Le Harry Potter dont vous êtes le héros 2 - Gryffondor édition

Comme Rogue et madame Pomfresh avaient choisi un couloir particulièrement isolé pour abriter leurs ébats et que l'administration de Poudlard est ce qu'elle est, ils ne seront découverts que 2 semaines plus tard.

Tout comme McGonagall et Hagrid, ils ne parviendront pas à donner des informations sur leur agresseur. Mais un monstre qui paralyse les gens se classe tout juste à la 372ème place des choses les plus dangereuses à Poudlard, l'enquête n'est donc pas une priorité. La seule qui semble s'en préoccuper, c'est Ginny : elle est très troublée dès qu'on aborde le sujet. Tu plaisantes devant elle en disant que pour un peu, on pourrait penser que c'est elle la coupable. Elle s'en va en pleurant, terrifiée. Franchement, les premières années n'ont rien dans le ventre. Tu remarques qu'elle a laissé un petit carnet noir sur son fauteuil et le prend machinalement pour le lui rendre, mais elle est déjà loin et tu as la flemme de lui courir après. 

Une fois dans ton dortoir le soir, tu ne parviens pas à dormir, rapport aux petits gémissements que pousse de plus en plus fréquemment Ron dans son sommeil ces derniers temps. Tu décides s'ouvrir le carnet de Ginny : c'est sûrement un journal intime, et il doit donc y être 100% question de toi et de tes charmes variés. Tu es donc un peu déçu de constater que les pages sont parfaitement vierges. Sûrement un journal qu'elle allait commencer. Tu le reposes, et tu viens tout juste de t'assoupir quand Ron te réveille en criant "Oh! Mme Bibine!" La barbe ! Les Weasley sont vraiment des plaies ! Trop énervé pour te rendormir, tu décides de consigner rageusement tout ce que tu penses d'eux dans le petit carnet.

Tu as l'impression que des lignes s'écrivent parfois toutes seules sous les tiennes mais tu les ignores, occupé que tu es à déverser ta bile. "... et Ginny est agaçante avec son strabisme, on pourrait penser que ses parents auraient fait quelque chose depuis le temps..."

Mais, alors que tu fais une pause pour reprendre de l'encre, ton nom s'inscrit en lettres capitales avec un certain nombres de points d'interrogation et d'exclamation à sa suite.

Tu hésites un instant. Zut, est ce que c'est un genre de cahier communiquant, avec quelqu'un à l'autre bout? Si c'est Ginny, elle aura compris qu'elle a encore moins de chance de te séduire que le poulpe géant, c'est déjà ça de gagné.

"Harry Potter, c'est bien vous?"

Hum, personne que tu connais ne te vouvoie (malgré des nombreuses tentatives).

Tu écris un simple "Oui ?" en réponse, puis tu attends. Tu n'as pas à patienter longtemps. 

"Je suis tellement heureux que tu sois tombé sur ce carnet! C'est sûrement le destin qui..."

" Qu'est-ce que vous voulez?"

Tu n'as pas de patience pour ceux qui prononcent le mot « destin »! Généralement ce n'est qu'une question de minutes avant qu'ils ne commencent à essayer de te vendre des herbes bizarres. Et puis tu n'avais pas fini de critiquer le monosourcil naissant de Ginny et tu trouves que le journal a été bien impoli de t'interrompre.

Il fait une pause. Pour autant qu'un carnet soit capable d'avoir des expressions, il semble indécis. Après quelques instants, l'écriture reprend.

"Si tu as ce journal entre les mains, ça veut dire que des choses terribles se passent à Poudlard... "

Ah ! Enfin quelqu'un qui comprend la situation ! Dire qu'il a fallu que ça vienne d'un objet inanimé ! Des larmes de gratitude te viennent au yeux alors que tu réponds :

"Oui, c'est vrai! Quand j'ai découvert ça, ça m'a fait un choc ! Et personne ne dit rien ! J'ai pourtant essayé d'en parler. Je n'ai jamais voulu intégrer l'équipe de Quidditch ! Olivier me fait peur et Fred et George ont enchanté le Vif d'or pour qu'il me morde les fesses !"

Le journal fait une nouvelle pause, sûrement plein de compassion pour ce que tu vis. Puis l'écriture reprend : "Oui bien sûr, mais ce n'est pas à cela que je faisais allusion. Tu as sûrement entendu parler du monstre de la chambre des secr..."

Mais tu es déjà lassé par cette discussion et tu refermes le carnet dans un claquement, avant de le jeter négligemment sur un tas d'affaires.

Va en 39.