Annastasia et les secrets dévoilés

Chapitre 2 : Azkaban

1876 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/04/2020 01:12


Elle s'était évanouie. Elle ne voyait que la noirceur et elle en avait conclu que ses yeux étaient fermés. Elle se sentait traîner dans un long couloir froid. Puis, quelqu'un la souleva en dessous des bras et elle se sentit jeter quelque part. Était-elle en enfer ? Elle ouvrir brusquement les yeux et aperçut un plafond noir. Elle se releva un peu et constata qu'elle était dans une cellule. Elle se leva brusquement tandis que Roberts refermait la porte de la cellule.


- Hey ! Cria-t-elle. Je n’ai rien à faire ici !


L'homme ne la regardait même pas. Il partit sans même un regard et tourna le coin du couloir. Annastasia frappa la cellule de toutes ses forces en criant plein de bêtise. Elle ne pouvait pas croire qu'on la laisse ici.


- Espèce de traître ! Cracha-t-elle. Je vous déteste tous ! TOUS ! Sales démons !

- Ça ne sers à rien de crier comme ça, gamine, entendit-elle d'une voix rauque.


Elle se tourna vers la source de la voix et se rendit compte qu'elle n'était pas seule ici. Il y avait quelqu'un dans la cellule voisine. Elle ne vit qu'une forme vaguement humaine étendu sur le dos.


- Je vais crier si je veux ! Répliqua-t-elle alors.


L'homme, parce qu'elle avait conclu que c'était un homme, releva la tête pour l'observer. Elle se tenait près des barreaux de sa cellule et portait une robe, sous sa longue cape noire. Elle avait de longs cheveux noirs et était minuscule.


- Quel âge a tu ? Demanda l'homme d'une voix qu'il n'avait pas sembler utilise beaucoup ces temps-ci.

- Neuf ans ! Répondit vivement la fillette.

- Neuf ans ? Répéta l'homme, surpris. Ils sont descendus bas...

- Je n’ai rien à faire ici ! Je n’ai rien fais !

- Bienvenue dans mon monde... marmonna l'homme.


Annastasia poussa un soupir de frustration et s'approcha de la cellule de l'homme. Seuls les barreaux les séparaient l'un de l'autre.


- Qui es-tu ? Demanda-t-elle.


L'homme ne répondit pas tout de suite mais la regarda. La moitié de son visage était violacé. Elle semblait avoir été victime d'un mauvais sort.


- Je suis Sirius Black, répondit-il finalement.


II s'éclaircit la gorge. Annastasia connaissait cet homme. C'était un meurtrier. Il avait tué treize moldus et avait trahis ses amis. Ses parents l'aimait bien.


- Mais tu peux m'appeler Padfoot.

- Padfoot ? Répéta Annastasia, surprise.

- Un surnom.


Annastasia trouvait cela étrange mais ne dit rien.


- Je sais ce que tu as fait, dit-elle à la place.


L'homme semblait lever les yeux au ciel.


- Tout le monde le sait, dit-il sèchement. Et toi, alors ? Qu'est-ce qu'une gamine de neuf ans peut-elle faire pour atterrir ici ?

- Ça ne te regarde pas ! Répliqua Annastasia.


Padfoot lui jeta un regard, puis détourna la tête.


- Qu’as-tu, au visage ? Demanda t'il.


Annastasia porta sa main à son visage. Elle ne sentait rien sous ses doigts, mais cela devait avoir l'air horrible.


- Un mauvais sort, répondit-elle. À quoi ça ressemble?

- Approche.


Annastasia s'avança près des barreaux qui les séparaient et regarda ce Padfoot. Il s'approcha également et fronça les sourcils. Annastasia put le voir correctement. Il avait les cheveux noirs, longs et sales. Il avait une barbe noire également et son visage n'avait assurément jamais été lavé. Mais ce qui la frappa fut ses yeux; ils étaient gris clair.


- C'est mauve, dit-il alors. Du bas de ta joue gauche jusqu'à ton œil.

- Oh, souffla Annastasia.


Elle se détourna et fit les cent pas dans sa minuscule cellule. Padfoot retourna s'assoir dans un coin.


- Comment tu t'appelles ? Demanda t'il.

- Anna, répondit la fillette.


Un silence s'installa ensuite. Annastasia haïssait sa mère plus que tout au monde, maintenant. Elle s'était débarrassée d'elle assez facilement. Comment avait elle fait pour faire croire à tout le monde qu'elle voulait les tuer ? La lueur verte dans les yeux de Roberts lui revient alors en tête et cela l'enragea. Elle retourna près des barreaux et donna des coups dedans.


- Hey ! Cria-t-elle. Je veux sortir ! Je n’ai rien fais !


Elle continua de frapper plusieurs minutes, en vain. Personne ne venait. Elle était toute seule - avec le meurtrier Sirius Black, alias Padfoot. Elle alla s'assoir dans le fond de la cellule et replia ses jambes sur elle-même. Elle se retenait de pleurer.


- Pourquoi tu n'es pas devenu fou ? Demanda t'elle soudainement, sa voix brisant le silence de mort qui régnait. On dit que les prisonniers d'Azkaban deviennent tous fous.


Padfoot bougea légèrement.


- Qui te dis que je ne le suis pas ? Dit-il.

- Tes yeux, répondit-elle simplement. Ils sont torturés, hantés... pas fous.

- Tu ne peux pas juger de cela juste en regardant les yeux de quelqu'un, gamine.


Elle haussa les épaules.


- Comment t'a fait ? Insista-t-elle. On dit que les Détraqueurs viennent souvent.

- On dit bien des choses, apparemment, répliqua Padfoot d'un air noir. Les Détraqueurs viennent la nuit.


Annastasia eut un air apeuré et Padfoot trouvait qu'elle n'avait vraiment pas sa place dans une prison.


- Tu n'as qu'à rester dans le fond, dit Padfoot. C'est moins pire.


Annastasia ne répondit pas. Elle détestait les Détraqueurs. Elle n'en avait jamais vu, mais elle savait qu'ils mangeaient l'âme des humains. Le silence gagnait les cellules depuis plus d’une heure dans laquelle Annastasia essayait de se faire une raison. Elle ne pouvait pas rester ici. Quelqu'un allait venir la chercher en lui disant que c'était une blague, c'est sur... Mais le temps passa et personne ne vient. Elle se leva brusquement et retourna frapper sur les barreaux en insultant toute sa famille.


- Espèce de traître ! C'est vous, les traîtres ! Je vous déteste !

- Arrête, gronda la voix de Padfoot, j'essaie de dormir.

- Rien à foutre! Répliqua Anna. Je veux sortir d'ici!

- Ça ne sers a rien de crier...

- Quelqu'un va finir par venir !

- Pour te faire taire, oui.

- Je sortirais de la cellule !

- Impossible.


Anna donna plusieurs coups sur les barreaux et poussa un cri de rage. Elle retourna ensuite s'assoir dans un coin.


- Pourquoi ils t'ont enfermé ici ? Demanda alors Padfoot.


Elle secoua la tête.


- Si je te le dis, dit-elle, tu vas me raconter comment tu a tué tous ces gens, il y a six ans ?


Elle entendit Padfoot rire légèrement. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas ris.


- D'accord, dit-il simplement.

- Je... ma mère m'a envoyé ici. Elle dit que j'ai comploté contre eux pour les tuer. C'est complètement faux ! Je n'ai rien fais ! Elle en avait juste marre de moi !

- Oh, dit Padfoot. Comment ils ont pu accepter une gamine ici ?

- Je ne sais pas ! S'exclama Anna. Je pense qu'elle les a ensorcelés. Ce n'est pas ma vraie mère, tu sais. J'ai été adopté, par chance. Je n'ai pas leur sang.

- Qui sont tes vrais parents ?

- Je ne sais pas.

- Qui est ta famille d'accueil ?

- Tracy et Generis Hawell.


Anna s'attendait à un regard noir, à un jugement quelquonque mais Padfoot haussa les épaules.


- Connais pas, dit-il.

- Ce sont des Mangemorts, dit-elle, les sourcils foncés. Tes petits amis.


Padfoot lui lança finalement le regard noir auquel elle s'attendait. Mais pas pour la raison qu'elle pensait.


- Les Mangemorts ne sont pas mes amis, dit-il.

- Ah, non ?

- Non, affirma t'il sèchement.


Il y eut un petit moment de silence. Puis, Anna se rapprocha de sa cellule.


- Raconte-moi ce qui s'est passé pour toi, dit-elle.


Padfoot ne répondit pas tout de suite. Il tourna son regard vers elle.


- Je n'ai rien fais. C'était un autre de nos... amis. C'est lui qui les a trahis. Je suis arrivé sur les lieux après. Et ils ont tous pensé que c'était moi.


Anna ne savait pas s'il disait la vérité. Il serait donc innocent ? Elle secoua la tête. Pourquoi mentirait-il alors que cela faisait six ans qu'il était enfermé ? Et puis, il avait les yeux clairs. Les personnes aux yeux clairs n'étaient pas mauvaises. Il n'était pas non plus devenu fou.


- T'a rien à dire ? Demanda Padfoot.

- Je réfléchissais, répondit Anna. Je pense que je te crois. Après tout, je suis là moi aussi et je n'ai rien fais.


Un bref sourire passa sur le visage sale de Padfoot. Mais cela ne changeait rien pour lui. Même si cette gamine le croyait, il était toujours enfermé dans cette satané prison. Quelques instants plus tard, il y eut des bruits de pas et un homme arriva en faisant léviter deux plateaux. Elle ne connaissait pas l'homme mais elle se leva aussitôt.


- Hey ! Dit-elle. Laissez-moi sortir ! Je n'ai rien fais.


L'homme lui jeta un regard moqueur.


- C'est ce que tout le monde dit, dit-il.

- Mais moi, c'est vrai !

- C'est ça...

- J'ai neuf ans ! Je ne devrais pas être ici !

- Je déteste les enfants, cracha l'homme. Et si tu ne te tais pas, je vais te montrer ce que je fais aux enfants.


Anna déglutit. Elle jeta un coup d'oeil à Padfoot qui avait commencé à manger. Elle donna plusieurs coups de pied sur les barreaux mais l'homme était parti.


- Je le hais, lui aussi ! Cracha-t-elle.

- La liste des personnes que tu hais deviens longue, dit Padfoot.


Anna lui jeta un regard noir et donna un coup de pied sur son plateau. Il y avait une tranche de pain et une pomme. Elle n'avait pas faim.


- Hey, grogna Padfoot, si t'en veux pas, donne-le-moi.


Mais Anna ne l'écoutait plus. Elle se mit en boule par terre et tenta de se ressaisir. Tout cela devait être une farce... Elle ne pouvait pas passer des années dans cette prison... Elle devait s'enfuir.

Les heures passèrent et elle n'avait plus dit un mot. Padfoot semblait habitué à cet ennui et cette solitude. Mais pas elle. Elle n'avait plus qu'une chose en tête à présent; s'enfuir et se venger de Tracy Hawell. La nuit tomba, enfin, c'est ce qu'elle pensait parce qu'il faisait toujours noir ici. Et l'air devient glacial. Anna sentait tout son corps trembler et elle alla dans un coin de la cellule. Padfoot était couché tout au fond également.


- Padfoot ! Appela-t-elle.


Cela lui fit bizarre que quelqu'un utilise son surnom. Il leva la tête vers elle. Elle avait l'air complètement terrifié.


- Reste dans le coin, lui dit-il, ils ne font que passer.


Anna n'osait plus regarder en avant. Elle savait qu'ils s'en venaient. Son cœur était devenu froid et elle ne ressentait que haine et peur. Elle entrouvrit un œil et l'aperçut. C'était comme un démon. Un fantôme noir et hideux qui l'observait et qui semblait vouloir la voir mourir. Le détraqueur.



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