Annastasia et les secrets dévoilés

Chapitre 3 : Vouloir et pouvoir

1798 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/04/2020 18:15

Axel Hawell marchait rapidement dans les couloirs du château. Il avait toujours été d'accord avec Anna la dessus; le château était beaucoup trop grand. Tracy l'avait convoqué le lendemain de l'arrestation de sa sœur. Il marcha jusqu'à son bureau et toqua trois petits coups. Sa mère lui dit d'entrer et il le fit.


- Bonjour, mère, dit il poliment.


II n'était pas surpris de voir qu'elle était seule. Son père, Generis, était souvent absent.


- Bonjour, fils, répondit elle de sa voix froide. Je voulais m'entretenir avec toi au sujet de ta sœur.

- Que se passe t'il ?

- Que pense tu de son arrestation ?

- Elle nous a trahis.


Axel savait qu'il devait être d'accord avec elle. Tracy soupira.


- Elle allait nous trahir, dit elle. Elle n'était pas faite pour ce qu'on attendait d'elle. Le Seigneur des Ténèbres me la confié dans l'espoir qu'elle y parvienne, mais j'ai su bien assez tôt qu'elle serait une menace pour nous.

- Une menace ?

- Exact. Elle a un pouvoir, Axel. Elle ne le sait peut être pas encore, mais elle est puissante. Le Seigneur des Ténèbres voulait que je l'élève pour qu'elle le serve, mais...

- Le Seigneur des Ténèbres a disparu depuis six ans, dit Axel.

- Je sais, vociféra Tracy. J'aurais voulu exécuter son plan. Mais Annastasia n'est pas une enfant facile.


Axel hocha la tête.


- Je voulais m'assurer que tu étais de mon côté, fils, reprit Tracy.

- Je le suis, répondit aussitôt Axel.

- Oublie ta sœur à présent. Nous ne la reverrons plus jamais.


II hocha de nouveau la tête et quitta la pièce, après y avoir été autorisé. Il refit le même chemin en sens inverse et gagna sa chambre. Il s'assit sur son lit en soupirant. Sa mère avait donc peur qu'Anna la trahisse un jour. Qu'elle se retourne contre elle. Et elle l'avait chassé de chez elle, emprisonné, pour éviter cela. Pourquoi Tracy avait t'elle autant peur d'elle ?


Annastasia courait aussi vite que ses petites jambes le lui permettait. Elle avait trouvé un chaton près de l'étang et était bien déterminé à le ramener au château et en prendre soin. Axel la suivait, lui criant que c'était une mauvaise idée. Mais elle n'écoutait pas. Ils arrivèrent devant le château et Tracy se tenait devant la grande porte, l'air hautain. 


- Qu'a tu trouvé ? Demanda t'elle l'air dégoûté. 

- Un chaton ! Je veux en prendre soin ! Répondit candidement Anna.


Tracy eut un sourire méchant et lui prit le chaton des bras. Elle le souleva devant elle et lui brisa le cou. Annastasia s'écroula, en larmes, en lui criant qu'elle la détestait. 


Annastasia ouvrit brusquement les yeux. Il faisait toujours froid mais le détraqueur semblait s'être éloigné. Padfoot était assis de son côté de la cellule et l'observait.


- Ça va, gamine ? Demanda t'il.


Anna hocha la tête. Seulement, rien n'allait. Ce souvenir l'avait hanté durant de longues années. Elle avait cinq ans quand cela s'était produit. Elle s'en était toujours voulu de l'avoir ramené au château. Elle replia ses jambes sur elle même et se mit à sangloter. Elle se fichait bien que Sirius Black la voit. Elle était au désespoir. Elle pleura toutes les larmes de son corps. Padfoot la regarda, impuissant.

Il se surprit à vouloir la réconforter, même s'il n'y avait rien à dire pour cela. La gamine était à Azkaban. Il n'y avait plus d'espoir. Il se rendit compte qu'il avait néanmoins gardé son cœur d'homme. Voir un enfant pleurer lui faisait du mal. Elle pleura toute la nuit.

Annastasia ne s'était pas rendu compte qu'elle s'était endormis. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, elle pensa que c'était le matin. De nouveaux plateaux de nourriture étaient là et ceux de la veille avaient disparus. Padfoot était entrain de manger. Elle poussa son plateau avec son pied jusqu'à la cellule de Padfoot. Il pouvait passer son bras au travers.


- Tu en veux ? Dit elle.

- Tu dois manger, gamine.

- Pas faim.


Padfoot attrappa alors sa pomme et la mangea. Annastasia observa les barreaux. Ils étaient près l'un de l'autre et elle se demanda si elle pouvait y passer. Elle tenta de mettre une jambe mais cela coinçait. Elle jura.


- J'ai déjà essayé, dit alors Padfoot. Il faudrait que tu sois vraiment maigre pour passer.

- Je suis un enfant, répliqua t'elle, je peux être assez maigre pour passer.


Padfoot l'observa et semblait être d'accord avec elle.


- Même si tu réussis, dit il néanmoins, il y a des gardes de l'autre côté. Tu ne sortira jamais.

- C'est ce qu'on va voir, répliqua la fillette.


Padfoot eut un rire et cela vexa Anna.


- Tu ne veux pas t'enfuir, toi ? Dit elle brusquement.

- Bien sûr que si, répondit Padfoot, mais je ne suis pas idiot. Il n'y a aucune façon.

- Si, il y en a, répliqua Anna. Si je réussis à passer... Et que je pique une baguette...

- À moins que quelqu'un ne te donne une baguette, t'en aura jamais.


Anna se contenta de lui lancer un regard noir. Elle fit les cent pas dans sa cellule.


- Qui a tué tes amis et tout ces moldus ? Demanda t'elle soudainement.


Padfoot grogna.


- Qu'est ce que ça peut faire ?

- Ça te motiverais peut être à vouloir sortir...

- Impossible de sortir, gamine. Même en le voulant vraiment.

- Tu m'énerve, à la fin. Tu ne dois pas être innocent, alors.


Elle prit un air hautain et le fixa. Padfoot arqua un sourcils.


- Je me fiche de ce que tu pense, dit il.

- Si quelqu'un t'aurais fait enfermer ici alors que tu n'a rien fais, tu voudrais t'enfuir.

- Vouloir et pouvoir sont deux choses différentes.

- Pouvoir faire quelque chose vient du fait qu'on le veut.


Padfoot jeta sa pomme sur le plateau et soupira.


- Pourquoi tu veux que je m'enfuis aussi ? Demanda t'il.

- Parce que... fit Anna en haussant les épaules. On aurait plus de chance à deux.

- Si tu réussis à passer les barreaux et que tu me donne une baguette, je t'aiderais.

- C'est vrai ? Se surprit Anna.


Padfoot hocha la tête, mais il n'avait pas grand espoir. Cette gamine comprendra bien assez vite qu'on ne peut pas s'échapper d'Azkaban. Le silence s'installa pendant quelques heures. Padfoot ne faisait que s'étendre au sol en regardant le plafond, et Anna arpentait sa cellule avec espoir. Seulement, Padfoot avait raison; voler une baguette n'était pas du tout simple. Elle lui donna également son repas du soir et s'assit dans un coin.


- Je déteste le silence, déclara t'elle.

- Tu va devoir t'habituer, répliqua Padfoot.

- On peut parler... si tu me racontais comment ça c'est passer pour toi ?


Padfoot se dit qu'elle ne lâcherait jamais le morceaux. Il soupira et se mit à lui raconter toute l'histoire. Cela lui ferait du bien d'en parler, même si ce n'était qu'une enfant. Il lui parla des maraudeurs, de James, Lily et de Pettigrew. Le sale traître de rat. Anna sut alors d'où venait le surnom de Padfoot. Il pouvait se transformer en chien. Elle trouvait cela fantastique. Padfoot parlait avec une profonde haine de son ami qui les avait trahis. Anna pouvait voir dans ses yeux la vérité. Et il n'avait pas eu droit à un procès, tout comme elle.

Cela ne fit qu'empirer sa colère. La justice était vraiment merdique. Ils enfermaient n'importe qui sans preuve. Elle eut un autre épisode de colère et frappa les barreaux de toutes ses forces. Elle détestait sa famille. Elle détestait les Mangemorts.


- Et si tu me parlais de toi, au lieu de crier inutilement ? Demanda alors Padfoot.

- Rien à dire sur moi, répliqua Anna.

- Pourquoi ta mère t'a fais enfermé ?

- Je te l'ai déjà dis, elle pense que je veux les tuer.

- C'est absurde, tu a neuf ans.

- Je sais ! Cria Anna. Toute ma vie est absurde !

- Ne t'énerve pas après moi, gamine.


Anna poussa un long soupir et elle alla s'assoir de nouveau dans un coin.


- Même mon frère pense que je suis une traître, dit elle à voix basse. Il préfère sa mère. Ils ne m'ont jamais aimé. Ma mère a toujours dit que j'étais mauvaise... Mais c'est eux qui le sont. C'est eux les Mangemorts. Je vais tous les tuer.

- Comment va tu faire ? Demanda Padfoot.

- Trancher la gorge. Ou le sortilège de mort.

- Tu deviendra ce qu'elle t'accuse d'être.


Anna le regarda avec défi. Elle s'en fichait, à présent. Elle voulait juste que sa famille paie.


- Et toi, tu ne veux pas tuer celui qui vous a trahis ? Demanda t'elle.

- Si... fit Padfoot. Mais si je peux le faire emprisonner à ma place... c'est pire que la mort, ici.


Anna ne put s'empêcher d'être d'accord. Elle pouvait imaginer sa mère prisonnière de la cellule. Cela lui redonna une dose d'énergie. La journée passa, la noirceur étant toujours présente. Anna savait que Padfoot venait d'une famille de Mangemort aussi. Tout le monde savait que les Black étaient lié à la magie noir. Mais elle n'osait pas lui en parler.

La nuit arriva, ainsi que les Détraqueurs. Anna se précipita dans le fond de la cellule, paniqué.


- Padfoot ! Appela t'elle. Les Détraqueurs !


Padfoot ne répondit pas. Il était habitué, lui. Mais pas la gamine. Elle semblait vraiment paniqué et il eut pitié d'elle. Elle allait pleurer toute la nuit à nouveau, il le savait. Elle cacha sa tête dans ses genoux et ferma les yeux en murmurant quelque chose. Il se leva alors et alla au devant de la cellule. Le détraqueur s'avança alors vers lui et il lutta contre tout ses mauvais souvenirs. Mais le détraqueur avait laissé la gamine tranquille, c'était tout ce qu'il voulait. Anna releva la tête alors qu'elle sentait la noirceur partir. Elle aperçut Padfoot debout devant le détraqueur. Celui ci partit au bout de quelques minutes.


- Comment... Comment tu fais ? Demanda Anna.

- Je ne fais rien. J'attend.


II retourna se coucher au sol.


- Dors, maintenant, dit il.



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