Annastasia et les secrets dévoilés

Anna regarda son reflet dans le miroir de sa chambre. Ses longs cheveux noirs lui semblaient ternes et ses yeux gris éteints. Ils étaient rouges à force d'avoir pleurer durant la nuit et elle se demandait si son père avait pu dormir. Elle poussa un soupir. Elle avait revêtit une robe noir à manche longue ainsi que des collants assortis. Tout allait être noir aujourd'hui. Noir comme ses yeux... Tout allait être si triste. Elle serait la seule à pleurer son frère. Personne ne le connaissait, à part elle. Elle sortit de sa chambre et descendit rejoindre les autres en bas. Remus et Tonks étaient venus pour elle.

La jeune femme eut un grand sourire en la voyant arriver. Elle avait une robe noir également mais ses cheveux étaient bleu foncé. Remus portait une chemise noir et était plutôt chic. Padfoot était le plus beau ; il portait une chemise noir et des pantalons assortis. Ses cheveux noirs étaient retenu dans une queue de cheval et ses yeux s'illuminèrent en la voyant.

- Tu es toute mignonne ! Lança Tonks de son ton jovial de d'habitude.

- Euh... merci, répondit timidement Anna.

- Tu aimes mes cheveux ? Demanda Tonks. Est ce que je devrais les mettre noir, pour aller avec vous deux ?

Elle désigna Anna et Padfoot du doigt. Anna hocha la tête.

- Pour aller avec ses yeux, dit-elle lentement. Ils étaient noirs.

Tonks ne répondit pas mais changea aussitôt ses cheveux pour qu'ils soient noirs. Anna lui fit un sinistre sourire. Padfoot vient la prendre dans ses bras.

- Tu es prête ? Demanda-t-il.

- Oui, répondit Anna. Tu va garder ta forme humaine ?

- Ouais, répondit Padfoot. Il n'y aura pas beaucoup de monde et ils me connaissent tous.

- Super, dit Anna en souriant.

Elle avait besoin du réconfort de son père. Ils sortirent dehors et Anna constata qu'il neigeait. Elle eut un petit sourire et s'agrippa à Padfoot pour transplanner. Ils ré apparurent dans un endroit qu'elle ne connaissait pas. Cela semblait être une église. Il y avait plusieurs bancs vides et les membres de l'ordre étaient déjà présents. Il y avait Maugrey et Kingsley. Anna fut reconnaissante et elle leur souri. Elle tourna alors son regard vers Dumbledore. Il était devant tout le monde, près d'un cercueil. Son cœur rata un battement. Axel devait être dans ce cercueil... Dumbledore la regarda d'un air bienveillant et un peu triste. Remus et Tonks prirent place en avant et Padfoot l'amena avec eux. Personne ne parlait. Dumbledore prit alors la parole.

- Nous sommes ici, aujourd'hui, pour célébrer la vie d'un jeune garçon. Axel Hawell a vécu sa vie solitairement avec sa jeune sœur Anna.

Anna sentit quelque chose dans sa gorge et elle se concentra pour ne pas pleurer. Padfoot avait posé sa main sur sa jambe.

- Axel Hawell était un garçon bon, né dans une famille mauvaise. Nous ne choisissons pas d'où on vient, mais nous choisissons où nous allons. Axel a choisi d'aller vers la lumière en sauvant quelqu'un qu'il aimait plus que tout. Sa mort n'aura pas été vaine et il le savait.

II fut silencieux un instant et Anna essuya ses larmes. Cela était beaucoup trop triste pour elle.

- Il est allé vers un monde meilleur... là où une mère aime son enfant. Là où le mal n'existe pas... Il veillera à jamais sur ceux qu'il a aimé. Faisons une minute de silence pour honoré sa mémoire.

Ce fut la minute la plus longue qu'Anna ait connu. Elle voyait les visages tristes de tout le monde, plus par compassion pour elle que pour la mort d'Axel. Il n'y avait personne qu'Axel connaissait sauf elle... Cela la rendait si triste. Axel avait été tellement seul au cours de sa vie.

- Maintenant, reprit Dumbledore, si quelqu'un souhaite dire quelque chose pour Axel...

Un silence s'installa et Anna se sentit forcé de dire quelque chose. Axel ne pouvait pas être mort sans que quelqu'un ne parle de lui en bien... Dumbledore disait des belles choses, mais il ne le connaissait pas. Anna se leva lentement et se dirigea vers Dumbledore. Elle était plutôt intimidé de parler face à tout le monde, mais elle s'en fichait. Axel méritait qu'elle parle de lui. Elle s'arrêta face au cercueil et aperçut son frère. Il était étendu, mort, les yeux fermés. Ses mains étaient croisé sur son ventre. Elle détourna la tête et croisa le regard de Padfoot. Cela l'encouragea et elle s'éclaircit la gorge.

- Merci d'être venu, tout le monde, dit-elle. Je sais que personne ne le connaissait... je... Je ne me suis pas toujours bien entendu avec lui. On était différents. Mais je sais maintenant qu'il m'a toujours aimé...

Elle pensa qu'elle allait craquer et éclater en sanglot, mais elle se reprit.

- Il n'aimait pas faire de mal aux autres... Il n'aimait pas ce que ses parents faisaient, mais il voulait être aimé... J'ai toujours pensé qu'il deviendrait vraiment mauvais, mais il avait gardé son coeur bon... Nous n'avons pas eu l'occasion de vraiment nous parler... j'aurais voulu lui dire que je l'aimais et que... ce que je disais sur ses yeux... Ses yeux noirs comme l'enfer... c'était faux. Je lui disais qu'ils étaient noirs parce qu'il était mauvais comme sa mère... mais il n'a jamais été comme sa mère. Il était bon. Et je l'aimait...

Les larmes coulèrent finalement et elle se jeta sur son corps. Padfoot se leva aussitôt et alla l'enlacer. Tonks pleurait et Remus l'avait entouré de son bras. Tout le monde baissa la tête, l'air triste. Dumbledore s'approcha d'Anna et de Padfoot.

- Axel Hawell demeurera à jamais dans nos coeurs, dit il doucement.

La cérémonie se poursuivit et le cercueil d'Axel fut mis en terre. Dumbledore fit apparaître plusieurs bouquets de fleur de toutes les couleurs et Anna se sentit mal de ne pas avoir pensé à cela. Elle s'agenouilla près de sa tombe et glissa son doigt sur les écritures. Axel Hawell, un enfant parti trop tôt. Anna se remit à pleurer et tout le monde resta là, silencieux, à ressentir sa peine.

Ils retournèrent ensuite à la maison pour une petite réception et Anna se força à être aimable. Tout le monde essayait de lui dire des bons mots, mais elle n'avait pas la force de parler davantage de son frère. Tonks tentait de la faire rire en changeant son nez d'apparence. Remus ne savait pas trop quoi lui dire et il se contenta de la serrer dans ses bras. Anna avait seulement envie d'être seule... Elle se dirigea vers Padfoot et le tira par le bras.

- Euh, Padfoot ?

- Ça va, gamine ? Répondit Padfoot en se penchant vers elle.

- Oui, je voulais juste... aller dans ma chambre un peu. Est ce que je peux ?

- Bien sûr, vas-y... c'est presque terminé, de toute façon.

Anna lui fit un câlin et monta directement dans sa chambre. Elle enleva sa robe noir et enfila des vêtements normaux. Elle observa ensuite sa robe... Elle était si noir. Noir comme ses yeux... Ses yeux qu'elle ne verrait plus jamais. Elle regrettait tellement toutes ces années où elle se chicanait avec lui pour un oui ou pour un non. Il avait toujours voulu la protéger, au fond. Il la prévenait quand Tracy allait être en colère. Surtout avec les petits animaux qu'elle ramenait. Il ne voulait pas non plus que Tracy les tues... et elle ne l'écoutait jamais. Elle l'avait classé comme ses parents, le jugeant sans cesse de tout ses actes. Mais il n'avait pas le choix, au fond. Il avait peur de sa mère. Il savait ce dont elle était capable... et Anna, elle, s'en était toujours moqué.

Elle se laissa tomber dans son lit, lasse de toujours penser à Axel. Elle voulait arrêter de souffrir, maintenant. Elle avait assez pleuré ces derniers jours. Elle devait penser au bonheur qui l'attendait, maintenant. Tracy et Generis étaient en prison, à présent, et ils ne pourraient plus jamais nuire à personne. Un bruit soudain attira son attention vers la fenêtre. Il y avait un grand hiboux gris qui attendait pour entrer. Intrigué, elle alla lui ouvrir et prit le parchemin qu'il tenait dans sa patte. Bonbon se mit à cracher férocement et l'oiseau s'en alla. Anna déroula le parchemin.

Mademoiselle Hawell, 

Étant donné les circonstances déplorables qui vous a envoyé à Azkaban, nous souhaitons vous offrir une somme conséquente pour vous dédommager. 

Elle arrêta brusquement de lire et fronça les sourcils. La justice allait lui donner de l'argent pour l'avoir fait enfermer sans preuve ? C'était plutôt bien, mais elle s'en fichait pas mal, de l'argent. Elle lut rapidement le reste de la lettre et cela disait qu'elle devait aller au ministère pour chercher son argent. Elle songea qu'elle pourrait le donner à Padfoot, bien que celui ci ne manque pas d'argent. Elle voudrait plutôt qu'il soit libre, mais elle ne pensait pas qu'ils allaient accepter sa requête. Il leur fallait retrouver Pettigrew pour qu'il avou. Elle en parlerait à Padfoot un peu plus tard... Elle passa le reste de la journée dans sa chambre, à lire tranquillement pour se changer les idées.

Le soir venu, elle alla dormir avec Padfoot, qui accepta sans problème. Cela la rassurait d'être près de lui. Le lendemain matin, ils allèrent déjeuner en même temps.

- Qu'est ce qu'on pourrait faire, aujourd'hui ? Demanda alors Anna.

Padfoot sembla surpris qu'elle demande cela.

- Que voudrais tu faire ? Demanda-t-il.

- Hum... on pourrait retourner voir Harry, suggéra Anna.

- Ouais, dit Padfoot avec un sourire. Bonne idée.

II aurait pensé qu'elle serait resté dans sa chambre une bonne partie de la journée, mais apparemment, elle voulait se changer les idées.

Et c'est ainsi que, une demi heure plus tard, Padfoot laissa un mot pour Remus et Tonks, au cas où ils viendraient les voir. Ils partirent alors vers le buisson habituelle au 4, privet drive. Il commençait à faire très froid et Anna regretta de ne pas avoir apporté de gant. Padfoot, lui, transformé en chien ne ressentait pas le froid comme elle. Ils patientaient depuis environ une heure avant que Harry ne sorte de la maison. Il portait une tuque trouée et un manteau trop grand pour lui. Il avait son même visage toujours un peu triste et Anna alla le rejoindre lorsqu'il arriva sur le trottoir. Elle lui sourit largement et Harry eut un petit sourire en baissant la tête. Padfoot remua la queue avec force.

- Salut, Harry ! Lança Anna.

- Salut, Anna, répondit timidement Harry.

- Ça fais longtemps qu'on s'est vu... dit Anna en commençant à marcher avec lui. Je suis venu, une fois, et un drôle de monsieur m'a répondu...

- Mon oncle, dit Harry à voix basse. Il n'aime pas que les gens viennent me voir...

- Pourquoi ? Demanda Anna.

- Je... je ne sais pas.

- Tu ne peux pas avoir d'amis ?

Harry ne répondit pas à cela et regarda ailleurs. Anna échangea un regard avec Padfoot.

- Ton chien te suit toujours ? Demanda Harry.

- Ouais... répondit Anna.

II y eut un moment de silence. Padfoot de demanda si Anna allait questionner Harry là-dessus.

- Est ce que tu veux jouer à un jeu ? Demanda alors Anna avec un sourire.

- Euh... d'accord, répondit Harry, incertain.

- Tu me dis un secret et je t'en dis un aussi, expliqua Anna.

- Euh... On ne doit pas dire les secrets.

- Ce sera notre secret à nous... et à Padfoot !

Harry eut un sourire en regard le chien. Il hocha ensuite la tête. Padfoot songea que sa fille était très maline.

- C'est toi qui commence, dit il.

- D'accord, répondit joyeusement Anna. Euh... J'ai déjà été en prison.

Harry lui jeta un regard incertain.

- C'est impossible, dit il. Les enfants ne peuvent pas aller en prison...

- Là d'où je viens, oui.

- D'où viens tu ?

- C'est à ton tour de dire un secret... répliqua Anna.

- Euh... et bien... je n'aime pas mon oncle.

- Pourquoi ?

- Il est... méchant.

- Pourquoi méchant ?

- Je t'ai dis un secret. C'est tout, maintenant...

Harry regarda le sol et Anna sentit alors qu'il n'était pas heureux.

- Bon... dit elle. Je vais te dire un autre secret. Nos... Nos parents se connaissaient.

- Quoi ? Fit Harry.

- Tu a compris.

- Mes parents sont morts quand j'étais bébé.

- Je sais... dit tristement Anna. Ma mère est morte quand j'étais bébé, aussi.

- Oh... je suis désolé.

Anna haussa les épaules et se sentit plutôt mal de ne pas lui avoir dit cela aussi pour ses parents.

- Mon père était en fait le meilleur ami du tien. C'est même ton parrain...

- Quoi ? Dit Harry, l'air ahuris.

- Ouais, renchérit Anna, il est super, en plus. Je... je ne le connaissait pas avant. Et il m'a parlé de toi.

- Comment ça ? Demanda Harry avec de grand yeux.

Padfoot trouvait qu'il ressemblait à un enfant qui n'avait jamais eu beaucoup d'attention. Il semblait surprit que quelqu'un puisse parler de lui...

- Bien... il voudrait te connaître.

- Est ce que... je peux le voir ?

- Tu l'a déjà vu.

- Comment ça ?

- Tu va comprendre un autre jour...

- Mais... je ne comprend pas.

Anna ria doucement et ils marchèrent un bon bout de temps ensemble, en parlant de tout et de rien. Harry semblait moins timide depuis qu'Anna lui avait parler de ses parents. Il ne parla pas de sa famille mais Anna savait maintenant qu'il n'était pas bien là où il était. Il retourna finalement chez lui lorsque le froid devient trop glacial en demandant à Anna de revenir le voir cette semaine. Elle accepta avec grand sourire et Padfoot lécha la joue d'Harry.

Anna retourna avec Padfoot au 12, square Grimmaud. L'air chaud de la maison faisait du bien à Anna et elle demanda à Kreacher de faire du chocolat chaud. L'elfe obtempéra rapidement, souhaitant plaire à l'enfant Black. Il avait décrété, un jour, qu'elle ressemblait à madame Black et qu'il voulait bien la servir. Padfoot en avait parlé pendant des jours en disant que c'était faux, qu'elle ne ressemblait pas du tout à sa mère et que l'elfe était fou. Anna lui avait ensuite dit que la dernière fois qu'il avait dit cela, l'elfe avait eu raison... Padfoot n'aimait pas beaucoup sa mère, apparemment.

Ils s'installèrent au salon avec leur chocolat chaud et Bonbon sur les genoux d'Anna.

- Il faut qu'il vienne habiter avec nous, déclara Anna, en parlant d'Harry.

- Ce n'est pas aussi simple... je ne peux pas simplement le kidnapper, soupira Padfoot.

- Hmmm... dit Anna. Je crois qu'il ne manquera pas à son oncle et sa tante.

- En effet... j'aimerais bien leur dire deux mots.

- On peut y aller ! S'exclama Anna. Ce sont des moldus, ils ne connaissent pas ton histoire.

Anna était toujours prête à s'embarquer dans quelque chose de plus gros qu'elle...

- Je dois réfléchir... répondit Padfoot. Il ne peut pas rester là bas et j'aimerais lui parler en personne.

- Il ne sait même pas qu'il est un sorcier, en plus ! Et lui aussi, il aimerait te voir, l'encouragea Anna avec un grand sourire.

Padfoot également un sourire et il lui caressa la joue d'un air tendre.

- J'aime mieux te voir sourire, dit-il.

- Moi aussi, dit Anna. Si Harry viendrait ici, j'aurais un ami. Et lui aussi, d'ailleurs.

- Tu voudrais vraiment qu'il vienne ?

- Ouais !

- D'accord... On peut, peut être, arranger cela. Mais Dumbledore me tuerait probablement. Et Remus aussi, d'ailleurs.

- Est ce qu'ils savent que Harry est malheureux ?

- Je ne pense pas... Remus m'a seulement dit qu'il avait l'air un peu misérable.

- Je vais lui dire, moi, qu'il ne va pas bien...

Padfoot lui souria et elle lui rendit son sourire. Cette enfant l'étonnera toujours... elle pensait au bien être de Harry alors même qu'elle était plein deuil de son frère. Il se surprit à se demander si elle aurait été comme ça si elle aurait grandit avec lui... la vie qu'elle avait déjà eu à son jeune âge l'avait rendu forte. Anna le convaincu finalement de se montrer en personne à Harry, mais dans un endroit où ils seraient seuls.

Anna alla se coucher ce soir là en ayant l'impression que tout irait pour le mieux, maintenant, malgré la mort de son frère. Elle savait que le deuil serait long, mais ce n'était pas une raison pour rester déprimée dans son coin... Les funérailles de la veille lui avait permis de tourner la page. Elle avait maintenant un vrai père qui l'aimait et qu'elle aimait. Et un ami du nom de Harry.