Annastasia et les fleurs du mal

Fred et George avaient prit Harry sur leur épaule et celui ci semblait très gêné. Il souriait timidement et Anna secoua la tête. Harry avait été trop longtemps dans une famille qui le dénigrait... Il n'arrivait pas à avoir confiance en lui, malgré toute l'amour et les encouragements que Padfoot lui avait donné.

Anna mangeait des confiseries avec Ron et Hermione. Ginny s'était joint à eux en murmurant quelque chose à Ron, qui le balayait d'un signe de main avec l'air agacé. Ginny semblait être en admiration face à Harry, et cela agaçait Anna. Elle allait entrer en première année à Poudlard, en plus. Anna espérait qu'elle ne les colle pas trop...

Harry fut finalement déposé et les rejoignit en riant. Ron lui tapa dans le dos. Padfoot et Tonks vienrent les rejoindre.

- Alors, gamin, prêt à ouvrir tes cadeaux ? Demanda Padfoot avec un grand sourire.

- Euh... oui, répondit Harry.

- Ne sois pas si timide ! S'exclama alors Molly en le prenant par un épaule. Pourquoi il est si gêné de recevoir des cadeaux ?

- Il n'est pas gêné, répondit Padfoot d'un ton agacé.

Harry haussa les épaules en souriant à Molly. Celle ci l'aida, inutilement, à se lever et l'amena au centre de la pièce. Anna ricana quelque peu en le voyant aussi mal à l'aise. Il y avait une grande pile de cadeau tout plein de couleur. Molly en mit un dans les mains de Harry en appelant tout le monde. Les Weasley étaient vraiment une grande famille... les grands frères de Ron étaient tous présents. Bill, Charli, Percy et les jumeaux. Les jumeaux qui, d'ailleurs, s'étaient dessinés une cicatrice sur le front. Leur mère leur avait hurlé dessus, mais les jumeaux avaient juste rit en demandant à Harry si cela le dérangeait. Harry avait dit non et Molly avait soupiré.

Harry ouvrit exactement sept cadeaux. Tonks et Moony lui avaient acheté un ensemble de Quidditch rouge et de la cire magique pour son balai. Molly lui avait offert un pull en laine. Les enfants Weasley lui avait donné plusieurs ensemble de farce et attrappe et des petites figurines de Quidditch. Apparament, tout le monde savait qu'Harry aimait le Quidditch. Anna savait pertinemment que cela provenait de son père, qui le vantait à qui voulait l'entendre. Padfoot était très fier qu'Harry soit aussi bon que James sur un balai.

Le temps du gâteau arriva et l'ambiance était très festive. Tout le monde se dirigea vers la cours, après avoir mangé. Tonks avait mit de la musique et Anna tenta d'amener Hermione danser, mais elle refusa net. Elle alla donc danser seule un moment jusqu'au moment où Ginny la rejoignit. Elle se mit à danser avec elle en souriant, et Anna fut obligé de l'apprécier. Elles furent rejointes par Tonks, qui traina Harry avec elle. Padfoot les rejoignit ensuite en dansant comme jamais Anna ne l'avait vu.

- Euh, papa...

- Oui ?

- On dirait que tu fais une crise d'épilepsie.

Padfoot eut un regard outré tandis que Tonks éclata de rire.

- C'est ça, la danse, ma chérie, répondit finalement Padfoot en bougeant les bras.

Anna rigola et profita du moment pour s'amuser. La fête battait son plein et il n'y avait aucun malheur en vue. Une chanson qu'Anna affectionnait particulièrement, du rock, se fit entendre et elle sauta sur la table maintenant vide. Tout le monde se mit à l'applaudir et elle se mit à danser. Molly arriva les sourcils froncés et les mains sur les hanches.

- Anna, voyons ! On ne monte pas sur la table ! S'exclama t'elle.

- Maman, laisse la faire ! S'exclama Fred, outré. On s'amuse !

- Je ne t'ai pas parlé, Fred ! Répliqua Molly. Anna, descends tout de suite.

- Ça dérange pas à mon père, répliqua alors Anna, en fixant son père en quête de renfort.

Tout le monde se tourna alors vers Padfoot. Cela ne le dérangeait aucunement qu'Anna monte sur une table pour danser, mais ils n'étaient pas chez eux. Molly le regardait cependant avec défi, et il avait envie de prendre partie pour Anna. Mais son côté mature lui revient lorsqu'il croisa le regard de Moony, qui haussait les sourcils. Cela lui rappelait le temps où il était préfet et qu'il jetait ce même genre de regard à James et lui.

- Descend, gamine, dit il finalement.

Anna poussa un profond soupir et sauta par terre en le fusillant du regard.

- À la maison, ça va, mais nous ne sommes pas chez nous, ici, dit Padfoot en se penchant légèrement vers Anna.

Mais Molly avait tout entendu et elle eut l'air indigné.

- Pas étonnant qu'elle le fasse ailleurs si tu lui permet à la maison, grinça t'elle.

- Ca ne fait aucun mal, répliqua alors Padfoot. Elle s'amuse juste.

- Il y a d'autre manière de s'amuser, répliqua Molly.

- Inutile d'en discuter davantage, dit alors Tonks avec un sourire maladroit.

- Reste en dehors de ça, répliqua Molly.

- Ne lui parles pas comme ça, gronda Padfoot.

- Ça va, dit aussitôt Tonks.

Elle se détourna pour rejoindre Moony. Padfoot et Molly s'affrontèrent du regard. Ce n'était une cachette pour personne qu'ils n'éprouvaient pas un amour fou l'un pour l'autre. Anna aimait bien Molly, mais elle aimait un peu trop attaquer son père. Harry ne semblait plus savoir où se mettre tandis que les enfants Weasley avaient l'air outré du comportement de leur mère.

- Entucas, reprit Molly, une bonne éducation aiderait peut être à éviter qu'elle se remette dans le trouble...

- Qu'est ce que tu insinu ? Demanda lentement Padfoot.

- Maman ! S'indigna Ron.

- Je n'insinu rien du tout, dit Molly. C'est pas de ma faute si tu te sens visé.

- Maman ! Lâcha Bill d'une voix irité. Sirius peut bien faire ce qu'il veut avec sa fille. Excuse là, mon vieux...

- Bill Weasley ! Glapit Molly.

- Bon, ça suffit, dit Arthur en amenant sa femme par l'épaule.

Anna échangea un regard avec Harry. Molly continuait de marmonner avec son mari et celui ci semblait très las. Cette petite scène venait un peu ruiner l'ambiance. Padfoot leur jeta un regard en haussant les épaules et s'éloigna un peu, en essayant de garder contenance. Moony le suivit en soupirant.

- Désolé, hein, dit alors Ron.

- C'est pas ta faute, dit Anna.

- Je ne sais pas ce qu'à ma mère contre ton père, Anna. Entucas, moi, je n'est rien du tout. Je le trouve trop cool.

Anna ria et haussa les épaules. Elle n'en avait que faire de ce que pensait Molly. Anna, Harry, Ron et Hermione entamèrent un jeu de fléchette avec Tonks et les jumeaux.

Padfoot s'était rendu de l'autre côté de la maison pour être seul. Il sortit une cigarette de ses poches et jouait avec avec ses doigts, mais la rangea aussitôt en entendant des pas. Moony arriva avec un sourire compatissant.

- Elle a sept enfants, dit il, elle ne peut pas s'en empêcher.

- Il faudrait pourtant, grogna Padfoot.

- Tout le monde se rend compte qu'elle aime t'attaquer...

- Je ne sais pas ce qu'elle a contre moi.

- Je pense qu'elle te trouve juste... immature.

- Immature ? Répéta Padfoot. Il me semble que j'ai vieillis de quinze ans depuis que j'ai Anna.

Moony eut un rire et approuva d'un signe de tête.

- C'est bientôt ton tour, souria Padfoot.

- Ouais... qu'est ce qui fais le plus peur ?

- Changer les couches... quoi que j'aurais voulu le faire plus longtemps.

Moony eut un mélange entre un rire et un grognement. Padfoot ne parlait presque jamais du temps qu'il n'avait pas eu avec sa fille. L'avoir perdu aussi jeune lui avait laissé une blessure éternelle et cela était douloureux pour lui d'en parler.

- Non, sérieusement... reprit Padfoot. C'est de ne pas être à la hauteur.

- Tu doute de toi ?

- J'ai seulement répondu à ta question.

- Pad... ta fille et Harry t'adorent.

- Je sais, ça, répondit Padfoot. Je les adores aussi. Mais il y a des moments où je ne sais pas quoi faire. Comme quand Anna doit apprendre à contrôler son don ou quand Harry fait trois fois le même cauchemars et qu'il pleure...

- Tu es excellent, déclara Moony. Tu es là pour eux, c'est ça l'important. Ils n'ont besoin que de cela.

- Tu feras un excellent père, Moony, souffla Padfoot avec un sourire.

- Je l'espère... répondit Moony avec un léger sourire.

- Tu te souviens comment James angoissait à l'idée de tenir un bébé ?

- Oui, répondit Moony en riant. J'ai tenu assez de bébé pour ne pas angoisser là dessus.

- En effet, répondit Padfoot. Tu crois qu'Anna ou Harry regrette leur ancienne maison ?

- Tu rigoles ? Fit Moony d'un ton surpris.

- Anna déteste Tracy plus que tout et Harry, même s'il n'en parle pas beaucoup, détestaient son oncle et sa tante... Ils sont beaucoup mieu avec toi. Ne doute jamais de cela...

- Je sais que je suis beaucoup mieux qu'eux, répliqua alors Padfoot avec un grand sourire.

Moony ria et secoua la tête.

- Je te reconnais, là, fit il.

- Hey, vous êtes là ! S'exclama alors la voix d'Anna.

Padfoot et Moony se retournèrent en même temps. Anna était seule et leur souriait.

- Tu boudes à cause de Molly ? Demanda t'elle à son père.

- Nan, répondit Padfoot. C'est toi la spécialiste du boudage, d'habitude, taquina t'il.

Anna lui fit une grimace.

- Tu ferais mieux de revenir, alors, répondit Anna. Manquer la fête de son filleul, ça, c'est indigne.

Moony eut un rire et Anna souria de toutes ses dents. Padfoot la suivit avec Moony et ils se mêlèrent aux gens. Anna rejoignit ses amis qui discutaient avec Percy et Ginny.

- Si t'es à Serpentard, lança Ron à sa soeur, je te renie !

- Je ne serais pas à Serpentard ! Répliqua farouchement Ginny.

- On sait jamais, répondit Ron.

- Elle ne sera pas à Serpentard, dit alors Harry.

Ginny eut un sourire étincelant et tira la langue à Ron.

- Aucun Weasley n'est allé à Serpentard, informa Percy d'un air hautain. Et de toute façon, c'est une maison comme une autre.

- Avec Rogue comme directeur... grimaça Ron.

- Mc Gonagall est aussi sévère que lui, dit Hermione.

- Elle est plus sympathique, dit Ron.

Hermione ne put qu'être d'accord avec cela.

La fête se termina autour de vingt heures. Molly n'avait plus parlé à Padfoot et l'atmosphère était redevenu normal. Harry avait été très comblé et il était ému. Anna avait remarqué que Padfoot avait rejoint les jumeaux Weasley dans un coin de la cours et elle se demanda ce qu'ils pouvaient bien mijoter... Tout le monde se dit aurevoir chaleureusement et Harry remercia pour la centième fois tout ceux présents, même les gens de l'ordre qui ne faisait que surveiller. Padfoot, Anna et Harry retournèrent à la maison avec Moony et Tonks pour terminer la soirée. Padfoot et Moony burent quelques verrres tandis que Tonks s'endormait sur le divan.

- Bon, au lit, vous deux, lâcha Padfoot, autour de minuit.

- Déjà ? Gémit Harry.

- Il est presque minuit, rétorqua Padfoot.

- Que dirais Molly ? Souffla alors Moony.

Anna et Harry ricannèrent tandis que Padfoot poussa un soupir en secouant la tête.

- Ron ne s'est jamais couché aussi tard, déclara Anna, l'air songeuse.

- À l'école, oui, informa Harry.

- Pas les jours de classe, j'espère ? Gronda Moony.

- Euh... non, non, répondit Harry.

- Au lit, dit Padfoot en riant.

Anna et Harry allèrent se coucher, mort de fatigue mais le coeur heureux. Anna s'endormit rapidement, malgré la constante crainte qui la suivait partout.

La mystérieuse disparition et les sombres dessins de Voldemort trottait toujours dans la tête d'Anna, mais elle parvenait à tout de même s'amuser. Elle devait cesser de penser qu'il allait l'attaquer d'un moment à l'autre, mais cela était bien présent dans sa tête depuis la mort de Soleine. Elle avait vu à quel point Voldemort et ses Mangemorts pouvaient être cruels... Elle ne voulait surtout pas que ses amis ou son père subisse le même sort que Soleine ou même Axel.