Annastasia et l'ultime affrontement

Chapitre 7 : Fantôme du passé

2425 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/12/2020 00:22

Annastasia tapait du pied et refusait de suivre son grand frère. Elle jouait à l'extérieur du château à construire divers chemin dans la terre pour les insectes.


- Anna ! Tu dois rentrer, maintenant. L'elfe dit que c'est l'heure de manger.

- Je n'ai pas faim ! répliqua la fillette.

- Je m'en fiche bien, rétorqua Axel. Allez, viens.

- Non !

- Anna, s'il te plait... si c'est mère ou père qui viens te chercher, ça ne sera pas drôle pour toi.

- Ce n'est jamais drôle pour moi, de toute façon... répliqua la fillette.

- Viens, maintenant, dit fermement Axel.


La fillette soupira et attrappa la main de son frère. Ils entrèrent ensemble dans le château et rejoignirent la salle à manger.


- C'est pas trop tôt ! cingla Tracy.

- Pardon, mère, répondit Axel en s'assoyant.

- Annastasia, viens ici, ordonna Tracy d'un air dédaigneux.


Annastasia se releva avec défi. Elle savait bien que Tracy n'aimait pas les retards...


- Donne moi ta main, ordonna Tracy.

- Mère, intervient alors Axel, c'est de ma faute si cela a prit du temps. Je n'ai pas été assez sévère avec elle.

- Oh, vraiment ? fit Tracy. Alors, donne moi ta main, Axel.


Le jeune homme tendit sa main sous l'air hébété d'Annastasia. Tracy sortit alors sa baguette et lança un sortillège muet. Aussitôt, la peau d'Axel se mit à brûler et il retient un gémissement.


- Que cela n'arrive plus, dit Tracy.

- Oui, mère.


Annastaisa se rassit lentement, les yeux fixés sur son grand frère. Celui-ci lui fit un petit sourire et commença à manger.


Anna se réveilla en sursaut, le coeur battant. Son rêve était toujours très clair dans son esprit et ses yeux s'embuèrent de larme. Axel... Il l'avait toujours protéger du mieu qu'il le pouvait... Elle se leva d'un coup sec et enfila un chandail par dessus son pyjama. Elle devait aller voir... elle ne devait pas abandonner son frère alors qu'il avait été jusqu'à donner sa vie pour elle. Elle sortit de la salle commune en silence et souhaita que les couloirs soient vides. Il était près de trois heures du matin. Elle se rendit sans grande peine jusqu'au sous sol. Ses mains étaient devenus moites. Elle marcha lentement dans le couloir, éclairé seulement par les torches sur le mur. L'ambiance était sinistre et le seul son qu'elle entendait était sa propre respiration. Elle s'appuya contre le mur et se laissa glisser pour s'assoir sur le sol.


- Axel, murmura t'elle, où es tu ?


Quelques minutes passèrent dans le silence le plus absolu. Puis, elle ressentit un pincement au coeur et releva la tête brusquement. Appuyé contre le mur en face d'elle se tenait un jeune homme, la tête baissé et les bras croisés. Ses cheveux noirs lui cachaient le visage, mais Anna le reconnu...


- Axel ! lança t'elle en se relevant brusquement.

- Annastasia, dit une voix douce et bienveillante, nous sommes en pleine nuit.


Anna se tourna vers la source de la voix ; c'était Dumbledore. Elle jura mentalement et reporta son attention sur Axel, mais il avait disparu.


- Je crois savoir ce que tu fais ici, continua doucement Dumbledore. Ton père m'a mis au courant des récents événements.

- Je suis désolé, monsieur, répondit Anna.

- Suis-moi dans mon bureau, ordonna Dumbledore en tournant les talons.


Anna se maudit quelques secondes avant de se rendre compte que le directeur ne semblait pas en colère, au contraire. Elle le suivit en silence, son esprit se rappelant de l'image d'Axel face à elle.

Dumbledore lui fit signe de s'assoir devant son bureau, ce qu'elle fit nerveusement. Dumbledore l'intimdait plus que Rogue, réalisa t'elle.


- Pourquoi étais-tu de nouveau dans ce couloir, Anna ? demanda le directeur en la regardant par dessus ses lunettes en demi lune.

- Et bien... euh... balbutia Anna. Je voulais voir si j'allais revoir mon frère, lança t'elle finalement.

- Et tu l'a revu ? demanda Dumbledore.

- Oui, répondit Anna. Il était appuyé sur le mur... et il a disparu quand vous êtes arrivé.

- Je vois, répondit Dumbledore.


Un petit silence s'installa et Anna se demanda à quoi le directeur pensait. Il semblait plutôt soucieux.


- Qu'est ce que cela signifie, monsieur ? demanda Anna, presque désespéré.

- Je l'ignore, répondit le directeur. Il se peut... que ton frère tente de communiquer avec toi.

- Mais il disparaît au lieu de me parler ! s'exclama Anna.

- Je ne sais pas quoi te dire, Anna, soupira Dumbledore d'un air fatigué. Je te demanderais néanmoins de ne pas le chercher. Il est innutile de courir après les fantômes du passé, Anna.

- Ce n'est pas un fantôme... répliqua Anna. Il est revenu à la vie.


Dumbledore secoua lentement la tête.


- Axel n'est plus celui qu'il était avant. Oui, il est revenu à la vie, mais son esprit y est resté. Utiliser la pierre de résurection est un geste très égoïste. Cela ne ramène pas les êtres que nous aimons tels qu'ils étaient jadis.


Les yeux d'Anna s'embuèrent de larmes. Axel lui avait semblé différent, oui, mais il avait toujours été taciturne. Elle devait lui parler pour voir d'elle même s'il n'était plus lui même.


- Les temps deviennent de plus en plus sombre, Annastasia, poursuivit Dumbledore. Nos ennemis sont prêts à tout pour arriver à leur fin. Il ne faut surtout pas se laisser avoir.


Anna hocha la tête, secoué. Dumbledore lui souhaita bonne nuit et elle sortit du bureau, l'esprit encore plus embrouillé qu'avant. Elle retourna dans son dortoir rapidement et se blottit en dessous de ses couvertures.

Si Axel tentait de communiquer avec elle, comment pouvait-elle l'ignorer ? Elle s'était promis de ne pas l'abandonner. Dumbledore ne savait pas de quoi il parlait... si elle devait se mettre tout le monde à dos pour pouvoir parler à son frère, elle le ferait. Dumbledore allait sans doute faire en sorte qu'elle ne puisse plus retourner dans le couloir du sous sol, mais elle allait devoir trouver une solution pour y arriver.

Elle se réveilla quelques heures plus tard avec un énorme mal de tête. Elle avala un médicament et suivit Hermione dans la Grande Salle. Elles rejoignirent Harry et Ron qui avait également l'air fatigué.


- On a le premier cours de défense, aujourd'hui, après métamorphose, s'entousiasma Hermione.

- Génial, dit Ron.


Anna mangea en silence. L'image de son frère la hantait encore et elle ne pensait qu'à une chose ; retourner dans le couloir ce soir.

Elle se retrouva néanmoins assise dans le cours de métamorphose. Mc Gonagall n'avait pas changé durant l'été. Elle était toujours aussi sévère. Anna perdit le fil du cours au bout de vingt minutes et s'endormit sur son bureau. Elle entendit Harry lui chuchoter de se réveiller, mais n'eut pas la force d'ouvrir ses yeux.


- Miss Black ! glapit la voix de Mc Gonagall. Les nuits sont faites pour dormir, pas les cours ! Cinq points en moins pour Gryffondor.


Hermione jura et Anna eut un regard désolé. Elle soupira intérieurement devant les yeux en colère du professeur.


- Vous commencez très mal votre année, déclara t'elle d'un air hautain.


Anna s'affaissa dans sa chaise pour le reste du cours. Elle réussit à changer sa gomme à effacer en crayon ce qui lui permit de regagner les points perdus.

En route pour aller au cours de défense contre les forces du mal, Hermione était en furie.


- Pourquoi tu t'es endormis pendant le cours, Anna ? Est ce que tu a dormi, cette nuit ?

- Oui, soupira Anna.

- Tu as déjà fait perdre plein de point à Gryffondor.

- Je sais... Je vais me reprendre.

- Je l'espère, répliqua Hermione en entrant dans la classe.


Anna la suivit en soupirant. Elle ne leur avait pas dit qu'elle avait revu Axel et ne souhaita pas leur en parler. Ils allaient être furieux contre elle et elle n'avait pas besoin de ça.


- Bonjour à tous, dit Moony avec un grand sourire. Je suis le professeur Remus Lupin, votre nouveau professeur de défense contre les force du mal.

- Est ce que c'est vrai que vous êtes un loup garou ? demanda un élève de Serdaigle qu'Anna fusilla du regard.

- Euh... fit Moony, pris au dépourvu. Et bien, oui, c'est vrai.


Il y eut plusieurs exclamations dans la classe.


- Fermez là ! lança Harry et Ron.

- Du calme, dit Moony. Si le professeur Dumbledore m'a engagé, cela signifie que vous ne courrez aucun danger. Je ne suis pas dangereux tous les jours.

- Qu'allez vous faire au pleine lune ? demanda Seamus.

- J'ai une potion qui assure que je sois innofensif ces jours là et un autre professeur me remplacera pour mes cours.


Il y eut un petit moment de silence.


- Nous pouvons passer au cours ? demanda Moony.


Les élèves hochèrent la tête. Anna souffla intérieurement. Moony était Moony ; il savait très bien comment gérer de tel situation, bien qu'Anna savait que cela avait dû l'affecter. Moony parla du programme pour l'année scolaire une bonne partie du cours et demanda ensuite aux élèves de lui montrer ce qu'ils savaient en matière de défense. Tout le monde voulu participer et Anna était heureuse pour Moony. Le cours se termina sans encombre. Anna souhaita que cela se passe de même pour le cours avec les Serpentard. Anna, Harry et leurs amis allèrent voir Moony à son bureau lorsque tous les élèves furent sortit.


- C'était génial, comme cours, lança Harry.

- Tout le monde t'aime, ajouta Anna en souriant.

- Merci, répondit Moony dans un petit rire.

- J'ai déjà hâte au prochain cours, souligna Hermione d'un air enjoué.

- Tu es gentille, Hermione, répondit Moony. Maintenant, allez dîner. Anna, ton père souhaite te voir avant.

- Maintenant ? demanda Anna.


Moony hocha la tête. Anna le salua et alla dans la direction des appartements de son père. Elle se doutait que Dumbledore lui avait raconté pour sa petite escapade de la nuit dernière. Elle redoutait ce que son père allait lui dire...

C'est en traînant des pieds qu'elle arriva devant la porte. Elle entra en tentant d'avoir l'air naturelle. Elle trouva son père au salon, entrain d'écrire quelque chose. Il releva la tête en l'entendant et déposa sa plume.


- Assis toi, dit-il.


Anna le fit en retenant un soupir. Padfoot n'avait pas l'air particulièrement heureux.


- J'imagine que tu sais pourquoi je voulais te parler, dit Padfoot d'une voix dur.

- Oui, répondit Anna. Mais j'imagine que tu comprends pourquoi je devais retourner voir...

- Je comprend, répliqua Padfoot d'une voix énervé, mais je t'en avais interdit, gamine. On ne sait rien du tout sur le pourquoi tu le vois à Poudlard, je te signale. Cela peut très bien être un piège.

- Non, dit Anna, il aurait fait quelque chose dès la première fois.

- Cela ne veut rien dire, rétorqua Padfoot. Ce n'est pas tout le monde qui aime agir sur un coup de tête.


Anna leva les yeux au ciel face à l'allusion.


- Dumbledore m'a dit qu'il se pourrait qu'Axel tente de communiquer avec moi, dit Anna.

- Il se pourrait. Cela ne veut pas dire que c'est cela, répondit Padfoot d'un ton sans réplique.

- J'aimerais prendre le risque, répondit Anna.

- Hors de question, répondit Padfoot.

- Toi aussi, tu penses que je cours après des fantômes ? lâcha soudainement Anna.

- Que veux-tu dire ? demanda Padfoot.

- Tu dois penser que j'imagine cela ou que j'espère trop...

- Non, je te crois, répondit Padfoot, surpris. C'est justement pour ça que je ne veux pas que tu y retourne. Tout le monde a ses fantômes, Anna.

- Hum... fit Anna. Je ne peux pas te le promettre.

- Anna, faut-il vraiment que je te fasse surveiller ?

- Non, grinça la jeune fille.

- Tu ferais bien d'écouter, alors.


Anna secoua la tête rageusement. Pourquoi tout le monde refusait ainsi qu'elle retrouve son frère ? Personne ne semblait comprendre à quel point elle l'aimait.


- Pourquoi tu secoues la tête comme ça ? demanda Padfoot, mécontent.

- Parce que j'en ai marre, répliqua Anna. Je ne suis pas capable de faire comme si de rien était. Axel m'a sauvé la vie plus d'une fois... Je ne peux pas l'ignorer.

- Je t'ai dis que l'ordre du phénix s'en occupait. Tu crois que nous restons les bras croisés sans rien faire ?

- Non, mais...

- Tu es une élève de treize ans qui commence sa troisième année à Poudlard, Anna. Tu n'es pas le sauveur du monde.

- Je le sais, ça, gronda Anna.

- Si tu retourne dans ce foutu couloir, je vais vraiment me fâcher, gamine. Tu as compris ?

- Oui, répondit Anna, furieuse.

- Je sais comment tu te sens, Anna, reprit Padfoot plus doucement. Je sais tout ce que tu ressens pour ton frère...

- Si tu le savais, tu accepterais que j'aille le voir au sous sol, répliqua durement Anna.

- C'est trop risqué, répliqua Padfoot. Je ne veux pas que tu mette ta vie en danger, Anna. Plus jamais.


Anna se leva en foudroyant son père du regard. Celui-ci attrappa son bras pour la retenir.


- Ne sois pas fâché contre moi, gamine, dit Padfoot.

- Ça va, répliqua Anna. Je dois aller manger, maintenant.

- D'accord... et essaie de ne plus t'endormir en cours, dit Padfoot en la relâchant.


Anna ne répondit pas et quitta les appartements de son père. Décidément, l'année commençait vraiment mal. Elle ne savait pas comment elle allait faire pour rester dans son lit cette nuit en sachant que peut être, dans le couloir du sous sol, Axel l'attendait...


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