Annastasia et les secrets dévoilés

Chapitre 18 : Encore des questions

2864 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 13/04/2020 22:15

Les jours passèrent et puis octobre laissa place à novembre et une légère neige fit son apparition. Anna aimait bien la neige. C'était jolie, tout blanc et froid et surtout, immaculée... La neige lui faisait du bien. Pour le trente et un octobre, le jour de l'halloween, elle s'était amusée avec Padfoot à se déguiser à la maison. Kreacher avait même participé et Anna l'avait déguisé en lutin grognon. Cela lui allait parfaitement bien...

Ils n'étaient pas encore retourner voir Harry, mais cela était dans leur projet du jour. Anna était partie acheter des vêtements chauds et d'hiver avec Remus et Tonks. Elle appréciait beaucoup la jeune femme, qui était plutôt drôle et maladroite. Elle avait demandé à Padfoot si elle était amoureuse de Remus et vice versa, et Padfoot lui avait dit que oui, mais qu'ils ne le savaient pas.

Elle avait également été convoqué au tribunal du ministère le lendemain matin, et cela l'angoissait. Elle détestait parler de Tracy et Generis. Elle disait que c'était son ancienne vie, et Padfoot la comprenait parfaitement bien mais l'encouragea tout de même à y aller. Cela allait bientôt se terminer. Ils s'étaient beaucoup rapprochés, depuis qu'ils savaient qu'ils étaient père et fille. Anna était beaucoup plus affectueuse et Padfoot semblait vouloir reprendre le temps perdu. Il était toujours drôle et franc, comme il avait toujours été. Anna l'adorait.

IIs étaient une fois de plus cachés derrière le même buisson, devant le 4, privet drive. Harry ne semblait pas vouloir sortir aujourd'hui. Padfoot était transformé en chien et semblait impatient. Anna se demandait si elle devait aller cogner... Elle resserra son écharpe autour de son cou et décida finalement d'y aller. Padfoot trouvait que c'était une bonne idée que la gamine parle avec Harry. Il était sans doute plus à l'aise avec une autre enfant... Elle alla devant la porte de la maison et toqua trois coups. Padfoot était assis à ses pieds. La porte s'ouvrit finalement et un homme la regarda bêtement. Il était gros et plutôt moche.


- C'est pour Dudley ? Demanda t'il brusquement.

- Euh, non, répondit Anna. C'est pour Harry. Peut-il venir jouer avec moi ?


Le visage de l'homme perdit toute sa couleur et il la regarda de haut. Il jeta également un oeil noir au chien et prit la parole :


- Harry n'est pas disponible, dit-il sèchement.

- Mais... on est samedi, répliqua Anna.

- Il a d'autres choses à faire, glapit l'homme d'un air mauvais.

- Euh... d'accord, répondit Anna. Quand puis je revenir ?

- Je ne sais pas, répondit l'homme. Il faudrait mieux que tu ne reviennes jamais.

- Quoi ? Mais pourquoi ?

- Le garçon n'a pas le droit de sortir, répondit l'homme d'un ton brusque. Retourne chez toi, fillette.


II claqua la porte et Anna était indignée. Elle allait cogner de nouveau mais Padfoot grogna fortement.


- On ne peut pas le laisser là-dedans ! Dit-elle.


Mais Padfoot se contenta de tourner les talons et d'aller derrière le cabanon pour transplanner. Elle le rejoignit en maugréant. Ils retournèrent au 12, square Grimmaud et Anna croisa les bras.


- Padfoot, dit-elle, ton filleul n’est clairement pas bien traité.

- Ça ne veut pas dire, répliqua Padfoot, mécontent. On ne peut rien faire pour l'instant, gamine. Je ne peux pas simplement aller le chercher... Je suis un criminel, tu a oublié ?

- Je sais... grogna Anna. C'est injuste. Harry serait beaucoup mieux ici.


Padfoot eut un léger sourire mais Anna savait qu'il se sentait impuissant. Ils passèrent donc la journée à leur occupation habituelle. Ils s'affrontèrent dans une partie de cache-cache et Anna avait cherché Padfoot pendant plus d’une heure avant de crier qu'elle abandonnait. Padfoot s'était caché, sous sa forme de chien, dans un coin du placard de sa chambre et elle ne l'avait jamais vu. Pour lui, c'était plus facile. Il pouvait la sentir de loin.

Le soir venu, Anna rejoignit son père dans sa chambre et ils fouillèrent ensemble dans ses vielles photos. Padfoot en avait quelques centaines du temps de ses études à Poudlard. Anna put donc mettre un visage sur James Potter et Lily. Ils étaient plutôt beaux et leur amour était magnifique. Cela transperçait les photos et Anna se sentait triste de leur mort. Harry ne les avait jamais connus... Ils tombèrent ensuite sur des photos de Padfoot et Katherine. Anna ne savait pas pourquoi, mais elle l'avait reconnue. Il était vrai qu'elle lui ressemblait aussi... elle eut les larmes aux yeux tandis que Padfoot lui racontait le jour de leur bal. Elle garda la photo de ses parents précieusement dans sa chambre.

Le lendemain matin, Padfoot vient la réveiller à sept heures. Elle grogna puis se tourna de l'autre côté, mais Padfoot lui enleva ses couvertures.


- Hey, gamine, tu dois te lever. Remus arrive dans une demi-heure...

- Mmmpphh...

- Gamine, répéta Padfoot. Ne m'oblige pas à te mouiller...


Anna ouvrit péniblement les yeux et soupira. Elle se souvenait très bien d'un matin où Padfoot l'avait réveillée avec un bon jet d'eau. Padfoot lui souria en lui disant qu'il l'attendait en bas. Elle le rejoignit après s'être habillée d’une jolie robe bleue et d'un legging noir. Elle ne voulait pas se sentir comme la dernière fois... Elle avala son déjeuner rapidement et alla attendre au salon.


- Ça va bien aller, l'encouragea Padfoot.

- Ouais, répondit-elle, c'est juste pénible. Tout le monde me regarde comme si j'étais une extraterrestre...

- Ils sont juste curieux.


Anna lui fit une grimace et Remus choisit ce moment pour arriver. Seulement Tonks l'accompagnait cette fois, puisque cela s'était bien passé la dernière fois. Remus ne sonnait plus maintenant pour entrer : Padfoot avait décidé de ne plus lui répondre. Il lui avait dit qu'il pouvait entrer comme bon lui semble, que c'était comme chez lui ici. Mais Anna savait que Remus était plutôt gêné de cela. Il s'était néanmoins habitué à ne plus frapper.


- Tu es prête, Anna ? Demanda t'il.

- Ouais.


Elle alla enlacer Padfoot et lui sourit sinistrement. Elle suivit ensuite Remus et Tonks à l'extérieur, après avoir mis son manteau. Ils transplannèrent de nouveau pour aller au ministère et Anna fut une fois de plus fasciné par cet endroit. Remus et Tonks marchèrent rapidement et elle dut courir un peu pour les suivre.


- Est ce qu'on est en retard ? Demanda t'elle, essoufflé.

- Un peu, répondit Remus. Viens, c'est par là.


Anna se demandait vaguement comme il faisait pour ne pas se perdre dans cet endroit si vaste. Ils prirent l'ascenseur et descendirent à l'étage numéro quatre. Anna reconnut la grande porte de la salle d'audience et retenu un soupir. Elle entra avec Remus tandis que Tonks resta devant la porte. Il y avait autant de monde que la dernière fois et Anna rejoignit sa place. Le juge Tawin lui fit un signe de tête. Elle remarqua Dumbledore, cette fois. Il était assis un peu en arrière, voulant apparemment être discret.


- Bonjour à vous, dit alors le juge.

- Bonjour, répondit Anna poliment.

- Votre nom ?

- Euh, Annastasia, répondit-elle comme si cela était évident.

- Nous allons reprendre là où nous avons arrêtez la dernière fois. Mademoiselle Anna, dit ensuite le juge en lui souriant légèrement, veuillez dire si tout ce que je vais dire est exact.


Anna hocha la tête, ne sachant pas quoi dire.


- Votre mère adoptive, Tracy Hawell, a soumis le garde Roberts Degrace à l'Impérium pour vous faire enfermer à Azkaban. Est-ce exact ?

- Euh... oui, monsieur.

- Votre mère adoptive, Tracy Hawell, est une Mangemort depuis aussi longtemps que vous vous en souvenez, ainsi que son époux, Generis Hawell ?

- Oui.

- Votre mère adoptive, Tracy Hawell, tuait vos animaux et vous forçait à en faire de même ?

- Ouais...

- Oui ou non, jeune fille.

- Oui, dit Anna avec défi.

- Maintenant, avant que nous fassions entrer le nouveau témoin, j'aimerais vous nous disiez comment vous vous êtes enfuis d'Azkaban.

- Euh... et bien, les cellules ne sont pas faites pour tenir des enfants à l'intérieur. J'ai arrêté de manger et je me suis faufilé entre les barreaux.

- Et qu'avez-vous fait, après ?

- J'ai frappé Roberts dans... euh... ses parties intimes et je lui ai volé sa baguette.

- Et vous avez libéré le meurtrier de masse Sirius Black ?

- Oui, répondit Anna d'une voix forte. Ce n'est pas un meurtrier de masse, monsieur. Il n'a jamais eu de procès et il a été accusé sans preuve.

- Vous dites qu'il est innocent ? Demanda lentement le juge Tawin.


Anna sentait les regards incrédules posés sur elle et elle n'aimait pas cela. Elle ne savait pas si elle devait parler de Padfoot, mais elle n'avait plus vraiment le choix.


- Oui, répondit-elle. Il me la dit.

- Et vous avez cru en sa parole uniquement ?

- Oui, je... Je le sais. Il a dit la vérité. J'ai vu Pettigrew de mes yeux chez Tracy. Il n'est pas mort.


Quelqu'un se leva alors dans l'assemblé et tout le monde se tourna vers elle. C'était une petite femme habillée de rose, avec un chapeau similaire.


- Excusez-moi, monsieur le juge, dit-elle d’une voix aiguë. Je pense que nous nous éloignons du sujet principal. Sirius Black fait partie d’une autre cause.

- Je vous l'accorde, répondit le juge. Passons. Donc, vous vous êtes enfuit avec lui ?

- Ouais.

- Et êtes-vous resté ensemble ou vous vous êtes séparé ?

- Euh... au début ensemble, et puis on s'est séparé.


Anna craignait de se mélanger dans ses mensonges et avait bien hâte que le juge passe à d'autres questions.


- C'est tout pour vous, pour l'instant. Assoyez-vous.


Surprise, elle hocha la tête et suivit Remus sur des chaises près d'eux.


- Faites entrer Roberts Degrace, déclara le juge Tawin.


La porte du côté s'ouvrit alors et Anna aperçut le grand homme entrer. Son coeur accélèra légèrement : qu'allait-il donc dire ?


- Bonjour, monsieur Degrace.

- Bonjour.

- Vous confirmez que vous êtes celui qui a amené l'enfant Hawell à Azkaban ? Demanda le juge.

- Oui, monsieur.

- Racontez-nous comment cela s'est passé.

- Et bien, madame Tracy Hawell m'a contacté elle-même. Elle m'a dit que sa fille Annastasia complotait contre elle et le reste de la famille. L'enfant voulait les tuer, disait-elle.

- Cela est complètement faux ! S'exclama Anna.

- Mademoiselle, dit aussitôt le juge d'un air noir, laissez la parole à monsieur Degrace, s'il vous plait. Vous ne devez pas intervenir pendant son interrogatoire.


Anna grogna en signe de réponse. Elle allait devoir se retenir.


- Poursuivez, dit le juge à Degrace.

- Et ensuite, je suis venu chez elle pour procéder à l'arrestation.

- Vous ne trouviez pas cela étrange qu'il s'agisse d'une enfant de neuf ans ?

- Euh, oui, c'était étrange. Mais je ne me suis pas posé de questions...

- Madame Hawell a-t-elle eu recours à un sortilège contre vous ?

- Non, monsieur.

- Il ne peut pas le savoir ! Cria Anna. Il arrive que les personnes soumises à l'Impérium oublie qu'ils le sont, surtout si c'est sur une longue période !

- Mademoiselle, cingla le juge Tawin, arrêtez d'intervenir ou vous allez sortir de la salle.

- Mais il dit n'importe quoi !

- Anna, murmura Remus dans son oreille, ça suffit.


Cela l'indigna au plus haut point. Le juge la fusilla du regard et elle comprit alors que cela pourrait jouer contre elle.


- Poursuivons, soupira Tawin. Monsieur Degrace, vous avez donc arrêtez la jeune Annastasia.

- Oui.

- Comment était-elle ?

- Elle criait et elle les traitait de traître. Même à la prison, elle ne cessait de crier.


Anna avait envie de s'en mêler à nouveau, mais elle réussit à ne pas le faire. Elle soupira fortement.


- Donc, vous avez amené l'enfant jusqu'à Azkaban, continua le juge. Avant son départ de la maison, Tracy Hawell a-t-elle dit ou fait quelque chose ?

- Non, monsieur.

- C'est faux ! S'exclama Anna. Elle m'a lancé un sort et j'ai eu le visage mauve pendant des jours !


Le juge tourna lentement la tête vers elle et elle se demandait s'il allait l'expulser de la salle. Il retourna cependant son regard vers Degrace.


- Est-ce vrai ? Demanda t'il.

- Non, répondit-il, l'air incertain. Enfin... Je... je ne m'en souviens plus.

- Menteur ! Cria Anna.


Elle sentit le regard sévère de Remus posé sur elle mais elle s'en fichait. Le juge Tawin se tourna vers elle.


- Monsieur Lupin, dit-il, veuillez escorter cette enfant hors de la salle.

- Mais il ne dit pas la vérité ! Se défendit Anna. Moi, je l'ai dit !

- Vous pensez qu'il ne dit pas la vérité, rectifia le juge. Votre seule parole n'est pas vérité absolue. Avez vu des témoins qui peuvent prouver que votre mère vous ai lancé cette malédiction ?

- Lui ! Cria Anna en pointant Roberts. Il l’a vue ! Axel aussi. Et Sirius Black.

- Ce ne sont pas des temoins que nous puissions interroger, répondit Tawin d'un air hautain. Monsieur Lupin, s'il vous plaît.


Anna fut forcée de suivre Remus hors de la salle. Celui-ci croisa les bras lorsque la porte se referma et elle en fit de meme. Tonks les regarda, un peu perdue.


- Anna, gronda Remus, pourquoi tu ne la pas écouté ?

- Parce que Roberts disait n'importe quoi !

- Leur travail est de trouver la vérité, Anna, répliqua Remus. Tu nuis à ta cause en faisant cela.

- Mais c'est un menteur ! Il la vue me faire cela. Il s'est fait berner complètement par elle !

- Je sais que cela doit être frustrant, mais il faut que tu laisses le juge l'interroger.

- C'est ridicule... grogna Anna.


Elle alla un peu plus loin pour marcher un peu afin d'évacuer sa colère. Elle détestait Roberts, à présent. Le juge Tawin interrogea Roberts pendant plus d'une heure, ce qui lui semblait interminable. Une femme vient finalement les chercher et elle entra avec Remus. Roberts n'était plus là. Anna reprit sa place avec un air de défi.


- Mademoiselle Anna, reprit le juge Tawin, étant donné votre jeune âge, vous êtes totalement innocenté des crimes auquel on vous a accusé. Madame Tracy Hawell n'a pas suivi la procédure en ne vous permettant pas d'avoir un procès. Concernant son utilisation de l'Impérium, l'enquête va se poursuivre. Nous sommes activement à sa recherche et si vous savez quelque chose, c'est le moment de le dire.

- Je ne sais pas où elle peut être, répondit Anna d'un air noir.

- Parfait, merci beaucoup. Quand nous allons retrouver votre mère adoptive, il se peut que vous soyez rappelé à témoigner.

- D'accord.

- Merci de votre temps.


Il tapa sur sa table avec le marteau et tout le monde se leva. Elle regarda Remus, étonnée. Cela était tout ? Elle était totalement innocentée, au moins. Elle suivit Remus hors de la salle et ils partirent avec Tonks.


- Comment cela s'est-il passé ? Demanda la jeune femme.

- Je suis innocente de ce que Tracy m'a accusée, souria Anna. Ils vont poursuivre leur recherche pour la trouver.

- C'est génial ! S'entousiasma Tonks.


Elle changea la couleur de ses cheveux pour qu'ils deviennent roses et Anna rigola. Elle aurait aimé avoir sa capacité. Ils retournèrent à la maison sans embûches et Padfoot les attendait avec impatience.


- Ils l'ont innocenté, annonça Remus, tout sourire.

- C'est génial ! S'exclama Padfoot en serrant sa fille dans ses bras.

- Ils recherchent encore Tracy, ajouta Anna. Quelque chose me dit qu'elle va me retrouver avant qu'eux ne la retrouve...

- Pourquoi tu dis cela ? Demanda Remus.

- Une intuition...


Elle échangea un regard avec Padfoot. Il savait que Tracy voudrait ravoir la dague de Serpentard, mais Anna ne l'avait pas dit à Remus. Padfoot lui avait dit qu'il aurait paniqué...

Ils fêtèrent le dénouement du procès avec un festin que Kreacher avait préparé pour l'occasion. Anna aimait bien la compagnie de Remus et Tonks. Padfoot semblait vraiment heureux d'être avec eux. Elle savait que Tonks était la cousine de Padfoot, et cela faisait qu'elles étaient de la meme famille. Elle avait enfin une famille qui l'aimait et qu'elle aimait de tout son coeur... Tonks et Remus restèrent très tard ce soir-là et Anna finit par s'endormir sur le divan, épuisée.



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