The story of a veela
-Chapitre11-
-En voilà une ! Dit Jordan en désignant l'une d'elles du doigt.
Elle était vide. Ils hissèrent leurs affaires à l’intérieur puis montèrent.
-Bonjour le Sombral, dit Luna d'une voix détachée.
Héra la regarda penchée sa main en avant et caresser doucement quelque chose d'invisible.
-Tu les vois, Luna ? Demanda la petite blonde à voix basse pour ne pas que les autres entendent.
-Oui, seuls ceux qui ont vu la mort peuvent les apercevoir, énonça-t-elle.
-Est ce que tu pourras me les dessiner, s'il te plaît ? questionna Héra en regardant la main de Luna qui caressait toujours la forme invisible.
La diligence se mit en marche et la jeune fille au regard rêveur reposa sa main sur son genoux.
-Bien sûr, répliqua-t-elle.
-Merci, répondit Héra avec un grand sourire.
Le ciel était noir. Quelques étoiles éclairaient le sentier sur lequel passaient les diligences. Le vent était frais et il mordait la peau découverte. Le château apparut bientôt à l'horizon. Lilian marmonnait qu'elle avait une faim de loup. La bande d'amis tourna la tête en direction du Lac Noir et virent toutes les barques glisser à la surface de l'eau. Eux aussi étaient montés dans ces barques l'année précédente. Ils avaient ensuite étaient répartis et s'étaient retrouvés tous les cinq chez les Serdaigles.
-Enfin, soupira Lilian en descendant de la diligence.
Argus Rusard le concierge de l'école qui détestait les élèves et que les élèves détestaient aussi vint chercher leurs affaires. Les élèves entrèrent dans la Grande Salle et s'installèrent à la table de leur maison. La petite bande d'amis s'assit au bord de la table, tout près de la table des professeurs. Le corps professoral n'était pas encore arrivé.
-Bonjour Héra ! dit une voix.
-Oh ! Salut Cho, répondit-elle joyeusement en la voyant s'asseoir à côté de Jordan.
-Ton été s'est bien passé ? Se renseigna la fille plus âgée.
-Très bien merci. Laisse moi te présenter mes amis, répliqua la blonde.
Elle présenta ses amis et Cho leur serra la main au fur et à mesure en leur adressant un sourire aimable.
-Vous vous plaisez dans cette maison ? Leur demanda Cho.
-Beaucoup, répondirent Jordan, Anaé et Héra.
-Dis, j'aimerai bien passer les essais pour entrer dans l'équipe en tant que batteuse, tu penses que j'ai une chance ? Se renseigna Lilian.
-Bien sur pourquoi pas ! Roger Davies est notre capitaine, annonça la plus âgée avec un sourire.
-J'irai le voir dans la Salle Commune, certifia la petite brune avec un regard décidé.
Cho lui adressa un sourire et se retourna vers ses amies pour reprendre sa conversation. Les Professeurs étaient arrivés. Ils s'assirent tous à leur place habituel. Le Professeur McGonagall était absente. Elle était chargée de la répartition alors elle devait être entrain d'expliquer aux nouveaux élèves le fonctionnement de la Répartition.
-J'espère que ma sœur sera chez les Serdaigles, dit Jordan en croisant les doigts en un geste théâtral.
-Ta sœur ?! s'exclamèrent ses amies.
-Ah...Je ne vous l'ai pas dis ? les interrogea-t-il avec un air gêné.
-Non mais en même temps avec tout le raffut qu'il y a eu dans le train, c'est normal, soupira Lilian.
Le silence se fit dans la Grande Salle quand le groupe de nouveaux élèves entra. Le Professeur McGonagall les plaça en rangs devant la table des professeurs. Elle alla ensuite chercher le tabouret et le Choipeau et déroula le parchemin sur lequel était inscrit les noms des nouveaux élèves. Anaé fit une moue attendrie en voyant les visages livides des petits nouveaux. Le Choipeau chanta sa chanson puis la répartition commença. Personne ne parlait. Tout le monde fixait les premières années.
-Angela Bennet, appela le Professeur McGonagall.
Une petite fille aux cheveux blonds vénitiens et aux yeux verts monta sur le tabouret et coiffa le Choipeau. Quelques secondes plus tard, il cria « Gryffondor ! ». La fillette fut accueillie par des rugissements et des applaudissements de joie. La liste défila puis Jordan saisit la main de Anaé.
-Enid Feasan, appela le Professeur.
La sœur de Jordan sortit des rangs avec la tête baissée. Elle avait des cheveux châtains qui lui arrivait aux épaules. Elle mit le Choipeau et il tomba au niveau de ses deux joues rouges. Jordan serra un peu plus fort la main de son amie. Il ne tenait plus. « Serdaigle ! » dit le Choipeau. Enid se dirigea à grands pas vers la table de sa maison et son frère s'empressa de lui faire une petite place près de lui sous les applaudissements des Serdaigles.
-Bonjour, dit la petite d'une voix timide.
-Salut, lui répondirent les quatre filles en souriant.
La répartition finit par prendre fin quand Gwendoline Quirke fut envoyée chez les Serpentards. La maison ayant eu le plus de nouveaux arrivants cette année là était Serdaigle. Le Professeur Dumbledore fit son discours et présenta le nouveau professeur de Défense contre les forces du mal. Héra reconnut aussitôt l'homme du train.
-Ce n'est pas l'homme de toute à l'heure ? demanda Jordan en regardant ses amies.
-Si, c'est lui qui a fait apparaître le Patronus, assura la petite blonde.
Les premières semaines se passèrent rapidement. Héra avait connu quelques événements inexplicables ces derniers temps. Jordan ne s’intéressait plus qu'à elle. Tout les garçons étaient dans le même état quand ils la voyaient. Ils restaient bouche bée et la regardaient fixement. La jeune fille avait donc décidé d'aller voir le plus rapidement possible le Professeur Dumbledore. C'est en ce jour de Novembre qu'elle entra dans le bureau Directorial.
-Bonjour Monsieur, dit Héra en refermant la porte du bureau derrière elle.
-Bonjour Miss Ryan, lui répondit-il d'une voix douce.
Il lui fit signe de s'asseoir et elle s’exécuta.
-Que vouliez-vous me dire ? Demanda le Professeur Dumbledore en la fixant de son regard perçant par dessus ses lunettes en demie-lune.
-Je suis vraiment désolée de vous déranger pour une chose aussi ridicule, s'excusa-t-elle en sentant ses joues en feu.
-Aucun problème n'est ridicule Miss Ryan, continuez, objecta-t-il de sa voix douce.
-Ces derniers temps, toutes les personnes de sexe masculins de l'école n'arrêtent pas d'agir bizarrement avec moi...avoua-t-elle en fuyant le regard du Directeur.
-Je vois, rétorqua le Professeur Dumbledore.
-Vous voyez ? répéta la jeune fille avec espoir.
-Oui, vous vivez chez vos deux pères si je ne me trompe pas ? la questionna-t-il.
-Oui, en effet.
-Vous ont-ils déjà parlé de votre mère ? demanda-t-il.
-Ils m'ont toujours dit qu'elle habite en Grèce et que ses pouvoirs étaient hors du commun.
-Vous ont-ils parler de la façon dont votre père a eu une relation avec elle ?
-Euh...Eh bien oui, mon père a parlé d'une sorte d’envoûtement...
-Votre mère avait du sang de Vélane, conclu le Directeur.
-Pardon ?
-Vous êtes avez du sang de Vélane également.
-Du sang de Vélane ?
-Oui, vous charmez les hommes grâce à votre beauté de Vélane.
-Ma beauté ?
Héra ne s'était jamais vraiment souciée de ce genre de chose. Ses Papas lui disaient toujours qu'elle était la plus belle jeune fille du Monde mais elle n'y faisait pas vraiment attention.
-Elle est quasiment surnaturelle, dit le Professeur Dumbledore en regardant la réaction de la jeune fille.
La petite blonde devint rouge écarlate à cette nouvelle. Elle n'avait jamais pensé à ça. Pourtant, ça semblait être vrai.
-Vous pouvez faire quelque chose contre ça, Monsieur ? se renseigna la fillette avec une lueur d'espoir dans la voix.
-Bien sur et il faut faire ça au plus vite car plus vous grandirez plus ce pouvoir sera puissant, annonça-t-il.
Il griffonna quelque chose sur un morceau de parchemin et lui tendit. Héra le prit et le regarda.
-Je dois aller à l'infirmerie ? lut-elle.
-Oui, Madame Pomfresh a tout ce qu'il vous faut, assura-t-il.
La jeune fille le remercia et elle sortit du bureau. Elle descendit l'escalator et laissa le Griffon refermer le passage derrière elle. Il était l'heure du dîner et elle avait faim mais elle décida de ne pas y aller. Tous les élèves y étaient attablés et elle ne voulait pas sentir tout les regards sur elle. Elle monta donc à l'infirmerie d'un pas lourd. Madame Pomfresh s'approcha d'elle et la jeune fille lui tendit le papier.
-Allez-vous allonger je reviens de suite, dit-elle en s'en allant.
Héra s'allongea sur l'un des lits et attendit, l'estomac noué.
-Voilà ce qu'il vous faut !
Madame Pomfresh était de retour. Elle tenait une fiole contenant un liquide rouge vif dans l'une de ses mains et sa baguette dans l'autre.
-Qu'est ce que c'est ? se risqua Héra d'une petite voix.
-Ne vous en faites pas, je ne vais pas vous empoisonner, soupira l’infirmière en levant les yeux au ciel.
Elle fit apparaître un verre sur la table de chevet près du lit et y versa le contenu de la fiole. Le liquide fumait. Elle y ajouta un peu d'eau et la potion changea de couleur. Elle devint bleu clair et laissa échapper une agréable odeur.
-Buvez, dit Madame Pomfresh en lui tendant le verre.
Héra avala doucement le contenu du verre. Le liquide était frais et avait un goût étrange mais pas pour autant désagréable. L’infirmière lui reprit le verre et le fit disparaître d'un coup de baguette.
-Vous devrez boire ça tous les soirs, prévint-elle.
-Jusqu'à la fin de ma vie ? s’inquiéta la jeune fille.