Bêtes

Coucou ! Me revoilà avec le chapitre 11 :)

Tout d'abord, merci à la merveilleuse Amelia-Queen-Black, qui même en vacances, trouve le temps de me corriger mes chapitres !

Ensuite, merci beauuucoup à Iavellan pour ses reviews.

Bonne lecture à tous !

Chapitre 11 : Fuite

357 : année du Conseil des tribus, Forêt d'Ao

Ginny en était sûre : Harry était tombé amoureux ! Et il avait jeté son dévolu sur le pire être possible… Un démon. Un Malfoy de surcroit ! Ginny aurait aimé se jeter la tête la première du haut d'une falaise. Son ami était complètement inconscient !

Heureusement que c'était elle qui était tombée sur eux, et pas un quelconque abruti du village. Comment pouvaient-ils se montrer aussi imprudents ? Elle voulait bien croire qu'habituellement personne ne venait dans ce coin de la forêt, mais ce n'était pas une raison pour se relâcher comme ça !

Et puis, elle ne pouvait pas croire que ce démon ait essayé de sauver Harry. Non, ce n'était pas possible. Quand elle était arrivée, il tenait Harry dans ses bras velus et ses yeux étaient injectés de sang. Il les avait regardés comme un chat regarde une souris coincée entre ses pattes griffues. Elle l'avait vu sous sa véritable apparence : celle d'un monstre.

Ah… En posant cet ultimatum, Ginny était sûre qu'elle avait brisé le petit cœur de son ami. Mais elle n'avait pas le choix ! Il fallait qu'elle leur rappelle qu'une relation entre un humain et un démon était impossible. Le monde n'aurait jamais permis une amitié entre ces deux-là, encore moins de l'amour ! Si leurs familles les avaient découverts, ils auraient déjà tué l'un et puni l'autre sévèrement. Connaissant Harry, il ne se serait jamais laissé faire, et ça aurait pu tourner au désastre ! Elle voulait bien reconnaître ce point. Leur espèce était la plus inventive lorsqu'il fallait faire souffrir ses semblables !

Non. Elle avait décidemment pris la bonne décision. Quelqu'un devait agir en adulte ici. Et si ce n'étaient pas les concernés, ça devait être elle. La seule autre personne au courant.

Ginny marcha rapidement à travers la forêt, sa fureur se calmant petit à petit. Elle n'était pas aussi agile que son ami dans la nature mais sa magie de la terre l'aidait à bien se diriger. Toutes ces années à tenter de contrôler ses pouvoirs n'avaient pas été en vain : elle avait même réussi à prendre un démon par surprise. Et cela sans même le blesser !

Les prêtresses lui avaient dit qu'elle était douée. Elle aurait pu l'être encore plus si Lily, la mère de Harry avait pu lui enseigner. Mais celle-ci était beaucoup trop faible et malade. Ginny n'avait vraiment pas hâte de devoir procréer. Elle avait si peur de finir comme elle.

Voyant enfin les abords du village, elle se précipita jusqu'à la chaumière de Harry. Pour traverser le lac sans mourir sous les dents du Gardien d'Ao, le démon allait avoir besoin de la Poussière de passage. Ginny savait que leur chef en gardait tout un vase rempli à ras bord dans son bureau.

La jeune fille culpabilisait un peu de voler un produit aussi rare… Mais si elle voulait qu'Harry accepte de laisser partir le démon, il fallait que cela soit fait dans les meilleures conditions. Si une seule erreur était commise, s'en était fini de Harry et de son parasite.

Ouais… Un parasite.

C'était bien ce qu'était ce sale démon. Une bouffée de rage germa à nouveau en elle. Elle les haïssait vraiment tous ces montres.

Ginny s'étonna d'avoir autant de colère en elle et frissonna en se rappelant toutes ces nuits qu'elle avait passé à consoler Fleur à la mort de M. Delacour, son père. Il avait succombé à ses blessures lors d'une attaque organisée contre les démons.

Pauvre et magnifique Fleur. Si jolie avec ses grands yeux bleus de biche. Si amoureuse aussi. Mais pas de Ginny.

La jeune fille secoua la tête afin d'éviter les mauvais souvenirs de revenir à sa conscience. Elle se concentra plutôt sur l'agitation ambiante du village.

L'agitation ambiante ?

Au crépuscule, les gens avaient l'habitude de rentrer chez eux ou d'aller boire un verre aux trois balais, la seule auberge du village… Personne ne restait dehors aussi tard d'habitude !

Que se passait-il ?

En s'approchant de la maison des Potter, elle eut un mauvais pressentiment. Une foule était tassée devant.

Des chasseurs ?

Ginny eut la merveilleuse idée de passer par l'arrière de la maison afin d'atteindre la fenêtre d'Harry. S'introduisant sans bruit à l'intérieur, elle se faufila jusqu'au bureau du chef. Quand elle fut à portée d'oreilles, deux voix distinctes se firent entendre.

- Tu es absolument sûr de ce que tu dis ?

C'était James qui parlait.

- Tout à fait, je suis prêt à le jurer, fit une voix d'enfant. Il y a bien un démon sur la montagne !

Ron ! Espèce d'idiot sans cervelle !

Ginny aurait reconnu la voix de son frère entre mille. Elle se serait frappée la tête contre le mur si elle avait pu. Son frère pouvait être tellement stupide parfois !

- Je l'ai vu de mes propres yeux ! reprit le petit roux. On aurait dit un humain mais il s'est tout à coup transformé en loup !

- Et tu dis l'avoir vu dans la forêt, c'est bien ça ?

- Dans la forêt, oui… Sous le pommier. Je peux vous y amener !

- Bien… Il va falloir organiser une battue. Rémus, Tonks, rassemblez nos mages et les guerriers. Et prévenez les prêtresses, nous allons avoir besoin de leur expertise. Ron, rejoins les autres. Quand tout le monde sera prêt, tu nous y conduiras.

Ginny se cacha dans un recoin sombre pour les laisser sortir du bureau. Quand elle fut sûre que plus personne n'était dans la pièce, elle se glissa à l'intérieur afin de récupérer la poussière grise qu'elle plaça dans un petit pot.

Elle sortit aussi discrètement que possible de la demeure des Potter.

Il fallait absolument qu'elle prévienne Harry avant qu'il ne soit trop tard.

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Harry avait tenté par tous les moyens de dégager son ami du sol. Mais plus il creusait, plus Draco s'enfonçait. C'était comme du sable mouvant… compact.

Pourquoi est-ce que Ginny avait fait ça ? C'était pour ça qu'il ne voulait pas qu'elle soit au courant ! Elle l'avait pourtant toujours soutenu… Mais il avait fallu qu'elle le lâche maintenant ! Quand il avait le plus besoin de ses conseils et de son aide… La colère l'aveugla et il frappa le sol rageusement. Les larmes coulèrent de ses yeux sans qu'il ne s'en rende compte.

Draco n'en menait pas large non plus. La rousse était passée comme une tempête et avait tout chamboulé. Il allait devoir partir. Rentrer chez lui. A la boule qui s'était formée dans son ventre, Draco se rendit compte de combien il n'en avait pas envie. Et voilà que Harry pleurait…

- Je… Je suis désolé, pleurnichait-t-il. Je suis si désolé…

Draco se mordit la lèvre. Il était désolé lui aussi… Il aurait tant aimé que cela ne finisse pas comme ça.

- Ce n'est pas grave, tenta-t-il de le calmer depuis son trou. Ne pleure pas…

En entendant sa propre voix, Draco grimaça. Elle était rauque, comme s'il se retenait de pleurer également. Voir Harry ainsi, les larmes aux yeux, lui serrait le cœur plus que de raison.

- Mais… Ginny ! Elle…

- Oui, cette sale petite emmerdeuse est vraiment la pire, grommela-t-il.

Les pleurs de Harry redoublèrent et Draco se renfrogna. Il n'allait pas réussir à consoler Harry comme ça. Mais il se sentait si triste et en colère lui aussi.

- Ecoute Harry… calme-toi, reprit Draco. Tout va bien se passer… je vais bien, tu vois ?

Harry hocha la tête en reniflant.

- Mais… Je ne pourrais peut-être plus jamais te revoir… !

Draco se crispa encore plus qu'il ne l'était déjà. Etrangement, il ne voulait pas s'imaginer loin de Harry. Il ne put que s'interroger sur la valeur de leur relation à ses yeux. Qu'étaient-ils ? Des amis ? Est-ce qu'un lien malsain s'était développé entre le chasseur et sa proie ? Voulait-il attendrir la viande avant de la dévorer ?

Non. Ce n'était pas ça du tout. Il y avait quelque chose de plus profond. De très respectueux. De très sécurisant. Draco n'avait jamais ressenti cela auparavant. Était-il possible qu'il soit tombé amoureux d'Harry ? Ce n'était pourtant qu'un gosse. Un humain en plus de ça. Un truc fragile qu'il avait maintes fois failli dévorer…

Draco n'avait jamais réellement connu l'amour. Il savait qu'il avait été aimé par sa mère dans le passé. Il pensait aussi qu'il avait beaucoup d'affection pour son père – malgré sa folie dégénérée. Beaucoup de loups enviaient sa position auprès du Maître, ainsi que sa richesse et son talent. Mais tout ça, c'était très différent de ce qu'il ressentait pour Harry.

Son père lui avait un jour révélé qu'il saurait vraiment s'il aimait quelqu'un, le jour où il le perdrait. Draco n'était pas sûr d'être d'accord avec ça. Il ne savait pas lui, s'il aimait Harry. Alors qu'il s'apprêtait à le quitter. Et ce à jamais…

Son cœur se serra à cette idée. Sans qu'il n'y fasse attention, une larme coula sur sa joue. Il ne leur restait que trois jours...

- Et si tu venais avec moi Harry ?

Les mots étaient sortis tous seuls. Harry le regardait bouche bée, les yeux écarquillés. Draco continua :

- Je saurais te protéger. Tu ne manqueras jamais de rien !

Draco en était sûr. Il avait le pouvoir de protéger Harry. Et il le ferait. Il était assez fort.

- Je ne peux pas ! répondit le garçon complètement affolé.

Draco se mordit la lèvre inférieure. Il n'y avait vraiment que lui pour penser que Harry l'aimait assez pour quitter toute sa paisible vie. Il ricana. Il avait été bête de poser la question.

- Tu ne comprends pas… se défendit Harry en remarquant la réaction de son ami. Je ne peux pas laisser ma famille ! Ils comptent tous sur moi… Ils ont besoin de moi.

- Moi aussi j'ai besoin de toi, s'emporta Draco. Moi aussi, je ne veux pas que tu me laisses !

Harry était complètement stupéfait. Il ne voulait pas non plus être séparé de Draco… Mais il ne se sentait pas prêt à partir. Il ne pouvait pas faire ce choix.

- Je… ne comprends pas… il faut que je réfléchisse… laisse-moi du temps.

Harry s'assit par terre, près de la tête de Draco. Il se mit à mordiller nerveusement ses doigts. Il avait l'air complètement perdu. Ce n'était qu'un enfant. Draco eut honte de lui. Il ne pouvait pas le laisser faire un choix aussi dur. Il n'était pas prêt. L'absurdité de sa demande le frappa soudainement et le désespoir l'envahit.

- Excuse-mo…

Mais il s'arrêta tout de suite de parler. Une odeur désagréable était venue lui taquiner les narines.

La rousse.

- Harry ! s'écria Ginny depuis l'extérieur de la grotte.

Draco grogna alors que Harry se releva, affolé.

- Ginny ?!

- Oui, c'est moi. Vite, sortez, les villageois ont été prévenus de la présence de ton démon. Il faut partir ! Maintenant !

Ginny passa une tête par l'entrée de l'abri et fit un geste souple de la main en direction de Draco. Celui-ci fut soudainement libéré du sol.

- Mais que s'est-il passé ? Que…

- Je te l'expliquerai plus tard, le coupa-t-elle. Faîtes vite ! Je ne les ai devancés que de quelques minutes…

En effet, en tendant l'oreille, Draco pouvait entendre la forêt qui s'agitait plus que de raison. Comme si elle accueillait en son sein tout un troupeau de visiteurs indésirables. Il fronça les sourcils avant de se transformer en loup et de sauter en dehors de la grotte.

Harry était resté tétanisé devant la nouvelle. Les informations faisant avec peine route jusqu'à son cerveau.

- Allez Harry, vite ! le pressa Ginny. Ils arrivent ! Nous devons absolument rejoindre le lac. J'ai de la poudre de passage, ne t'inquiète pas !

Harry reprit ses esprits et sortit de la grotte rapidement. Ils se mirent tous trois à courir dans la forêt.

Mais leur fuite ne se passa pas aussi bien qu'ils l'espéraient. Draco s'énerva alors que Ginny trébuchait une énième fois contre une racine. Et Harry n'était pas assez rapide ! Le démon-loup prit une décision. Il avait besoin d'eux et pour cela, ils allaient devoir se faire confiance.

Le loup s'arrêta devant eux, montrant son flanc imposant. Il était aussi grand que Ginny debout. Il se baissa en les regardant à tour de rôle puis aboya calmement tout en désignant son dos. C'était une invitation.

Harry fut le premier à comprendre. Il attrapa l'encolure de son loup et lui grimpa dessus. Ginny quant à elle affichait à la fois une expression de surprise et de doute. Finalement, quand Harry tendit la main vers elle, elle la saisit et s'assit derrière lui.

Quand les deux enfants furent installés, Draco détala à en perdre haleine dans la forêt. Évitant chaque branche, sautant par-dessus chaque racine. C'était son monde, son domaine. Personne ne pouvait le rattraper. Les enfants s'accrochaient de leur mieux à sa fourrure d'argent pour ne pas tomber.

- Là ! Tourne à gauche ! cria Ginny.

Ils s'engagèrent dans un sentier et finalement s'arrêtèrent sur une plage devant un lac si grand qu'on n'en voyait pas la rive opposée. Harry et Ginny descendirent de l'énorme dos du loup, le cœur battant et les cheveux ébouriffés. L'eau du lac semblait si lisse… Personne n'aurait pu imaginer quel genre de monstre se cachait en son sein.

- Il y a des barques ici, déclara Ginny en soulevant une des bâches qui parsemaient la plage.

Ils en poussèrent une dans l'eau. Dès qu'elle fut prête, Draco sauta dessus créant des remous sous son poids. Son attention se tourna ensuite vers Harry.

Le moment est venu.

Il était temps de choisir. Harry semblait rempli de doute. Son visage était crispé et il contorsionnait ses mains dans tous les sens.

Draco captura son regard et les deux garçons se fixèrent intensément. Draco aurait aimé lui demander de monter mais pour la première fois, il ne voulait pas penser à lui en premier.

Harry crut voir l'ombre d'un gentil sourire sur son museau. Tout le corps du loup semblait dire…

Ce n'est pas grave, je te comprends. Ne t'inquiète pas, tout se passera bien.

Harry et Draco comprirent tous deux que le choix avait été fait. Harry ne l'accompagnerait pas.

La barque avança de plus en plus, emportée par le courant. Draco se détourna. S'il prenait apparence humaine maintenant, les larmes qu'il parvenait à empêcher de couler allaient tomber sans qu'il ne puisse plus rien y faire. Il ne voulait pas que Harry le voie dans cet état. Alors il se transforma, le visage tourné vers l'horizon.

Il allait retrouver son père, les complots pour le pouvoir… Son Maître. Mais il n'oublierait jamais Harry. Ses épaules tremblèrent et il essuya rageusement les larmes sur son visage. C'était fini, il fallait avancer.

- Draco !

Le démon se retourna vers la rive et fut complètement bouche bée par ce qu'il voyait. Harry courait vers lui, un pot dans la main, complètement paniqué. Le garçon plongea dans l'eau et n'en ressortit qu'une fois près de la barque.

- Aide-moi à monter ! dit-il.

Draco n'en croyait pas ses yeux ni ses oreilles. Il ne pouvait vraiment pas y croire ! Il tendit la main vers son ami et le porta d'un geste dans la barque. Harry était si léger...

- Je viens avec toi ! dit Harry complètement essoufflé et le visage rouge.

Le cœur de Draco battait à tout rompre. Il ne put se retenir plus longtemps et se précipita sur Harry pour le prendre dans ses bras. Il ne savait pas quoi dire. Il était si heureux ! Harry se mit à rire et Draco en pleura de joie.

Sur la plage, Ginny hurla :

- Malfoy ! Tu as intérêt à prendre soin d'Harry ! Sinon je te retrouverai pour te tuer de mes propres mains !

Draco savait qu'elle en était capable. En fait, il la laisserait faire si quoique ce soit arrivait à Harry. Il le jurait.

Quand Draco le lâcha, Harry lui passa un petit pot.

- Tiens, j'ai oublié de te le donner. Avec ça on pourra traverser le lac sans se faire dévorer par le gardien d'Ao.

- Qu'est-ce que c'est ?

- De la poussière de passage, fit-il la mine sombre. Il n'y a que mon père qui sait en faire.

Harry eut un gentil sourire que Draco lui rendit. Le démon-loup se rendait compte de la chance qu'il avait d'avoir un être aussi exceptionnel prêt à tout sacrifier pour lui. Il lui caressa doucement la joue. Il ne pouvait pas être plus heureux. C'était impossible. Harry le comblait.

Alors qu'il se faisait cette réflexion, une douleur fulgurante se nicha dans son épaule.

- Arg ! gémit-il.

Il tâtonna son dos. Une flèche… On lui avait tiré dessus !

- Oh non… s'étrangla Harry. Draco ! Ils nous ont rattrapés !

En effet, sur la berge, les lumières de plusieurs torches dansaient. Et les deux garçons étaient encore à portée de tir…

Tout à coup, une salve de flèches enflammées traversa le ciel noir, l'illuminant funèbrement.

- Ils nous attaquent ! hurla Harry.

D'un geste, Draco jeta Harry dans l'eau. Quelques secondes plus tard, les flèches se plantaient dans la barque et dans le corps du démon-loup.

- Rejoins la berge ! cria Draco alors que leur embarcation prenait feu.

Et avant que Harry ait le temps de protester, il ajouta :

- Tu ne m'es d'aucune utilité si tu ne peux pas agir en otage ! Je n'ai plus besoin de toi !

Harry le regardait, les yeux ronds.

- Allez ! Dégage ! aboya Draco.

Mais le garçon ne l'écouta pas et tenta de remonter sur le petit bateau.

Draco entama alors une semi-transformation et planta ses crocs dans l'épaule de Harry qui hurla sous la douleur.

- Va-t'en humain ! rugit-il, la bouche ensanglantée. Tu ne me sers plus à rien !

- Draco !

- Barre-toi Potter. Et je n'ai pas besoin de ta putain de poudre !

Sur ces mots, Draco jeta la poudre dans le lac. Harry s'empressa de récupérer le pot.

- Draco ! tenta à nouveau Harry. Arrête !

Mais le démon-loup s'éloignait et ne l'écoutait plus. Au loin, Harry vit paniqué, la forme sombre et effrayante du gardien qui s'approchait de lui. Sous la panique, il ouvrit le pot et laissa la poudre se répandre dans l'eau. L'énorme monstre qui occupait le lac se désintéressa tout à coup du garçon.

La dernière chose que vit Harry avant de perdre connaissance fut l'énorme gueule du Gardien avalant en entier la barque enflammée de son ami.

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Et voilà :( nos amoureux ont été séparés... Et pas de la plus douce des façons !

Draco va-t-il survivre ? Harry va-t-il comprendre son rejet ? Et c'est quoi ce gros monstre dans le Lac ? (Réponse : Le gardien d'Ao ;))

J'espère que ce chapitre vous a plu malgré sa fin quelque peu difficile ! Moi j'ai bien aimé l'écrire en tout cas. C'est peut-être masochiste - ou sadique, tout dépend du point de vue - mais c'est un de mes chapitres préférés !

Merci à tous ceux qui continuent de me lire, ça me motive beaucoup !

A dans une semaine :)