Annastasia et les fleurs du mal

Anna et Harry recevaient des lettres de Ron et Hermione presque chaque jour. Ceux ci voulaient s'assurer qu'ils allaient bien et cela faisait bien plaisir à Anna et Harry. Ils leur répondaient à chaque fois.

Un matin de la dernière semaine de juillet, Anna se réveilla péniblement d'une nuit tumultueuse. Elle jeta un coup d'oeil au cadran magique qui indiquait dix heures. Elle se leva d'un bond, surprise que son père et Harry l'ait laissé dormir si tard. Elle s'habilla rapidement d'une petite robe d'été et descendit à la cuisine. Padfoot et Harry discutait autour du journal.

- Salut, lâcha Anna.

- Enfin réveillé ? Fit Harry.

- T'aurais pu me réveiller, répliqua Anna.

- Tu n'as pas bien dormi, tu en avais besoin, dit Padfoot en lui tendant une tasse de chocolat chaud.

Anna le remercia et s'assit. Elle jeta un coup d'oeil au journal. Il y avait en gros titre Mystérieuse disparition. Elle prit aussitôt le journal et commença à le lire.

- Ils ne savent pas grand chose, déclara alors Harry. Quelqu'un a disparu, au ministère.

- Hubert Montigny, dit Padfoot. Il a disparu du jour au lendemain. Sa femme ne vas pas bien...

- Bizarre, dit Anna en levant la tête. Pourquoi lui en particulier ? Que faisait il, au ministère ?

- Je ne sais pas vraiment, répondit Padfoot. Ce n'est pas spécifié dans le journal. Peut être que Tonks va le savoir, elle.

- Hmm, dit Anna.

Il y eut un petit silence dans lequel Anna et Harry échangèrent un regard.

- On ne doit pas paniquer avec ça, dit alors Padfoot. Ça a peut être aucun rapport avec Voldemort...

- Peut être, répondit Harry en haussant les épaules.

Mais habituellement, les disparitions mystérieuses n'annoncaient rien de bon. Quoi qu'il en soit, ils ne pouvaient pas faire grand chose.

Le chat d'Anna s'approcha des vestes qui étaient accrochés près de la porte et commença à jouer avec la manche de celle de Padfoot. Personne ne le remarqua avant que la veste ne tombe par terre, et que le contenu de ses poches s'étendent. Padfoot se leva furieusement en pestant contre le chat. Anna apperçut une drôle de petite boîte bleu qu'elle n'avait jamais vu avant.

- Des cigarettes ! S'exclama alors Harry, outré.

Anna connaissait les cigarettes et regarda son père avec un air indigné. Depuis quand fumait il ? Il ramassa le paquet, de mauvaise humeur et le rangea.

- Aucune question là dessus, gronda t'il.

- Depuis quand tu fûmes ? Demanda tout de même Harry.

- Depuis pas longtemps, soupira Padfoot. Pas un mot de ça à Moony ou Tonks.

- On verra, répliqua alors Anna en croisant les bras. Il faut que tu arrêtes, papa.

- Ne me fais pas la leçon, gamine, répliqua Padfoot. Je suis assez grand pour savoir ce que je fais.

- Mais tu ne veux pas que Moony le sache ? Rétorqua Harry.

- Ne vous mettez pas tous les deux contre moi, répliqua Padfoot en levant les mains. Je fûmes juste de temps en temps.

- Pourquoi ? Demanda Anna.

- Parce que ça détend, répondit Padfoot.

- Alors, donne moi en une ! S'exclama Anna.

- Pas question, répondit Padfoot avec un regard noir, c'est pour les adultes. Si je te prends avec une cigarette, ça vas très mal se passer pour toi, Anna.

- C'est bon, bougonna Anna. C'est toi qui fûmes, de toute façon !

- Je ne veux plus parler de ca, grogna alors Padfoot.

II partit en direction des escaliers. Harry soupira.

- Ma tante Petunia fumait aussi, quand elle était stressé. Elle fumait quand elle se chicannait avec mon oncle...

- Padfoot est trop stressé, dit Anna.

- Peut être qu'une copine le détendrait...

Anna fit une grimace et secoua la tête. Elle devait en parler avec Moony. Padfoot ne devait pas fumer, ce n'était pas bien...

Moony et Tonks vienrent faire un tour pour l'heure du souper. Tonks semblait sur le point d'exploser et elle n'en était même pas à neuf mois de grossesse. Anna aimait lorsqu'elle touchait son ventre et que Teddy bougeait. Ils s'installèrent pour le souper et Padfoot question Tonks sur ce Hubert du ministère qui avait disparu. Tonks leur révéla que l'homme travaillait au département des expériences magiques. Personne ne comprenait vraiment pourquoi cet homme avait disparu et devaient attendre de voir la suite des choses...

Après le souper, Tonks et Moony semblaient un peu nerveux et demandèrent le silence, une fois installé dans le salon. Ce fut Moony qui prit la parole.

- En fait, dit il, nous avions quelque chose à vous demander, à tous les deux.

Il regardait Anna et Harry, qui semblèrent surpris.

- Oui ? Demanda Anna.

- Padfoot est déjà au courant... dit Moony en regardant l'immense sourire de son ami. Chérie, à toi l'honneur.

- Bon... dit Tonks. On se demandait si... si vous vouliez être le parrain et la marraine de Teddy ?

Il y eut un bref silence de stupéfaction et Harry cria oui en sautant littéralement sur Moony. Anna était sous le choc et alla dans les bras de Tonks.

- Alors, Anna ? Tu n'as rien dit ? Demanda Tonks en la prenant par les épaules.

- C'est oui, bien sûr, répondit Anna avec émotion. Seulement... vous auriez dû choisir quelqu'un avec une plus longue espérance de vie.

- Qu'est ce que tu dis, là ? Demanda Moony. Tu seras présente pour Teddy, je te le garantis.

Anna sourit et se jeta dans ses bras également, tandis qu'Harry embrassait Tonks.

- On vous trouve merveilleux, tous les deux, et on voulait absolument que ce soit vous, expliqua Tonks. Vous devrez lui montrer tout ce que vous savez, au troisième enfant des Maraudeurs, ajouta t'elle avec un clin d'oeil.

Anna ria et sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle constata qu'Harry tentait d'essuyer subtilement ses yeux. Padfoot avait un sourire étincelant et semblait être heureux du moment.

Ils fêtèrent la bonne nouvelle avec un énorme gâteau au chocolat que Moony avait amené. Anna était vraiment émue de leur demande et souhaitait plus que tout être un modèle pour cet enfant à venir. Elle espérait aussi rester en vie assez longtemps pour qu'il se souvienne d'elle.

Durant la journée du lendemain, une réunion de l'ordre avait été exigé. Anna et Harry suivirent donc Padfoot, à huit heures du matin, au quartier général. La maison des Black reprenait de la poussière mais personne n'en faisait de cas. Les enfants furent congédiés de la cuisine lorsque Dumbledore arriva, ce qui signifiait que la réunion allait commencé. Les parents de Ron étaient tous les deux présents, ainsi que Tonks et Moony. Maugrey, Kingsley, Mondingus, Rogue et Podmore étaient aussi présent. Cela avait l'air sérieux.

Anna et Harry restèrent devant la porte fermé et collèrent leur oreille dessus en se regardant.

- ... mauvaise nouvelle. Voldemort semble avoir trouvé un nouveau plan, dit la voix de Rogue.

- De quoi s'agit il ? Demanda la voix de Moony.

- Hubert Montigny faisait des expériences avec des plantes, répondit une voix qu'Anna ne reconnaissait pas vraiment. Il enchantait celles ci pour leur faire transmettre du poison... le ministère voulait utiliser cela en cas d'invasion de Mangemort.

- Messieurs, dit alors la voix de Maugrey, je pense que vous aimeriez savoir que notre conversation n'est plus privé.

Anna fit le saut alors qu'elle savait que l'oeil magique de Maugrey les fixait. La porte s'ouvrit soudainement et elle hésita à partir en courant ou affronter les regards. Harry semblait mal à l'aise et ne bougea pas.

- Harry, Anna ! S'exclama Padfoot en tapant sur la table.

- Allez dans vos chambres ! Renchérit madame Weasley.

Anna et Harry tournèrent les talons et s'en allèrent dans leur chambre. Anna détestait quand la mère de Ron leur disait quoi faire. Elle était bien gentille, mais se mêlait toujours de tout.

Anna alla dans la chambre de Harry pour discuter de ce qu'ils avaient entendu.

- Il faisait des expériences, dit Harry.

- Voldemort veut clairement faire pareil, répondit Anna.

- Alors, tant qu'on ne mange pas de plante, on est correct, déclara Harry.

Ils eurent un petit rire nerveux. La réunion dura près de deux heures. Anna ne savait pas ce qu'ils avaient tant à se dire et avait bien hâte de demander à son père. Celui ci vient finalement les chercher, la mine sévère.

- On s'en vas, dit il.

- Voldemort veut faire des expériences, lui aussi ? Demanda Anna en le suivant dans les escaliers.

- Je ne répondrais pas à vos questions, répondit Padfoot. Vous n'aviez pas à écouter aux portes.

Anna soupira tandis que Padfoot transplanna avec eux. Depuis qu'ils avaient déménagé il y a deux ans, il restait le moin de temps possible au 12, square Grimmaud. Il semblait fuir cette maison comme la peste et Anna ne pouvait que le comprendre. Padfoot passa la journée à voler avec eux, dans leur cours magique. Ils jouèrent à attraper le vif d'or... Harry l'attrapa trois fois, Anna deux et Padfoot deux fois aussi. Padfoot n'arrêtait pas de dire à quel point Harry retenait de son père et cela semblait rendre Harry très heureux.

Le trente et un juillet arriva avec une chaleur accablante. Il faisait plus de trente cinq degré, c'était certain. Anna se réveilla en sueur et grimaça. Elle jeta un oeil au cadran et il était huit heures. Elle enleva ses couvertures et alla dans la chambre de son père, excité.

- Papa, souffla t'elle en le secouant, réveille toi ! C'est la fête de Harry !

- Ce sera toujours sa fête dans un heure... répondit Padfoot en baîllant.

- Allez !

- Hmmm...

- Allez, l'étalon ! S'exclama alors Anna d'un air moqueur.

Padfoot ouvrit un oeil pour lui lancer un regard noir. Il poussa son visage avec sa main mais Anna le repoussa.

- On doit le réveiller comme l'année dernière ! S'exclama t'elle.

Padfoot ouvrit alors les yeux et un sourire espiègle se dessina sur ses lèvres. Anna remarqua qu'il était aussi en sueur et il décida de lancer un sort de refroidissement à la maison. Il suivit ensuite Anna jusque dans la chambre de Harry et ils pointèrent tous les deux leur baguette sur lui. Ils jetèrent le sortillège d'eau qui l'atteignit en plein visage. Il se réveilla en criant.

- Joyeux anniversaire ! Crièrent Anna et Padfoot.

- Je dois dire merci ? Gromela Harry en s'essuyant le visage.

- Oui, répondit Anna avec un grand sourire. Que veux tu déjeuner ? C'est moi qui le fais !

- Je ne veux pas mourir... gémit Harry, ce qui fit ricaner Padfoot.

Anna n'avait pas beaucoup cuisiné depuis qu'elle était là et c'était bien comme cela. La dernière fois qu'elle avait fait quelque chose, le feu avait prit dans le four. Anna ria aussi en haussant les épaules et Harry les suivit jusque dans la cuisine. Kreacher leur prépara le déjeuner préféré de Harry ; des oeufs avec du bacon.

Anna avait été acheter le cadeau de Harry avec Moony - et quatre membres de l'ordre du phénix. Elle avait choisi un accélérateur de balai qui permettait, lorsqu'on l'accrochait au balai, d'augmenter la vitesse de cinquante kilomètres. Moony avait tenté de la dissuader, mais elle avait tellement insisté qu'il avait fini par accepter en soupirant. Elle avait bien hâte de lui donner.

Harry semblait toujours un peu gêné lorsqu'il s'agissait de recevoir des cadeaux. Ils étaient maintenant dans le salon et prêts à déballer les cadeaux. Harry ouvrit celui d'Anna en premier et il ouvrit grand les yeux. Padfoot, en comprenant ce que c'était, secoua la tête avec un léger sourire. Une chose de plus à ajouter à sa liste de stress. Harry sauta sur Anna pour la remercier et l'embrassa sur la joue. Anna rougit légèrement.

Harry ouvrit ensuite le cadeau de Padfoot. C'était un bout de parchemin plutôt vieux. Il leva les yeux vers Padfoot. Celui ci sortit alors sa baguette et la pointa sur le parchemin.

- Je jure solennellement que mes intentions sont mauvaises, dit il.

Aussitôt, le parchemin s'anima et Harry découvrit tout Poudlard. Il reconnu la carte ; c'était la carte des maraudeur. Padfoot leur en avait déjà parlé.

- Comment tu l'as retrouvé ? Demanda Harry.

- Fred et George l'ont piqué dans le bureau de Rusard... Ils me l'ont donné lorsqu'on est allé faire un tour au Terrier. Ils ont reconnu mon surnom, Padfoot...

- Trop cool ! S'exclama Anna. On va pouvoir voir tout le monde, à Poudlard !

- On va pouvoir éviter Rogue et Malfoy ! Dit Harry, les yeux lumineux.

Padfoot ria devant la joie des enfants. Il ébouriffa les cheveux de Harry et celui ci alla dans ses bras en le remerciant.

Tout s'annonçait très bien pour la fête de Harry. Ils devaient se rendre, à treize heures, au terrier. Padfoot était très reconnaissant envers la famille Weasley de tout organiser chez eux. Mais il ne pouvait s'empêcher de penser que Molly voulait tout gérer. Elle semblait penser que Harry faisait partit de l'un de ses enfants... ce qui n'était pas mal en soit, mais cela énervait Padfoot. Harry était comme son fils, à lui. Pas à elle.

Quoi qu'il en soit, Padfoot appela Anna et Harry, qui était entrain d'essayer son balai avec l'accélérateur. Ils partirent ensuite vers le terrier. Aussitôt qu'ils ré apparurent, d'innombrables têtes rousses les accueillit en criant.

- Bon anniversaire, Harry !

Harry les remercia tous avec un petit air gêné. Il y avait beaucoup de monde et cela l'intimidait. Anna rejoignit rapidement Ron et Hermione, qui lui firent un câlin. Harry les rejoignit également, fuyant les nombreuses accolades.

- Bonne fête, mon vieux, lâcha Ron en lui faisant une accolade.

- Bonne fête, Harry ! Dit Hermione en lui faisant la bise.

- Mon grand ! Douze ans, c'est pas rien ! Bon anniversaire, chéri ! S'exclama Molly en le prenant dans ses bras.

Elle l'embrassa durant de longues minutes alors que Ron marmonnait, l'air gêné. La petite soeur de Ron, Ginny, était rouge tomate lorsqu'elle ouvrit la bouche :

- Bonne fête, Harry, dit elle à demi voix.

- Merci, repondit Harry.

La fête pouvait maintenant commencer.