Can you see us ? Monde ordinaire et monde extraordinaire
Chapitre 5 : Tomber des nues, enquêtes révélatrices en cours, deuxième partie (1)
6005 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 14/08/2023 00:02
« À qui dit la vérité, donnez un cheval afin qu'il puisse se sauver après l'avoir dite. » Proverbe russe
Mi-novembre 2004,
Paul Eastman, Carl Neely et Marion Buonaparte comprennent qu'ils doivent enquêter sur les Cherchasky, les Eastman et les Christopoulos, en plus de compléter l'enquête sur les Gordon, plus exactement sur les cousins, pour aider Mélinda Gordon-Christopoulos à comprendre toutes les histoires de famille et à éviter qu'une malédiction ne tombe sur le couple. Paul Eastman suggère à Carl Neely de se concentrer sur les Cherchasky et les Gordon, alors qu'il enquêtera sur sa famille et les Christopoulos. Et Marion Buonaparte aidera un peu l'un et un peu l'autre dans les enquêtes. Une fois que les collègues se sont répartis les tâches d'enquête, ils se séparent et chacun revient à son bureau pour commencer sa partie de l'enquête.
Même journée, au bureau de Paul Eastman, en après-midi,
Lisant ses papiers, Paul Eastman est étonné que quelqu'un frappe à sa porte... Et Élizabeth Cherchasky-Gordon est entrée. Elle salue son ancien mari, s'assoit en face de lui et lui demande :
— Pourquoi tu ne me crois pas ? Mélinda Gordon est bien la fille de mon second mari, pourquoi lui instilles-tu un doute ?
— Alors une vérification par un test de paternité ne devrait pas te déranger ?
— Non, ce n'est pas cela, réplique la femme, mais je suis plutôt étonnée de ton incrédulité.
— Si j'ai tort et que t'as raison, alors le test de paternité ne peut confirmer ma paternité de Mélinda. Il n'y a aucun inconvénient à ce test. De toute manière, je le paie, aucun frais ne sera chargé à quiconque, ni à toi, ni à Mélinda Christopoulos, ni à ton second mari.
— Au revoir.
Sur ces mots, l'ex-épouse du policier-détective quitte le bureau et Aurélie Bergmann-Cherchasky et Arkadiusz Cherchasky apparaissent en face de Paul Eastman et, lorsque les deux âmes errantes se voient, se lancent un regard haineux l'une à l'autre et l'homme disparaît de la vue du chuchoteur d'esprits. L'esprit errant féminin dit au détective :
— Je vais vous dire ce que je sais de la famille de mon mari. Mon mari, Adam Cherchasky, de trois ans mon aîné, est le fils aîné de Lucjan-Jozef Cherchasky et de Natalia Ickowicz. Mon beau-père est un sorcier et loup-garou. Mon mari est aussi occulte et est un vampire. Malheureusement, je l'ai compris trop tard.
Sur ces mots, l'esprit errant disparaît. Le détective note les informations mentionnées par l'esprit et apporte les feuilles à Carl Neely.
Au bureau de Marion Buonaparte,
Quelqu'un frappe à sa porte, alors que le policier-détective est penché sur une enquête d'un cousin à Thomas Gordon. Il somme d'entrer. Et L'homme entre, silencieusement. Un grand homme aux yeux bruns et aux cheveux bruns clairs, âgé de vingt-six ans, nul autre que Matthias Gordon, et dit :
— Policier-détective Marion Buonaparte, je suis content de vous voir, ou plutôt de vous revoir. Je n'aurais qu'une requête pour vous.
— Laquelle, mon ami ?
— Pouvez-vous m'aider en me rapportant les faits, actions et propos de Carl Neely ?
— Pourquoi le ferais-je ?, dit le détective avec méfiance, Qui êtes-vous, Matthias Gordon, pour que je collabore avec vous ? Pourquoi cet intérêt pour mon collègue ?
— Vous n'avez pas à le savoir. C'est mon affaire. Mais n'oubliez que vous êtes obligé de collaborer, si vous ne voulez pas perdre votre emploi, avoir une mauvaise réputation, surtout vous savez quoi...
Ce qui fait blêmir le policier à la mention.
— ... et surtout mourir trop tôt. J'ai plus d'un moyen pour vous faire mourir sans que je ne sois accusé et vous le savez.
— Je n'ai pas le choix... Très bien. J'accepte.
— Excellent.
Marion Buonaparte et Matthias Gordon se serrent la main droite et se quittent. Une fois que le frère de Mélinda Gordon est parti, Marion Buonaparte tremble de tout son corps et pense :
« Mamma mia! Je suis dans la merde maintenant. J'ai juste à espérer que mes collègues, surtout Carl Neely et Paul Eastman ne me découvriront pas trop tôt et que Matthias Gordon aura rapidement les informations qui l'intéressent. »
L'Italien se concentre sur Carl Neely et le voit dans une vision à distance continuer son enquête sur la fratrie de Thomas Gordon. Après quelques minutes, un homme vêtu de noir de la tête aux pieds rentre dans son bureau et attend qu'il revienne de sa vision. En le voyant, Marion Buonaparte sursaute et lui demande :
— Monsieur, commencez par vous décliner, puis vous devez m'expliquer la raison de votre intrusion dans mon bureau ?
L'Italien espère qu'il n'a pas deviné qu'il avait eu une vision à distance lorsqu'il est entré à mon bureau... sinon il pense que tout ira mal pour lui.
— J'exige votre pleine collaboration avec nous. Votre capacité nous intéresse beaucoup et vous pourrez nous rendre un immense service en collaborant avec nous. Vous aiderez non seulement vos intérêts, mais des intérêts plus grands, plus généraux, plus nationaux, voire internationaux.
— Ah! Très bien. Et je ne veux pas collaborer avec vous. J'ignore qui vous êtes et pour qui vous travaillez.
— Je me nomme Chasseur et...
L'espion s'approche du détective pour lui donner un badge qu'il récupère dès qu'il a lu ce qui est écrit.
— ... Je travaille pour la CIA, entre autres. L'affaire est sérieuse... Sinon, nous, mes collègues et moi, avons un moyen d'effacer votre existence de la Terre sans que personne ne le sache et sans que personne ne vous croit si vous refusez de nous aider.
— Ok, très bien. J'accepte.
— Venez demain dans le parc de la ville, je vous attendrai pour vous expliquer votre mission.
— À demain, Chasseur.
L'espion Chasseur disparaît comme il est venu, laissant le détective perplexe. Marion Buonaparte a néanmoins un peu peur de l'espion.
Quelques minutes plus tard, Matthias Gordon,
Matthias Gordon, en sortant de la station de police, retire ses verres de contact colorés, les range dans une poche interne de son manteau et revient chez lui. Il rit en lui-même du manque de caractère du détective italien qui est son ami depuis un an et demi, s'étant rencontré lorsqu'il était venu pour travailler chez le détective (il est ingénieur électrique). Il embrasse sa petite-copine et appelle son père, Thomas Gordon. Celui-ci attendait son appel. Il jubile lorsqu'il apprend que, dans l'entourage immédiat de Carl Neely, il y a un espion qui leur rapporterait ses faits, actions et conclusions d'enquête. Il appelle aussi Richard Payne et Andrea Marino. Le professeur universitaire se réjouit de la nouvelle, tout comme la secrétaire. D'ailleurs, le professeur universitaire a appelé Élie James, qui informe Joshua Bedford, et Charles Young, un étudiant qui est une très bonne connaissance d'Élie James depuis quelques mois.
D'ailleurs, lors de leurs soirées entre collègues, Richard Payne n'a entendu d'Élie James, après quelques verres de vodka supplémentaires, que des bons mots et des mérites de Charles Young, sans oublier la glorification de sa bonne mémoire et de sa capacité à maîtriser rapidement ce qui est enseigné. Le professeur des sciences occultes a l'impression que le professeur de psychologie et Charles Young sont trop près, trop amis, trop intimes, voire qu'il les soupçonne même d'être amants, et que la glorification de l'étudiant en économie provient plus de sa docilité, de sa passivité et de sa maîtrise efficace et rapide des pratiques sexuelles avec les professeurs que rien d'autres. Richard Payne chasse de son esprit l'image de Charles Young qui se donne à Élie James, qui se laisse docilement dominer par le professeur, même si que l'image est excitante pour lui, mais il sait que s'il rentre dans une relation homosexuelle, sa femme divorcera, malgré leur vingt ans de mariage et leur deux enfants, deux garçons, Jacques et Nicolas, âgés respectivement de quinze et seize ans. Son épouse peut fermer les yeux sur ses relations adultères occasionnelles, à condition qu'il ne fasse pas d'enfants illégitimes, et sur ses consommations d'alcool occasionnellement importantes, alors qu'il n'a aucune tolérance élevée à l'alcool, revenant toujours ivre de ses excès, contrairement à Élie James ou à Joshua Bedford. Mais jamais Katerina Dimitrievna Smirnova n'ignorera, ni ne fermera les yeux sur une relation homosexuelle de son mari, même occasionnelle, et le professeur le sait, pour avoir testé sa femme avec certaines blagues qui font allusion à des pratiques de sodomie, la fâchant et engendrant une bouderie d'une semaine de sa part. Depuis, le professeur des sciences occultes ne fait plus ces types de blagues, ni ne propose sérieusement cette pratique, même si qu'elle demeure son sombre fantasme. Il garde pour lui son fantasme et refuse même à le pratiquer avec ses maîtresses occasionnelles, de peur que son épouse entende des rumeurs et veuille divorcer.
Au bureau de Carl Neely,
Le détective Carl Neely fait une recherche sommaire sur la fratrie de Thomas Gordon, sur son frère et sa sœur et leurs enfants. Ainsi, il trouve qu'André Gordon, avocat, est marié à Mary Neely en secondes noces, et le couple a un fils, Edgar. En premières noces, il était marié à Natalie Douglas. Mariage qui dure un peu plus d'un an et se termine avec un veuvage et sans descendance, leur fils est mort aussi dans l'accident. Thalia Gordon, professeur d'histoire, est mariée à Luke Young et a deux enfants avec lui, Nancy et Charles. Edgar Gordon est marié depuis cinq ans avec Jeanne de Beaumarchais et le couple a deux enfants, Natalie et Arthur. Edgar Gordon est architecte. Nancy Young s'est marié en 2000 avec Daniel Guzman et est mère d'une fille, Diana, née en 2002. Charles Young est encore célibataire, il termine bientôt ses études universitaires en économie à l'Université Rockland.
« Tout est trop parfait », pense Carl Neely, « J'ai l'impression que quelque chose d'obscur doit se cacher, mais quoi ? Ma tante Mary est mariée à l'un des Gordon... Rien de bon pour moi. »
Carl Neely est perplexe, puis une idée lui vient à l'esprit, il tourne le regard à sa droite pour voir Carl Andrew Neely, son aïeul, l'influencer pour avoir l'idée qui lui vient. Le détective l'interroge :
— Mon aïeul, au lieu d'essayer de m'influencer, dites-moi votre idée ?
— Bon, d'accord, je voulais essayer une nouvelle modalité de communication, mais bon, nous resterons avec la bonne vieille conversation. Mon idée est que vous commencez par enquêter sur l'énigme du premier mariage d'André Gordon. Tout me porte à croire que l'accident a été planifié, orchestré.
— Merci. Je prends note.
Sur ces mots, l'ancêtre paternel du détective disparaît. Carl Neely commence à chercher sur le premier mariage d'André Gordon. Il trouve que Nathalie Douglas et leur fils, Jean, sont morts dans un accident de la route, écrasés par un camion, alors qu'André Gordon était au travail. La famille vivait à Smileview, ville éloignée de deux cent cinq kilomètres de Grandview. Carl Neely décide qu'il ira, demain et après-demain, dans cette ville pour recueillir des indices. Le soir, la nuit était agitée pour le détective, mais il comprend, puisqu'un observateur lui a montré les évènements, ce qui était arrivé avec la femme du premier mariage et leur fils, ils sont morts dans un accident qu'André Gordon a engendré par les voies occultes avec son cercle d'amis et de connaissances. Carl Neely se réveille en sueur et sursaute lorsqu'il voit que Martin Vessberg le fixe de ses yeux vides.
L'esprit errant lui dit :
— Carl Neely, n'oubliez pas que nous ne vous laisserons pas tranquille. Nous sommes vos ennemis jurés. Et notre partie vous vaincra, vous ne pouvez rien contre nous. Nous sommes les plus forts et vous ignorez combien nous avons de soldats et de dévots. Ah! Ah! Ah!
L'esprit errant aveugle disparaît. Carl Neely, une fois qu'il a noté son rêve, revient auprès de son épouse, sourit lorsqu'il la voit si paisiblement dormir, l'enlace tendrement lorsqu'il revient dans le lit à ses côtés, et s'endort dans un profond sommeil sans rêve.
Simultanément au bureau de Paul Eastman,
Il commence son enquête sur sa famille, sur les Eastman, et les Christopoulos, pour au moins avoir un aperçu des divers rapports de famille. Ainsi, pour sa famille, il sait, sans avoir à chercher, qu'il est le fils de Christian Eastman et de Katia Mikhaïlovna Nietmiets, sans l'ombre d'un doute, frère de Natascha et Arthur. Sa sœur est mariée Piotr Lew et est mère de deux enfants, Florian et Halina; son frère est marié à Olga Viktorovna Krasnopolskaia et est père de trois enfants, Maria, Christof et Yaromir. Son père est le descendant d'Allemand et sa mère est descendante d'Allemand de Russie. Son père est le fils de Reinhard Eastman et de Renate Weissmann, frère de Thomas, Anne et Ludwig. Son oncle Thomas Eastman est marié avec Madeleine Dudek et a trois enfants avec son épouse, soit Sibylle, Ariadne et Orest. Sa tante Anne est mariée à Gottfried Appelbaum et a deux fils, Gottlieb et Immanuel. Son oncle Ludwig est marié à Dunya Konstantinovna Vesel et à trois enfants d'elle, Ilya, Olga et Dimitri. Son grand-père est le fils d'Hermann Eastman et d'Emma Goldman, frère de Kaspar et Cäcilie. Christian Eastman, son père, n'a aucun contact avec sa sœur depuis longtemps, puisqu'il l'accuse de sorcellerie. Anne Eastman n'a jamais été très appréciée de Paul Eastman. Il ne l'a vu que trois fois dans sa vie, et la première fois, quelques mois après sa visite, la relation qu'il a amorcé avec une Russe d'Ukraine, Olga Alexandrovna Islavinaïa, alors qu'il travaillait dans le pays, n'a durée qu'un mois, se séparant sans raison apparente ou de motif valable, et peu de temps après sa rupture, Gottlieb, son cousin, s'est marié. La seconde fois, le jeune homme ne pouvait aller en Pologne, puisqu'un garde-frontière lui a refusé l'accès sous prétexte qu'il n'avait pas tous les papiers nécessaires, ce qui était faux. Un mois plus tard, il a réessayé et il est parvenu à rentrer sans problème dans le pays. La troisième fois, alors qu'il allait bientôt se marier avec Élizabeth Cherchasky, il a eu un accident au travail un jour avant son mariage, ce qui le force à venir affaibli le jour de son mariage, marchant au minimum et faisant attention à certains gestes, puisqu'il ne voulait pas annuler la cérémonie. Paul Eastman décide d'appeler son père maintenant pour s'informer sur sa famille. Heureusement, son père, Christian Eastman, est très collaboratif et est un homme bon dans l'âme. Ainsi, de la conversation téléphonique avec son père, le détective sait que Hermann Eastman, son arrière-grand-père, était un alcoolique notoire et, probablement, versé dans l'occultisme, et que son grand-père voulait le présenter sous un meilleur jour.
Chez Paul Neely, le frère du policier-détective,
Paul Neely a une vision à distance. Il voit Erick Holmes, Cyrus Garcia et Norbert Smith se réunir pour créer un piège à son frère. Ils pensent le tuer alors qu'il est en enquête de terrain, à Smileview.
Un peu plus tard, Paul Neely rédige un poème, possédé par Guido Romano, un sombre poème qui relate la mort cruelle et atroce d'Hélène Popović-Neely, sans jamais que son nom soit mentionné, mais il n'est pas stupide, il a compris de qui il est question et de la manière de faire mourir la femme. Une mort par empoisonnement. Une fois que la possession a cessé, il est étonné du poème. Il appelle son frère pour l'informer de la vision à distance, se refusant de l'informer de son poème, poème qu'il garde pour lui-même et qu'il fera publié chez un libraire-éditeur indépendant lorsque des poèmes s'accumulent, mais il tombe sur sa boîte vocale. Il informe le supérieur de son frère qu'il désire parler avec Carl Neely, puisqu'il a une information de première importance à lui communiquer. Frederick Wellington lui transmet son frère par émetteur-récepteur. Carl Neely, dans la voiture de fonction, est en route pour la ville.
Simultanément, Marion Buonaparte, sur le siège du co-conducteur du véhicule de fonction,
Il a une vision à distance d'une maison qui est entourée de trois hommes vêtus de noir qui semblent attendre quelqu'un surnommé « le tsar des détectives ». Ce tsar n'est nul autre que Carl Neely. Il décide qu'il n'informera pas Carl Neely s'il ne veut pas avoir les espions à ses trousses ou une vie raccourcie parce qu'il l'a aidé, alors qu'il doit rapporter tous ses faits et gestes. Donc, si d'autres « collègues » veulent l'éliminer, il n'a pas à contrarier leur plan en informant Carl Neely.
Un peu plus tard, sur l'autoroute en direction de Smileview,
Carl Neely s'étonne de voir son ancêtre l'informer de faire attention lorsqu'il arrivera dans la ville. Il le remercie et sursaute lorsqu'il entend l'émetteur-récepteur grésiller, il l'allume et entend la voix de son frère. Carl Neely lui demande :
— Mon frère Paul, pour quelle raison m'appelles-tu ? Une urgence ? Une information importante ?
— Frère, STP, fait attention. Les trois collègues que je t'ai déjà mentionné trament ta mort lorsque tu ferras du terrain à Smileview. Reviens, STP. Si tu veux être vivant. Vas-y si tu veux jouer à la roulette russe, mais mère ne sera pas honorée si tu la rejoint rapidement.
— Merci, Paul.
Sur ces mots, Carl Neely raccroche l'émetteur-récepteur et se tourne vers Marion Buonaparte et lui demande :
— Collègue, allons-nous faire demi-tour ?
— Je ne pense pas qu'il faut revenir, puisque nous sommes deux, peu importe qui nous attend, il est impossible de nous tuer tous les deux, puisque l'un de nous n'est pas sur leur liste.
— Nous sommes à mi-chemin de Smileview. Continuerons-nous vers la ville ou ferrons-nous demi-tour ?
— Je t'ai dit ce que j'en pense, Carl. Après tu décides.
— Disons, dit Carl Andrew Neely, que vous pouvez y aller, à condition que vous ne mettez pas les pieds dans la demeure située au 797 rue Delorme. C'est dans cette maison que des agents du Mal vous attendent pour vous tuer.
— Merci de l'information. Marion...
Carl Neely se tourne vers le siège du co-conducteur.
— ... J'ai décidé ce que nous ferons. Nous irons, mais nous ferons un détour par certaines rues, nous interrogerons des habitants et les voisins, entre autres.
Sur ces mots, le collègue italien hoche la tête pour toute réponse.
Une fois arrivé à Smileview, Carl Neely envoie son collègue faire les achats pour le repas du midi. Ce temps d'achat permet au détective chuchoteur d'esprits d'expliquer à Carl Andrew Neely ce qu'il pense faire pour savoir s'il y a des indices intéressants au 797 rue Delorme sans mettre sa vie en danger, à savoir que lui, Carl Andrew Neely, explorera la demeure et lui communiquera les indices intéressants qui peuvent faire avancer l'enquête. Alors que lui explora les environs. L'ancêtre du détective hoche la tête pour signifier qu'il a compris et part en mission d'observation. Pendant ce temps, Carl Neely et Marion Buonaparte se promènent dans les rues et interrogeant les voisins et les habitants sur André Gordon, Nathalie Douglas-Gordon et leur fils Jean, sans oublier, bien sûr d'aller à la station de police de la ville pour recueillir le plus d'informations possibles, officielles et officieuses. Carl Neely, entre ce que lui a rapporté son aïeul et un observateur, les interrogatoires des habitants de la ville et la consultation des archives, comprend mieux le cas de la famille. Ainsi, les deux détectives reviennent chez eux sans aucun problème, personne n'a touché un seul cheveu de leur tête. Les trois collègues qui voulaient tuer Carl Neely sont revenus bredouille.
Carl Neely informe son collègue, alors que l'Italien conduit la voiture de fonction :
— Je comprends mieux ce qui est arrivé à la famille, même si que les habitants sont des hypocrites, mais j'ai vu Nathalie Douglas-Gordon qui se promène encore comme si elle était vivante. Je l'ai interrogé, en plus de quelques autres informations. Ainsi, Nathalie Douglas-Gordon avait compris qu'elle s'est mariée à un adepte de Satan et bisexuel. Certains habitants de la ville, surtout un couple, étaient des amis très intimes du mari. Elle avait l'intention de divorcer, mais son mari a crée un accident qui termine par sa mort et celle de leur fils, alors âgé de quelques mois, parce qu'il savait, par des procédés occultes qu'il ne pourrait maintenir plus longtemps son mariage... Et ma tante, Mary Neely, était de passage à Smileview, peu de temps après son divorce de Martin Jovanović, mais elle n'a pas encore rencontré André Gordon, puisqu'il était dans une autre ville, la ville de Damonview. En tuant son fils, André Gordon manifeste une cruauté inhumaine, monstrueuse, un démon.
Le collègue ne fait qu'hocher la tête pour toute réponse. Le retour est calme et sans incident, sauf Carl Neely qui a eu le droit à la visite de l'âme de Thomas Gordon qui le menace et lui dit :
— Carl Neely, vous commencez à trop fouiller à mon goût. N'oubliez pas que vous êtes seul contre nous, une Légion. Nous connaissons votre point faible, votre très belle épouse, la Serbe, et vos enfants... Ils peuvent ne plus être vivants si vous persistez dans vos enquêtes, Monsieur le tsar.
— Démon, arrière! Que Satan vous emporte. Que Dieu protège ma famille bien-aimée.
— Vous êtes comique! Nous savons plus que vous! Et vous ne savez rien, pauvre naïf!
Sur ces mots, l'âme de Thomas Gordon regagne son corps. Carl Neely, lui, est perplexe, ne sachant comment interpréter les paroles du père de Mélinda Gordon, à savoir s'il doit les prendre au sérieux ou non.
Simultanément au bureau de Paul Eastman,
Le détective chuchoteur d'esprits continue son enquête sur sa famille. Son arrière-grand-père paternel Hermann Eastman, marié à Emma Goldman, est le fils de Gustav Eastman et Genowefa Młynarczyk, frère d'Anna et de Nathalia. Alors qu'il continuait ses recherches, le détective voit un esprit errant d'une femme fort belle et grande, dans la trentaine, aux cheveux blonds et aux yeux bleus, dans une grande robe bleue avec une tache de sang autour du cœur. Paul Eastman lui dit :
— Madame, qui êtes-vous ? Déclinez-vous et dites-moi la raison de rester encore parmi les vivants si longtemps ?
— Je suis Helena Platonovna Eastman, née Doubinskaia. Je reste encore parmi les vivants pour protéger mes descendants, et vous êtes l'un d'eux.
— Alors qui était votre mari ?
— Mon mari est Leopold Eastman.
— Avez-vous des informations qui me permettent de mieux comprendre ma famille ?
— Oui.
— Je vous écoute.
— Mon mariage était arrangé entre le père de mon mari, Richard Eastman, et mon père, Platon Alexandrovich Doubinski, à mes 17 ans et le mariage est en 1849, à mes 19 ans. Le mariage était en janvier. En février, j'étais enceinte de mon premier fils, Gustav. Puis l'année suivante, j'accouche de mon second fils, Adolf, et l'année suivante, j'accouche de mon dernier fils, Hyeronimus. En 1852, j'étais enceinte de mon dernier enfant, une fille, prénommée Anastasia, mais elle est morte d'une maladie infantile l'année suivante. Sa mort m'a profondément affectée. À mes trente ans, alors que j'avais réalisé que je suis malheureuse en mariage, j'ai vu mon âme-sœur, Monsieur David Nestorovich Blumenfeld. Ce dernier m'a salué poliment et est reparti avec sa famille, son épouse et ses trois enfants, dans leur ville, même si que j'ai vu, dans son regard un regret de ne pas m'avoir comme épouse. Je ne voulais pas divorcer de mon mari, mais Leopold était très jaloux, ayant compris que j'ai rencontré cet homme, mon âme-sœur, et, une semaine après son départ, il m'a froidement tué pour être certain que je n'irais pas abandonner ma famille pour partir avec David Nestorovich Blumenfeld, ce que je n'aurais pas fait. Mon père, comme mon mari, est un trou de cul, certes cultivé, mais un trou de cul. Malgré la bonne éducation que j'ai essayé d'inculquer à mes enfants, Adolf était adepte de sciences occultes, de spiritisme et de kabbale, en plus d'être bisexuel. Hyeronimus est devenu prêtre catholique et a fait un enfant illégitime à une femme mariée, une certaine Lucie Burger. Gustav est très versé dans l'occultisme et très malhonnête banquier. J'ignore où j'ai failli.
— Merci, Helena Platonovna Doubinskaia-Eastman de votre aide.
Sur ces mots, l'esprit errant disparaît de sa vue et Paul Eastman, une fois qu'il a noté les informations mentionnées par Helena Platonovna Doubinskaia, la première épouse de Leopold Eastman, décide de commencer sa recherche sur les Christopoulos, question de se changer un peu les idées de sa folle famille. Jacques Christopoulos, le mari de Mélinda Gordon, est le fils de Hiéroclès Christopoulos et de Hélène Mavromichalis, frère de Pierre et Athena. Hiéroclès Christopoulos, facteur de métier, est le fils d'Énée Christopoulos, prêtre orthodoxe, et d'Esther Balaskas-Christopoulos, une Grecque Juive de Thessalonique, frère d'Aglaé (sa seconde épouse) et de Dimitri. Hiéroclès Christopoulos est le fils de Bacchus Christopoulos, vigneron, et d'Andromaque Dimopoulos, frère d'Ajax et de Thésée. Ajax Christopoulos est commerçant et Thésée Christopoulos, décédé en 1955, âgé de trente-trois ans, était mercenaire dans la Légion. Bacchus Christopoulos est le fils d'Anaximène Christopoulos, riche propriétaire terrien, et de Doris Benhenia, frère d'Aphrodite et d'Apollon.
« Je ferai mieux de demander à ma femme, ma chère Aglaé, si elle peut m'aider avec sa famille. Ainsi j'irai plus vite et elle est fiable. », pense le détective.
Le soir, lorsqu'il rentre à la maison, embrassant son épouse sur les lèvres, il lui demande si elle aura un peu de temps pour l'aider dans une enquête qui concerne sa propre famille. Aglaé Eastman accepte de l'aider. En discutant avec sa femme, Paul Eastman comprend que Bacchus Christopoulos était alcoolique et adepte du polythéisme, une forme de néo-paganisme avant l'heure, et qu'il était infidèle à son épouse plusieurs fois et qu'il a même fait un enfant illégitime, un fils, prénommé Cronos, à Ariane Karagiannis, la femme du propriétaire voisin à leur vignoble. D'ailleurs, ses convictions païennes proviennent de son propre père, Anaximène, qui s'est inspiré de la mythologie pour donner les prénoms à ses enfants. Aphrodite Christopoulos est une fort belle sorcière, versée dans l'occultisme, en plus d'être infidèle à son mari. Anaximène Christopoulos aussi a été infidèle à son épouse, avec l'amie de celle-ci, Adrastée Papazoglou, et lui a fait un fils, prénommé Argos, et qu'il était un loup-garou et vampire de son vivant, ayant changé son nom de Vukman en Christopoulos et son prénom d'Abraham en Anaximène. Il était un juriste passionné de la philosophie antique grecque et polyglotte, parlant couramment le grec, le français, le serbe, l'hébreu et l'anglais. Une fois que Paul Eastman a noté les informations que son épouse lui a dit, il voit un esprit errant d'un homme dans la trentaine vêtu en militaire qui le menace en anglais, avec un fort accent grec :
— Vous savez trop. Tous deux vous devez mourir... Et n'oubliez pas que personne n'est parfait, vous avez tous des défauts...
Sur ces mots, l'esprit errant joue avec la lumière du salon et disparaît. Paul Eastman commente à son épouse :
— Aglaé, je pense que l'un de ta famille est clairement fâché. C'est certainement Thésée, ton oncle paternel. »
L'épouse embrasse son mari pour se rassurer. Paul Eastman enlace son épouse pour la rassurer et le calmer et murmure pour lui-même :
— Jacques Christopoulos, l'époux de Mélinda Gordon, doit faire attention. Je suis certain que Thésée Christopoulos s'en prendra à lui. Que Dieu le protège.
Un peu plus tard, la même journée,
Marion Buonaparte se rend dans le parc pour rencontrer l'espion de la CIA appelé Chasseur. Ce dernier l'attendait comme prévu. Chasseur le demande de le suivre. Les deux hommes vont dans une maison luxueuse du quartier aisé de la ville. Dès que le détective est rentré, dans la maison, un homme vêtu de noir également, plutôt obèse, aux yeux bruns foncés et possédé par des démons, les attendait. Il leur donne à boire un peu de vin, ce que l'Italien ne refuse pas, ne doutant pas qu'il y ait une drogue dissoute. Une fois que Chasseur, Marion Buonaparte et l'amphitryon ont bu leur alcool, l'homme dit à Chasseur :
— Maintenant, Myśliwy [Chasseur en polonais], vous savez ce qu'il vous reste à faire... Allez-y. Dobrej zabawy dla was obojga [Bien du plaisir à vous deux].
À peine a-t-il terminé sa phrase que le surnommé Chasseur hoche la tête et entraîne le détective dans une autre salle. Il commence par lui expliquer sa mission, à savoir d'espionner Carl Neely, de leur rapporter toutes ses enquêtes, toutes ses actions et tous ses gestes, et d'utiliser sa vision à distance lorsqu'ils lui demandent, et de faire ce qu'il lui dit de faire sans jamais contester ou refuser. Une fois que l'Italien a compris sa mission, l'espion, pour être certain de sa totale collaboration, l'introduit doucement à des pratiques homosexuelles... Censures de ce qui pouvait bien se passer entre les deux hommes, mais c'était douloureux pour Marion Buonaparte qui n'a pas voulu s'y opposer par peur que l'espion ne le tue ou l'humilie encore plus, en plus qu'il sait qu'il n'a guère le choix que de collaborer, s'il veut être encore vivant... et le tout était filmé à l'insu du policier par l'amphitryon pour l'utiliser comme chantage s'il change d'idée. Une fois que Chasseur a terminé l'introduction et la pénétration du détective, il le salue, lui serre la main et sort avec lui pour revenir dans le parc. Les deux hommes se quittent. Le détective revient chez lui et part s'endormir, dans l'espoir de faire partir la douleur de l'initiation et les effets de la drogue.
Le lendemain matin, au bureau de Carl Neely.
Carl Neely réfléchit à l'enquête à Smileview et à ses rêves. Il informe son collègue :
— Ainsi, André Gordon, marié à Nathalie Douglas depuis 1973, est veuf de sa première épouse en 1974. L'année suivante, il se marie à ma tante Mary Neely. Je vais continuer mon enquête sur les Gordon, surtout sur Nancy et Charles Young et Matthias Gordon, Thomas, Thalia et Edgar Gordon. Marion, va aider Paul, je pense être correct avec les Gordon.
Sur ces mots, le détective italien hoche la tête pour toute réponse et sort du bureau de Carl Neely pour aller dans celui de Paul Eastman. Dès que l'Italien est parti, Carl Andrew Neely apparaît à sa droite et l'avise :
— N'oubliez pas d'enquêter sur votre famille, sur les Neely.
Il parle ainsi et il disparaît, sans laisser le temps au détective de lui demander plus de détail. Carl Neely soupire et continue son enquête sur les Gordon.
Un peu plus tard,
Marion Buonaparte, dès qu'il est sorti du bureau de Carl Neely, voit Erick Holmes, Cyrus Garcia et Norbert Smith s'avancer vers lui et le suivre jusqu'à son bureau. Une fois que les quatre hommes ont fermés la porte du bureau, l'Italien leur dit :
— Alors, le bonjour collègues. Quelle est la raison de votre visite à mon bureau ? En quoi puis-je vous aider ?
— Nous voulons, dit Cyrus Garcia, savoir si tu était intéressé au poste de sous-chef de la station de police. C'est Frederick Wellington qui te propose le poste, j'ignore pourquoi...
— Mais, ajoute Erick Holmes, ne pense pas que tu peux passer par-dessus nous sans conséquence... tout a un prix... et de nouvelles expériences pour toi... Prépares-toi psychologiquement...
— Attendez! De quoi me parlez-vous? Soyez clair et explicite!
L'Italien pense : « J'espère qu'ils ne savent pas pour mon initiation à la sodomie et à la fellation avec l'espion Chasseur... sinon je suis foutu et je devrai eux aussi les satisfaire... D'ailleurs, j'ai encore mal... être passif est douloureux... »
— Je vais pas commencer à te dessiner, commente Norbert Smith, le prix à payer, mais, pour plus de détail, tu peux voir Frederick Wellington... mais avant, nous te donnerons un avant-goût du prix.
— Allez, Marion, ordonne Cyrus Garcia, à genoux ma petite et nettoie bien nos armes biologiques avec les moyens que la nature t'a donné. Eh! Eh!
Sur ces mots, Marion Buonaparte hésite, ayant compris que ses collègues ne sont aucunement au courant de son initiation d'hier, et leur crie, offusqué :
— Cyrus, Erick et Norbert, je refuse le poste, donc je n'ai pas à avoir un avant-goût du prix à payer...
Le détective Italien pense « Et quel avant-goût en plus... »
— ... Par contre, si vous voulez, vous pouvez suggérer votre candidature, je suis certain que Frederick Wellington l'appréciera même plus que ma candidature. SVP, veuillez sortir de mon bureau, j'ai du travail qui m'appelle.
Les trois collègues s'entr'observent, perplexes et le plus costaud des trois s'avance vers l'Italien, le maîtrise et lui murmure :
— Très bien Marion, cette fois, on te laisse, mais la prochaine fois, tu ne nous échapperas pas. Compris ?
Sur ces mots, Marion Buonaparte est délivré et les trois collègues sortent de son bureau. Une fois qu'ils sont partis, l'Italien tremble de peur à l'idée qu'il a évité de peu des pratiques homosexuelles avec ses collègues, alors que sa douleur de l'initiation est toute fraîche dans son corps et dans sa mémoire. Il se concentre à son travail et surtout à espionner Carl Neely.
Simultanément au bureau de Carl Neely, dès que le détective italien est sorti du bureau,
Le détective chuchoteur d'esprits profondément plongé dans ses enquêtes, à lire les documents, n'a pas remarqué que sa mère, dans le coin droit de la salle, l'observe silencieusement pendant quelques minutes, et l'avertit, faisant sursauter son fils :
— Мой сын [Mon fils en russe], fait attention à Marion Buonaparte.
— Pourquoi ?
— Il n'est pas si bon qu'il n'en a l'air.
— Mère, il est mon collègue. Que veux-tu dire en affirmant que les apparences sont trompeuses ?
— Fiston, ne fait pas confiance à l'Italien... Si je te le dis, tu ne me croira pas, alors fait une enquête, recueille les indices et débarrasse-toi le plus rapidement possible de lui, moins il connaît tes enquêtes, mieux c'est pour toi.
Elle parle ainsi et sa mère s'en va. Carl Neely est sérieusement intrigué par les propos de sa mère et pense :
« Mère a certainement des bonnes raisons... Disons que je n'ai rien à trouver en apparence... après qu'il n'avait pas de vision à distance pour m'avertir à Smileview, et que c'est mon frère qui m'a averti en plus de mon aïeul, ce n'est pas de sa faute! Bon, je verrai pour son cas, mais pas maintenant. »
Sur cette pensée, Carl Neely continue son enquête.
À suivre.