Annastasia et les fleurs du mal

Chapitre 15 : L'attaque des trois

2368 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 13/07/2020 23:05

- On lui achète une montre, chuchota Anna avec force.

- Pas une montre, c'est nul ! Répliqua Harry du même ton.

- Il veut toujours savoir l'heure ! Lança Anna.

- Je sais, mais il ne saura même pas comment ça marche, une montre...

- Qu'est ce que tu proposes, alors ? Soupira Anna.

- Euh... Un nouveau livre de recette ?

- Tu es sérieux ?


Ils étaient entrain de décider du cadeau qu'ils allaient faire à Padfoot. C'était le matin du vingt trois et ils ne s'étaient toujours pas mit d'accord. Ils allaient partir d'un moment à l'autre, attendant seulement que Tonks ait fini d'habiller Teddy.


- On lui prend tendresse d'hiver, deuxième tome, chuchota Harry avant d'éclater de rire.


Anna en fit de même. Elle n'oublierai jamais son père entrain de lire ce livre... Padfoot et Moony s'approchèrent soudainement d'eux, la mine suspicieuse.


- On a manqué une bonne blague ? Demanda Moony.

- Euh... fit Anna, mal à l'aise.

- Non, non, répondit Harry d'un ton qu'il souhaitait naturel.

- Vous riez pour rien, alors ? Demanda Padfoot en arquant un sourcil.

- On parlait de Ron, mentit alors Harry. Alors, on y va ?


II ne souhaitait pas reprendre le sujet du livre avec Padfoot.


- Ouais, répondit Padfoot. Vous vous souvenez des consignes ?

- Oui, répondit Anna en roulant des yeux.

- Maugrey et les autres sont déjà la bas, déclara Padfoot.

- Et Ron ? Demanda Harry.

- Je ne sais pas, gamin. Prenez mes mains.


Les enfants obtempérèrent et ils transplannèrent au chemin de traverse. L'endroit était enneigé et des dizaine de personnes marchaient de part et d'autre. Anna avait apporté sa bourse d'argent qu'elle avait reçu en sortant de prison, il y a trois ans. Padfoot et Tonks avaient fait un pari sur l'âge qu'elle aurait lorsqu'elle aurait tout dépensé... Cela n'était pas près d'arriver. Tonks avait parié sur seize ans et Padfoot, vingt et un... Elle utilisait son argent que pour acheter des cadeaux et elle avait reçu des milliers de gallions.

Anna et Harry suivirent les adultes, qui eux suivaient les aurors. Tout le monde autour d'eux semblaient pressés. Les magasins étaient bondés. Anna n'aimait pas particulièrment les foules.

Anna et Harry allèrent avec Moony, Maugrey et Podmore, tandis que Padfoot resta avec Tonks, le bébé et Kingsley. Ils firent leur achat et allèrent s'assoir dans un petit restaurant pour boire un chocolat chaud, en attendant les autres.


- Qu'est ce qu'on peut acheter à Teddy ? Demanda soudainement Anna, n'ayant aucune idée de ce qu'un bébé de quatre mois voulait.

- Euh... répondit Moony, perplexe. Tonks a dit qu'il lui faudrait un million de couches, alors...

- Des couches ? Répéta Harry. C'est nul...

- Je sais, répondit Moony en riant. Un jouet, alors, ajouta t'il en haussant les épaules.


Ils furent aloes rejoints par une autre famille : les Weasley. Anna et Harry rejoignirent Ron et ils discutèrent comme si cela faisait un mois qu'ils ne s'étaient pas vu. Ginny vient les rejoindre timidement et resta près de son frère.


- Salut, Ginny, dit Harry.

- Salut, répondit la rousse avant de rougir brusquement.


Percy les regardait d'un air noir, se tenant derrière son père les bras croisés. Anna ne l'aimait pas du tout. C'était un préfet de Gryffondor et il prenait son rôle un peu trop à coeur... Ron non plus ne semblait pas beaucoup l'aimer.

Tout le monde sortit du petit restaurant et ils marchèrent sur le chemin de traverse. Arthur discutait avec Moony de son travail et Molly suivait Harry de près. Celui ci lui faisait des sourires forcés.


- Tu vas bien, mon grand ? Demanda t'elle.

- Oui, merci...

- Tu n'as pas froid, avec ce petit manteau ?

- Euh, non...


Harry échangea un regard avec Anna qui semblait se retenir de rire. Molly voulait toujours couver Harry. Elle ne croyait toujours pas au potentiel parental de Padfoot. Elle avait fini par laisser Anna tranquille, car celle ci était un peu moins polie qu'Harry. Mais selon Ron, sa mère trouvait qu'Harry faisait pitié car ses parents étaient tous les deux morts. Quoi qu'il en soit, elle était tout de même gentille.

Fred et George paraissaient s'ennuyer et ils lancèrent des boules de neige sur Percy, qui pestait contre eux. Les jumeaux aimaient bien achaler leur grand frère qu'ils décrivaient comme coincé.

Au moment où ils rejoignirent Padfoot, Tonks, Teddy et Kingsley, il y eut une immense explosion tout au bout du chemin. Tout le monde cria et se mit à courir dans le sens opposé. Padfoot se mit devant Anna et Harry et tenta de voir ce qui se passait.


- Dora, rentre au QG avec Teddy et les enfants ! S'exclama aussitôt Moony.

- Harry, Anna, transplannez avec Tonks ! Cria Padfoot.

- Que se passe t'il ? Demanda Anna en se faisant tirer par son père.

- Une attaque ! Cria soudainement Maugrey.


Tout le monde avaient sortit sa baguette magique et étaient prêts au combat.


- Bill, amène ta soeur et tes frères au QG ! Cria Molly.


C'était la panique totale sur le chemin. Tout le monde se criait dessus et se mettait à paniquer. Harry fut attrapper par Molly qui transplanna avec lui et les jumeaux. Anna se dégagea de Tonks et tira sur le manteau de son père.


- Papa ! Je peux vous aider ! S'exclama t'elle.

- Hors de question ! Rugit Padfoot. Tonks ! Amène la au QG !


Tonks serrait Teddy contre elle et s'approcha d'Anna.


- Remus, dit elle, viens avec nous !

- Ne t'inquiète pas, Dora ! Répliqua Moony. Il faut faire vite !


Au loin, Anna apperçut trois personnes habillés en noir et qui lançaient des sortillèges de destruction dans tous les sens. Maugrey, Kingsley, Podmore et les autres se dirigèrent vers eux. Anna eut le temps de comprendre avant que Tonks ne disparraisse avec elle ; c'était des Mangemorts. Elle jura avoir vu les longs cheveux frisés de cette folle de Lestrange.

Elle ré apparut soudainement au quartier général, le coeur battant. Tous les Weasley, sauf Bill et Charlie, étaient déjà présents. Ginny était en larme et Percy tentait de la rassurer. Harry se précipita sur Anna avec Ron.


- Tu as vu qui c'était ? Demanda Harry.

- J'ai vu Lestrange ! Répondit Anna. Elle a dû s'enfuir d'Azkaban...

- Il y avait aussi Pettigrew, cracha Tonks d'un air furieux en tentant de consoler Teddy qui pleurait.

- Écoutez moi tous ! S'exclama alors Molly. On reste calme. Ils ne sont que trois, Remus, Arthur et Sirius sont avec les aurors. Tout va bien se passer. Assissez vous, maintenant.


Tout le monde s'assoya de part et d'autre de la table de cuisine. Ginny alla se réfugier dans les bras de sa mère. Anna, Harry et Ron s'assirent avec les jumeaux, qui semblaient s'agiter.


- Nous devons les aider ! Lança Fred.

- Tout va bien aller ! Cria Molly d'une voix aigu.

- C'était sûrement juste pour faire peur, déclara Tonks d'une voix néanmoins inquiète. Attaquer le chemin de traverse avec des centaines de personnes à trois Mangemorts n'a pas de sens. Ils voulaient juste qu'on sache qu'ils étaient sortit de prison...

- Comment ont ils pu sortir ? Demanda rageusement Anna.


Elle se doutait que le troisième Mangemort était sans aucun doute Tracy Hawell. Simplement penser à elle l'enrageait au plus haut point. C'était la femme qui lui avait fait passer une enfance terrible et qui avait tué son grand frère... Elle serra les poings tellement fort que ses jointures devenaient blanches.


- Aucune idée, répondit Tonks à voix basse. Azkaban semble une passoire. Il va falloir qu'ils revoient leur surveillance...

- Si c'est toujours le garde Roberts qui est là, cela a dû être un jeu d'enfant de s'enfuir...

- Ils ont dû avoir de l'aide, souligna Percy.


Un petit silence s'installa alors dans lequel tout le monde s'inquiètait. Teddy ne pleurait plus maintenant et Tonks se dirigea vers Molly.


- Molly, il faut que tu prennes Teddy... Je dois y aller, moi aussi.

- Tonks, tu n'y penses pas, répliqua Molly.

- S'il te plait, Molly, supplia Tonks. Je ne veux pas perdre Remus...

- Tu ne vas pas le perdre, ma chérie, répondit Molly. Ils sont sept alors que les Mangemorts ne sont que trois...

- Mais...


Anna la comprenait parfaitement. Elle aussi avait envie d'y retourner. Mais elle savait que son père serait en colère contre elle... Et elle devait rester avec Harry et les autres.

C'est alors que plusieurs pop retentirent. Padfoot, Moony et Arthur ré apparurent. Molly se jeta dans les bras de son mari, l'air infiniment soulagé. Ses enfants en firent de même. Tonks alla vers Moony, plus que soulagé et Anna et Harry se dirigèrent vers Padfoot.


- Que s'est il passé ? Demanda Anna.

- Ils ont juste détruits pas mal de chose, répondit Padfoot. On a pas réussis à les attrapper.

- Lestrange a jeté un sortillège de brume et ils ont disparu, soupira Moony.

- Tracy était là, n'est ce pas ? Demanda Anna.

- Oui, répondit Padfoot, l'air grave.

- Les enfants, cria alors Molly, montez tous à l'étage ! Nous devons prévenir Dumbledore et faire une réunion de l'ordre.


Le plus grand concert de protestation qu'Anna ait jamais entendu retentit alors. Tous les Weasley voulaient assister à la réunion et Anna et Harry se mêlèrent à eux, sous les gros yeux de Padfoot. Ils furent finalement obligé de monter à l'étage. Ginny semblait traumatisé, même si personne n'avait été blessé.


- Les oreilles à rallonge ! S'exclama alors Fred. George, tu les a ?

- Bien sûr, répondit George.

- Vous ne devriez pas faire cela... gronda Percy.


Mais personne ne l'écouta. Ils se mirent tous en rond en haut des escaliers alors que Fred faisait descendre l'oreille. Des murmures se firent entendre, puis cela devient de plus en plus clair.


- Elle s'est moqué des nés moldus en parlant d'un poison qui les élimineront tous...

- Ils voulaient montrer à tout le monde qu'ils étaient de retour.

- Étrange... J'aurais cru qu'ils agiraient plutôt dans l'ombre.

- Ils veulent instaurés la peur.

- Tracy Hawell criait le nom d'Anna. Je pense qu'elle a quelque chose à régler avec elle...


Harry regarda brusquement Anna, qui fronçait les sourcils.


- Je vais lui régler son cas pour de bon, murmura t'elle furieusement.


Elle quitta l'escalier et alla s'enfermer dans sa chambre. Elle donna un coup de pied rageux dans un meuble. Harry la rejoignit quelques secondes plus tard avec Ron.


- Elle ne peut rien te faire, déclara Ron.

- Je sais, rétorqua Anna. J'aurais dû rester...

- Tu es folle, répliqua alors Ron. Tu n'es pas une auror.

- Et alors ? Répliqua furieusement Anna.

- Innutile de s'énerver, dit alors Harry. On est tous en sécurité, c'est ce qui compte.


Ginny entra subitement dans la chambre. Elle était toute pâle.


- Il y a eu deux morts, dit elle d'une voix tremblante.


Personne ne savait quoi dire et ils ressentirent tous l'horreur de la situation.


- Ils ont fait exprès, dit alors Anna. Juste avant Noël... Ils voulaient inquiéter tout le monde et leur faire passer de mauvaises vacances.

- Ça marcher, souffla Ginny.

- Ça ne doit pas marcher, répliqua Anna. Ils ne sont pas nombreux... Ils vont devoir se cacher s'ils veulent rester en vie.

- C'est vrai, approuva Harry. On sait qui sont les morts ?


Ginny secoua la tête.


- Ça aurait pu être n'importe qui, dit elle en pensant à son père.

- Mais on est tous en vie, tenta de la rassurer Ron. Tout le monde sait se défendre, de toute façon.


Ginny hocha la tête. Anna se rendit alors compte à quel point elle était jeune. Elle n'avait pas du tout eu le même genre d'enfance qu'elle... Elle avait probablement toujours été bercée par sa mère lorsqu'elle faisait des cauchemars ou lorsqu'elle se faisait mal. Anna, elle, avait eu une mère d'accueil froide et distance, voir cruelle...

Padfoot vient les chercher une heure plus tard et ils retournèrent à la maison, après avoir dit au revoir aux Weasley. Padfoot se laissa tomber sur le divan en se passant une main sur le visage. Anna alla s'assoir près de lui.


- Il faut qu'on les retrouve, papa, dit elle, l'air déterminé. Il faut qu'ils meurent, tous les trois.

- Je sais, gamine, répondit Padfoot. Ce n'est pas si facile, de retrouver des Mangemorts...


Anna eut un dilemme intérieur. Devait elle suggérer à son père d'aller faire un tour au château des Hawell ? Quelque chose en elle la forçait à garder cette information secrète. Elle voulait en finir elle même avec tout ça. Elle ne voulait pas que Padfoot ou quelqu'un d'autre se mette en danger.

Elle posa sa tête sur l'épaule de son père en soupirant. Celui ci lui flatta distraitement les cheveux, l'air pensif.


- Dans ton rêve, Harry, dit il soudainement. Tu es sûr que tu ne reconnais rien ?

- Oui, je suis sûr... Je ne sais même pas si c'est un endroit qui existe réellement, soupira Harry.


Il y eut un moment de silence. Anna ne dirait rien à propos de ce qu'elle pensait. Elle allait trouver un moyen elle même d'aller au château, même si cela lui paraissait impossible... Peut être devait elle attendre d'être de retour à Poudlard.

Harry vient finalement s'assoir avec eux - Il était resté debout - et se colla également sur Padfoot. Celui ci les serra contre lui.


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