Annastasia et l'ultime affrontement

Chapitre 13 : L'idée de Harry

2497 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 24/12/2020 22:35

- Comment tu es revenu parmis nous, Severus ? demanda Dumbledore avant que quiconque puisse parler.

- C'est elle, répondit Rogue. Elle a eu assez de force pour me sortir de là mais pas assez pour se sauver elle-même. Je suis tombé dans le piège en voulant l'amener à l'infirmerie. Elle est prise dans son propre subconscient.

- C'est ce que je pensais, murmura Dumbledore.

- Comment va Anna ? demanda Padfoot.

- Je ne crois pas qu'elle puisse s'en sortir seule, répondit Rogue d'un ton neutre. Tous ses pires démons lui apparaissent. Ta fille a de sérieux problèmes, Black.

- Qu'est-ce que tu veux dire ? répliqua Padfoot, énervé.

- Je veux dire qu'elle a besoin d'aide, répondit froidement Rogue. Le seigneur des ténèbres ne fait pas des pièges simples.

- Vous en êtes sorti, vous, dit alors Harry. Anna le peut aussi.

- Il faut que j'aille la rejoindre, murmura Padfoot.


Il prit les mains de sa fille et les caressa, mais rien ne se produisit. Pourquoi le contact avec Rogue l'avait fait tomber dans le piège mais pas avec lui ? Il jura fortement.


- Il faut avoir confiance en elle, dit Dumbledore.


Anna sentit tout son corps trembler alors que les détraqueurs semblaient vouloir la manger tout rond. Elle entendait des cris et des insultes provenant d'eux.


- Allez-vous-en ! cria-t'elle. Dégagez !


Les détraqueurs arrêtèrent d'avancer. Anna respira difficilement et elle se tourna vers Lily, qui n'avait pas bouger.


- Lily, gémit-elle, que dois-je faire ?

- Trouve la force en toi, répondit la rouquine.


Ce genre de phrase ne lui était d'aucun secours en ce moment. Elle entendait les détraqueurs entrer dans sa tête et lui rappeler tous ses pires souvenirs... Elle sentit ses forces la quitter définitivement et sentit ses genoux fléchir. C'est alors que quelqu'un la ratrappa avant qu'elle ne touche le sol.


- Papa ? souffla-t'elle, étonnée.

- C'est moi, répondit Padfoot en la prenant par les épaules. Est ce que ça va ?

- Comment es-tu venu ici ? demanda Anna.

- J'ai embrassé ton front... le contact m'a amené directement ici. Est ce que... Lily ?


Padfoot se figea en apercevant la rouquine. Celle-ci hocha doucement la tête.


- Maintenant que tu es là, je dois m'en aller, dit Lily.


Elle disparu soudainement.


- Elle venait de l'esprit à Rogue, déclara Anna. James aussi était là...

- Comment as-tu fait pour renvoyer Rogue ? demanda Padfoot.

- Je lui ai crié dessus... répondit Anna en haussant les épaules. Ne compte pas sur moi pour nous sortir de là... ajouta-t'elle. Tu aurais dû rester à Poudlard.

- Qu'est-ce que tu racontes ? grogna Padfoot. Je suis là pour te sortir d'ici.

- Je ne suis même pas capable de résister au détraqueurs...


Padfoot releva la tête et sembla s'apercevoir pour la première fois des détraqueurs. Il sortit sa baguette magique et se positionna devant sa fille.


- Spero patronum ! lança-t'il.


Les détraqueurs se dispersèrent et disparurent dans la brume. Padfoot se retourna vers Anna.


- Rogue a dit que tu étais la seule qui pouvait se sortir d'ici, dit-il.

- Depuis quand tu écoutes Rogue ? soupira Anna.

- Que se passe t'il, gamine ? Je te connais plus combattante que ça.

- Je ne mérite pas de sortir de là... dit Anna à voix basse.

- Quoi ? dit Padfoot.

- Je mérite de rester ici... avec tous mes démons...

- Non, répliqua Padfoot avec force, tu mérites de sortir d'ici, Anna. Peu importe quels sont tes démons, tu as une vie ailleurs.

- Tout le monde est mort par ma faute, gémit alors Anna. Tu n'aurais pas dû venir...

- Qu'est-ce que tu racontes ? grinça Padfoot.

- Tu comprends rien ! s'exclama alors Anna. Maman, Axel, Solene... tous mort par ma faute ! Si je ne serais pas née, maman serait toujours en vie et heureuse avec toi ! Axel n'aurait jamais eu à se sacrifier si je serais rester à Poudlard ce jour là ! Solene... si j'avais pas utilisé le miroir... Voldemort ne l'aurait pas tué pour me punir... Qu'est-ce que je fais encore en vie ?!


Padfoot sembla sous le choc quelques instants. Anna était dans tous ses états et il ne savait pas exactement ce qui s'était passé ici. Il la prit de nouveau par les épaules et se pencha vers elle.


- Tu n'as jamais voulu toutes ces choses, ma grande. C'est juste... arrivé. Le responsable de leur mort, ce n'est pas toi.

- Si, c'est moi...

- Non ! Enlève toi cela de la tête, Anna.


Anna secoua la tête et se recula brusquement.

Du côté de Poudlard, Harry et Taylor étaient sur le lit dans lequel était couché Anna et Padfoot. Il leur avait été interdit de les rejoindre.


- Ils vont se réveiller, encouragea Hermione. Sirius sait ce qu'il fait.

- Malheureusement, cela ne dépend pas de lui, déclara Dumbledore à voix basse.

- Allez, Anna, chuchota Taylor. Tu es forte, tu peux y arriver...

- Elle ne vous entend pas, grinça Rogue.


Il y eut un moment de silence. Tout le monde observa Anna et Padfoot dans un silence angoissé. Harry se leva soudainement, le visage illuminé.


- J'ai un idée ! lâcha-t'il. Nous pouvons utiliser un objet pour détruire le diadème... un objet qui contient de la magie noire également.

- Tu penses à la dague de Serpenrard ? demanda Moony.


Harry hocha la tête.


- Anna a déjà dit que la dague était très précieuse pour Tracy... on ne perds rien à essayer, déclara Harry.

- Effectivement, répondit Dumbledore. Je vais chercher la dague.


Dumbledore sortit de l'infirmerie sans plus de cérémonie.


- Quel est cette dague ? demanda alors Taylor.

- Anna ne t'en a pas parlé ? demanda Harry.


Taylor secoua la tête.


- Elle ne sait pas comment, mais Tracy la possédait avant, répondit Harry. Anna lui a prit il y a quelques années. La dague possède certains pouvoirs. Elle a déjà été utilisé pour briser un collier de magie noire.

- Oh, répondit Taylor.

- C'est une bonne idée, lâcha Hermione. C'est sûr que ça va marcher...

- Si le diadème est brisé, dit alors Rogue, rien ne garanti qu'ils soient sorti du piège. Il se peut qu'ils y restent enfermés pour toujours.


Tout le monde le dévisagea, pâles comme la mort.


- Ils vont se réveiller, dit Harry avec force.


Rogue l'observa d'un air hautain mais ne dit rien. Quelques minutes plus tard, Dumbledore revient avec la dague. Un silence pesant s'installa tandis qu'il prenait le diadème.


- Monsieur, dit alors Rogue, je pense qu'il serait plus prudent que ce ne soit pas vous qui le fassiez.

- Je dois le faire, Severus, répondit simplement Dumbledore.

- Que va-t'il se passer ? demanda Ron d'une voix fébrile.

- Je ne peux pas encore prédire l'avenir, monsieur Weasley. Éloignez-vous.


Moony tira Harry avec lui alors que les autres obéïrent avec angoisse. Dumbledore souleva alors la dague et enfonça le pointu dans le diamant du diadème. Il y eut alors de la fumée noire et dense tout autour et un cri retentit. Le diadème se mit à trembler brusquement et s'arrêta quelques secondes plus tard. La fumée disparu et le calme revient.


- Il est détruit, déclara Rogue. Le seigneur des ténèbres a dû le ressentir.


Harry se précipita vers Anna et Padfoot.


- Ils ne se réveillent pas ! s'alarma-t'il.


Hermione posa une main sur son épaule, inquiète. Dumbledore s'approcha d'eux et ils attendirent tous simplement.

Anna et Padfoot se sentirent soudainement tirer vers le haut. Padfoot attrapa la main de sa fille et tout devient flou. Anna rouvrit alors les yeux et aperçut la lumière forte de l'infirmerie. Elle eut un rire nerveux en voyant Harry lui sauter au cou. Padfoot se réveilla également à ses côtés.


- Que s'est-il passé ? demanda-t'il, perdu.

- Nous avons détruit l'horcruxe avec la dague de Serpentard, expliqua Dumbledore. Nous ne savions pas si ça allait marcher...


Padfoot serra Anna dans ses bras. Taylor vient ensuite à sa rencontre et Anna tenta de lui sourire, en vain.


- Tu vas bien ? demanda le garçon.

- Ouais, répondit Anna.

- Annastasia, dit alors Dumbledore, ce que tu as fait était très imprudent.

- Je sais, répondit Anna. Mais je ne pensais pas que c'était si dangereux...

- Les horcruxes sont très dangereux, déclara Moony d'une voix ferme.


Anna n'avait pas envie d'entendre tout le monde lui faire la morale. Elle se sentait déprimé et fatigué, surtout. Rogue la regardait d'un air hautain. Ils avaient partagés certaines choses ensemble, pris dans leur subconscient.


- Ça fait une horcruxe de moins, dit Anna d'un ton qu'elle voulait encourageant.

- Vous avez tous besoin de repos, à présent, dit Dumbledore.


Anna se leva et Taylor la prit dans ses bras.


- J'aurais voulu être avec toi, murmura t'il dans son oreille.

- Tout va bien, maintenant, répondit Anna.


Elle suivit son père et Harry hors de l'infirmerie pour se rendre dans les appartements de Padfoot. Le trajet se fit en silence.

Padfoot se laissa tomber sur le divan et Harry en fit de même. Anna joua avec ses doigts sans trop savoir quoi dire. Ce qu'elle avait dit à son père dans l'autre monde lui revienrent en tête et elle regretta de s'être livrée autant.


- Ça va, Anna ? dit Harry. Comment c'était dans ton subconscient ?


Anna échangea un regard avec son père.


- C'était... perturbant, répondit-elle finalement.

- N'oublie pas que tout ce que tu as vu là-bas n'étaient que tes pires craintes. Rien n'étaient réelles, dit Paddoot.

- Ils avaient raison, répondit tristement Anna.

- Non ! rétorqua Padfoot. C'était un piège de Voldemort, Anna. C'est fait exprès pour te détruire.

- Qui avaient raison ? demanda Harry.


Anna ne fit que secouer la tête et elle se laissa finalement tomber au côté de son père.


- Tu aurais pu y rester toi aussi en venant me sauver, murmura-t-elle.

- Anna, ça suffit, lâcha Padfoot. Je viendrais toujours te sauver si tu en a besoin. Tu devrais juste essayer de ne plus en avoir besoin...

- Il faut trouver tous les horcruxes pour éliminer Voldemort pour de bon, répliqua Anna.

- Ce n'est pas à toi de le faire ! cingla Padfoot.


Anna haussa les épaules d'un air dépité. La porte de l'appartement s'ouvrit et Moony entra avec Tonks et Teddy.


- Anna ! s'exclama Tonks. Tu vas bien ? Et toi, Sirius ?

- Ça va, répondit Padfoot en soupirant.

- Qu'est-ce qui vous a prit, tous les deux ? gronda alors Tonks en direction d'Anna et Harry.

- Ne commence pas toi aussi, Tonks, répliqua Anna. Il ne faut pas toucher aux horcruxes, je le sais !

- Tu le sais, mais tu réussi toujours à mettre ta vie en danger, lâcha Moony.

- Je ne fais pas exprès ! répliqua Anna, de mauvaise humeur. Si vous êtes venu pour me disputer, je préfère m'en aller.


Anna se leva et se dirigea vers la porte.


- Nous sommes venu pour voir comment vous alliez, répliqua Tonks.

- Nous devons parler, gamine, ajouta Padfoot.

- Je veux être seule, rétorqua cependant Anna. On se vois demain.


Elle sortit sans plus de cérémonie. Harry poussa un soupir.


- Qu'est-ce qu'elle a ? demanda Tonks.

- Elle a dû faire face à ses propres démons, répondit tristement Padfoot. Je pense qu'elle a besoin de temps pour digérer tout ça. Elle se sent... coupable de certaine chose.

- Solene, souffla Harry. Hermione m'a dit qu'elle l'entendait en parler pendant son sommeil... ce n'est pas elle qui la tué, pourtant.

- Effectivement, répondit Padfoot. Harry, prend soin d'elle, s'il te plaît. Je vais faire de mon mieu de mon coté...


Harry hocha tristement la tête. Il espérait plus que tout que sa meilleure amie puisse aller bien, un jour.

Anna se promenait dans les couloirs sans trop savoir où aller. Elle ne se sentait plus digne d'être en vie, maintenant, mais elle était incapable de renoncer à sa famille. Si elle mourrait, elle les perdrait pour toujours... pourtant, comment allait-elle faire pour trouver le bonheur ? Tous ceux qui étaient morts lui en voulait. Elle aperçut le concierge Rusard entrain de décoller de la gomme avec un grand couteau. Elle s'arrêta et lorgna sur le dit couteau.


- Anna, tu es là, entendit-elle soudainement.


Elle se tourna pour apercevoir Taylor. Elle lui sourit faiblement.


- Ouais, je suis là, dit-elle.

- Tu vas bien ?

- Arrête de me demander cela... soupira Anna.

- Je m'inquiète pour toi, répondit Taylor.

- Il ne faut pas... si on allait dehors ?

- D'accord.


Anna marcha main dans la main avec Taylor jusqu'au parc de Poudlard. Il faisait déjà noir et le ciel était étoilé.


- Tu sais, c'est bientôt Noël, dit alors Taylor.

- Dans un mois, quand même, répondit Anna.

- Qu'est-ce qui te ferais le plus plaisir ?

- Que tous ceux qui sont morts ne le soient pas, répondit sinistrement Anna.


Il y eut un moment de silence dans lequel ils trouvèrent un banc et s'y assirent. Anna appuya sa tête contre Taylor et celui-ci lui flatta les cheveux.


- Je redonnerai la vie à tout le monde si je le pouvais, dit Taylor.


Anna eut un pâle sourire. La présence de Taylor la réconfortais quelque peu mais elle aurait voulu parler à quelqu'un qui avait vécu des choses semblables. Comme Harry... Elle resta silencieuce longtemps et Taylor l'accompagna dans son mutisme. Taylor était quelqu'un de solitaire et taciturne. Anna aimait rire et être avec ses amis mais elle aimait également le calme que dégageait le serpentard...

Elle repensa au couteau de Rusard qu'elle avait longuement regardé avec de sombres idées... Quitter le monde des vivants n'était pas une bonne solution. Son père allait être anéanti par sa perte, elle le savait. Elle ne pouvait pas lui faire cela mais elle se sentait submergé par la frayeur lorsqu'elle pensait à son avenir. Et lorsqu'elle repensait à son passé, elle ressentait de la honte et de la culpabilité. Elle ne savait plus comment gérer sa vie et comment repousser le désespoir qui l'avait envahi en revoyant tous ses proches qui étaient morts.

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