Toi aussi.

- Et tes vacances ?

- Plutôt mouvementé, soupira Anna. Je t'en parlerais lorsque nous serons seul...

- D'accord, répondit Taylor. Dis, tu as remarqué le nouveau prof ?


Anna tourna la tête vers la table des professeurs. Elle aperçut d'abord son père et Moony en pleine conversation et vit ensuite une jeune femme aux cheveux blonds. Elle poussa un soupir.


- Pourquoi les nouvelles doivent toujours être belle ? demanda-t'elle.

- Elle est plutôt ordinaire, si tu veux mon avis, répondit Taylor.

- Ce doit être la psychomage, informa Anna.

- La psychomage ? se surprit Taylor.

- Excusez-moi, miss Black, lâcha froidement Rogue en approchant. Veuillez regagner votre table. Monsieur le directeur souhaite faire un discours.

- Ah, d'accord, répondit Anna.


Elle donna un baiser à Taylor sous le regard dégoûté du professeur et retourna avec ses amis à la table des lions. Dumbledore se leva alors et la grande salle en entier fut silencieuse.


- Bonjour à tous, dit Dumbledore. Je vous souhaite un bon retour à Poudlard. J'espère que vous avez profité des vacances pour vous reposer.


Il fit une petite pause pour observer les élèves.


- Je ne vous prendrais pas toute la soirée, dit-il ensuite. J'ai deux choses importantes à vous dire. Tout d'abord, veuillez souhaiter la bienvenue à madame Livia Scott, psychomage depuis neuf ans.


Tout le monde applaudirent poliment.


- Madame Scott est disponible pour tous les élèves qui en ressentent le besoin. Son bureau est situé près de celui du professeur Mc Gonagall. Vous pouvez inscrire votre nom sur le parchemin qu'elle mettra à votre disposition.


La psychomage fit un grand sourire et quelques garçons de septième année sifflèrent. Anna soupira de concert avec Hermione, qui avait remarqué comment Ron la regardait.


- Deuxièmement, poursuivit alors Dumbledore, vous avez sans doute remarquer quelques aurors placé devant l'école.


Anna se sentit stupide de ne pas avoir remarqué.


- Ils sont là uniquement pour veiller à votre sécurité. N'ayez crainte, il n'y a pas de danger. Seulement... nous ne sommes jamais assez prudent.


Il y eut une vague de murmure dans la salle.


- C'est tout, dit alors Dumbledore. Je vous souhaite une bonne soirée.


Il se rassit. La grande salle se remit à parler bruyamment.


- Il fait bien, dit alors Hermione. Vaut mieux prévenir que guérir, comme on dit.

- Personne ne dit ça, rétorqua Ron.

- Mais si, répliqua Hermione.

- C'est cette madame Scott que tu vas devoir rencontrer ? fit Harry avec une grimace.


Anna soupira en guise de réponse.


- J'aimerais bien la rencontrer, moi aussi, souria Ron.

- Tu n'as qu'à mettre ton nom, siffla Hermione.


Le reste du repas se passa rapidement. Ginny s'était accaparé d'Harry sous l'oeil méfiant de Cho à la table de serdaigle. Le professeur Mc Gonagall s'approcha alors d'Anna et chuchota dans son oreille :


- Miss Black, madame Scott vous attend dans son bureau. Vos rencontres auront lieu tous les lundis et jeudi à dix neuf heures.

- D'accord, répondit Anna en soupirant.


Mc Gonagall pressa son épaule et quitta la grande salle. Anna s'aperçut alors que madame Scott n'était plus à la table des profs. Padfoot lui fit un regard encourageant et Anna quitta la grande salle avec ses amis. Ils l'accompagnèrent jusqu'au bureau du psychomage. Anna toqua deux coups et elle entra.


- Bonjour, miss Annastasia Black, c'est cela ? demanda la psychomage avec un grand sourire.

- Miss Black devrait suffire, répondit Anna en se laissant tomber lourdement sur la chaise.

- D'accord. Tu peux m'appeler Livia.

- Madame Scott devrait suffire, répondit Anna avec un sourire forcé.

- Je me trompe ou tu n'es pas vraiment ravie d'être là ?

- Vous ne vous trompez pas, répondit Anna.

- J'ai eu le temps de lire un peu ton dossier...

- J'ai un dossier ? s'étonna Anna.

- ... Et cela me surprend qu'Albus n'ait pas demandé mes services plus tôt.

- Il avait engagé un autre psychomage il y a deux ans mais ça ne s'est pas bien passé.

- J'espère que tout ira bien entre nous, sourit Livia.


Anna força de nouveau un sourire.


- Parle moi un peu de toi, Annastasia, dit alors la psychomage.

- Euh... je vais bientôt avoir quatorze ans.

- Génial, dit Livia. Ton anniversaire est une source de joie pour toi ?

- Ouais.

- Parle moi de ta famille.

- J'ai mon père et Harry.

- Que peux-tu dire à propos d'eux ?

- Hum... Ils sont gentils.


Anna avait l'impression de passer un interrogatoire.


- Je déteste parler de moi, dit-elle alors.

- Cela peut faire du bien, parfois, répondit Livia. Je ne suis pas là pour te nuire, tu sais.

- Je sais, répondit Anna. Mais j'ai déjà des personnes à qui parler.

- Ah, oui ? Qui ?

- Mon père, répondit Anna. Mes amis. Il y a Tonks et Moony, aussi.

- Tonks et Moony ?

- Ils sont ensemble et ont un bébé, expliqua Anna. Tonks est la cousine de mon père et Moony, son meilleur ami.

- Je vois que tu es bien entouré, souria Livia. Est-ce que tu voudrais me parler de ce qui a poussé monsieur Dumbledore à m'engager ?

- Je ne sais pas...

- Annastasia, je sais que tu as perdu plusieurs personnes que tu aimais.

- En effet, répondit froidement Anna.

- Ce n'est jamais facile, dit doucement Livia. Qu'est-ce que tu as fait, pour passer au travers ?


Anna ne put retenir un soupir. Elle savait très bien où cette femme voulait en venir. Elle voulait l'entendre parler de sa tentative de suicide.


- Je me suis accroché à ma famille, répondit Anna.

- La famille est très importante pour toi, n'est-ce pas ?

- Pour qui ce ne l'est pas ? répliqua Anna.


Livia lui fit un sourire et se mit à prendre des notes.


- Il se peut que je rencontre ton père pour discuter, dit Livia. C'est une chance qu'il soit professeur à Poudlard, n'est-ce pas ?

- Si, répondit Anna.


Ça y est, se dit-elle, Padfoot allait succomber à son charme.


- Est-ce que c'est fini ? demanda Anna.

- Bon, pour cette fois, oui. Mais la prochaine fois, j'aimerais que l'on parle davantage.

- Ouais, lâcha Anna en se levant.

- Annastasia, appela Livia, j'aimerais que tu ne me vois pas comme une ennemie. Je suis là pour tous les élèves qui en ont besoin. Les temps sont durs pour tout le monde et particulièrement pour toi.


Anna ne répondit pas et sortit. Harry, Ron et Hermione n'étaient plus là et Anna traina les pieds jusqu'à la salle commune. Elle espérait croiser de nouveau Axel quelque part mais celui-ci ne semblait pas être là. Avant d'ouvrir la porte, elle sentit son miroir de communication chauffer et elle le sortit.


- Salut, dit-elle à son père.

- Salut, répondit Padfoot. J'ai pris une chance, je ne savais pas si tu avais terminé avec la psychomage. Et puis, comment ça s'est passé ?

- Super bien, répondit sarcastiquement Anna. Je déteste les psychomages. Ils veulent tout savoir...

- Elle est là pour que tu puisses parler, gamine, soupira Padfoot.

- Je sais, soupira Anna. Ne t'en fais pas avec ça... je vais m'habituer.


Padfoot sourit dans le miroir.


- Elle risque de vouloir te parler, dit alors Anna. Elle va discuter de mon cas... on dirait qu'elle pense que je vais craquer à tout moment.

- C'est le cas ?

- Non ! fit Anna.

- Bon, alors, je te laisse retourner dans ta salle commune. Je t'aime, gamine.

- Moi aussi.


L'image de Padfoot s'effaça et Anna entra dans la salle commune en soupirant. Ses amis l'assaillirent de question également.

Anna avait décidé de faire une première rencontre le samedi suivant. Tout les membres de leur petit groupe avaient été averti. Ginny semblait particulièrement impatiente de recommencer. Elle ne lâchait plus Harry depuis leur retour à Poudlard. Anna remarqua que la plupart des élèves ne parlaient que de madame Scott, qu'ils se permettaient même d'appeler Livia. C'était une belle femme, personne ne pouvait le nier. Anna pria secrètement pour que son père reste indifférent à son égard.

La semaine passa sans encombre. Malfoy ne leur adressa pas la parole une seule fois. Anna était plutôt déçu ; elle aurait voulu lui faire payer les crimes de son précieux père. Mais elle avait promis de ne rien faire.

Le jeudi soir arriva trop vite pour elle. Elle se rendit, avec son père, jusqu'au bureau de la psychomage. Celle-ci était entrain de regarder le parchemin sur lequel les élèves avaient mit leur nom.


- Bonjour, dit alors Padfoot.

- Ah, désolé, répondit Livia. Bonjour. Vous êtes le père d'Annastasia ?

- Oui, répondit Padfoot.

- Vous avez une fille merveilleuse.


Anna leva les yeux au ciel.


- Bon, on commence ? dit-elle.

- J'aimerais m'entretenir avec vous, si cela est possible, dit Livia en direction de Padfoot.

- Oui, bien sûr, répondit Padfoot.

- Demain, à l'heure du dîner, cela vous va ? demanda la jeune femme.

- Oui, parfaitement, répondit Padfoot.

- Super, répondit Livia. Tu peux entrer, Annastasia.


Anna entra en traînant les pieds et prit la même place que la dernière fois. Livia vient s'assoir devant elle.


- Comment s'est passé ta semaine ? demanda Livia.

- Super, répondit Anna. Et la vôtre ?

- Bien aussi, merci, répondit Livia en souriant. De quoi voudrais-tu me parler ?


Anna haussa les épaules.


- Je peux te poser une question ? dit Livia.

- Ouais...

- Quel est l'événement dans ta vie qui t'a fait le plus souffrir ?


Anna poussa un soupir. Les questions profondes comme cela l'embêtait. Livia souhaitait-elle la voir pleurer ?


- Il y en a plusieurs, répondit finalement Anna.

- Dis m'en plus.

- Vous avez lu mon dossier ? fit alors Anna. Tout doit être écrit dedans.

- Rien n'est spécifié sur ce que tu ressens, répondit Livia.

- Pourquoi ressasser le passé ? demanda Anna. Tout ça est derrière moi.

- Ce n'était pas le cas avant les vacances de Noël, à ce qu'il parrait.

- J'ai eu une faiblesse, grogna Anna. C'est fini, maintenant.

- Pourquoi tu as eu une faiblesse ?

- Parce que je me sentais nulle, répondit Anna avec agacement.


Elle détestait parler de ses sentiments avec une inconnue.


- Pourquoi tu te sentais nulle ?

- Parce que j'ai été piégé par Voldemort et que j'ai revu tout ceux qui étaient morts.

- Oh, dit Livia. Je vois... qui est mort ?

- Ma mère, mon frère, ma meilleure amie...

- Tu as un frère ? demanda Livia en fronçant les sourcils.

- Un frère adoptif, spécifia Anna. J'ai été adopté à ma naissance avant de rencontrer mon vrai père.

- Oui, c'est vrai, dit Livia en regardant ses notes. Tu la rencontré en prison, n'est-ce pas ?

- Exact.

- Est-ce que tu penses encore à la prison ?

- Non, répondit Anna. Des choses bien pires me sont arriver par la suite.

- Comme ?

- Mon frère s'est sacrifié et il est mort à ma place. Tout comme ma meilleure amie qui a été tué sous mes yeux.

- Ce sont d'affreux souvenirs, déclara la psychomage.

- En effet, dit Anna.


Il y eut un petit silence.


- Je ne me sens pas du tout mieux, dit alors Anna.

- Cela risque de prendre du temps, répondit Livia. Je te trouve vraiment forte d'en être là aujourd'hui, tu sais.

- Euh... merci, répondit Anna en regardant ailleurs.

- As-tu des trucs lorsque tu te sens mal ? demanda Livia.

- Oui, répondit Anna. Je parle à mon père ou mes amis.

- Ton père peut-il te comprendre réellement ?

- Bien sûr, répondit Anna. Il a vécu aussi des choses horribles.

- Oui, c'est vrai, murmura Livia. Tout le monde connaît l'histoire de Sirius Black.


Anna ne dit rien et observa Livia qui semblait perdu dans ses pensées.


- As-tu des problèmes à dormir ? demanda Livia.

- Non, répondit Anna.

- Bon, nous devons aborder un sujet délicat, maintenant.

- Hum...

- Ta tentative de suicide.


Anna leva les yeux au ciel.


- Je suis touché que cela importe Dumbledore à ce point, dit-elle, mais c'était une erreur et il n'est rien arrivé.

- Tu as voulu en finir, Annastasia, déclara gravement Livia. Ce n'est pas rien.

- Ça va, maintenant, dit Anna en haussant les épaules.

- Je pense que tout ce que tu as vécu est lourd à porter pour une jeune fille de ton âge.

- Une chance que je suis bien entouré, dit Anna avec un sourire.


Livia eut un petit sourire également et hocha la tête.


- Nous nous reverrons lundi, dit-elle. N'hésite pas à venir me voir en cas de besoin.


Anna ne répondit même pas et quitta le bureau. Son jeudi soir était vraiment gâché. Elle retourna dans sa salle commune en espérant que ses amis la laissent tranquille, cette fois.


Padfoot se rendit, le lendemain matin, devant le bureau de la psychomage à l'heure prévue. Celle-ci semblait lire des dossiers et ne le remarqua pas. Padfoot s'éclaircit alors la gorge et Livia leva la tête.


- Ah, monsieur Black, salua-t'elle.

- Vous pouvez m'appeler Sirius, dit Padfoot en entrant.

- Alors, vous pouvez me tutoyer, sourit la blonde.


Padfoot hocha la tête en souriant. Il s'assit à la même place qu'Anna la veille.


- Alors, commença Livia, Annastasia est très particulière. Je ne l'ai vu que deux fois, mais je peux déjà dire qu'il y aura du travail à faire avec elle.

- Du travail ?

- Je veux dire qu'elle est très enfermée sur elle-même. Elle semble penser que ses sentiments ne sont pas importants. Je dois dire qu'elle ne semble pas très à l'aise avec les inconnus. Mais il y a un point positif dans tout cela ; elle aime beaucoup sa famille.

- On l'aime aussi, répondit Padfoot.

- Aurais-tu quelque chose à me dire qui pourrait m'aider à travailler avec elle ?

- Euh... je ne sais pas trop quoi.

- Est-ce ce qu'elle te parle de ce qui la tracasse ?

- Oui, elle m'en parle.

- D'accord... alors, je vais continuer mon travail. N'hésite pas à venir me voir s'il y a quoi que ce soit. Monsieur le directeur semble très attaché à cette étudiante.


Padfoot sourit en retour et ne savait pas trop quoi dire.


- N'hésite pas non plus si tu as d'autres questions, dit-il poliment.


Il se leva et s'apprêta à sortir.


- Sirius, appela Livia, tu es un bon père, ne t'inquiète pas là-dessus.

- Merci, Livia.


Padfoot sortit l'esprit un peu confus. Cette psychomage était sympathique et semblait savoir ce qu'elle faisait. Padfoot tourna un couloir et faillit entrer en collision avec Anna et Harry. Ceux-ci tentèrent de faire comme si de rien était.


- Vous espionnez ? fit Padfoot, les mains dans les poches.

- Non, non, répondit Harry.

- Alors, je suis un cas désespérée ? demanda Anna.

- Mais non, répondit Padfoot. Tu es seulement un cas spéciale, rigola-t'il ensuite.


Anna lui tira la langue.


- Elle t'a dragué ? demanda-t'elle ensuite.

- Euh, non, répondit Padfoot.

- Étonnant, lâcha Harry.


Padfoot leva les yeux au ciel.


- Vous venez chez Moony avec moi ? demanda Padfoot.

- Ouais, répondit Harry.


Ils allèrent donc tous dans les appartements de Moony pour la soirée. Anna préférait cent fois mieu passer la soirée avec ceux qu'elle considérait comme sa famille plutôt qu'avec une psychomage qui voulait lui faire raconter tous ses malheurs...

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