Annastasia et les fleurs du mal

Chapitre 27 : Crise de nerf

3628 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 16/08/2020 15:55

Padfoot se dirigea d'un pas déterminé vers le bureau du directeur. Son niveau de stress allait bientôt atteindre un niveau semblable à celui qu'il ressentait quand Anna était aux prises avec Voldemort... Le nouveau plan du mage noir lui restait dorénavant toujours en tête et il avait terriblement peur pour sa fille. Il ne pouvait pas lui en parler - Anna était trop jeune pour comprendre toute l'horreur de la chose - et cela le rongeait de l'intérieur. Il se réveillait souvent en pleine nuit en tremblant de partout aux prises avec d'horribles cauchemars dans lesquels il arrivait des choses malheureuses à sa fille.

II arriva devant le bureau de Dumbledore et lança le mot de passe. La gargouille l'amena en haut et il alla cogner au bureau. Il entra après que Dumbledore ait répondu.


- Bonjour, monsieur, dit il.

- Bonjour, Sirius, répondit Dumbledore de sa voix habituellement calme.

- J'aimerais vous parler de quelque chose.

- Bien sûr, je t'écoute, dit Dumbledore en l'invitant à s'assoir.


Mais Padfoot resta debout, les mains dans les poches.


- Anna et Harry ont fait le même rêve et ils ont entendu le mot horcruxe. Je sais que c'est quelque chose de maléfique.

- Effectivement, répondit Dumbledore. Annastasia m'en a parlé. J'ignore pourquoi ce mot leur ait apparu en rêve. Ma seule hypothèse, c'est que Voldemort y pense ces temps ci.

- C'est quoi, un horcruxe ?

- Ceci est une partie de l'âme du sorcier qui décide d'en faire, soupira Dumbledore d'un air fatigué. Il faut tuer pour en créer.

- Voldemort l'a fait ?

- Tout porte à croire que oui.

- Alors, il ne peut pas mourir ?

- Il faut détruire tous les horcruxes créé pour avoir une chance de le tuer, lui. Le seul problème, c'est qu'un horcruxe peut être n'importe quel objet. Et on ne sait pas combien il en a fait.

- Oh, super, lâcha Padfoot.


II passa une main dans ses cheveux d'un air désespéré.


- Tu n'a pas l'air en forme, Sirius, déclara Dumbledore.

- Je ne vois pas pourquoi je le serai, grinça Padfoot. Le plus grand mage noir en a contre ma fille et contre mon filleul.

- Tu fais un excellent travail avec eux, dit doucement Dumbledore.

- Ce n'est pas mon impression, soupira Padfoot. Anna semble prête à tout moment à faire quelque chose de dangereux. Elle n'a pas encore compris que ce n'est pas à elle de tout régler.

- C'est une adolescente, maintenant, répondit Dumbledore. Il y a une raison pour laquelle elle possède le don.

- Je sais, rétorqua Padfoot. Voldemort voulait que...

- Oui, coupa Dumbledore, mais tu la sauvé de ce plan tordu. Maintenant, elle est de notre côté. Elle a une puissance inimaginable, Sirius.

- Que voulez vous dire ?

- Elle va devoir s'en servir. Tu sais ce que veux Voldemort, à présent, Sirius.

- Oui.


Comment oublier cela ?


- Crois tu réellement qu'Anna va accepter cela sans rien dire ?

- Bien sûr que non, répondit Padfoot. Mais ce n'est pas à elle seule de se battre contre lui.

- Effectivement.

- Elle est tellement jeune...

- Je le sais, Sirius.


II y eut un moment de silence et Padfoot soupira. Dumbledore avait un air las de celui qui a accepté l'innaceptable. Padfoot refusa cependant l'idée qu'Anna doive se défendre face à Voldemort. Finalement, sa petite visite au directeur ne l'avait pas soulagé. Cela l'avait angoissé encore plus qu'avant...

Le cours de défense contre les forces du mal se termina et tous les élèves sortirent. Anna et ses amis se dirigèrent vers la Grande Salle, mais Harry souhaitait plutôt aller marcher un peu. Ron l'accompagna et Anna et Hermione allèrent donc seule dans la Grande Salle. Ginny vient les rejoindre.


- Dites, les filles, dit elle timidement. Est ce que Harry parle de moi, parfois ?

- Euh... fit Anna.

- Parfois, oui, répondit Hermione d'un air mal à l'aise.

- Mais tu sais, dit Anna, tu es la soeur de son meilleur ami...

- Et alors ? Répliqua Ginny.

- Bien... c'est un peu bizarre, dit Anna.

- Si tu veux en avoir le coeur net, dit alors Hermione, il faudrait que tu lui parles directement.

- Tu es folle ! S'exclama Ginny. Je suis bien trop timide...


Anna leva les yeux au ciel. Ginny était très gentille et rigolote, mais son admiration pour Harry l'agaçait.


- Hé, Black ! Lança soudainement une voix railleuse.

- Fiche moi la paix, répliqua Anna sans même se retourner.

- Je voulais juste savoir comment ça allait ! Dit Malfoy.

- La ferme ! Répliqua alors Ginny.

- Comment oses tu m'adresser la parole ? Répliqua Malfoy.

- Bien, j'ouvre la bouche et voilà, je parle. C'est magique, non ? Fit Ginny d'un ton sarcastique.


Anna s'autorisa à jeter un oeil à Malfoy, qui avait l'air hors de lui. Elle ricanna. Ginny avait une bonne repartie et remonta dans l'estime d'Anna. Son regard était farouche et elle n'était pas du genre à se laisser fai


- Bon, c'est pas que tu nous ennuie, mais on a quelque chose d'autre à faire, dit Anna en se levant. Vous venez ? Lâcha t'elle à Hermione et Ginny.


Ginny se leva d'un bond, l'air infiniment heureuse qu'Anna lui propose de venir avec elle. Elles quittèrent la Grande Salle avec Hermione. Elles marchèrent quelques temps puis tombèrent sur Harry et Ron, près de l'infirmerie.


- Anna, tu croira jamais cela ! S'exclama Harry. J'ai vu Laura avec Thomas.

- Quoi ? Fit Anna.

- T'a bien entendu. Ils étaient plutôt proches...

- J'ai rien vu, moi, dit Ron.

- Laura et Thomas, encore ? Dit Ginny. Je pensais qu'elle était plus avec Sirius, maintenant.

- Nous aussi, dit Anna.

- On devrait le lui dire ? Demanda Harry.

- Est ce qu'il va nous croire ? Fit Anna.

- J'en sais rien... répondit Harry.

- Tu es sûr de ce que tu as vu, Harry ? Demanda alors Hermione. Sirius va être en colère.

- Oui, je suis sûr, Hermione, répondit bêtement Harry.

- Allons voir Padfoot, déclara Anna.


Elle et Harry partirent donc en direction des appartements de Padfoot tandis que Ron, Hermione et Ginny continuèrent leur route. Le chemin se fit rapidement et Anna ouvrit la porte. Padfoot n'était pas au salon, ni dans la cuisine. Ils allèrent voir dans sa chambre et le trouvèrent au lit, l'air endormis. Il était torse nu et dormait sur le ventre. Anna remarqua un cendrier sur la table de chevet près de son lit avec quelques cigarettes éteintes dedans.


- Il dort ? Fit Harry.

- Je ne sais pas, répondit Anna. Papa ?

- Padfoot ?

- Regarde, Harry, dit Anna en pointant le cendrier incriminant.

- Il fûme encore !

- Papa, tu dors ? Demanda brusquement Anna.

- J'essaie, gromela alors Padfoot en bougeant légèrement.

- Il est cinq heures de l'après midi, souligna Anna.

- J'ai eu du mal à dormir, cette nuit, déclara Padfoot en s'assoyant sur son lit d'un air fatigué.


Anna et Harry s'assirent à ses côtés.


- Pourquoi ? Demanda Anna.

- Le stress, soupira Padfoot. L'année semble interminable...

- C'est pour ça que tu fumes encore ? Demanda Anna d'une voix de reproche.

- Tu me fais penser à Lily avec ce ton, répliqua Padfoot en souriant légèrement et en ignorant le blâme de sa fille.


Harry eut un sourire également mais il le perdit quelques secondes plus tard.


- On a quelque chose à te dire, déclara soudainement Harry.

- Ce ne sont pas des bonnes nouvelles, ajouta alors Anna.


Padfoot se contenta de grogner. Rien ne pouvait être pire que ce qu'il savait déjà... Anna et Harry s'échangèrent un regard, puis Harry se lança.


- J'ai vu Laura et Thomas, dit il.

- Encore ça, grinça Padfoot.

- Mais c'est vrai, c'est moi qui l'a vu, cette fois, dit Harry.

- Ça suffit, je ne suis pas d'humeur pour ça, grogna Padfoot.

- Tu t'en fiches, alors ? Lâcha Anna. Que Laura te mente comme ça ?

- Je vais le croire quand je vais le voir, dit Padfoot.

- Et tu ne me crois pas, moi ? Dit Harry.

- Je sais que vous avez tendance à détester mes copines, déclara Padfoot.

- On les déteste pas sans raison ! S'emporta Anna. Cette fille se moque de toi. Et tu te laisse faire !

- Vous l'avez encore espionné, c'est ça ? Dit Padfoot. Je pensais que vous aviez comprit, la dernière fois qu'on en a parlé, de laisser tomber cette histoire.

- On ne la pas espionner, dit Harry. Je l'ai vu comme ça...

- Qu'est ce que ça change ? Dit Anna. Tu t'en fiches !

- Ce sont mes affaires, Anna, et je suis assez grand pour m'en occuper moi même.

- Tu ne t'en occupe pas, apparement, cingla Anna.

- Bon, si vous êtes venu juste pour ça, vous pouvez repartir. Je ne suis pas d'humeur...


Padfoot se laissa retomber dans son lit et Anna échangea un regard scandalisé avec Harry.


- Si c'est comme ça, alors, je vais aller faire une balade dans la forêt interdite avec Taylor ! Lança Anna.


Padfoot regretta beaucoup que sa fille ait hérité de son caractère explosif plutôt que celui doux de Katherine. Il ne se disputait pas souvent avec sa fille, mais lorsqu'elle avait quelque chose en tête, elle ne lâchait pas le morceau.


- T'es sérieuse ? Fit Padfoot.


Le ton qu'il utilisait suffisait normalement à calmer Anna. Mais apparemment, pas cette fois ci...


- Ouais, puisque tu te fiches de ce qu'on te dit... cracha t'elle.

- Annastasia Black, je te déconseille de t'en aller dans cette voie là, dit fermement Padfoot.


Padfoot utilisait que très rarement le nom complet de sa fille et quand il le faisait, Ce n'était jamais bon signe.


- Mais qu'est ce qu'elle a de si spécial, cette Laura ? Demanda alors Harry, que Padfoot soupçonnait de vouloir dévier la conversation.


Padfoot se frotta les yeux en soupirant. Il se rassit lentement et regarda les enfants longuement.


- Elle n'a rien de si spécial, répondit-il finalement, mais je me sens bien avec elle. Vous savez, on a tous besoin de quelqu'un pour se sentir mieux, parfois.

- On est là, nous, répondit Anna. Et Laura te joue dans le dos... même Tonks le dit, c'est une...

- T'a pas intérêt à dire le mot, coupa Padfoot.


Ils se défièrent du regard quelques instants.


- Bon, alors, il ne reste plus qu'une solution, dit Harry d'un ton résolu. Anna peut la contrôler pour qu'elle te dise la vérité...

- Ouais, approuva Anna, puisque tu es incapable de croire ta propre fille et ton filleul.

- Non, absolument pas, répliqua Padfoot. Laissez tomber cette histoire, d'accord ?

- D'accord, dit Anna, continue de te faire avoir...

- Ne vous mêlés pas de mes histoires, dit Padfoot avec mauvaise humeur. Concentrez vous plutôt sur vos cours et les examens.

- On s'en fiche, des cours, répliqua Anna.

- Pardon ? Fit Padfoot.


Padfoot ne se souvenait plus quand il avait commencé sa propre crise d'adolescence, mais il était persuadé que sa fille était en plein dedans.


- Tu ne nous fait même pas confiance ! Rétorqua Anna, énervé.

- Pas sur ça, répondit Padfoot.


Anna se vexa pour de bon. Harry croisa les bras d'un air boudeur. Padfoot en avait assez qu'ils se mêlent de ses histoires d'amour. Il avait bien le droit d'avoir une vie amoureuse, à la fin !


- Maintenant, cette discussion est terminé, déclara Padfoot. Allez plutôt étudier pour le cours de potion. Apparement, vous en avez besoin.

- Et toi, tu peux aller te faire avoir par Laura la pétasse, lança Anna d'un air furieux.


Padfoot fut si choqué qu'il ne réagit pas tout de suite. Sa fille venait-elle réellement de dire ça ? Elle avait un air furieux et insolent et il se reprit brusquement. Il leva la main et Anna tenta de se protéger, mais Padfoot fut plus rapide ; il assena une claque en arrière de sa tête. Clac! Elle avait dépassé la limite, cette fois. Anna eut les larmes aux yeux et se leva d'un bond. Son père était terriblement furieux contre elle et elle n'était pas habitué à cela.


- Je t'interdis de dire ça ! S'exclama Padfoot, l'air furieux.

- Pfff ! Fit Anna. Parfait, alors, je te dirais plus jamais rien ! Cria t'elle.


Elle tourna les talons et sortit de l'appartement en courant. Padfoot poussa un soupir contrarié et se leva. Anna le poussait vraiment à bout. Harry se fit tout petit ; il ne souhaitait pas agraver la colère de son parrain.


- Qu'est ce que vous avez, à la détester comme ça ? S'exclama Padfoot.

- Elle se moque de toi ! Répondit Harry.

- Vous n'en savez rien du tout, répliqua Padfoot. Je veux que vous cessiez de l'espionner et d'en parler, c'est clair, Harry ? Il y a pas mal de chose qui sont plus importantes en ce moment !

- Oui...

- Va retrouver Anna et empêche la de faire un truc idiot.


Harry se leva donc et sortit des appartements de son parrain. Celui ci poussa un soupir de frustration. Sa fille allait lui faire faire une crise de nerf, c'était sûr.

Celle ci arpentait furieusement les couloirs de l'école. Elle se sentait tellement en colère. Son père ne voulait rien entendre quand il s'agissait de cette fichue Laura. Anna avait envie de lui faire du mal... Elle jouait avec son père et celui ci se faisait avoir bêtement. Pourquoi acceptait il cela ? Anna donna un coup de pied rageux sur le mur et se fit dévisager par un groupe d'élèves qui passait par là. Elle les regarda furieusement et continua sa route. Elle alla faire un tour dehors, histoire de prendre l'air. Son père ne l'avait jamais frappé auparavant. Elle n'avait pas conscience d'avoir dépassé les bornes, pourtant. Laura était une pétasse. Anna n'avait pas l'habitude de mâcher ses mots. Elle alla s'assoir près d'un arbre en soupirant.

Quelques minutes plus tard, un garçon vient la rejoindre et elle lui sourit doucement. Il s'assit près d'elle.


- Salut, lui dit Taylor.

- Salut...

- Ça va ?

- Pas vraiment. Je me suis disputé avec mon père.

- Oh... Tu veux en parler ?

- À propos de Laura... Tu sais qu'elle joue avec ton père et le mien ?

- Ce ne sont que des rumeurs... répondit Taylor. Je ne crois pas qu'elle est le genre de mon père.

- Harry les a vu ensemble.

- Ah...

- Entucas, j'en ai assez d'elle. Je l'ai traité de pétasse et mon père n'a pas apprécié.


Taylor haussa les sourcils d'un air surpris.


- Je ne te pensais pas si rebelle, sourit il ensuite.

- J'ai parfois du mal à me contrôler... soupira Anna.

- Laisse les adultes s'arranger avec leur histoire, Anna.

- Ouais... Je pense que je n'ai pas le choix.


II y eut un petit silence. Puis, Harry arriva de nulle part.


- Je vous dérange ? Demanda t'il.

- Non, répondit Taylor.


Harry s'assoya près d'Anna.


- Padfoot est vraiment furieux, déclara t'il. Je pense que tu devrais t'excuser.

- Jamais, répliqua Anna.

- Anna, gronda Harry, ça ne sers à rien de partir en guerre contre ton père.

- C'est lui qui ne veut rien voir, grinça Anna.


Harry soupira longuement.


- On va rejoindre les autres ? Demanda t'il ensuite en parlant de Ron et Hermione.

- Ouais... À plus tard, Taylor.

- A plus, répondit le jeune homme.


Anna partit avec Harry en pestant contre Laura. Elle était toujours énervé et Harry tenta de la calmer du mieux qu'il le pouvait. Ils allèrent en direction de la salle commune mais furent interrompu par une voix derrière eux.


- Anna !


Anna se retourna, surprise de reconnaître la voix de Taylor.


- Taylor ? Qu'est ce qu'il y a ? Demanda t'elle.

- Je voulais te parler de quelque chose. Tu as une minute ? Demanda Taylor.


Anna trouvait qu'il avait l'air nerveux et cela n'était pas son genre. Elle s'approcha de lui.


- On vient de se parler, dit elle, pourquoi tu ne m'a rien dit ?

- Je viens d'y penser, répondit Taylor. Tu viens ?

- Euh, d'accord... Je te rejoins dans une minute, Harry, ajouta t'elle en direction de son ami.


Harry grogna et continua sa route vers la salle commune. Taylor entraîna Anna un peu plus loin en silence.


- Ça va ? Demanda Anna. Tu as l'air bizarre.

- Euh, oui, ça va, répondit Taylor. Viens avec moi.

- Où ?

- Dehors...

- Pourquoi ?

- Suis moi, Anna, grinça Taylor.


II n'avait pas l'air lui même du tout et cela inquieta Anna. Elle le suivit néanmoins jusqu'à la porte de l'école sans rien dire. Lorsque Taylor l'ouvrit et voulut sortir, elle s'arrêta.


- Tu es bizarre, Taylor, déclara t'elle.

- J'ai quelque chose à te dire... répondit le garçon.

- Pas besoin d'aller dehors pour ça... fit Anna.

- Si, viens, insista Taylor.

- Tu n'as pas l'air toi même du tout... Je pense qu'il faudrait mieux aller à l'infirmerie.

- Non, grogna Taylor, je vais très bien. Arrête de me faire attendre et viens avec moi.

- Non, répliqua Anna.


Taylor n'était pas lui même, elle en était sûr, maintenant. Il ne lui avait jamais parlé comme ça et n'avait que rarement une attitude impatiente. Il la dévisagea longuement d'un air furieux. Anna se recula légèrement.


- Viens avec moi, dit elle subitement.


Le regard de Taylor changea et devient menaçant.


- Ne m'oblige pas à te faire du mal, lâcha t'il.


Anna eut un rictus. Elle allait répliquer quelque chose mais elle fut interrompu par un nouvel arrivant. Padfoot se tenait devant eux et arborait un air toujours en colère.


- Anna, j'aimerais te parler, déclara t'il d'un air sévère.

- Je n'ai rien à te dire, rétorqua Anna avec rancoeur.


Padfoot fronca les sourcils et la fixa.


- Je ne sais pas pourquoi tu es désagréable avec moi, Anna, mais tu ferais mieux de changer ton attitude.

- On se parle plus tard, lâcha Taylor à Anna en tournant les talons.


II partit rapidement. Anna croisa les bras et regarda son père en plissant les yeux.


- Je sais que tu n'aimes pas Laura, Anna, mais tu n'as pas le droit de l'insulter, reprit Padfoot.

- C'est sortit tout seul, dit Anna.

- Ce n'est pas une excuse, rétorqua Padfoot.

- Je sais, soupira Anna en décroisant les bras. J'aurais pas dû dire ça...


Elle n'aimait pas être fâché avec son père et celui ci paraissait déçu d'elle. Son orgueil l'empêchait de s'excuser - ce n'était pas lui qu'elle avait insulté, de toute façon - mais elle voulait se réconcilier avec son père.


- Je n'aime pas quand on se dispute, gamine, soupira Padfoot. J'aimerais vraiment que tu prennes mieux le fait que j'ai une copine.

- Je n'aime pas me disputer non plus, répondit Anna d'un air piteux. Mais je ne comprend pas pourquoi tu ne nous crois pas... Je sais qu'on a tendance à détester tes copines, mais jamais on inventerait quelque chose comme ça pour te blesser.


Padfoot soupira et la regarda longuement. Il avait un air pensif. Anna avait l'air sincère et il se demanda pourquoi il croyait autant qu'elle mentait. Elle devait se sentir trahit de constater que son propre père ne lui faisait pas confiance... Il soupira de nouveau et vit la sincérité dans les yeux d'Anna. Il se sentit alors très mal... même si elle avait dépassé les bornes, il n'aurait pas dû la frapper. Il ouvrit les bras avec un air piteux. Anna eut l'air surprise mais se jeta sur Padfoot, soulagé. Celui ci la serra de toutes ses forces. Anna comprit alors qu'elle devait mieux s'exprimer pour que son père la comprenne.


- Désolé d'interrompre votre élan d'affection, grinça une voix froide et moqueuse. Mais les professeurs sont demandé au bureau de Dumbledore.


Anna vit Rogue toiser Padfoot du regard et continuer son chemin. Padfoot fronça les sourcils.


- Je me demande ce qu'il se passe, dit il, perplexe.

- Va voir, répondit Anna.

- Va rejoindre Harry et les autres, ordonna Padfoot.

- D'accord.


Padfoot eut un sourire et hocha la tête. Il embrassa Anna sur la tête et suivit Rogue. Anna, quant à elle, se dirigea plutôt vers la salle commune des Serpentard. Avec un peu de chance, elle trouverait Taylor. Elle devait savoir ce qui se passait avec lui... En tournant le coin d'un couloir désert, elle ressentit une douleur fulgurante sur le front et tomba par terre. Elle se cogna la tête et perdit brusquement conscience, après avoir vu de grands yeux bleus voilé de folie...



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