Annastasia et les fleurs du mal

Chapitre 1 : Les groupies

3040 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 17/06/2020 20:43

La jeune fille s'observait dans le miroir depuis quelques minutes. Ses longs cheveux noirs lui encadraient son visage au teint pâle et immaculé. Ses yeux gris, comme son père, étaient sombres et vibrant de vie mais parfois, ils étaient encore plus verts que ceux d'Harry...

Anna se trouvait plutôt belle, en toute modestie. Les Black étaient reconnus pour leur beauté et leur grande manière. Anna n'avait pas de manière, elle, mais elle avait la beauté. Elle avait maintenant douze ans, bientôt treize - Enfin, dans sept mois - et elle devait s'intéresser à autres choses que Voldemort.

Elle avait bien sûr passé beaucoup de temps à s'entraîner. Son père avait refusé d'être son cobaye, mais il lui avait laissé Kreacher. L'elfe était en fait un très bon cobaye ; il avait sa propre magie et sa propre résistance. Anna passait une heure presque chaque jour à essayer de le contrôler et en ressortait toujours avec un mal de tête.

Elle sortit finalement de sa contemplation d'elle même et sortit de sa chambre, vêtu de son pyjama. Elle descendit dans la cuisine et aperçut Harry, mangeant déjà son petit déjeuner. Elle le rejoignit en gromelant un salut. Il avait son petit sourire espiègle de quand il avait une idée derrière la tête...


- Padfoot dort encore ? Demanda t'il.

- Ouais, je l'ai pas vu...


Anna aperçut également le journal sur la table. Tous les jours, ils le lisaient attentivement, s'attendant à voir des morts ou des attaques. Mais rien. Rien du tout depuis la fin de l'année scolaire.


- J'ai préparé ma potion de teinture, signala Harry. Penses tu que Padfoot aimerait avoir les cheveux roses ?


Anna ricana fortement et hocha la tête. Elle se leva pour aller préparer le café de son père, et Harry sortit une petite fiole de sa poche. Il en versa une goutte dans le café et ils deposèrent la tasse innocemment sur la table. Anna était entrain de terminer son repas quand Padfoot se manifesta. Il arriva dans la cuisine, les cheveux tout mêlés et l'air endormit. Il portait ses habituelles jogging et était torse nue.


- Salut, firent les enfants.

- Tiens, j'ai fais ton café, dit Anna en papillonnant des yeux.

- Merci, répondit Padfoot en s'assoyant.


II prit le journal et le feuilleta doucement.


- Rien de nouveau, informa Harry. C'est un peu étrange, non ?

- Étrange ? Répéta Padfoot. C'est plutôt des bonnes nouvelles.

- Ils préparent quelque chose, dit Anna.

- Ne pensez pas au pire, rétorqua Padfoot. Pas de nouvelle, bonne nouvelle.

- Ouais... fit Anna sans en être convaincu.


Padfoot but son café en entier avant que la potion fasse son effet. Anna et Harry le regardèrent attentivement tandis que ses cheveux prirent une teinte rose.


- Quoi ? Demanda Padfoot.

- Rien, rien, fit Harry en pouffant de rire.


Anna ricana aussi sans pouvoir se retenir et Padfoot poussa un grand soupir lorsqu'il remarqua ses boucles roses. Il secoua la tête d'un air désespéré.


- Rose ! Dit il. Rose ! Vous faites exprès !


Anna et Harry rire de plus belle et Harry sortit rapidement un appareil photo, que Tonks leur avait prêté auparavant, et prit une photo de Padfoot. Celui ci grogna.


- Ma vengeance sera terrible, déclara t'il.


II y eut des bruits de pas et deux personnes firent irruption dans la pièce : Moony et Tonks. Ceux ci se figèrent en voyant Padfoot et Tonks éclata d'un grand rire. Elle changea ses cheveux, qui étaient bleus, en rose et alla se placer près de son cousin.


- Tu voulais me ressembler, cousin ? Dit elle en riant.


Padfoot grogna en signe de réponse. Tonks était rendu avec un gros ventre et on pouvait apercevoir le bébé qui bougeait de temps en temps. Son accouchement était prévu dans deux mois, mais elle disait qu'il allait sortir avant. Moony vient s'assoir à la table et contempla son ami, le sourire aux lèvres.


- Ça te vas bien, Pad, déclara t'il.


Padfoot se contenta de fusiller ses enfants du regard tandis que ceux ci ricannèrent.


- Combien de temps cela dure, cette fois ? Demanda Padfoot en parlant de ses cheveux.

- Euh, je ne sais pas, répondit Harry. Je pense que c'était six heures, celle la.

- Super, maugréa Padfoot.


II tira une mèche de ses cheveux et la regarda, l'air dégoûté. Habituellement, il se retrouvait avec les cheveux bleus ou verts, pas rose.


- On voulait vous dire, dit soudainement Tonks, qu'on a trouvé un nom au bébé !

- Quoi ? Demanda aussitôt Anna, les yeux pétillants.


Tonks regarda Moony, qui lui sourit tendrement.


- Teddy, répondit t'il.

- Trop mignon ! S'exclama Anna.

- C'était le nom de mon père, dit Tonks.

- C'est un beau nom, dit doucement Padfoot.

- Je voulais aller magasiner des vêtements, pour lui, poursuivit alors Tonks. Qui vient ?

- Moi ! Répondit Anna en criant presque.


Padfoot jeta un regard de réprimande à sa cousine


- Je ne penses pas que ce soit le bon moment, dit il. Je ne peux pas sortir avec ces cheveux là...

- Tu n'as qu'à rester ici, répondit Anna. Harry, tu veux venir ?

- Je déteste le magasinage, répondit celui ci.

- Dora, dit alors Moony, tu ne m'avais pas parlé de cette idée là. Il faudrait prévenir l'ordre pour qu'ils nous accompagnent...

- Oh, ça va ! Répliqua Anna. Pas besoin d'un escorte pour aller magasiner.

- Si, justement, répliqua Padfoot. Vous ne pouvez pas y aller que toutes les deux.


Anna jeta un regard vers Tonks, qui avait l'air de se sentir mal. Elle haussa les épaules avec un air désolé. Elle ne voulait pas se mettre Padfoot à dos, comme la dernière fois.

Anna avait voulu s'acheter des nouveaux vêtements et Padfoot avait accepté. Il avait cependant refusé tout ce qu'elle voulait, jugeant cela trop osé. Anna n'était pas du tout d'accord et Tonks s'était rangé de son côté. Padfoot l'avait boudé pendant trois jours...


- J'y avais pas vraiment pensé, dit Tonks. C'est vrai qu'il ne faut pas que tu sorte sans protection, Anna.


Anna leva les yeux au ciel. Depuis que l'été était commencé, elle et Harry étaient sortit qu'accompagnés par d'innombrables personnes, comme si Voldemort se cachait au chemin de traverse en les attendant.


- Bon, alors, laisse tomber, lâcha Anna. J'ai plus envie d'y aller...

- Oh, Anna, c'est pas grave, on va s'amuser quand même ! Lança Tonks.

- Non, répliqua Anna. J'en ai marre de ne plus pouvoir sortir juste avec vous !

- Que tu en ai marre ou pas, rétorqua Padfoot, ça ne change rien. C'est pour votre sécurité.


Padfoot était implacable lorsqu'il s'agissait de sécurité. Anna leva les yeux au ciel en signe de protestation et partit dans sa chambre. Harry soupira.


- Elle est à fleur de peau, commenta t'il.

- Je la comprend un peu, répondit Tonks.


Elle se fit fusiller du regard par Padfoot.


- T'es censé être de mon côté, grogna t'il.

- Je le suis, répondit vivement Tonks, mais je la comprend aussi...


Padfoot soupira et se leva pour aller prendre sa douche. Harry resta dans la cuisine à discuter avec Moony et Tonks.

Anna s'était habillé dans sa chambre et boudait contre sa vie. Elle comprenait le fait que Voldemort en avait après eux, mais elle détestait le fait qu'ils devaient être escortés par au moins cinq aurors pour sortir. Les activités n'étaient plus aussi plaisantes qu'avant. Au moins, l'anniversaire de Harry approchait et Padfoot avait déclaré que cela allait se fêter au terrier. Molly en était plus que ravie ; c'était elle qui l'avait proposé à Padfoot et il avait accepté.

Anna entendit le son de la douche qui signifiait que quelqu'un, son père, elle le savait, se lavait. Elle décida donc de se rendre dans sa chambre, ayant eu une idée qu'elle pensait fabuleuse... Elle devait en parler à son père. Elle se laissa tomber sur son lit, en attendant, et son regard fut attiré vers une immense pile de lettre qui était sur sa table de chevet. Intrigué fois mille, elle en prit une et la déplia doucement. Elle commença la lecture :


Cher Sirius,

Ma fille n'a cessé de faire des éloges sur vous. Je ne puis que l'approuver ; vous êtes formidables. J'aimerais vous proposer de prendre un café, ou un verre, un de ces jours...


Anna fit une grimace et reposa la lettre. Elle constata que la moitier des lettres n'étaient même pas ouvertes. Padfoot avait eu des groupies tout au long de l'année, mais il n'en avait pas parlé plus qu'il faut. Anna atrappa une nouvelle lettre et la lut :


Cher Sirius, mon ténébreux, mon courageux, mon étalon...


C'en était trop, elle pouffa de rire. Ce fut à ce moment que Padfoot rentra dans sa chambre, ses cheveux roses encore tout mouillé. Elle lança la lettre sur la table de chevet et prit son air le plus innocent.


- Que fais tu ? Demanda Padfoot, soupçonneux.

- Euh... Rien, je t'attendais.

- T'as fouillé dans mes affaires ?

- Mais non... Mon ténébreux, mon étalon... dit elle de façon théâtrale.


Elle éclata de rire. Padfoot lui lança un regard noir et se jeta sur elle pour la chatouiller.


- Arrête de fouiller dans mes affaires, lui dit il entre deux chatouilles.

- Ok, ok, souffla Anna.

- T'as intérêt à ne surtout pas en parler à Moony ou Harry.

- Ouais...

- Je ne sais pas ce qu'ont toutes ces filles, mais elles sont folles.

- Elles te trouvent ténébreux, minauda Anna en ricannant.


Padfoot plissa les yeux.


- Qu'est ce que tu voulais ? Grinça t'il. Encore bouder ?

- Non, répondit Anna. J'ai eu une idée...

- Oh, non... gémit Padfoot.

- Puisqu'on ne peut plus sortir sans une escorte, on pourrait se déguiser. Tu sais, comme on faisait en sortant d'Azkaban.

- Hmm... fit Padfoot. Je n'ai pas très envie de revivre cela, tu sais.

- C'était marrant, dit Anna.


Padfoot haussa les sourcils.


- Marrant ? Répéta t'il. Je trouvais cela plutôt stressant, moi.

- Mouais... fit Anna.

- Ce n'est pas la fin du monde si des gens nous accompagne, gamine.

- C'est nul, grogna Anna.


II y eut un petit moment de silence. Anna jetait des regards subtiles aux lettres de son père.


- Est ce que tu leur répond ? Demanda t'elle.

- Non, répondit Padfoot.

- Pourquoi ?

- J'en ai pas envie. Aucune d'entre elles ne me connaît vraiment...

- C'est vrai... l'étalon.


Anna pouffa de rire en se sauvant tandis que Padfoot faisait mine de la taper. Elle se rendit au salon, rejoignant Harry qui astiquait son balai.


- Moony et Tonks sont déjà partis ? Demanda Anna, surprise.

- Ouais, répondit Harry. Tonks voulait absolument aller magasiner et Moony a été obligé de la suivre.


Anna fit un drôle de son mélangé entre le rire et le grognement. Elle se laissa tomber sur le divan. Quelques minutes plus tard, la sonnette de la maison retentit. Anna et Harry s'échangèrent un regard, surpris. Padfoot descendit les escaliers quatre à quatre.


- Qui c'est ? Demanda t'il.

- Aucune idée, répondit Harry.

- Ne bougez pas, gronda Padfoot.


II sortit sa baguette et alla jeter un oeil dans la fenêtre. Avec ses cheveux roses, il ne faisait pas du tout menaçant. Il vit la silhouette fine et petite d'une femme aux cheveux blonds. Il fronça les sourcils.


- Qui c'est ? Demanda Anna.

- Je ne sais pas. Une femme...

- Oh, souffla Anna.


Elle se leva et se dirigea vers la porte, sous les objections de son père. Anna ouvrit la porte alors que Padfoot se cacha juste derrière.


- Allo, dit Anna à la femme.

- Euh, salut ! S'exclama la femme. Je m'appelle Marie. Est ce que Sirius est là ?

- Euh... fit Anna.


Elle jeta un regard à son père, qui était toujours derrière la porte. Il fit vigoureusement un signe négatif de la tête, en pointant ses cheveux roses. Anna eut un petit sourire.


- Il n'est pas là, répondit Anna.

- Oh... répondit tristement la femme.

- Comment as tu eu notre adresse ? Demanda Anna.

- J'ai rencontré Tonks, au chemin de traverse. Je travaille avec elle et elle m'a dit où Sirius habitait. Tu dois être sa fille ?

- Oui.

- Tu as tellement de chance ! S'exclama la jeune femme. Il doit tellement être attentionné ! Écoute, j'ai quelque chose pour lui.


Elle sortit une petite boîte de sa poche, avec un joli petit ruban attaché dessus. Elle avait l'air très excitée. Elle le tendit à Anna qui le prit, incertaine.


- Tu lui donnera, hein ? Dit Marie.

- Certainement, répondit Anna avec sourire. Mais... tu dois savoir que mon père n'aime pas vraiment les filles...

- Hein ? Fit Marie, perplexe. Il aime les hommes ?


Padfoot la fusilla du regard, derrière la porte.


- Non, non, dit Anna sous le regard noir de Padfoot. Juste qu'il n'est pas intéressé en ce moment.

- Oh... entucas, je vais attendre de ses nouvelles.

- C'est ça.


Anna referma brusquement la porte et Padfoot tapa l'arrière de sa tête.


- Mon père n'aime pas vraiment les filles ? Répéta t'il d'un air noir.

- C'était une autre de tes groupies ! Répliqua Anna.

- Une autre ? Demanda Harry.

- Padfoot a reçu une tonne de lettre depuis les vacances, expliqua Anna.

- Oh, dit Harry.


Padfoot prit la petite boîte des mains d'Anna et l'ouvrit en soupirant. Il y avait un petit parfum à l'intérieur.


- Si ça se trouve, c'est un philtre d'amour, déclara Anna.


Padfoot ne répondit pas et jeta la boîte dans la poubelle sans plus de cérémonie.


- Elle était belle ? Demanda t'il ensuite en parlant de la jeune femme.

- Affreuse, répondit Anna.


Padfoot lui tira la langue et retourna au salon en soupirant. Sa fille n'était toujours pas ouverte à l'idée qu'il se fasse une copine, et il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. De toute facon, il n'avait pas vraiment la tête à ça.

La journée se passa tranquillement. Anna et Harry passèrent la soirée dans la cours, qui était invisible de l'extérieur. Padfoot en profita pour relaxer en les regardant subtilement. Il s'assit près de la fenêtre et tira une cigarette de ses poches. Personne ne savait qu'il fumait. Il avait commencé au début des vacances. C'était le seul moyen qu'il avait trouvé pour se détendre... Même Moony ne le savait pas et il ne devait pas le savoir. Padfoot savait à quel point il serait en désaccord avec ça et il ne voulait pas entendre son discours sur les effets nocifs. Tout ce qui importait Padfoot, c'est que cela le détendait. Il prenait grand soin de cacher les cigarettes car il savait qu'Anna avait un peu trop tendance à mettre son nez où elle ne devait pas, comme pour ses lettres.

Celle ci semblait avoir retrouvé un bon rythme de vie. La perte de son amie semblait loin, à présent, mais il savait pertinemment qu'elle faisait encore quelques cauchemars. Il allait la réconforter chaque fois que cela se produisait, mais il admirait la force de caractère de sa fille. Elle lui avait dit qu'elle devait améliorer son pouvoir pour prouver à Rogue qu'elle était capable de s'entraîner sans lui. Padfoot détestait toujours autant Rogue, mais il ne pouvait pas ignorer ce qu'il avait fait pour sa fille... Il se retenait donc de l'insulter chaque fois que l'occasion se présentait.

Harry, quant à lui, semblait s'être oublié dans tout cela. Il s'inquiétait sans cesse d'Anna et Padfoot commençait à trouver que cela cachait peut être quelque chose... Sa fille était une très belle jeune fille, pleine de vie et d'humour. Harry l'admirait depuis leur première rencontre et Padfoot se demandait si ses sentiments avaient changés... Il aurait une discussion avec lui, un de ces jours.

Harry faisait aussi des cauchemars, un peu plus violents que ceux d'Anna. Une nuit, tout le monde s'étaient réveillés en panique en l'entendant crier. Harry avait eu mal à sa cicatrice cette nuit là et Padfoot en avait parlé à Dumbledore, mais il n'avait pas de réponse. Padfoot s'était équipé de potion du sommeil.

L'anniversaire d'Harry était dans quelques jours et Padfoot espérait que cela serait une journée heureuse. Les enfants avaient besoin de tous se retrouvés. Hermione avait été invité au terrier, avec Ron et tous ses frères. Sa petite soeur, Ginny, serait également là et presque tout l'ordre du phénix avaient été convié. Padfoot savait que son filleul en serait gêné, mais c'était la sécurité avant tout...

Padfoot s'ennuyait parfois de la chaleur d'une femme... ses souvenirs de Katherine semblaient si loin, à présent. Cela faisait trois ans et demi qu'il était sortit d'Azkaban et il n'avait rien eu de vraiment sérieux avec une fille. Il y avait eu Tamara, bien sûr, mais cela s'était mal terminé. De toute façon, soupira t'il en pensant, les femmes étaient toutes des groupies face à lui, et il ne comprenait pas pourquoi. Lorsqu'il était à Poudlard, cela lui semblait naturelle qu'autant de fille lui cours après, mais aujourd'hui... Cela lui faisait étrange, maintenant qu'il avait deux enfants à sa charge et qu'il était sorti d'Azkaban.


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