Réécriture de contes à la Ghost Whisperer

Chapitre 3 : Rebecca Cahill et les sept nains

6917 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour il y a 27 jours



Voici la référence du conte : « Blanche-Neige », dans Jacob et Wilhelm Grimm, Les contes – Kinder – und Hausmärchen, tome I, texte français de présentation par Armel Guerne, Paris, Éditions Flammarion, 1986 [© 1967], d’après l’édition de 1812, p. 299 à 309.



Il était une fois, en plein hiver, quand les flocons descendaient du ciel comme des plumes et du duvet, une reine qui était assise et cousait devant une fenêtre qui avait un encadrement en bois de chêne, brun et profond (1). Et tandis qu’elle cousait négligemment tout en regardant la belle neige au dehors, la reine se piqua le doigt avec son aiguille et trois petites gouttes de sang tombèrent sur la neige. C’était si beau, ce rouge sur la neige, qu’en le voyant, la reine songea : « Oh ! si je pouvais avoir un enfant aussi blanc que la neige, aussi vermeil que le sang et aussi brun de cheveux que le chêne de cette fenêtre ! »

Bientôt après, elle eut une petite fille qui était blanche comme la neige, vermeille comme le sang et brune de cheveux comme le bois de chêne, et Blanche-Neige fut son nom à cause de cela dans le monde des contes ; Rebecca fut son prénom dans le monde parallèle de Grandview. Mais la reine mourut en la mettant au monde (2). Inquiète pour sa fille et son mari, elle demeura un esprit errant. Si personne ne la remarquait, c’était en raison du fait qu’elle apparaissait derrière l’un d’eux puis disparaissait au bout de quelques secondes.


Au bout d’un an, le roi Tony Cahill (3) prit une autre femme, prénommée Joan. Cette femme était très belle mais si fière et si orgueilleuse de sa beauté qu’elle ne pouvait supporter qu’une autre la surpassât. Elle possédait un miroir magique avec lequel elle parlait quand elle allait s’y contempler :

Miroir, gentil miroir, dis-moi, dans le royaume qui est la femme la plus belle ?

Et le miroir lui répondait :

Vous êtes la plus belle du pays, Madame.

Alors la reine était contente, car elle savait que le miroir disait la vérité.


Blanche-Neige, cependant, grandissait peu à peu et devenait toujours plus belle ; et quand elle eut treize ans (4), elle était belle comme le jour et bien plus belle que la reine Joan elle-même. Non seulement elle était belle, mais elle avait un don particulier, celui de voir les esprits errants (5). Et quand la reine, un jour, questionna son miroir :

Miroir, gentil miroir, dis-moi, dans le royaume quelle est de toutes la plus belle ?

Le miroir répondit :

Dame la reine, ici vous êtes la plus belle,

Mais Blanche-Neige l’est mille fois plus que vous.


La reine Joan Cahill sursauta et devint jaune, puis verte de jalousie ; à partir de cette heure-là, elle ne pouvait plus voir Blanche-Neige sans que son cœur lui chavirât dans la poitrine tant elle la haïssait. L'orgueil poussa dans son cœur, avec la jalousie, comme poussait la mauvaise herbe, ne lui laissant aucun repos ni de jour, ni de nuit. Elle appela un chasseur et lui dit : « Tu vas prendre l’enfant et l’emmener au loin dans la forêt : je ne veux plus la voir devant mes yeux. Tu la tueras et tu me rapporteras son foie et ses poumons en témoignage. »


Le chasseur obéit et emmena l’enfant ; mais quand il tira son couteau de chasse pour le plonger dans le cœur innocent de Blanche-Neige, elle se prit à pleurer et lui dit :

– Oh ! laisse-moi la vie sauve, mon bon chasseur : je m’enfuirai à travers les bois et ne reparaîtrai jamais !

Elle était si belle que le chasseur s’apitoya et lui dit : « Sauve-toi, ma pauvre petite ! » Il était certain, au-dedans de lui-même, que les bêtes sauvages auraient tôt fait de la dévorer ; mais il n’en avait pas moins le cœur soulagé d’un gros poids en évitant ainsi de la tuer de sa main ; et comme un marcassin passait par là, il l’abattit et le dépouilla, rapportant son foie et ses poumons à la reine, en guise de preuve. Il fallut que le cuisinier les mît au sel et les fît cuire, après quoi la mauvaise femme les mangea, croyant se repaître du foie er des poumons de Blanche-Neige.


Dans la vaste forêt, la malheureuse adolescente était désespérément seule et tellement apeurée qu’elle regardait, pour ainsi dire, derrière chaque feuille sur les arbres, ne sachant que faire ni que devenir. Tout à coup, un gamin de son âge, qui était un esprit errant, se présenta : Daniel Asher (6). Sauf qu’elle le voyait comme s’il était vivant, mais elle sut qu’il était un esprit. 

Il lui dit : « Pauvre enfant ! Sauve-toi dans la maison des nains ! » Et il marchait devant elle ; elle le suivait. Puis, Daniel commença à courir, en passant à travers les arbres et arbustes. Blanche-Neige le suivit du mieux qu'elle pouvait. Elle commença à courir, s’écorchant aux épines et sur les pierres pointues, voyant sauter devant elle les bêtes sauvages qui venaient la frôler, mais qui ne lui faisaient pas de mal. Tant que ses pieds voulurent bien la porter, elle courut ainsi droit devant elle, et quand tomba la nuit, n’en pouvant plus, elle eut la chance de voir une toute petite maison où elle entra pour se reposer. Ils s’assirent sur des canapés dans le salon.

L’esprit errant l’informa que les propriétaires de la maisonnette étaient des nains. Et qu’elle lui permettrait d’échapper à la méchante reine, car son entrée était dans le monde des contes et sa sortie, du côté opposé, donnait sur un monde parallèle. « Et dans ce monde », ajouta-t-il, « tu t’appelles Rebecca, surnommée Becca ». L’adolescente, sceptique, se dirigea vers l’autre porte. Elle remarqua à travers le judas, une forêt différente de celle qu’ils avaient parcouru. Blanche-Neige, qui ne comprit pas comment son ami pouvait passer à travers les arbres, la porte et les murs, lui posa la question à ce sujet. Daniel répondit : « Je suis un défunt… » 

Elle pensa, étonnée. Daniel est donc un esprit… Il me semblait que tout le monde le voyait, dans notre monde (7)… Pourquoi insiste-t-il autant sur son état ?

L’esprit errant expliqua que dans le monde parallèle, personne ne voit les esprits, à l'exception de certains individus, qui étaient des passeurs d’âmes. Ceux-ci avaient une tâche bien précise, à savoir assurer l’équilibre du monde en aidant les esprits errants à quitter définitivement le monde des vivants. Les âmes, après la fin d’une vie, partaient dans la Lumière, aussi nommée Au-delà ou Ciel (8).

Après cette conversation, Blanche-Neige et Daniel explorèrent la maisonnette. Tout était petit, en miniature, mais si propre et si charmant que c’est impossible de le dire. Il y avait une petite table qui était déjà mise, avec sa nappe blanche et ses sept petites assiettes ayant chacune son couvert : le petit couteau, la petite cuillère, la petite fourchette et le petit gobelet. Sept petits lits s’alignaient côte à côte le long du mur, bien faits, et tous avec des beaux draps blancs et frais.

Blanche-Neige avait si grand-faim et si terriblement soif qu’elle prit et mangea un petit peu dans chaque petite assiette, puis but une gorgée de jus de pomme dans chaque petit gobelet ; à chaque place aussi, elle avait pris une bouchée de pain. Après, comme elle était si fatiguée, elle voulut se coucher, mais aucun des petits lits n’était à sa taille : celui-ci était trop long, celui-là trop court, un autre trop étroit ; bref elle les essaya tous, et le septième enfin lui alla parfaitement. Elle y resta couchée, fit sa prière et s’endormit. Daniel fit des rondes, attendant avec impatience le retour des sept nains.

Les maîtres du logis ne rentrèrent chez eux que lorsqu’il faisait déjà nuit noire, et c’étaient les sept nains qui piochent et creusent les montagnes pour trouver les filons de minerai. Ils allumèrent leurs petites bougies et s’aperçurent, avec la lumière, que quelqu’un était entré chez eux, parce que tout n’était pas parfaitement en ordre ni exactement comme ils l’avaient laissé en partant. 

– Qui s’est assis sur ma petite chaise ? demanda le premier.

– Qui a mangé dans ma petite assiette ? demanda le second.

– Qui a pris un morceau de mon petit pain ? dit le troisième.

– Qui a pris un peu de ma petite potée ? s’étonna le quatrième.

– Qui a sali ma petite fourchette ? questionna la cinquième.

– Qui s’est servi de mon petit couteau ? interrogea le sixième.

– Qui a bu dans mon petit gobelet ? s’inquiéta le septième.

Ils regardent autour d’eux, mais ne remarquant personne, ils songèrent qu’un voleur était peut-être entré dans leur maison… « La prochaine fois, mes frères, » murmura le premier, « il faudrait verrouiller la porte d’entrée… » Tous se rangèrent à son avis.

Les nains remarquèrent Daniel près de la porte de leur chambre. Ils se saluèrent. L’esprit errant les informa que Blanche-Neige était dans leur maison. Ils firent attention pour ne pas la réveiller. Tous dormirent dans leur lit, sauf celui dont le lit était occupé par la princesse ; il dormit sur le canapé au salon.


Le lendemain, à peine le soleil se leva que les sept nains furent réveillés. Ils allèrent regarder discrètement Blanche-Neige dormir. Ils murmurèrent de surprise et d’admiration devant la beauté de la princesse.

– Ô mon Dieu ! Ô mon Dieu ! s’exclamaient-ils tous, la belle enfant ! Comme elle est mignonne ! Comme elle est jolie !

Leurs murmures réveilla la princesse, qui eut grand-peur en voyant les sept nains ; mais ils se montrèrent très amicaux avec elle et lui demandèrent :

– Comment vous appelez-vous, jeune dame ?

– Je m’appelle Blanche-Neige, leur répondit-elle.

– Comment êtes-vous venue dans notre maison ?

Elle leur raconta que sa marâtre avait voulu la faire mourir, mais le chasseur lui avait laissé la vie sauve et qu’elle avait couru toute la journée sans s’arrêter, guidée par l’esprit qu’était Daniel Asher, jusqu’au moment où elle avait trouvé leur maisonnette.

– Demoiselle, Votre Altesse Royale, voulez-vous prendre soin de notre ménage ? demanda le premier nain. Vous feriez la cuisine, les lits, la lessive, la couture, le tricot…

Blanche-neige protesta : 

– Mais je ne suis pas une servante !

– Nous le savons, Votre Altesse Royale, dit le second nain. Mais il nous manque une présence féminine… Et, en vous cachant chez nous, vous êtes en sécurité… De votre belle-mère…

Blanche-Neige soupira et murmura : 

– D’accord… j’accepte de faire… les tâches que vous m’imposez, Messieurs…

– Vous vous assurez de la propreté et de l’ordre de notre maison, et nous pourrions vous garder chez nous et vous ne manquerez de rien… Ceci vous convient ? Dit le cinquième nain.

La princesse confirma d’un hochement de tête en pensant : Comme si j’avais le choix ? Je préfère mieux être en sécurité ici plutôt que d’être six pieds sous terre…


Les sept nains la remercièrent et sortirent de leur maisonnette. Blanche-Neige, elle, leur faisait le ménage et leur tenait la petite maison bien propre et bien en ordre. 


Les nains se rendirent devant la maison de Jim Clancy et de Melinda Gordon. C’était une charmante maison unifamiliale avec un garage et un petit jardin devant, entouré d’une petite clôture. Au moment où ils furent devant la maison, Jim Clancy, vêtu de son uniforme d’ambulancier, se prépara à se rendre à son lieu de travail, l’hôpital Mercy (9). Apercevant les sept nains alignés en rang d’oignons, qui se dirigèrent vers lui, il fronça des sourcils, perplexe.

J’hallucine, à voir… des nains, pensa-t-il. Qu’est-ce que Mel m’a versé dans mon verre ? Pourtant, je n’ai pas bu de vin…

L’ambulancier, les aborda ainsi, lueur d’inquiétude dans ses yeux bleus : 

– Messieurs, qui êtes-vous et qui cherchez-vous ?

– Nous sommes les sept nains miniers… Répondit le premier petit homme. Moi, c’est Johann… Euh… John pour la variante anglophone…

En faisant un geste vers le second nain, le premier poursuivit les présentations : – Mon cadet Frank…

En faisant un geste vers le troisième nain, le premier poursuivit : – Helmut…

En faisant un geste vers le quatrième, il dit : – August…

En faisant un geste de la main vers le cinquième nain, il dit : – Otto…

En faisant un geste vers le sixième, il dit : – Friedrich…

En faisant un geste de la main vers le septième nain, Johann le présenta : – Et notre benjamin, Peter…

Jim les regarda alternativement et demanda : 

– Moi, c’est Jim Clancy, un simple ambulancier de Grandview… Que voulez-vous ?

Peter répondit : – Nous voulons que vous accueilliez une jeune princesse…

L’ambulancier, perplexe, pensa. Des princesses, ça existe dans les contes, pas dans la réalité !

Peter poursuivit : 

– … qui fuit devant sa belle-mère. Cette dernière ne veut que sa perte… La princesse vient d’ailleurs, et elle fuit dans la forêt de Grandview… Pour sa sécurité… Vous comprenez, Monsieur Clancy ?

– Oui, je comprends…

L’ambulancier, encore plus étonné, pensa. Qu’est-ce que ces messieurs racontent… Un conte ?... N’auront-ils pas plutôt bu un verre de trop ? Ou pris Dieu-sait quelle substance psychédélique ?

Otto ajouta : – Nous vous suggérons, que la princesse, prénommée Blanche-Neige dans notre monde…

Jim leva les sourcils. 

Là, ça dépasse tout ce que je peux imaginer ! Des êtres des contes qui débarquent à Grandview… Ne serait-ce pas plutôt le signe de la fin du monde !?

Otto poursuivit : – … soit appelée Rebecca Cahill dans votre monde… Aussi, elle doit vous rencontrer, votre femme et vous… Afin de savoir que ce n’est pas tout le monde, chez vous, dans votre monde, qui peut voir les esprits…

L’homme confirma sa compréhension d’un mouvement de tête positif. 

Une jeune passeuse d’âmes, ici, à Grandview ?... Intéressant de savoir que Mel n’est pas la seule… Avec le sombre Gabriel (10)

Otto continua : – Nous vous suggérons de faire un camping (11), afin de faire un bon accueil dans la forêt…

Bon, je sais que c’est loin d’un palais royal, mais Votre Altesse Blanche-Neige, mais c’est mieux que rien !

Otto poursuivit : – Mais c’est le moyen le plus crédible de la rencontrer… Car nous ne pouvons pas nous attendre à ce que Rebecca Cahill arrive, affamée et assoiffée, dans la boutique de votre épouse…

Jim approuva les propos en bougeant sa tête de haut en bas.

Il jeta un coup d’œil rapide à sa montre puis ajouta d’un ton cordial qu’il s'excusait d’interrompre leur discussion, parce qu’il devait aller au travail.

Après cette conversation, les nains saluèrent l’ambulancier et ils revinrent dans le monde des contes, où ils allaient chercher dans la montagne les minéraux et l’or. Ils ne revenaient qu’à la nuit, et il fallait que leur repas fût prêt.


Lorsque l’ambulancier revint du travail, il expliqua à sa femme sa rencontre avec les sept nains. Il lui suggéra alors de faire du camping le lendemain, alors qu’il ne travaillait pas. Melinda accepta à contre-cœur, car elle trouvait le camping très inconfortable.


Toute la longue journée, Blanche-Neige restait seule, et les gentils petits nains l’avertirent prudemment : « Tenez-vous, Blanche-Neige, Votre Altesse Royale, sur vos gardes à cause de votre belle-mère : elle ne tardera pas à savoir que vous êtes ici… Ne laissez donc entrer personne ! »

Blanche-Neige promit d’être prudente. Durant l’absence des nains, elle fit le ménage et la cuisine.


La reine Joan Cahill, en effet, quand elle crut avoir mangé le foie et les poumons de Blanche-Neige, ne douta plus dans sa pensée d’être de nouveau la première et la plus belle du royaume. Elle s’en alla devant son miroir et lui parla :

Miroir, gentil miroir, dis-moi, dans le royaume

Qui est la plus belle ?

Alors le miroir répondit :

Dame la reine, ici, vous êtes la plus belle,

Mais Blanche-Neige sur les monts

Là-bas, chez les sept nains,

Est belle plus que vous, et mille fois au moins !


Elle frémit, car elle savait que le miroir ne pouvait pas dire un mensonge, et elle sut ainsi que le chasseur l’avait trompée et que Blanche-Neige vivait toujours. Alors elle se mit à réfléchir et à réfléchir encore au moyen de la supprimer, car si la reine n’était pas la plus belle de tout le pays, la jalousie la dévorait et ne la laissait pas en repos.

La reine Joan Cahill réfléchit à tous les moyens possibles pour faire périr Blanche-Neige. Et pour finir, quand elle eut forgé quelque chose, elle alla s’enfermer dans une chambre secrète où personne n’entrait jamais, et là, elle confectionna un terrible poison en mélangeant différents médicaments, avec lequel elle fit une pomme empoisonnée, mais très empoisonnée ! Extérieurement, elle était très belle, bien blanche avec des joues rouges, et si appétissante que nul ne pouvait la voir sans en avoir envie ; mais une seule bouchée, et c’était la mort (12).

Lorsque ses préparatifs furent achevés avec la pomme, la reine se brunit la figure et se costuma comme une paysanne, puis se rendit chez les sept nains en passant les sept montagnes. Quand elle eut frappé à la porte, Blanche-Neige passa la tête par la fenêtre et lui dit : 

– Je ne peux laisser entrer personne au monde : les sept nains me l’ont défendu.

– Cela m’est égal, dit la paysanne, je saurai bien me débarrasser quand même de mes pommes. Tiens, je vais t’en donner une !

– Non, merci, dit Blanche-Neige. Je ne dois rien accepter non plus.

– Aurais-tu peur du poison ? dit la paysanne. Regarde : je coupe la pomme en deux ; la moitié rouge, c’est pour toi, et la blanche, je la mange, moi.

La paysanne sortit de la poche de son vêtement un couteau suisse pour couper avec la pomme, en tendant la moitié rouge à Blanche-Neige. Elle rangea d’un geste rapide le couteau. Parce que la pomme avait été faite si astucieusement que la moitié rouge était seule empoisonnée. Blanche-Neige avait grande envie de cette belle pomme, et quand elle vit la paysanne croquer à belles dents dans sa moitié de pomme, elle ne put pas résister et tendit le bras pour prendre l’autre moitié. 

La princesse pensa en son for intérieur : Visiblement, la pomme n’est point empoisonnée, sinon la madame ne l’aurait pas mangé. Je peux bien accepter l’autre moitié, qui semble si délicieuse

Elle prit la moitié rouge du fruit et croqua dedans. Mais à peine la première bouchée fut-elle dans sa bouche qu’elle tomba morte sur le plancher. La reine l’examina avec des regards cruels. L’âme de Blanche-Neige regarda son corps qui gît sur le plancher. Elle réalisa qu’elle était morte. Elle salua une âme qui se trouvait à sa droite. C’était sa mère, élégante dans sa robe royale de lin blanc. La mère de Blanche-Neige bouillait de colère. Elle marmonna entre ses dents : « Chienne ! Tu vas me le payer ! » 

Blanche-Neige, effrayée par la colère de sa mère, la supplia de ne pas se venger si elle revenait rapidement dans son corps. En regardant attentivement la paysanne, elle se demande bien qui était-elle et pourquoi était-elle si méchante avec elle. Sa mère lui expliqua que la paysanne était nulle autre que sa belle-mère. 

Daniel Asher, lui, regarda de loin la scène, sans mot dire. Il disparut avant que quelqu’un le remarqua.

La reine Joan Cahill partit d’un grand éclat de rire en s’écriant aux deux esprits devant elle : « Blanche comme neige, rouge comme sang, brune comme le bois de chêne, les nains ne pourront plus te ranimer ! »

La mère de Blanche-Neige, rouge de colère, les poings serrés, les yeux lançant des éclairs, arriva au-devant de la reine Joan pour passer ses mains autour de son cou. La seconde épouse manqua d’air. Blanche-Neige intervint et supplia sa mère de lâcher sa belle-mère. Devant la douceur de la princesse, sa mère céda et lâcha sa rivale. Cette dernière reprit sa respiration. Elle ignora les regards indignés et courroucés des deux esprits pour vérifier le pouls de sa belle-fille. Il est bel et bien froid. Jubilant, la méchante reine revint dans son palais. 

Et dès qu’elle fut devant son miroir, elle le questionna :

Miroir, gentil miroir, dis-moi, dans le royaume

Quelle est de toutes la plus belle ?

Alors et enfin, le miroir répondit :

Vous êtes la plus belle du pays, Madame !


Et là, son cœur envieux fut apaisé, autant que puisse être apaisé un cœur envieux.


Les nains, quand ils revinrent le soir à  la maison, trouvèrent Blanche-Neige étendue sur le plancher ; mais elle n’avait plus de souffle et elle était vraiment morte. Ils la relevèrent ; ils cherchèrent bien partout s’ils ne trouvaient pas quelque chose d’empoisonné ; ils lui défirent son corset ; ils peignèrent ses cheveux ; ils la lavèrent avec de l’eau puis avec vin : mais rien de tout cela n’y fit ; morte elle était, la chère Blanche-Neige, et morte elle resta. De plus, l’âme de l’adolescente confirma aux nains sa situation. Elle leur expliqua sa rencontre avec la paysanne. Elle demanda leur pardon pour leur avoir désobéi. Touchés par son malheur, ils lui pardonnèrent. 

Ils la couchèrent sur une civière, et tous les sept, ils restèrent à côté et réfléchirent aux moyens possibles pour la ramener à la vie. Ils regrettèrent de voir leur maison hantée par l’âme de Blanche-Neige, qui continua à se comporter comme si elle était vivante. Ils préféraient qu’elle fasse le ménage en âme et en corps. Étant un esprit, elle ne pouvait pas faire grand-chose.

Au bout de trois jours, Johann s’exclama : – Mes frères ! Et si nous essayons avec l’eau vive !

Il continua d’un ton un peu plus calme : – Si cette eau a pu sauver des princes et des héros de la mort… Je veux dire qu’elle a pu les ramener à la vie, pourquoi ne pas la faire avaler à Blanche-Neige ? 

Les six autres s’exclamèrent à l’unisson : – Bonne idée !

Peter questionna : – Mais comment la trouver ?

Johann répondit : – Nous n’avons qu’à demander à nos cousins russes ! Quelqu’un a leur numéro de téléphone ?

Otto leva son bras droit et s’exclama : – Je l’ai !

Il sortit une petite feuille de papier de sa poche et le lit : – 4722-345-777. N’oublie pas le 7 devant le numéro…

Johann téléphona aussitôt à leurs cousins russes, des nains qui vivaient à Belgorod. Il leur expliqua brièvement la situation et voilà quelques minutes plus tard, un nain vêtu d’une tenue slave traditionnelle arriva devant leur maisonnette. Il les salua en allemand avec un fort accent slave : « Mes cousins allemands ! Je suis Ivan Ivanovitch Ivanov ! Et voici l’eau vive que vous nous avez demandé ! »

Il entra dans la maisonnette et tendit une coupe en or. Johann la prit et le remercia d’être venu. Puis il donna à boire à Blanche-Neige. Son âme revint immédiatement dans son corps. Ses joues se colorèrent et elle ouvrit ses yeux, comme si elle se réveilla après une nuit de sommeil.


Les nains, lorsque la princesse se réveilla, dirent de sortir par l’autre porte, afin d’entrer dans la forêt de Grandview. Les deux esprits errants qu’étaient sa mère et Daniel Asher, qui l’encadrèrent, approuvèrent leur idée. La princesse se rendit à leur avis, ayant l’impression que si elle mourrait une autre fois de la main de sa belle-mère, cela serait définitif. Johann lui précisa que la porte de derrière donnait sur un monde moderne des années deux milles et qu’elle rencontrera Jim Clancy et Melinda Gordon dans une tente de camping, afin de se familiariser avec des gens ordinaires de ce monde. Les nains lui préparèrent un petit balluchon, qui contenait une galette, un petit pot de marmelade et des ustensiles en plastique. Émue, la princesse les embrassa comme lorsqu’on quitte de bons amis. Ils pleurèrent en adieux. Elle se dirigea vers la porte arrière de la maison des nains.


Une fois la porte franchie. Blanche-Neige sut que ses vêtements royaux avaient changé pour une robe blanche et beige et que ses délicats souliers se transformèrent en des bottillons de randonnée. Elle comprit alors qu’elle devait se présenter sous le nom de Rebecca Cahill.

C’est sans doute de cela que me parlait mon père lorsqu’il me disait qu’il partait dans un autre monde, exercer Dieu-sait quel métier… Ah, qu’est-ce que cela me manque d’avoir mes jolies robes en or et mes petits escarpins argentés !


Elle marcha lentement dans la forêt, en regardant avec prudence les arbres et les animaux qu’elle rencontrait sur sa route. Lorsque la faim se fit sentir, Rebecca s’assit au pied d’un chêne et mangea un peu de sa galette. Puis elle reprit sa marche. Elle marcha ainsi pendant plusieurs heures, jusqu’à ce qu’elle vit une petite tente de camping sur un endroit un peu dégagé. C’était la tente que Jim avait dressée, sur le conseil du nain Johann. L’ambulancier, qui improvisait un repas sur une plaque à l’extérieur de la tente, aperçut l’adolescente. Celle-ci le regarda avec méfiance. Avec ses cheveux bruns comme le bois du chêne en désordre, dans lesquels étaient entremêlées des feuilles, et sa démarche lente, il pensa qu’elle était peut-être blessée. 

Il l’aborda d’une voix rassurante : – Mademoiselle, je suis un ambulancier, je peux vous aider si vous êtes blessée…

Rebecca s’approcha craintivement de lui, en tournant la tête en un mouvement négatif. 

L’esprit errant qu’était Daniel Asher apparut derrière Jim, et fit un mouvement rotatif de ses mains pour l’inciter à se confier à son interlocuteur.

Ainsi encouragée, l’adolescente murmura : – Monsieur, je me suis perdue dans la forêt…

Jim, en la regardant d’un air bienveillant, répliqua : – C’est correct… Je peux vous aider…

– Merci…

Une brunette arriva discrètement à la droite de Jim : nulle autre que Melinda Gordon. Elle observa autour d’eux. Tout à coup, sans aucun avertissement, l’esprit errant qu’était devenu Daniel Asher apparut à la droite de Rebecca. La passeuse d’âmes tourna légèrement sa tête vers lui, intriguée.

Qui est-il ? Que veut-il ? Pourquoi hante-il cette jeune femme ?

Il murmura : – Becca, sauve-toi !

Melinda, en serrant la main gauche de son époux, se présenta d’une voix chaleureuse : – Moi, c’est Melinda Gordon…

En faisant un geste vers son époux, elle le présenta : – Mon mari, Jim Clancy…

Faisant un geste vers l’adolescente, elle la questionna : – Et vous ? Quel est votre nom ?

L’adolescente murmura d’une petite voix : – Becca… Euh… Rebecca Cahill.

Jim et Melinda s’entr’observèrent, interloqués. 

C’est la jeune demoiselle que les nains nous avaient dit d’accueillir ! pensèrent-ils.

La femme extraordinaire s’éclaircit la gorge puis demanda à l’adolescente : 

– Que faites-vous ici, dans la forêt ? 

Son interlocutrice baissa la tête et répondit dans un murmure : – Je fuis…

Jim intervint : – De qui ou de quoi ?

– D’une mort certaine…

Melinda demanda : – Est-ce que vos parents savent que vous êtes ici ?

– Non, répondit Rebecca.

– C’est correct… Ne faudrait-il pas les avertir ?

Daniel Asher explosa, indigné : – Non ! Sinon, sa belle-mère la tuera !

L’adolescente approuva ses propos d’un mouvement de tête positif.

Melinda, perplexe, pensa qu'elle voit les esprits… Hourra ! Mais sait-elle au juste qu’elle doit les aider ?

Elle s’éclaircit la gorge pour se ressaisir de sa joie première. 

Elle demanda : – Rebecca, avez-vous entendu les propos de…

L’interpellée termina sa phrase : – De Daniel Asher ? Bien sûr que oui !

La fille de Tony Cahill tourna son regard vers Jim, perplexe.

Vraiment bizarre que son mari ne voit pas les esprits… On dirait que tout est à l’envers ici ! Arh ! L’adaptation à ce monde étrange !... Mais bon, vaut mieux être vivante et s’habituer à vivre dans un monde parallèle… Que d’être six pieds sous terre…  

Melinda rapporta à son mari les propos de l’esprit errant. 

Il manifesta sa compréhension en secouant sa tête de haut en bas.

La passeuse d’âmes se tourna vers Daniel et lui demanda quelle était la dernière chose dont il se souvenait. L’entité répondit qu’il avait vu une vieille sorcière lors d’une promenade dans les bois. De sorte qu’il déduisait qu’elle était responsable de sa mort.

Rebecca regarda l’échange entre eux d’un air amusé.

Je savais déjà cette information ! Madame Gordon aurait pu simplement me le demander ! Qu’est-ce que les adultes savent compliquer les choses ! 

L’antiquaire demanda ensuite à l’esprit errant sa raison de suivre Rebecca. Il répondit sans détour à sa question : 

– Madame, je veux protéger Becca et je veux m’assurer qu’elle soit en sécurité… Et non perdue dans les bois… Nous ne connaissons pas l’endroit…

Melinda répliqua d’une voix chaleureuse : 

– Ne vous inquiétez pas… Si Rebecca reste avec nous quelques semaines, nous l’aiderons à se retrouver dans la ville où nous vivons… Grandview…

L’esprit ajouta : – D’ailleurs, c’est la première fois que Becca se trouve ici… Elle ne sait rien de cet endroit… de la ville et de ses environs…

Rebecca intervint d’une voix suppliante : – S’il vous plaît, aidez-moi ! Je ne veux jamais revenir avec mon père et ma belle-mère… Je veux refaire ma vie dans votre ville…

Elle pensa tristement. Comment parviendrais-je alors à trouver mon prince ?

Melinda et Jim, touchés de la détresse de Rebecca Cahill, acceptèrent de la loger dans leur maison pendant quelques semaines, le temps que Melinda lui enseigna quelques principes de base du travail d’une passeuse d’âmes et que Jim lui indiqua les lieux-clés de la ville. 


La jeune passeuse d’âmes en herbe apprit ainsi que les esprits errants doivent, selon l’ordre naturel des choses, passer dans la Lumière. Elle se montra une très bonne élève et elle parvint à faire passer dans l’Autre Monde Daniel Asher. Elle s’habitua au fait que ce n’était pas tout le monde qui voyait les esprits. De plus, elle se retrouva rapidement dans la petite ville de Grandview ; une fois sa formation de passeuse d’âmes auprès de l’antiquaire, elle vit dans un petit appartement. Elle espérait un jour se marier à son prince. Sauf que les princes, ils n’existent pas à Grandview, pensa Rebecca tristement.



***


Quelques années plus tard, lorsque Rebecca Cahill eut atteint l’âge de la majorité, un jour, il arriva qu’un jeune homme, un certain Philip Godwinson, qui était un prince dans le monde des contes, sauf qu’il l’ignorait. Il se promena dans les rues de Grandview. Il vivait avec ses parents, dans une ville voisine. Rebecca, elle, s’était trouvé un emploi comme caissière dans un magasin local près du marché. Philip flâna dans le marché, où il regarda les différents produits sur les étalages. Il flâna de même dans les différents magasins de la ville. C’était ainsi qu’il remarqua Rebecca. Il en tomba éperdument amoureux. Rebecca, elle, vit en lui son prince charmant. Il lui dit, dès la première fois qu’il la vit : – Je vous aime et vous m’êtes plus chère que tout le monde. Venez, accompagnez-moi à la maison de mes parents ; vous seriez mon épouse.


À sa manière de parler, la jeune femme comprit aussitôt qu’il était un prince. Seul un prince est si courtois, gentleman et noble de cœur, pensa-t-elle. Alors, Rebecca Cahill s’éprit de lui et elle l’accompagna, et leurs noces furent célébrées dans la magnificence et la somptuosité – dans la mesure du possible pour des gens riches du monde parallèle à celui des contes de fées. De plus, Rebecca avoua son don à son fiancé, qui ne put que plus l’aimer.

Mais à ce grand mariage princier, la reine terrible, et maudite marâtre de Blanche-Neige – ou plutôt, de Rebecca Cahill – s’invita elle-même. Ce jour-là, Joan et Tony, main dans la main, se promenaient dans le monde parallèle à celui des contes. De sorte que leurs vêtements princiers devinrent une simple chemise et un pantalon jeans. Ils remarquèrent une agitation et des va-et-vient près d’une grande maison. Joan demanda à l’un des serviteurs ce qui se passait ; il répondit que le fils de son maître se mariait. Intrigué, le vieux couple le pressa de leur dire les noms des heureux mariés. Le serviteur ne répondit pas, sous prétexte d’être occupé aux préparatifs et il s’éclipsa. 


Piqués par la curiosité, Tony et Joan Cahill revinrent dans leur château du monde des contes de fées en pensant avec hargne Pff ! On dirait que dans les temps modernes, les serviteurs n’ont plus de respect pour les rois et les reines ! Pour un tel comportement, il devrait mériter cent coups de bâton !


La reine Joan, contente de retrouver ses riches vêtements, alla devant son miroir pour lui poser sa question :

Miroir, gentil miroir, dans le royaume et dans le monde parallèle au nôtre

Qui est la femme la plus belle ?

Et le miroir répondit :

Dame la reine, ici vous êtes la plus belle, dans le royaume,

Mais dans le monde parallèle au nôtre, la nouvelle princesse est mille fois plus belle.

Un juron échappa à l’horrible femme qui fut prise d’effroi, un tel effroi qu’elle ne savait plus que devenir. Pour commencer, son idée fut de ne pas aller du tout aux fêtes du mariage ; mais elle ne put y tenir et il fallut qu’elle y allât, dévorée par la jalousie, pour voir cette jeune princesse. Joan et Tony, intrigués par cette mystérieuse princesse, se présentèrent la journée du mariage parmi les invités. Lorsqu’ils virent la mariée (13), ils reconnurent Blanche-Neige. La peur que la reine Joan eut la cloua sur place, sa terreur l’empêcha de bouger.

Tony et Joan s’exclamèrent à l’unisson : – Rebecca ?

La mariée se retourna vers eux, les ayant reconnus, son cœur cogna fort dans sa poitrine.

Vont-ils me tuer ?

Elle serra nerveusement le bouquet de lys blancs dans sa main droite. Son futur mari s’approcha d’elle et l’enlaça d’un geste protecteur.

Elle remarqua un nain sur le premier banc, parmi les invités. Elle reconnut immédiatement Peter. Rebecca le salua d’un mouvement de tête. 

Le petit homme s’approcha d’elle et murmura : « Blanche-Neige, Votre Altesse Royale, ne vous inquiétez pas… Votre belle-mère ne peut rien vous faire… Nous avons préparé sa punition…  On lui avait déjà préparé des souliers de fer qui étaient sur le feu, à rougir… »

Puis Peter le nain sortit rapidement de la salle pour revenir rapidement avec ses six autres frères, qui apportèrent les souliers de fer et on les mit devant Joan Cahill. Tous les invités regardèrent avec curiosité la scène. Les nains l’obligèrent à s’en chausser et à danser, à danser avec ces escarpins de fer rouge jusqu’à sa mort, qui suivit bientôt.




–––––––––––


(1) Dans le conte, l’encadrement de la fenêtre est en bois d’ébène, noir et profond. Nous avons modifié ce détail, afin de mieux correspondre à la couleur de cheveux de Rebecca Cahill, qui sont brun clair.


(2) La mère de Rebecca Cahill est Joan Cahill. Elle n’accepte pas le don de sa fille, ce qui nous inspire pour faire d’elle sa belle-mère. Joan n’est pas un esprit errant, mais elle est vivante dans la série Ghost Whisperer. Cependant, nous avons fait cette petite entorse aux faits généalogiques de ce personnage.


(3) Tony Cahill est le père de Rebecca.


(4) C’est l’âge de Rebecca Cahill lors de son apparition dans le neuvième épisode de la troisième saison de Ghost Whisperer, épisode intitulé « All Ghosts Lead to Grandview », ou « Un don partagé » en français. Il faut préciser par là que nous vieillissons Blanche-Neige par rapport au conte, dans lequel elle n’a que sept ans.


(5) Rebecca Cahill est une jeune passeuse d’âmes, car il n’y a pas que Melinda Gordon qui voit les esprits errants.


(6) Daniel Asher est l’esprit errant qui guide Rebecca dans la forêt.


(7) C’est une caractéristique de certains contes des frères Grimm : le héros voit les esprits.


(8) Résumé de ce que fait Melinda Gordon dans la série.


(9) Jim Clancy est le mari de Melinda Gordon, la protagoniste de Ghost Whisperer. Il est un ambulancier qui travaille à l’Hôpital Mercy. Melinda est propriétaire d’une boutique d’antiquités. En plus, elle aide les esprits errants à passer dans la Lumière. Son époux la soutient activement.


(10) Gabriel Lawrence est un passeur d’âmes que Melinda a rencontré au cours de la troisième saison. Bien qu’il puisse lui aussi communiquer avec les esprits errants, il préfère les retenir dans une grande maison loin de Grandview, car il veut grossir les rangs du Mal et les empêcher de passer dans la Lumière.


(11) C’est en effet lors d’un camping en forêt que Jim et Melinda rencontrent Rebecca Cahill.


(12) C’est une petite entorse par rapport au conte. La méchante reine tenta de différentes manières de faire périr Blanche-Neige : un lacet multicolore qu’elle serra très fort autour de sa taille jusqu’à ce qu’elle perde son souffle ; un peigne empoisonné puis la pomme empoisonnée. Lors des deux premières tentatives, les nains parvinrent à la ramener à la vie ; la dernière fut fatale. 


(13) Allusion à la recherche de Tony et de Joan Cahill de leur fille Rebecca dans Ghost Whisperer.




Laisser un commentaire ?