Annastasia et les secrets dévoilés

Remus et Tonks étaient au 12, square Grimmaud le samedi soir suivant. Ils avaient prit l'habitude de venir ensemble régulièrement et Anna tentait de les gêner en lançant des blagues sur eux, mais Remus finissait toujours par marmonner quelque chose et partir au toilette. Tonks racontait comment Padfoot était étant enfant et Anna ricana. Il pouvait bien dire qu'elle était impulsive... lui aussi l'était, étant enfant. Remus et Padfoot allèrent à la cuisine se servir à boire et Anna se retrouva seule avec Tonks.

- Alors, dit Tonks, comment tu trouve cela, être la fille de Sirius ?

- Euh, répondit Anna, surprise, je trouve ça bien.

- Je n'ai jamais été au courant qu'il avait eu une fille... Il faut dire que je suis pas mal plus jeune que lui, nous nous sommes éloignés en grandissant...

- Ça ne paraît pas aujourd'hui, dit Anna.

Tonks eut un grand sourire.

- Je suis contente pour toi, Anna, dit elle ensuite. Tu n'as pas eu une enfance facile...

- C'est oublié, maintenant, répondit Anna en souriant. J'ai toujours voulu être sauvé des Hawell, et il a fallut que j'aille à Azkaban pour cela.

Elle ricana même si cela n'était pas vraiment drôle.

- Entucas, je suis bien heureuse de t'avoir dans la famille, dit Tonks. Cela change des autres Black...

- Comme qui ? Demanda Anna.

- Regulus, le frère de Sirius... Il n'a pas toujours été horrible, mais à la fin... Il ne se cachait plus pour vanter les sangs purs et dénigrer tous les autres.

- Oh... charmant homme...

- Tu la dis !

Padfoot et Remus arrivèrent finalement et la soirée se déroula tranquillement. Anna adorait ces soirées et elle souhaitait que cela n'arrête jamais. Elle alla se coucher autour de vingt deux heures, épuisée. La nuit fut plutôt calme mais elle se réveilla autour de deux heures, assoiffé. Elle se leva, endormis, et se dirigea vers la cuisine. En passant dans le salon, elle aperçut une petite lumière verte dans le présentoir. Elle s'approcha curieusement et constata que c'était la dague de Serpentard qui brillait. Elle sursauta et son coeur manqua un battement. Pourquoi elle s'illuminait ? Elle courut prévenir Padfoot dans sa chambre et secoua son épaule.

- Padfoot ! Il faut que tu viennes voir !

- Quoi ? C'est la nuit, gamine...

- C'est la dague ! L'émeraude s'est illuminé...

- Quoi ?

Padfoot sembla lutter contre lui même pour se lever. Il suivit Anna jusqu'en bas et aperçut également la lueur. Il ouvrit la lumière et ils s'approchèrent de la dague. Anna tendit sa main pour la prendre, mais Padfoot la retena.

- N'y touche pas, dit il. C'est peut être un piège...

- Un piège ?

- On ne connaît rien de cette dague, sauf que c'est de la magie noir, gamine.

- Peut être que c'est juste un message ? Suggéra Anna.

Padfoot réfléchit quelques instants et tendit sa main pour prendre la dague. Rien ne se produisit. Il la mit devant lui et l'observa attentivement.

- Il faudrait la montrer à Dumbledore, déclara t'il.

Anna leva les yeux au ciel.

- Laisse moi la toucher, dit elle.

- Non, gronda Padfoot, t'es tellement malchanceuse que ça risque d'exploser.

Anna eut un regard noir mais ne dit rien. Padfoot avait raison. Ils retournèrent ensuite se coucher et Anna ne put fermer l'oeil. Elle était trop intriguée pour pouvoir dormir. La dague était lié à Tracy, il était donc presque sûr que cela venait d'elle. Elle savait bien jouer avec la magie noir et serait bien capable de lui lancer un sort à distance. Anna avait hâte de savoir ce que Dumbledore allait en penser...

Le lendemain matin, Anna descendit à la cuisine et constata la présence de son père.

- T'es déjà réveillée ? Le taquina t'elle.

Padfoot lui fit une grimace en lui donnant un verre de lait.

- On va aller voir Dumbledore à Poudlard, déclara t'il ensuite.

- Cool ! S'exclama Anna.

- On va juste dans son bureau... la prévient Padfoot avec un léger sourire.

- Ah, dit Anna, déçue.

Leur déjeuné avalé, ils allèrent se préparer pour partir à Poudlard. Dumbledore ne savait pas qu'ils viendraient, mais Padfoot avait affirmé que cela ne lui dérangerait pas. Ils prirent donc la cheminée pour voyager jusque dans celle du bureau de Dumbledore. Anna n'avait jamais utilisé une cheminette et n'aimait pas particulièrement l'expérience. Elle arriva en tombant dans le bureau de Dumbledore et Padfoot dut la retenir. Elle rougit en le remerciant. Dumbledore les regarda, mi surpris, mi amusé. Le bureau était très grand et avait même un deuxième étage. Anna remarqua une grande épée, dans un présentoire rouge, sur le mur. Elle savait que c'était l'épée de Godric Gryffondor.

- Bonjour, monsieur, dit Padfoot en époussetant Anna.

- Bonjour, Sirius, Anna, répondit Dumbledore.

- Alors, dit alors Padfoot, je vais aller droit au but : la raison de notre visite est ceci.

II leva la dague pour la montrer à Dumbledore et celui ci fronça les sourcils. L'émeraude était toujours lumineuse.

- Qu'est ce que c'est ? Demanda Dumbledore.

- La dague de Serpentard, répondit alors Anna. Elle était à Tracy et je l'ai... Je l'ai récupéré. Euh... et puis l'émeraude s'est illuminé cette nuit.

- Je vois, répondit Dumbledore.

Anna n'avait pas osé lui dire qu'elle l'avait volé, mais elle pensa que Dumbledore pouvait le voir sur son visage. Ses yeux semblaient transpercer son âme. Il se leva et contourna son bureau pour aller prendre la dague.

- Elle sent la magie noir, dit il lentement.

II passa son doigt sur l'émeraude et releva la tête vers Anna.

- Lui as tu touché ? Demanda t'il.

- Non, Padfoot voulait pas, répondit Anna avec une pointe de reproche.

- Je pense qu'il faut essayer, dit alors Dumbledore.

Anna lança un regard de victoire à Padfoot, qui lui retourna un regard noir, et prit la dague. Elle passa son doigt sur l'émeraude et la lumière devient alors noir. Elle sursauta. Une voix se fit alors entendre, provenant de la dague.

Annastasia, viens me rejoindre dans ta première prison avec ma dague... viens seul et sans baguette. Si tu viens avec quelqu'un ou envoie quelqu'un d'autre à ta place, Axel mourra. Ce sera ta faute, réfléchis bien...

Anna avait bien sûr reconnu la voix. C'était celle de Tracy. Elle lança un regard horrifié à Padfoot, puis à Dumbledore.

- Elle va tuer Axel ! S'exclama Anna.

- Elle va tuer son propre fils ? Demanda Padfoot.

- Elle en serait capable ! Répliqua Anna.

- Elle veut récupérer la dague, dit lentement Dumbledore. Pourquoi ?

- Je ne sais pas, répondit Anna. Elle a toujours adoré cette dague. Je ne sais même pas si elle lui sert à quelque chose...

- Sirius, nous allons faire réunir l'ordre du phénix dans une demi heure, déclara Dumbledore, l'air grave.

Padfoot hocha la tête d'un air entendu et poussa quelque peu Anna dans la cheminée. Celle ci lorgna sur la dague mais elle savait que Dumbledore allait la garder, à présent. Ils retournèrent donc à la maison et Anna se tourna vers son père.

- Padfoot, je dois y aller, déclara t'elle.

- C'est hors de question, gamine, répondit Padfoot.

- Mais tu la entendu toi même ! S'exclama Anna. Si ce n'est pas moi qui y vais, elle va tuer Axel.

- Ce sont des menaces, Anna, on ne peut pas savoir si elle va vraiment le faire.

- Moi, je le sais. Je la connais.

- Il n'y a pas d'urgence pour l'instant, gamine. Ne t'inquiète pas pour lui. On va réunir l'ordre et décider de ce qu'on fait.

Anna croisa les bras et alla attendre dans la cuisine. Peu importe ce que l'ordre voulait faire, c'était à elle que Tracy avait demandée de venir avec la dague. Elle avait toujours su que tôt ou tard, Tracy allait trouver un moyen de la faire revenir... sauf qu'elle ne pensait pas qu'elle utiliserait Axel pour cela.

Remus arriva le premier, rapidement suivi du reste de l'ordre du phénix. Anna s'était déjà demandé pourquoi il n'y avait pas plus de personnes qui voulait en faire partie... elle, elle le voudrait. Dumbledore arriva en dernier et ce fut celui qui prit la parole pour expliquer la situation. Il énuméra ensuite les options.

- Nous pouvons toujours y aller en groupe, dit il. Nous aurons l'avantage du nombre. Il est peu probable qu'elle ait trouvé quelqu'un pour l'aider.

- Peut être juste Pettigrew, dit alors Anna. Elle lui avait déjà demandé de l'aider à me trouver.

- Ils seront alors uniquement deux, dit Dumbledore. Nous pourrons également choisir quelqu'un ici qui prendrait du polynectar et qui irais à sa place.

Anna avait déjà entendu parler du polynectar. C'était une potion qui permettait de prendre l'apparence de quelqu'un d'autre. Elle ne voulait absolument pas que quelqu'un risque sa vie pour elle.

- Ce serait une bonne idée, approuva Padfoot.

Les autres hochèrent la tête.

- Il faut s'assurer que Tracy pense que c'est vraiment Anna, dit Remus.

- Il faut que ce soit une personne qui la connais bien et qui vit avec elle, par exemple, lança Padfoot.

II parlait de lui, bien sûr. Anna eut un regard indigné.

- Non ! Dit elle. Je ne veux pas que tu y ailles à ma place. Elle va le savoir tout de suite, que tu ne seras pas réellement moi.

- Tu ne sais pas, répliqua Padfoot.

- C'est trop risqué ! S'exclama Anna.

- Anna, ce n'est certainement pas toi qui va y aller, dit Padfoot en fronçant les sourcils.

- Sirius a raison, intervient alors Dumbledore. Tu ne peux pas y aller et ceci est la meilleure solution pour qu'elle ne fasse pas de mal à ton frère.

Anna n'aimait pas du tout la tournure que prenait la situation. Elle voulait y aller elle même. C'était à elle de régler cela.

- Je peux contrôler son esprit, dit elle en désespoir de cause.

- Tu n'es pas invincible, rétorqua Padfoot.

- Je vais demander à Severus s'il a déjà du polynectar en réserve, dit Dumbledore en se levant. Je reviens un peu plus tard.

II salua tout le monde et disparut dans un tourbillon de fumé rouge. Tout le monde regarda l'endroit où il avait disparu pendant quelques secondes, l'air hébétés. Puis, Remus se tourna vers Anna.

- Tu peux nous dire de quel endroit parlait Tracy ? Demanda t'il.

- Je vais vous le dire si je peux venir aussi, répondit Anna en croisant les bras d'un air boudeur.

- Anna ! S'exclama Padfoot, indigné.

- C'est la pièce où j'étais enfermé quand vous êtes venu au château, répondit Anna de mauvaise grâce.

- Merci, dit Padfoot.

Anna se leva et partit dans sa chambre alors que Padfoot préparait un plan avec les autres. Elle ne pouvait pas croire que Padfoot allait donner la dague à sa place. Elle savait que Tracy allait tenter de la tuer. Padfoot devait y aller sans baguette, en plus. Cela était ridicule. Elle était la seule à pouvoir se défendre sans sa baguette.

Anna se coucha dans son lit et songea à ce qu'elle pourrait faire... y aller même si son père ne voulait pas était une très mauvaise idée. Elle avait promis qu'elle ne s'enfuirait plus, de toute façon. Elle devait convaincre Padfoot de la laisser y aller.

II monta la voir une demi heure plus tard. Il vient s'assoir sur son lit et l'observa.

- Quoi ? Demanda Anna, agacée.

- Tu es fâché parce que tu ne peux pas y aller ?

- Oui, répondit elle, et parce que c'est toi qui va y aller à ma place.

- Personne ne veut que tu y ailles, gamine. C'est trop dangereux.

- C'est dangereux pour toi aussi.

- Je vais dissimuler ma baguette sur moi.

- Elle va le savoir, répliqua Anna. Je peux y aller sans ma baguette, moi, et je contrôlerais son esprit. Axel sera de mon côté et je...

- Non, coupa Padfoot fermement, hors de question que tu y ailles, gamine.

- Mais Padfoot...

- Anna, ça ne sera à rien de discuter là-dessus.

- C'est mon problème, répliqua Anna furieusement. J'ai volé la dague parce que je savais que ça enragerait Tracy. Je voulais me venger...

- Je le sais, répondit Padfoot. Mais maintenant, c'est à moi de jouer. On va en finir avec elle. Le reste de l'ordre sera prêt à intervenir.

- Tracy sera avec Generis, puisqu'elle retourne au château. Tu seras seul face à eux.

- Je sais me défendre.

- Moi aussi !

- Ça suffit, maintenant, Anna.

- Mais Padfoot ! S'exclama Anna, désespérée.

Elle détestait vraiment ne pas avoir son mot à dire. Elle comprenait que Padfoot ne voulait pas qu'elle soit en danger, mais Tracy avait été clair dans son message : c'était elle qui devait y aller sinon Axel mourra. Elle semblait être là seule à prendre Tracy au sérieux.

- Anna, écoute moi bien, dit Padfoot d'un ton sévère. Je sais que c'est frustrant pour toi. Tu a toujours fais à ta tête... mais maintenant, je suis là et je veux te protéger. Tu dois m'écouter, même si cela te déplaît. C'est compris ?

Anna le fusilla du regard et hocha la tête.

- Quand pars tu ? Demanda t'elle d'une voix boudeuse.

- Dans un heure... on a besoin d'un de tes cheveux pour faire la potion.

Anna plissa les yeux et s'arracha un cheveux. Elle le donna ensuite à Padfoot qui lui sourit en remerciement.

- Fais moi un sourire, dit alors Padfoot.

Anna secoua la tête.

- Je vais sourire quand cela va être fini, dit elle en fronçant les sourcils.

Padfoot eut l'air déçu et se leva pour sortir de sa chambre. Anna le suivit jusqu'en bas, avec son chat sur les talons. Bonbon commençait à moins détester Padfoot, maintenant. Ils arrivèrent à la cuisine et Remus était toujours présent avec Tonks et Kingsley.

- Rogue arrive dans dix minutes, prévient Remus.

Padfoot fit une grimace en prenant place à la table. Avoir à faire à Rogue deux fois dans le même mois était beaucoup trop pour lui. Anna s'assit à côté de lui, toujours avec son air de mauvaise humeure.

- Il faut que tu sois méchant avec elle, dit elle alors. Tu peux la traiter de nom, elle sait que je la déteste.

- Je sais, répondit Padfoot.

- Et puis, ne l'appelle surtout pas maman.

- Je sais, répondit de nouveau Padfoot en roulant des yeux.

- Et puis, il faut que...

- Gamine, coupa Padfoot en lui prenant la main, ça va bien aller. Je te connais. Je sais comment t'imiter.

- Imite la ! Lâcha Tonks d'un air amusé qu'Anna considérait comme innaproprié en ce moment.

Padfoot fronça alors les sourcils et croisa les bras. Tonks pouffa de rire et Remus eut l'air de se retenir de rire.

- Je ne fais pas ça ! S'indigna Anna.

Padfoot lui jeta un regard et elle croisa les bras. Puis, se rendant compte de ce qu'elle faisait, décroisa les bras et soupira. Padfoot, Remus et Tonks pouffèrent de rire et elle eut un petit sourire. C'est à ce moment que Rogue arriva avec Dumbledore dans la cuisine. Padfoot était un peu indigné que Rogue ne frappe pas à la porte avant d'entrer, mais il ne dit rien puisqu'il était avec Dumbledore. Il tenait un flacon dans sa main et le posa sur la table.

- L'effet durera quatre heures, déclara t'il.

Padfoot hocha la tête. Il mit le cheveux d'Anna dedans et la potion changea de couleur. Il eut un air dégoûté en l'observant.

- Tu va y aller comment ? Demanda soudainement Anna. Si tu transplanne, elle saura que ce n'est pas moi.

- Elle ne saura pas que j'ai transplanné, répliqua Padfoot. Je vais arriver dehors et entrer ensuite.

- Oh, dit Anna.

- Tu devrais aller prendre la potion à l'étage, dit alors Dumbledore. Il te faudra les vêtements d'Anna.

Padfoot aquiesca et se leva.

- Ne met pas mon plus beau linge ! Lança Anna.

Padfoot lui fit une grimace et monta. Anna attendit plusieurs minutes avec les autres et Padfoot redescendit finalement. Il était une copie conforme d'elle même et cela faisait vraiment étrange.

- Salut ! Lança Padfoot.

- Elle va jamais y croire, gémit Anna.

- Mais oui, dit alors Tonks. Sirius, croise les bras pour voir.

Padfoot croisa alors ses bras et Anna se promit d'arrêter de faire cela. Elle secoua la tête tandis que Tonks ricana.

- Bon, dit alors Dumbledore, Sirius va utiliser le miroir de communication qu'il a avec Anna pour nous prévenir lorsqu'il faudra arriver. Anna, tu la avec toi ?

- Ouais, répondit elle.

Tout le monde se regarda, l'air entendu. Ça y est, se dit Anna, tout va se jouer maintenant. Padfoot prit la dague et transplanna sans plus de cérémonie. Anna sortit le miroir de ses poches et le mit sur la table. Elle le fixa, le coeur battant.